T. LOBSANG RAMPA
LUEUR D'UNE CHANDELLE
Titre original : Candlelight
(Édition : 22/04/2020,
paru précédemment sous le titre
Les lumières de l'astral)
Lueur d'une Chandelle — (Initialement publié en 1973) Dans ce livre Lobsang nous parle des pendules et comment les utiliser, du zodiac et de l'astrologie. Également, le Dr Rampa transcrit une précédente rencontre avec la presse — rencontre organisée par son ami Alain Stanké. De nouvelles questions et réponses sur de nombreux mystères de la vie.
Mieux vaut allumer une chandelle
que maudire l'obscurité.
Le blason est ceint d'un chapelet tibétain composé de cent huit grains symbolisant les cent huit livres des Écritures Tibétaines. En blason personnel, on voit deux chats Siamois rampants (i.e. debout sur leurs pattes de derrière, le terme ‘rampant’ étant ici un adjectif propre à l'héraldique, c'est-à-dire, aux blasons — NdT : Note de la Traductrice) tenant une chandelle allumée. Dans la partie supérieure de l'écu, à gauche, on voit le Potala ; à droite, un moulin à prières en train de tourner, comme en témoigne le petit poids qui se trouve au-dessus de l'objet. Dans la partie inférieure de l'écu, à gauche, des livres symbolisent les talents d'écrivain et de conteur de l'auteur, tandis qu'à droite, dans la même partie, une boule de cristal symbolise les sciences ésotériques. Sous l'écu, on peut lire la devise de T. Lobsang Rampa : ‘I lit a candle’ (c'est-à-dire : ‘J'ai allumé une chandelle’).
"Sur Terre, les lois ne sont pas faites pour
l'individu, mais pour la majorité..."
Dans ce livre, T. Lobsang Rampa s'efforce d'expliquer les lois et leurs conséquences — qu'on les respecte ou qu'on les enfreigne. Pour le Dr Rampa, l'existence sur cette Terre est une école, et chaque créature, un élève de cette école. Les désobéissants mettront plus longtemps à obtenir leur diplôme que ceux qui sont animés du désir d'apprendre. Pour ceux-ci, la récompense est la montée vers un niveau plus élevé où ils auront de nouvelles choses à apprendre, et moins de difficultés à surmonter. Le chemin de la connaissance et du bonheur peut être au bout de la plus obscure des nuits, mais la Lueur d'une Chandelle rendra votre progression plus facile.
À Bernard Gobeille
— Canadien-français —
un ami de longue date
(Coupure de presse du Charlotte Observer, 26 août 1971)
La lueur vacillante de quatorze petites Chandelles luit désormais dans le monde, apportant un peu de la Lumière du savoir astral à un nombre infini d'individus.
La Lumière du soleil est en déclin. La fin du Jour arrive avec rapidité. Furtivement et traîtreusement, l'Obscurantisme du communisme s'apprête à faire sombrer le monde.
Bientôt, la Lumière de la Liberté s'éteindra pour un temps, tandis que l'Humanité méditera sur les occasions perdues et regrettera de n'avoir pas tenu compte des avertissements.
Mais, même à l'heure la plus sombre, la lueur des petites Chandelles sera là pour apporter l'espoir à un monde frappé. L'heure la plus noire précède l'aube, et cette heure n'est pas encore là.
La mélancolie et l'accablement provoqués par l'usurpation du pouvoir seront atténués par la notion que toute souffrance finira un jour ou l'autre et que le Soleil, à nouveau, brillera.
La Lueur d'une Chandelle peut, pour certains, être l'illumination et pour d'autres, l'espoir. La Lumière du soleil fait place à l'obscurité et l'obscurité cède la place au Soleil ; mais, même au cœur de l'obscurité la plus absolue, une Chandelle peut suffire à montrer le Chemin.
"Vous êtes vieux, Père Rampa, s'exclama le Jeune Homme,
Et pendant trop longtemps la Presse vous a diffamé.
Les Chandelles que vous avez allumées brillent partout,
Rayonnant la lumière comme une Étoile accueillante."
"Vous êtes vieux, Père Rampa, dit le Jeune Homme.
Mettez de côté votre dactylo, il serait temps de mourir.
Votre vie a été dure et vos expériences sinistres,
Mais les Chandelles que vous avez allumées ne faibliront jamais !"
"Vous êtes vieux, Père Rampa, dit le Jeune Homme.
Vos Chandelles flamboieront longtemps après votre mort.
Les Vérités que vous avez enseignées enrichiront notre chemin,
Les épreuves que vous avez endurées ; était-ce trop chèrement payé ?"
Libéré de la souffrance, libéré de la douleur,
Libéré des soucis de ‘demain’,
Libéré des fatigues de cette mauvaise Terre,
Libéré du cycle de la re-naissance ‘sans fin’,
Votre flamme de vie vacille et s'éteindra un jour,
Mais les Chandelles que vous avez allumées vont nous montrer le Chemin !
(des excuses à tous ceux qui en méritent !)
Les nuages maussades accumulés dans le ciel couleur de plomb commencèrent à crever. Sur les toits de Montréal, la pluie qui crépitait ne tarda pas à ruisseler en petites rigoles couleur de suie qui allaient rejoindre les caniveaux encombrés de bouts de papier. La pluie tombait maintenant en tourbillonnant, masquant les ponts, les hauts immeubles laids, ainsi que le Port lui-même.
Puis, les arbres se penchèrent soudain, déversant l'eau dont ils étaient chargés, et à leur pied où poussait une herbe rare, de petites mares se formèrent, couvertes d'écume. Au loin, la sirène d'un navire mugit tristement, comme au désespoir d'avoir à entrer de nouveau à Montréal, la Ville aux Deux Langues.
Derrière les vitres embuées, les chattes étaient assises, l'air morne, se demandant si le soleil reviendrait jamais. Sur la chaussée inondée, une copie en lambeaux d'un journal de langue française soufflée à sa place légitime dans un égout, bloqua momentanément l'écoulement de l'eau, puis disparut en tourbillonnant dans un bruit de gargouillis.
Moteur vrombissant et projetant à chaque tour de roues des gerbes d'eau, le vieil autobus bleu progressait avec peine et ne put éviter une ornière dans laquelle il plongea avec fracas. Cahotant et faisant des embardées, il avança avec difficulté dans l'obscurité, puis il tourna à droite et disparut. Ce fut ensuite le vacarme du camion de la voirie, sa silhouette monstrueuse à peine entrevue, puis — la Paix, à part le crépitement de la pluie.
Se détournant de la fenêtre aux vitres embuées, le vieil homme assis dans son fauteuil roulant chercha à tâtons le commutateur et alluma. Il jeta un triste regard sur la pile de lettres auxquelles il devait encore répondre. "Des questions — des questions — des questions, marmonna-t-il. Est-ce qu'ils me prennent pour un bureau de bienfaisance, un conseiller en toutes matières allant de la conception à la mort — sans oublier les informations concernant l'autre monde ?"
Une des lettres était intéressante. Elle venait d'une ‘dame’ qui habitait une grande ville des États-Unis et disait : "J'ai lu treize de vos livres. Un bon auteur aurait dit tout cela et plus encore dans un demi-chapitre." Ça alors, Madame, eh bien — Merci ! Mais — et voilà : une lettre très, très furieuse d'une gangster du Mouvement de Libération des Femmes de Winnipeg. Celle-là, pour sûr, ne me porte pas dans son cœur — elle pense que je déteste les femmes. De toute façon, par son langage, elle s'apparente davantage à un terrassier ivrogne qu'à une femme. Les femmes ? Je les aime. Hommes et femmes : simplement les côtés opposés d'une ‘pièce de monnaie’. Pourquoi devrais-je les haïr ? Que certaines femmes sont donc susceptibles !
Mais l'infime minorité n'a pas d'importance. La plupart — environ quatre vingt dix-neuf pour cent (vrai) — sont sincèrement intéressées par ce que j'écris, et elles ‘aiment’ littéralement mes Chandelles. Elles sont avides d'en savoir toujours plus sur les aspects de la métaphysique. Comment se fait la lévitation, comment se fait la téléportation, comment faire ceci et comment faire cela.
Un bon nombre de gens deviennent de plus en plus intéressés par la radiesthésie et les pendules. J'ai ici la lettre d'une personne qui a vu un homme marchant à travers un champ, et soudain le bâton fourchu que l'homme tenait à la main a donné une violente secousse. Ce correspondant me dit que cette personne était un sourcier et me demande si je pourrais, s'il vous plaît, dire s'il y a quelque chose de vrai dans cette affaire de sourcier et d'utilisation d'un pendule.
Oui, la radiesthésie est définitivement quelque chose d'authentique — si l'on sait comment se servir d'une baguette de coudrier (ancien nom du noisetier — NdT) ou de tout autre rameau fourchu. Il en va de même avec les pendules, à condition que son utilisateur sache exactement ce qu'il fait et ne se livre pas à un numéro uniquement destiné à impressionner les naïfs.
Il s'agit d'abord de savoir ce qui fait travailler ces choses. La radio, devenue de nos jours un lieu commun, nous a rendu accessible l'idée qu'il existe certains courants, ou certaines ondes, qu'une personne ne peut pas détecter sans un intermédiaire. Par exemple, un terrible brouhaha se produit en permanence au-dessus de nos têtes, brouhaha que, heureusement, nous ne pouvons entendre, et qui est celui des ondes arrivant de partout — AM, FM, Ondes Longues, Ondes Courtes, Hautes Fréquences, et Ultra-Hautes Fréquences. Pour le commun des mortels elles peuvent tout aussi bien ne pas être là parce que sans un appareil spécial ou des conditions spéciales, on ne peut tout simplement pas les percevoir. Mais — plaçons une mystérieuse pièce d'équipement entre les ondes qui arrivent et le haut-parleur ou le tube de télévision, et nous obtenons le son ou nous obtenons l'image. Cette mystérieuse pièce d'équipement est habituellement en connexion avec une matière (l'antenne) qui reçoit les ondes qui arrivent et les envoie ensuite à l'intérieur de la mystérieuse boîte où toutes sortes de fils, de petits morceaux de cuivre et de mica ou de papier, etc., débrouillent tout le méli-mélo et ‘détectent’ un signal cohérent. Celui-ci passe ensuite dans une autre section de la boîte où il est amplifié et où sa vitesse de fréquence est réduite à celle permettant de le traiter. De l'amplificateur il passe à l'étape de production, et de là au haut-parleur ou à un tube de télévision et son haut-parleur, et nous obtenons quelque chose qui se rapproche plus ou moins du son émis à l'origine ou de l'image émise à l'origine. Bien sûr, ceci est ici simplifié à l'extrême car, en plus d'avoir les signaux d'arrivée des ondes, il est indispensable que nous ayons une méthode pour recueillir ces signaux, les détecter, les amplifier, et les ‘mettre en émission’. Mais — et nous ne devons pas oublier ce point — nous devons avoir une méthode de réglage sur la fréquence ou la longueur d'onde sur laquelle nous désirons écouter ou regarder.
Radio et radiesthésie sont vraiment très similaires.
Les signaux que nous recevons en radiesthésie — oublions la radiesthésie, voulez-vous ? En fait, à moins qu'une personne soit exclusivement à la recherche d'eau de source, comme ça, dans ‘les grands espaces’, on ne voit pas la nécessité d'avoir de petites branches de coudrier, de petits bâtons d'aluminium, ou de toutes sortes de splendides versions de petites branches de coudrier. Il est bien préférable et plus pratique d'utiliser un pendule qui fait tout ce qu'une baguette de sourcier peut faire, et beaucoup plus. Contentons-nous donc de nous en tenir aux pendules parce que, à moins d'être un fermier dans la partie la plus reculée de l'Australie où les branches sont à portée de la main, il est inutile de vous encombrer d'une quantité de morceaux de bois.
Un pendule est un morceau de matériau fixé à quelque chose qui ne gêne pas ses mouvements. Nous discuterons un peu plus tard des différents types de pendule mais, essentiellement, les radiations qui peuvent être indiquées par un pendule sont des radiations d'une certaine façon similaires à celles de la radio. Ce sont des radiations qui sont transmises par n'importe quel matériau quand il se décompose, ou qui est sur le point de changer d'état. Nous savons, par exemple, qu'après d'innombrables années le radium se désintègre en plomb. Nous savons aussi que toute matière est un agrégat de molécules bondissantes, telle des puces sur un réchaud, les plus rapides étant les plus petites et les plus lentes étant les plus lourdes. Il en est de même des matériaux. Toute chose a son nombre atomique, un nombre d'atomes indiquant à quelle lenteur il va vibrer, ou à quelle rapidité il va vibrer. Ainsi donc, tout notre rôle dans le fonctionnement du pendule consiste à capter certaines vibrations atomiques et, si nous savons comment le faire, nous pouvons dire de quelle vibration il s'agit et où elle se trouve.
Quand nous avons affaire à la radio, nous avons un système d'antenne qui absorbe, ou attire, ou intercepte (le mot n'a pas d'importance) les ondes venant à travers l'atmosphère. Peut-être sont-elles rebondies par la couche de Heaviside ou la couche d'Appleton. Mais il y a, en outre, un fil de terre qui établit le contact avec l'onde du sol, car vous devez avoir deux opposés, en toute chose — le positif et le négatif. Vous pouvez prendre l'onde du sol comme le négatif et l'onde de l'air comme le positif. Ainsi, dans le cas des pendules le corps humain agissant à la manière d'une antenne, capte l'onde aérienne, et les pieds en contact avec la terre agissent comme raccordement à la terre, ou ‘prise de terre’. Et, pour qu'un pendule fonctionne correctement, il est nécessaire de bien garder la plante des pieds au sol, à moins d'avoir recours à une autre méthode de prise de courant au sol.
Bien sûr, utiliser un pendule est la simplicité même. C'est même plus simple que la simplicité si l'on sait pourquoi la chose fonctionne. Ceci vous explique pourquoi vous avez eu droit à toute cette collection de mots que vous avez peut-être pris, au premier abord, pour du rabâchage ; ce n'en est pas. À moins de savoir ce que vous faites, vous ne pouvez dire à quel moment vous le faites !
Le pendule fonctionne vraiment ! Il permet à beaucoup de Japonais de déterminer le sexe d'un bébé avant sa naissance. Ils se servent pour cela d'un anneau d'or suspendu à un fil qu'ils tiennent au-dessus du ventre de la femme enceinte ; la direction ou le type de mouvement indique le sexe de l'enfant à naître. Soit dit en passant, Chinois et Japonais utilisent également un pendule pour le sexage des œufs !
Un poste de radio utilise le courant électrique pour reproduire un son émis à partir d'une station éloignée. De même, les appareils de télévision utilisent le courant pour reproduire un simulacre approximatif de l'image transmise depuis une station éloignée. Donc, de la même façon, pour faire de la radiesthésie ou utiliser un pendule ou toute autre chose, il nous faut tout d'abord une source de courant, et la meilleure source de courant que nous pouvons utiliser est le corps humain. Nos cerveaux, après tout, ne sont pas autre chose que des batteries, des centrales téléphoniques et tout ce genre de choses, mais le principal c'est que c'est une source de courant électrique suffisante pour tous nos besoins et suffisante pour nous rendre capable de détecter des impulsions et, par là, de faire qu'un pendule oscille, tourne, donne des saccades ou toute autre chose étrange que peut faire un pendule. Donc, pour qu'un pendule fonctionne, il faut un corps humain et, bien sûr, un corps humain vivant. Vous ne pouvez pas espérer faire agir un pendule en le fixant à un crochet, car il n'y aurait aucune source de courant.
Il serait tout aussi inutile, le pendule étant fixé à un crochet, de l'alimenter en courant parce que le courant doit être sous forme d'impulsions variant selon le type d'action désiré. Tout comme nous avons, en radio, des notes hautes, des notes basses, des notes fortes et des notes douces, de même nous devons avoir, avec un pendule, la variation nécessaire de courant qui peut faire ‘le nécessaire’.
Qui va faire varier le courant ? Eh bien, le Sur-Moi, bien sûr ! C'est le sujet le plus brillant que nous ayons aux alentours, vous savez. Après tout, vous qui lisez ceci n'êtes conscient qu'à un dixième, alors pensez à quel point vous seriez brillant si vous pouviez faire appel à l'autre neuf-dixièmes de conscience. Vous pouvez certainement faire appel à son aide, l'aide du sub-conscient. Le sub-conscient est brillant ; il connaît tout ce que vous avez déjà connu, peut faire tout ce que vous avez déjà fait, et est capable de se souvenir du plus petit incident survenu bien avant votre naissance. Aussi, que de choses vous viendriez à savoir si vous pouviez atteindre votre subconscient, n'est-ce pas ? Vous pouvez atteindre votre sub-conscient — avec de la pratique et de la confiance.
Le sub-conscient peut aussi entrer en contact avec d'autres sub-conscients. Il n'y a véritablement aucune limite aux pouvoirs du sub-conscient et quand il est allié à d'autres sub-conscients, des résultats peuvent alors réellement être obtenus.
Il ne s'agit pas, en l'occurrence, de composer un numéro et de demander à parler à notre sub-conscient, car nous devons considérer cet Intellect comme étant une sorte de professeur très distrait qui classe en permanence des connaissances, emmagasine des connaissances, et acquiert des connaissances. Il a tant à faire qu'il ne peut se préoccuper de personne. Si vous le harcelez suffisamment de la manière la plus polie, alors il est possible qu'il réponde à vos appels. Ainsi, il vous faut tout d'abord vous familiariser avec votre sub-conscient. Voyez-vous, c'est que votre sub-conscient est la partie la plus importante de votre être, la bien plus importante partie de votre être, et je suggère que vous donniez un nom à votre sub-conscient. Appelez-le comme vous voudrez, pourvu que ce soit un nom qui vous soit agréable. En supposant que ce soit un homme, vous pourriez (à titre purement illustratif) utiliser le nom ‘Georges’. Ou si c'est un sub-conscient féminin, vous pourriez alors l'appeler ‘Georgina’. Le point essentiel c'est que vous devez avoir un nom précis que vous liez inséparablement avec votre sub-conscient. Ainsi, quand vous désirez vous mettre en contact avec votre sub-conscient, vous pouvez dire par exemple : "Georges, Georges, je veux vraiment ton aide, je veux que tu travailles avec moi, je veux que tu —— (ici, vous spécifiez ce que vous voulez), et souviens-toi, Georges, que nous ne faisons qu'un et que ce que tu fais pour moi, tu le fais également pour toi-même." Vous devez répéter cela lentement et soigneusement, et avec une très grande attention. Répétez cela trois fois.
La première fois, Georges haussera probablement ses épaules de sub-conscient et dira : "Oh ! voilà ce raseur qui m'importune encore alors que j'ai tant de travail", et 'il' retournera vaquer à ses occupations. Vous répéterez votre requête et, cette fois, il vous accordera un peu plus d'attention parce qu'il est dérangé, sans toutefois prendre encore aucune action. Mais si vous répétez une troisième fois, ‘Georges’ ou ‘Peter’ ou ‘Dave’ ou ‘Bill’ ou quel que soit son nom, commencera à comprendre que vous êtes déterminé à le relancer jusqu'à ce qu'il agisse, laissera échapper un soupir métaphysique et vous apportera son aide.
Ce n'est pas de la fantaisie, c'est un fait. Je certifie en savoir beaucoup à ce sujet parce que, depuis plus d'années que je ne peux m'en souvenir, c'est exactement ce que je fais. Mon sub-conscient ne s'appelle pas ‘Georges’, à propos, mais un nom que je ne révèle à personne tout comme vous ne devriez révéler à personne le nom de votre sub-conscient. Je ne ris ou ne plaisante jamais à ce sujet parce que c'est extrêmement sérieux. Vous n'êtes que le dixième d'une personne, et votre sub-conscient représente les neuf autres dixièmes, aussi vous devez lui montrer du respect, vous devez lui montrer de l'affection, vous devez montrer que vous êtes digne de sa confiance car, si vous n'obtenez pas la co-opération de votre sub-conscient, vous ne pourrez alors accomplir aucune des choses dont je vous entretiens. Mais si vous mettez mes conseils en pratique, toutes ces choses vous seront accessibles. Ainsi, donc, sympathisez avec votre sub-conscient. Donnez-lui un nom que vous êtes bien décidé à ne révéler à personne.
Vous pouvez parler à votre sub-conscient. Il est préférable de parler lentement et de répéter les choses. Imaginez que vous téléphonez à quelqu'un qui est à l'autre bout du monde, que la communication n'est pas très bonne et que vous êtes obligé de répéter, que vous avez beaucoup de difficulté à vous faire comprendre. Votre interlocuteur à l'autre bout de la ligne n'est pas pour autant un idiot parce qu'il a de la difficulté à comprendre votre message, mais les communications générales sont mauvaises, et si vous surmontez les difficultés de communication, vous constaterez que vous avez un interlocuteur très intelligent, quelqu'un qui est infiniment plus intelligent que vous ne l'êtes !
Quand vous vous servez du pendule (nous reviendrons là-dessus de façon détaillée dans un moment), vous devez garder vos pieds à plat sur le sol de sorte que la plante des pieds soit en contact avec le plancher, et puis vous devez dire quelque chose comme : "Sub-conscient (ou le nom que vous lui aurez donné) je désire savoir ce que je dois faire pour réussir dans telle ou telle chose. Si tu acceptes de faire fonctionner le pendule, pourrais-tu le faire se balancer d'avant en arrière pour ‘oui’ et d'un côté à l'autre pour ‘non’, tout comme un humain quand il fait ‘oui’ de la tête ou quand il la secoue pour dire ‘non’." Vous devez reprendre ce message environ trois fois, vous devez expliquer très lentement, très clairement, et vraiment très soigneusement ce que vous désirez que fasse votre sub-conscient et ce que vous attendez du test, parce que si vous ne savez pas ce que vous voulez, comment votre sub-conscient pourrait-il vous donner une quelconque information ? Le sub-conscient ne saura pas non plus. Si vous ne savez pas ce que vous voulez, comment savoir quand vous l'avez trouvé !
Nous avons débuté avec la radiesthésie. Voyons donc d'abord ce que nous appelons le pendule radiesthésique. À ce propos, permettez-moi ici une petite digression. Pour les besoins de cette instruction, pourquoi ne pas désigner tous les sub-conscients sous le nom de ‘Georges’ ? C'est tellement fastidieux de taper ‘sub-conscient’ à maintes et maintes reprises, aussi nous utiliserons simplement le nom générique de Georges, tout comme les pilotes parlent de ‘Mike’ pour désigner leur pilote automatique. Ainsi, ce sera Georges pour notre sub-conscient collectif.
Le pendule radiesthésique doit être une boule d'environ un pouce ou un pouce et quart (2,5 cm ou 3,175 cm) de diamètre. Si vous pouvez obtenir un très bon pendule en bois, ce n'en sera que mieux, ou peut-être pourrez-vous en trouver un d'un métal neutre. Mais pour l'instant, n'importe quel pendule fera l'affaire pourvu que son diamètre soit d'environ un pouce ou un pouce et quart. Vous vous procurerez un fil comme celui dont se servent les cordonniers pour coudre les semelles. Je crois que cela s'appelle ‘ligneul’ (gros fil de lin, enduit de poix, utilisé par les cordonniers — NdT). Vous aurez besoin d'une longueur d'environ cinq pieds (1 m 53). Attachez une extrémité à votre pendule qui devrait avoir un petit œillet au sommet à cet effet, et attachez l'autre extrémité à une baguette ou même à une bobine de fil vide. Enroulez alors tout le fil sur la bobine de fil de sorte que lorsque vous maintenez la petite bobine de fil dans la paume de votre main, le fil du pendule se trouve situé entre le pouce et l'index de votre main droite — votre main droite si vous écrivez avec celle-là, mais si vous utilisez la main gauche à la place, alors, bien sûr, le pendule sera dans la main gauche. Mais, avant tout, nous devons sensibiliser ou régler notre pendule pour le type particulier de matériau que nous désirons localiser. Supposons que nous voulions chercher une mine d'or ; tout d'abord, vous prenez un petit morceau de ruban adhésif — environ un pouce (2,5 cm) de longueur suffit — sur lequel vous déposez une minuscule parcelle d'or (grattée de l'intérieur d'une bague, par exemple), puis vous collez légèrement l'adhésif sur le pendule. Alors votre pendule a un morceau d'or qui va le sensibiliser à ce métal, et quand je dis ‘une parcelle’ je veux dire que même un grain sera suffisant.
Cette préparation faite, placez votre bague ou un autre objet en or entre vos pieds en vous tenant debout. Puis, déroulez lentement le fil de façon à amener le pendule à environ un pied et demi (50 cm) de vos doigts. À ce point, le pendule doit osciller en exécutant un mouvement circulaire, c'est-à-dire en faisant un tour complet. S'il ne se comporte pas ainsi, abaissez ou élevez un peu le fil ; autrement dit, faites des essais pour déterminer avec quelle longueur de fil le pendule oscille le plus librement pour l'or. Une fois ce point déterminé — ce peut être à dix-huit, vingt, vingt-deux pouces, (45 cm, 50 cm, 55 cm) ou de cet ordre — vous faites un nœud sur le fil en écrivant la longueur exacte, tel que ‘Nœud n° 1 — Or’. Vous retirez alors votre adhésif portant le spécimen d'or et ramassez votre montre ou votre bague et placez un objet en argent sur le plancher ; ce peut être une pièce de monnaie ou une pièce d'argent qui vous vient de quelqu'un, mais ce doit être en argent. Vous placez aussi une infime parcelle d'argent sur un autre ruban adhésif et fixez cela sur votre pendule. De nouveau, vous tâtonnez pour trouver la longueur de fil pour l'argent. Une fois ceci fait, vous prenez une autre note qui dit ‘Nœud n° 2 — Argent’. Vous pouvez continuer ainsi avec différents métaux, et non seulement différents métaux mais aussi différentes substances. Si vous dressez un tableau précis, vous retirerez beaucoup de joie de la ‘prospection’. Vous découvrirez qu'en général, en termes de longueur, c'est la maçonnerie qui répond en premier (à environ douze pouces [30 cm] de longueur). Le fil un peu plus long, et vous trouvez le verre ou la porcelaine. Encore un peu plus long et vous avez la matière végétale. Continuez à allonger et vous trouverez l'argent et le plomb, puis un peu plus bas, vous aurez l'eau. Toujours en allongeant, vous trouverez l'or. Plus long encore, le cuivre et le laiton. Et le plus long sera le fer, et le fer sera juste un peu en dessous de trente pouces (76 cm). Ainsi donc, si vous êtes curieux de savoir ce qui est en dessous de vous, vous vous tenez simplement debout et pensez tout d'abord au métal que vous cherchez. Vous ajustez la longueur de votre fil à la distance appropriée, et vous vous avancez très lentement.
Encore — et encore — je ne cesserai de mettre l'accent sur ce point : vous devez dire à ‘Georges’ précisément ce que vous faites. Vous devez lui dire que vous voulez prospecter pour de l'or, du fer, de l'argent ou quoi que ce soit d'autre, et quand il détectera les radiations, pourra-t-il s'il vous plaît faire osciller le pendule. Tout ce temps, vous devez absolument continuer de penser très fortement à ce que vous espérez trouver ; autrement, si vous vous mettez à penser à quelque chose d'autre, vous ne l'obtiendrez pas.
À propos de ceci, laissez-moi vous dire que si vous cherchez une porcelaine ancienne, par exemple, et que vous pensez soudainement aux femmes, vous obtiendrez la réaction pour l'or parce que la longueur de fil pour l'or et pour les femmes est exactement la même, et si une femme pense aux hommes, elle obtiendra une réaction comme s'il y avait un diamant sous la terre ! Ce qui, bien sûr, signifie que vous serez complètement induit en erreur. Imaginez que, ayant obtenu la réaction à un diamant, vous vous armiez d'une pelle et d'une pioche et qu'au lieu du diamant vous tombiez sur le cadavre d'un homme. La chose est possible !
Maintenant, pour une utilisation intérieure quotidienne il convient d'employer un pendule à fil plus court. Après tout, vous ne voulez pas avoir à débrouiller trois, quatre, ou cinq pieds (1 m ~ 1 m 50) de fil chaque jour. Les pendules qu'on trouve dans le commerce sont déjà munis d'un fil ou d'une chaîne, et fréquemment la chaîne a six pouces (15 cm) de long, bien que la longueur exacte varie, mais c'est sans importance.
Supposons que vous vouliez trouver quelque chose — supposons que vous vouliez découvrir si une personne vit dans un secteur donné ; vous vous asseyez alors à une table ou à un bureau, mais il faut que ce soit un bureau ou une table ordinaire sans tiroir ni quoi que ce soit en dessous, parce que si vous avez quelque chose en dessous, par exemple, dans un tiroir, le pendule se trouvera influencé par tout objet se trouvant dans le tiroir. Vous pouvez avoir un couteau de cuisine dans le tiroir. Vous pouvez avoir une bague en or ou quelque chose comme ça, et le pendule, peu importe les efforts que vous mettez à penser, sera influencé par le ‘mauvais’ sujet. Donc, vous êtes assis devant une table dépourvue de tout accessoire, et vous avez à portée de la main quelques feuilles de papier blanc ordinaire. Vous dites alors à votre pendule, ou plutôt vous dites à ‘Georges’, ce que vous voulez. Vous lui dites, par exemple : "Écoute, je veux savoir si Maria Bugsbottom vit dans cette région. Si oui, veux-tu s'il te plaît me faire signe en donnant au pendule un mouvement de va-et-vient d'avant en arrière et, dans le cas contraire, peux-tu s'il te plaît balancer le pendule d'un côté à l'autre."
Ensuite, sur le côté droit de la table vous avez votre feuille de papier ; tout en haut de la feuille vous inscrivez ‘Oui’, et tout en bas vous inscrivez ‘Oui’. À l'extrême gauche du papier vous mettez ‘Non’, et à l'extrême droite vous mettez ‘Non’, puis vous placez un petit X pour indiquer le point au-dessus duquel vous allez tenir le pendule. Le pendule, à propos, doit être tenu à environ deux pouces (5 cm) au-dessus de ce X.
Asseyez-vous confortablement. Peu importe que vous soyez chaussé ou déchaussé, mais vous devez avoir les pieds sur le plancher, pas sur les barres d'une chaise — les avoir à plat sur le plancher pour que les plantes de vos pieds soient en contact avec le sol. Puis vous prenez une carte de la région désirée et l'étalez à votre gauche afin d'avoir une feuille de papier blanc à droite et votre carte sur la gauche. D'abord, vous promenez doucement le pendule sur toute la zone de la carte en disant : "Regarde, Georges, ceci est la zone de ma carte. Maria Bugsbottom est-elle quelque part dans cette zone ?" Vous promenez le pendule à environ deux pouces (5 cm) au-dessus de la surface. Quand vous avez couvert toute la zone, vous dites : "Georges, je vais maintenant commencer cette recherche. Peux-tu m'aider, Georges ? Peux-tu indiquer ‘Oui’ ou ‘Non’ selon le cas ?" Ensuite (si vous êtes droitier), posez votre coude droit confortablement sur la table et suspendez votre pendule par son fil ou sa chaîne, tenez le fil ou la chaîne entre le pouce et l'index (le doigt avec lequel vous pointez). Assurez-vous que le pendule est à environ deux pouces (5 cm) au-dessus du X. Une note spéciale, ici — si vous êtes gaucher, tout devra être inversé, mais pour la majorité des gens qui sont droitiers — eh bien, suivez les instructions transmises ci-dessus.
Vous êtes maintenant prêt et, vous étant assuré qu'on ne vous dérangera pas, dites à Georges que vous êtes maintenant prêt à commencer le travail. Regardez la carte et placez votre index gauche le long de la route sur la carte où vous pensez que Maria Bugsbottom est susceptible de vivre. Jetez un coup d'œil au pendule de temps en temps. Il se balancera alors paresseusement, sans indiquer aucune direction précise, mais si vous arrivez sur la zone où vous croyez que vit la personne en question, alors le pendule indiquera certainement oui ou non.
Il est préférable de commencer avec une carte à petite échelle, qui vous permettra de couvrir une zone plus étendue, mais lorsque vous obtenez une sorte d'indication comme si Georges protestait : "Diable ! c'est un secteur trop vaste, j'ai besoin d'être plus près que ça !", vous prenez alors une carte à grande échelle, afin de pouvoir, avec la pratique, localiser chaque maison.
Après chaque test vous devez absolument remplacer votre feuille de papier blanc par une autre — oh, vous pouvez vous en servir pour écrire ; utilisez-la pour écrire une lettre ou autre chose, mais une seule feuille de papier blanc par lecture, parce que vous avez imprégné cette feuille avec les impressions de ce vous essayez de découvrir, ce qui fait que si vous essayez de répéter une lecture, la deuxième lecture sera alors influencée par la première et — eh bien, c'est tout ce qu'il y a à dire.
Mais non, peut-être que ce n'est pas tout ce qu'il y a à dire, après tout, parce que vous devez vraiment formuler vos questions correctement. Georges, voyez-vous, est un individu résolu qui ne peut pas saisir une plaisanterie, qui est extrêmement et exceptionnellement littéral. Il est inutile que vous lui demandiez : "Georges, peux-tu me dire si Maria Bugsbottom vit là ?" Si vous posez une question comme celle-là la réponse sera ‘Oui’ parce que Georges peut vous dire si Maria Bugsbottom vit là, il le peut. Et c'est ce que vous demandez. Avec cette formulation vous demandez si le pendule peut vous dire. Vous ne demandez pas si en réalité elle vit là à l'heure actuelle. Ainsi, quelle que soit la question que vous posez, elle doit être formulée de façon à ce que Georges ne soit pas dans un état de confusion.
La plus grande difficulté dans toute cette affaire est la formulation des questions pour qu'elles soient totalement claires, pour qu'elles soient sans ambiguïté. Dans n'importe quelle question si vous dites : "Peux-tu me dire — ?", la réponse sera alors Oui ou Non à la question "peux-tu me dire ?" L'autre partie de la question, "si Marie Bugsbottom habite là ?" restera sans réponse parce que la première question aura accaparé tout l'intérêt de Georges. Donc, jusqu'à ce que vous soyez plus expérimenté, que diriez-vous d'écrire d'abord vos questions pour les relire attentivement et vérifier si de quelque façon la question peut être considérée comme ambiguë, ou à double sens, ou peu claire. Permettez-moi de répéter en gros, en gras et en majuscules — VOUS DEVEZ ÊTRE SÛR DE CE QUE VOUS DEMANDEZ AVANT DE POSER VOTRE QUESTION.
Bien sûr, avec un peu de pratique il est très facile de retrouver une personne disparue. Vous devez avoir une carte à petite échelle et une autre à grande échelle de la région où la personne est censée avoir disparu. Vous devez ensuite être capable de former une sorte d'image mentale de la personne recherchée. Est-ce un grand garçon ou une petite fille ? Ses cheveux sont-ils roux, blonds ou noirs ? Que savez-vous sur lui ou sur elle ? Vous devez vous informer aussi complètement que possible, parce que, encore une fois, à moins de savoir exactement ce que vous cherchez, il ne vous est pas possible de savoir quand vous l'avez trouvé.
Il peut arriver parfois que vous soyez obligé de garder le lit et qu'il vous soit impossible d'avoir les pieds collés au sol. Ce problème est le mien et donc j'ai une tige de métal d'environ deux pieds et demi de longueur (76 cm) que je tiens dans la main gauche exactement comme un système d'antennes de radio portatif et, en fait, c'est de cela dont il s'agit : une antenne d'un poste de radio portatif. C'est ainsi que je capte les ondes exactement comme une personne plus mobile le ferait avec les deux pieds au sol.
Quand je capte des impressions sur une carte ou sur une lettre, j'utilise alors un petit crayon porte-mine en métal (i.e. un stylomine — NdT) avec lequel je touche la lettre ou la carte, et mon vieux pendule se met alors à osciller et me donne une réponse.
Ne laissez jamais, jamais, jamais quelqu'un d'autre toucher votre pendule. Il doit être imprégné jusqu'à saturation de vos propres impressions. Vous devriez avoir plusieurs pendules, un en bois, un en métal neutre, c'est-à-dire quelque chose de type métallique, et — eh bien, vous pouvez aimer en avoir un en verre ou bien un en plastique, vous pouvez même en avoir un qui est creux pour pouvoir mettre un échantillon à l'intérieur au lieu de le coller avec du scotch. Mais vous constaterez qu'un de vos pendules est plus sensible que les tous autres pour les choses personnelles, et vous pouvez le rendre plus sensible encore en le portant constamment sur vous, le saturant ainsi avec vos propres impressions. Si vous faites cela et ne laissez jamais personne l'utiliser ou même le toucher, vous découvrirez alors que vous avez quelque chose d'aussi puissant et aussi utile qu'un radar l'est pour un avion par nuit brumeuse.
Le pendule ne peut pas se tromper. Georges ne peut pas se tromper. Vous le pouvez. Vous pouvez vous tromper dans la formulation de vos questions et dans votre interprétation des réponses. Avec les ordinateurs, il est nécessaire d'utiliser un langage spécial, sinon l'ordinateur ne peut pas donner un sens à ce qu'on cherche à obtenir ; aussi, faites semblant que votre pendule est un ordinateur et donnez à vos questions une forme claire à sens unique qui ne laisse place à aucune possibilité d'erreur parce que le pendule ne peut indiquer que Oui ou Non. Il peut toutefois indiquer l'incertitude en composant la forme d'un huit. Il peut aussi indiquer le sexe d'une chose ou d'une personne ; la plupart du temps, pour un homme il tournera en cercle du côté droit, c'est-à-dire dans le sens des aiguilles d'une montre, mais pour une femme il tournera en cercle du côté gauche, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Si un homme est très efféminé, alors le pauvre vieux pendule peut aller dans le mauvais sens, mais ce n'est pas vraiment le mauvais sens, cela indique seulement que l'homme n'est pas homme — il est plutôt féminin et n'a que les pièces jointes nécessaires, comme on dirait dans les meilleurs milieux, qui lui permettent de passer physiologiquement pour un spécimen du genre masculin. Toutes ses pensées peuvent être féminines, et c'est ainsi que le pendule se révèle être un juge bien supérieur au meilleur des médecins !
Oh oui, je ne dois pas manquer de vous dire ceci : assurez-vous que vos mains soient propres avant d'utiliser le pendule, autrement, si, par exemple, vous aviez jardiné ou écrasé une cigarette dans le pot d'une pauvre plante, vous obtiendrez alors une lecture de la terre fixée aux pores de votre peau. Ainsi, soyez certain d'avoir les doigts et les mains propres. Soyez sûr que votre table soit propre. Tout cela ne sert à rien si, par exemple, vous constatez en vous retournant qu'un gros chat est assis sur la feuille de papier blanc ; s'il en était ainsi, vous devrez utiliser une autre feuille de papier blanc !
Avec un pendule et de la pratique vous pouvez apprendre à déceler la présence de minéraux d'après une carte. Vous vous mettez à la recherche de l'or, disons, en ayant une petite particule d'or attachée à votre pendule. Vous laissez alors votre doigt parcourir la carte vers l'emplacement où vous pensez qu'il peut y avoir de l'or, et vous pensez fortement à l'or à l'exclusion de toutes autres choses. Ou, si vous cherchez de l'argent, pensez fortement à l'argent à l'exclusion de toutes autres choses. Toutes ces choses sont très, très simples ; jusqu'à ce que vous y soyez habitué vous serez certain qu'elles sont tout à fait impossibles — qu'elles ne sont pas pour vous. Mais elles le sont. C'est seulement la pratique qui rend un pilote capable de faire décoller son avion et de le ramener en un seul morceau. C'est seulement la pratique et la confiance en vous-même qui vous permettront d'aller à votre table, de sortir une carte et un pendule et dire : "Ici — ici, il y a de l'eau, des tonnes d'eau" ; et quand vous vous rendrez ensuite sur le lieu en question, de découvrir en effet qu'il y a de l'eau à une certaine profondeur.
Vous pouvez avoir une bonne idée de la profondeur d'une chose par la force de l'oscillation ou du mouvement du pendule. Cet ouvrage n'est pas consacré aux pendules ou à la radiesthésie, mais la pratique vous apprendra bientôt à raccourcir ou allonger la chaîne ou le fil et comment évaluer la profondeur. Mais rappelez-vous encore que vous devez absolument vous concentrer fortement sur ce que vous voulez trouver ou savoir.
Vous pouvez également découvrir beaucoup de choses au sujet d'une personne en utilisant un pendule sur la signature d'une lettre. C'est un exercice très utile. Mais, souvenez-vous, vous devez être certain de ce que vous voulez savoir, vous devez être certain de ce que vous demandez, parce que si vous demandez une chose en deux parties, Georges répondra certainement à la mauvaise ! Et soyez bien certain de dire à votre sub-conscient — Georges ou quelque soit le nom que vous lui donniez — précisément ce que vous essayez de trouver, et l'action que vous attendez du pendule pour indiquer les informations que vous désirez.
Après la rédaction de ce qui précède, je l'ai ‘testé sur le chien’, comme on dit, parce que pour moi cela m'a semblé très clair ; aussi, j'ai demandé à quelqu'un qui ne connaît pas tout cela de me lire, et c'est ainsi je vais vous donner quelques informations supplémentaires.
"Eh bien, comment tient-on ce pendule ?"
Vous posez votre coude sur la table, comme déjà indiqué, et ce doit être le coude droit pour un droitier et le coude gauche pour un gaucher. Puis vous abaissez votre bras pour que votre main soit à une hauteur de la table telle que votre pendule, qui est suspendu à l'extrémité de sa chaîne, repose à environ deux pouces (5 cm) au-dessus de la surface de la table. Vous tenez en fait la chaîne, la ficelle, la corde, ou quoi qu'il en soit, entre le pouce et l'index et si vous voulez raccourcir la chaîne d'environ un pouce (2,5 cm) afin d'obtenir une meilleure oscillation — eh bien, faites-le. Ajustez toujours la longueur de la chaîne ou du fil entre votre doigt et votre pouce de manière à obtenir le meilleur balancement ou indication. Bon, cela doit être assez clair — Vous tenez simplement votre avant-bras à un angle qui vous est confortable. Vous devez être confortable sinon vous ne serez pas en mesure de faire travailler le pendule. De même, si vous avez pris un repas copieux, vous ne pourrez faire de travail de pendule, ou si vous avez quelque chose de non lié au pendule qui vous tracasse grandement, cela distraira votre attention. Vous devez être dans un état d'esprit assez calme et vous devez être prêt à travailler avec votre sub-conscient.
Bon, on me dit également : "Je suis toute perdue ; vous dites que le Sur-Moi va faire varier le courant — eh bien, quel est le lien entre le Sur-Moi et le sub-conscient ?"
Essayons d'éclaircir ceci pour toujours ou un peu plus longtemps encore ; il y a le vous qui n'êtes conscient que pour un dixième. Vous êtes l'homme au bas de l'échelle, ou encore la femme au bas de l'échelle. Au-dessus de vous, vous avez votre sub-conscient et votre sub-conscient est comme l'opérateur qui contrôle le tableau de commande, etc., qui est votre cerveau. Le sub-conscient est en contact avec vous par votre cerveau — par votre cerveau commun serait peut-être un meilleur terme — et le sub-conscient est également en contact avec votre Sur-Moi. Donc, c'est comme pour vous, le pauvre travailleur ordinaire qui ne peut s'entretenir avec le directeur et doit d'abord passer par le représentant syndical ou le contremaître. Vous traînez donc dans les alentours en essayant d'importuner dans l'espoir que le représentant syndical, ou celui qui vous est supérieur, vous remarque et, se demandant pourquoi diable vous n'êtes pas au travail, vienne vous voir pour savoir quel est le problème. Ensuite vous devez imposer votre point de vue au représentant syndical ou au contremaître, et le persuader de défendre votre cas auprès du directeur, ou quel que soit celui qui lui est supérieur. Ce sont des conditions semblables entre vous et votre Sur-Moi. Avant de pouvoir contacter votre Sur-Moi vous devez vous adjoindre l'aide de votre sub-conscient, et une fois que vous pouvez convaincre votre sub-conscient que c'est vraiment dans votre intérêt commun, le sub-conscient contactera alors le Sur-Moi et le pendule variera selon les indications que vous ‘percevrez’.
Incidemment, si vous pouvez contacter votre Sur-Moi par le truchement de votre sub-conscient, vous pouvez vous guérir de beaucoup de maladies. Le Sur-Moi est comme le président d'une compagnie et il ne connaît pas toujours quelles affections mineures affectent les gens des départements inférieurs. Il en est informé quand les conditions sont très, très sérieuses, mais souvent il est dans l'ignorance complète des doléances des ouvriers des échelons inférieurs. Mais si vous pouvez obtenir du représentant syndical qu'il discute du problème avec le Sur-Moi, ou le président, ou le directeur général, alors le grief peut être résolu avant de devenir trop grave. Si donc vous souffrez d'une douleur persistante ici, là, ou ailleurs, parlez-en à Georges ou à Georgina, dites-lui clairement de quel problème il s'agit, ce qu'est cette douleur, ce que vous ressentez, pourquoi vous l'avez, et est-ce que le sub-conscient voudrait bien vous guérir. Le Sur-Moi est inaccessible. Le sub-conscient est le lien entre vous, le dixième conscient, et le Sur-Moi qui est totalement conscient.
Oh oui, bien sûr, le pendule peut vous aider à choisir le cheval gagnant dans une course si vous formulez votre question raisonnablement, mais voyez ceci — "Peux-tu me dire quel cheval va gagner la course de quatorze heures trente ?" Maintenant, quelle sorte de question est-ce là ? Pensez-y sérieusement et vous verrez que vous demandez à votre sub-conscient de vous dire ceci : peux-tu, sub-conscient, me dire qui va gagner la course ? La réponse, bien sûr, sera ‘Oui’, et si vous obtenez un oui en réponse à votre question, vous penserez que vous avez été dupé, n'est-ce pas ? Ce n'est pas du tout la façon de procéder.
Relisez un peu là où je vous explique comment localiser des choses sur une carte. Maintenant, dans ce cas-ci, si vous voulez savoir qui va gagner une course donnée, vous devez obtenir la liste des chevaux, les chevaux qui vont courir dans cette course spécifique, et vous devez nettement penser ‘Ce cheval gagnera-t-il ?’ Tenant un crayon dans votre main gauche, vous devez le promener lentement sur chacun des noms, en l'y laissant trente secondes et en pensant à ce cheval pendant trente secondes, demander si ce cheval va gagner la course. Si la réponse est ‘Non’, passez alors au cheval suivant et continuez jusqu'à ce que vous ayez détecté le gagnant. Vous pouvez le faire avec de la pratique. Ce n'est pas très moral, vous savez, parce que les paris et les jeux d'argent sont de mauvaises choses, mais de toute façon c'est votre propre responsabilité. J'essaie simplement de vous faire clairement comprendre que vous n'obtiendrez aucun résultat satisfaisant à moins de vraiment formuler votre question de telle sorte qu'il n'y ait qu'une seule question impliquée, une question qui peut être répondue par un simple ‘Oui’ ou un simple ‘Non’. Je vous suggère de lire cette partie encore une fois parce qu'autrement vous serez réellement en colère quand vous obtiendrez une réponse ambiguë qui sera en fait causée par un questionnement ambigu.
Une dernière question ici : "Oui, mais où puis-je acheter ces pendules ?"
En fait, ils sont assez difficiles à obtenir, ceci à cause de la cupidité des fabricants qui vendent n'importe quoi pour faire de l'argent le plus vite possible et ils vendent de la pure camelote, de petites choses comme des porte-clés ornementaux qu'ils jurent être un pendule avec votre pierre de naissance en ajout ou quelque chose du genre. Mais ils sont totalement inutiles. Je vais persuader Mr Sowter de stocker des pendules vraiment reconnus d'un type spécial. Il y en aura en bois et il y en aura de métal neutre, et ceux en métal auront aussi une cavité ou une ouverture permettant de placer un échantillon à l'intérieur (par exemple, un cheveu pris sur la brosse à cheveux d'une personne disparue). De cette façon il se peut que la personne disparue ne le soit plus. Mr Sowter — qui fournit les Pierres de Touche d'Angleterre — pourra également vous fournir des livres. Je vous donnerai son adresse à la fin de ce chapitre. Mais je vous répète qu'il est parfaitement inutile d'acheter une petite babiole bon marché qui n'est qu'un truc pour vous faire dépenser votre argent. Si vous désirez quelque chose vous devez y mettre le prix, et un pendule propre à remplir son rôle coûtera de 15 $ à 30 $, c'est-à-dire entre cinq et dix livres sterling, en termes anglais. Mais vous n'hésiteriez pas à dépenser cette somme pour l'achat d'une petite radio transistor, et un bon pendule est bien plus utile que la radio en question. Avec un pendule vous pouvez trouver une fortune — si vous lisez correctement ce chapitre et si vous pratiquez vraiment sérieusement.
La pratique est la clef de tout. On ne peut devenir un grand pianiste à moins de pratiquer. Plus le pianiste est important, plus il ou elle pratique — des heures par jour de ces stupides gammes qui font ‘bonk, bonk, bonk’. C'est la même chose avec un pendule ; vous devez pratiquer et pratiquer et pratiquer pour pouvoir le faire d'instinct, et vous pouvez pratiquer avec les lettres des gens, avec les métaux et tout le reste, et c'est ainsi que vous connaîtrez le succès — par la pratique.
Ah oui ! Il y a un autre petit point que je dois mentionner. Je vais le mentionner mais, littéralement, je m'attendrais à ce que les règles ordinaires de politesse soient appliquées ; il est vraiment très, très important qu'après avoir utilisé votre pendule vous le portiez à votre front en le serrant dans vos deux mains et vous remerciez alors solennellement Georges ou Georgina pour vous avoir aidé dans cette lecture. ‘Merci’, trois fois ; n'oubliez pas parce que si vous ne le ou la remerciez pas selon les règles élémentaires de la politesse, vous pouvez fort bien ne pas recevoir de réponse au cours des deux ou trois séances à venir, et — souvenez-vous, vos remerciements doivent être répétés trois fois tout comme l'ont été vos demandes.
On m'informe qu'il y a une légère ambiguïté dans une partie de ce chapitre (probablement que le tout est ambigu, mais ne déterrons pas ce problème). On me dit que je n'explique pas clairement comment un pauvre diable doit se tenir quand il met au point son pendule avec un morceau d'or ou d'argent placé entre ses pieds. D'accord, voici de nouveau — vous avez votre or, argent, plomb ou cuivre et vous le posez sur le sol, entre vos pieds. Puis, vous vous tenez debout, la colonne vertébrale très droite. Tenez-vous très droit, votre bras gauche le long de votre corps. Vous élevez alors votre main droite de façon que votre avant-bras soit parallèle au sol, et voyez si la position est commode ; si vous serrez votre coude droit contre votre corps vous ne recevrez pas de votre pendule les oscillations et les mouvements inopportuns, mais seulement ce que dictera Georges. Mais la chose principale, bien sûr, est de tenir votre bras à n'importe quelle distance commode pour vous et commode pour le pendule. Et c'est tout !
Vous pouvez vous procurer pendules, livres et autres accessoires chez :
Mr E.Z. Sowter
Touchstones Ltd.
33 Ashby Road
Loughborough
LEICESTERSHIRE
Angleterre
(Il faut se rappeler que ce livre a été publié en 1973 ; cette adresse est désormais inexistante — NdT)
Le vent soufflait et, sur les parties saillantes de la maçonnerie, de petites chandelles de glace se formaient. Autour des piliers de ciment, la poussière blanche tournait dans un bruit de cornemuse, tandis que le long des allées, le vent mugissait comme dans une lamentation à l'été défunt.
Dans la voie d'eau — appelée Bikersdike — les brise-glace peinaient et geignaient, chargeant dans la glace qui s'épaississait. Ils avançaient, attaquant à plusieurs reprises, puis reculaient prudemment le long de la partie dégagée ; ils s'arrêtaient alors, puis, de nouveau, se précipitaient en avant, crachant d'énormes nuages de fumée, jusqu'au moment où la glace cédait enfin, non sans protester par des soupires sonores et par un long CRAQUEMENT final, que suivait l'effritement des arêtes fracturées.
Des formes enveloppées se penchaient, nonchalantes, sur des pelles à neige, s'agitant juste assez pour maintenir un minimum de chaleur. Le vent devint plus froid encore et plus gémissant. Comme un seul homme, les ouvriers encapuchonnés mirent leur pelle sur leur épaule et, en traînant le pas, s'en allèrent à travers la neige. L'espace d'un instant, une forme verte obscurcit la fenêtre, puis disparut dans la tourmente ; un sac d'ordures que le vent avait soulevé s'en alla éparpiller son contenu à travers les jardins.
L'obscurité s'épaississait. La neige tourbillonnait autour des gratte-ciel qu'elle voilait presque entièrement, masquant les lumières et transformant la perspective en une sorte de décor mystérieux fait d'ombres mouvantes et de petits points lumineux vagues et mal définis. Les voitures, après des embardées d'un côté à l'autre de la route, finissaient par être clouées sur place, la visibilité devenant nulle.
La neige tombait, et tombait, et tombait. Tout au long de la nuit, légers et insouciants, les flocons tourbillonnèrent pour composer un monde qui, au matin, quand les premières lueurs de l'aube parvinrent à l'éclairer, ressemblait à une autre nature morte. Pas un être humain, pas un véhicule, pas un oiseau ne rompait cette uniformité blanche.
Crac ! Un bruit sec comme un coup de pistolet. Le vieil homme sursauta et se retourna douloureusement dans son lit. Une grande fissure montait à travers la vitre qui allait du sol au plafond. La chaleur de la pièce, un froid beaucoup, beaucoup plus intense que la normale, et le verre n'avait pas été en mesure de supporter l'écart de température. À travers la fente qui s'étendait, l'air glacé s'engouffrait dans la pièce dont la température s'abaissait progressivement. La fente s'étalait, et s'élargissait. Bien vite la chambre devint inhabitable.
Sur la petite galerie extérieure, le vieil homme frissonnait dans son fauteuil roulant. Partout dans l'immeuble les fenêtres éclataient sous le froid record.
La journée semblait ne pas devoir finir ; mordant, le froid s'infiltrait à travers tout l'appartement. À l'endroit où la vitre avait éclaté et où l'air glacé entrait à flots, de petits amas de givre se formaient et tombaient, couvrant le sol d'une poussière blanche.
Le lendemain, après s'être fait prier longtemps, des ouvriers vinrent remplacer la vitre brisée, ce qui demanda une demi-journée de travail. Ils firent le tour de tous les appartements où les vitres avaient été brisées et, lentement, la chaleur se réinstalla un peu partout. Lentement les chattes émergèrent des couvertures empilées qui avaient été réchauffées par des bouillottes.
Durant la nuit, la température n'avait cessé de baisser et, soudain, aux premières heures du jour, le vieil homme fut réveillé par un craquement sinistre. À la faible lueur de la lune, il surveilla, horrifié, les progrès de la fente, qui peu à peu gagnait toute la hauteur de la vitre. De nouveau le froid et le givre s'installèrent dans la chambre. Plus tard, dans la journée, les ouvriers constatèrent que le cadre de la fenêtre était gauchi. Pas d'autre solution pour le vieil homme que de se déplacer dans un autre appartement.
Après des jours et des semaines, il put enfin reprendre son travail. Répondre à des questions, des questions et encore des questions. Comme le lui avait écrit une dame : "C'est si agréable de vous écrire en sachant que vous répondrez à mes questions. Vous ne demandez rien du tout. Je ne fais plus appel à M. XYZ, car lui, il demande cinquante dollars par question !" Le veinard ! pensa le vieil homme. Les gens ne m'envoient même pas un timbre pour la réponse !
Mais si certaines questions sont répondues dans ce livre, alors les gens n'auront pas à m'écrire sur les mêmes choses, non ? Voici donc les questions et les réponses.
Une femme m'écrit ceci : "Quand vous en aurez fini sur cette Terre, quel genre d'aventure allez-vous connaître ? Reviendrez-vous en ce monde ou passerez-vous à une autre planète ? J'aimerais tellement être renseignée sur vos aventures à venir."
Eh bien, madame, ma vie n'est pas une ‘aventure’ — c'est du travail acharné. Travail acharné à lutter contre les partis pris, les préjugés et la haine des gens comme les journalistes. Vous découvrirez, si vous étudiez la question que, sans exception, tous ceux qui sont venus sur cette Terre pour faire quelque chose de spécial ont été persécutés sans pitié par ceux qui n'ont aucune compréhension. Cela me fait penser aux chiens qui aboient contre quiconque a l'air étrange. Cela me rappelle que les puces piquent n'importe qui, sans égard pour le statut ou la stature d'une personne.
Je ne vis pas une ‘aventure’. Je me débats, plutôt, dans d'énormes difficultés, essayant d'accomplir une tâche spécifique et rencontrant toutes sortes d'obstacles tout à fait inutiles. Aussi, je vous prie de ne pas parler ‘d'aventures’ en ce qui me concerne. Rien de tel dans mon cas. Il s'agit de souffrances inutiles, comme celles que pourrait connaître un professeur bien intentionné aux prises avec des enfants indifférents, atteints de démence.
Quand je quitterai cette Terre, je n'y reviendrai jamais, ni non plus à ce système. Ma mort — sans aucun doute — ne manquera pas d'être exploitée par quelque stupide personne qui, abusant de la crédulité des gens, annoncera dans les journaux d'occultisme des choses dans le genre : "En liaison directe avec Lobsang Rampa — la réponse à vos questions depuis les Champs Célestes." N'en croyez pas un mot. Je ne serai pas du tout dans cette zone et je vous affirme catégoriquement que les gens qui proclament qu'ils reçoivent des informations directes et des réponses des défunts ne rendent réellement service ni à eux-mêmes ni au défunt. Les gens qui sont décédés ont une autre vie à vivre, une autre tâche à accomplir. Si vous aviez émigré, par exemple, dans un pays lointain où les communications avec celui que vous avez quitté sont mauvaises, pourriez-vous cesser de faire votre nouveau travail simplement parce qu'un idiot du ‘vieux pays’ vous dirait : "Oh ! il faut m'aider. J'ai annoncé que j'étais en contact direct avec vous. Vous ne pouvez pas me laisser tomber." Vous ne l'aideriez pas, bien sûr ! Vous avez votre propre travail à faire et vous ne seriez pas intéressé par ces faiseurs de publicité à l'affût d'un coup rapide d'argent en jouant sur la crédulité du commun des mortels.
Quand j'aurai quitté cette Terre, je serai alors dans une zone complètement différente. Je sais où j'irai, je sais ce que je ferai. Aussi, après mon départ, ne vous laissez pas tromper par les stupides publicités des gens stupides de la presse.
J'ai ici une autre lettre : "Vous dites qu'il ne peut y avoir un positif sans un négatif, et le bien sans le mal. Cette affirmation est-elle vraie pour certaines ou pour toutes les dimensions, pour un certain temps ou pour tout le temps ? Dieu, par le seul pouvoir de Son amour, éclairera-t-il éventuellement l'obscurité ? Ou bien existera-t-il toujours quelque part à l'extérieur une obscurité sans fin ou un vide que Dieu devra éclairer et combler par Son étreinte positive ?"
La ‘croyance’ chrétienne, telle qu'elle est enseignée de nos jours ne correspond pas du tout à ce que le Christ Lui-même a enseigné. Plusieurs prêtres à travers les âges ont trafiqué les enseignements et les traductions pour obtenir un peu plus de pouvoir pour eux-mêmes.
Bien sûr qu'il ne peut y avoir de positif sans négatif. C'est absolument clair. Toute vie consiste en impulsions, en vibrations, en courants électriques, si vous préférez, et si vous essayez de faire fonctionner votre poste de radio avec un seul fil connecté à la prise, il ne marchera pas. Si vous préférez un système non électrique, essayez de faire fonctionner un robinet de baignoire quand il n'y a rien d'autre (c'est-à-dire pas de tuyauterie — NdT) dans le système — vous constaterez rapidement qu'il n'y a pas d'eau. Un positif et un négatif sont absolument essentiels, autrement il ne peut y avoir aucune ‘circulation’ et il est tellement sot de voir Dieu comme un vieux bonhomme qui, lampe de poche en main, s'en va éclairer les lieux sombres. Ce n'est pas Dieu qui le fait, ce sont les gens qui éclairent ou non les endroits où ils vivent. Sur Terre, par exemple, la majorité des gens sont activement engagés à se couper mutuellement la gorge par derrière ou de faire tout le mal possible. Nous sommes à l'Âge de ‘la démolition’. On voit de parfaits crétins démolir une personne comme Churchill et d'autres grands hommes parce que cela donne à ces voyous sans envergure un sentiment de grandeur ; ils se disent : "Oh, c'est seulement un humain comme nous, il peut tomber lui aussi."
Les Chrétiens s'imaginent toujours qu'il n'y a pas d'autre forme de religion que le Christianisme, ils s'imaginent toujours que le Dieu Chrétien circule avec une lampe de poche dans chaque main, et peut-être quelques bougies dans la bouche, essayant d'éclairer les voies des païens, qui se débrouillaient fort bien avant le début du Christianisme. En outre, le Christianisme est simplement une mixture d'Hindouisme, de Bouddhisme, de foi juive, etc., le tout arrangé de façon à répondre à un temps et un âge différents. Aussi, de grâce, n'écrivez plus de telles foutaises sur Dieu éclairant et étreignant tout le monde, partout. Les choses ne se passent pas ainsi.
Ma correspondante poursuit : "Sitôt chassé par l'éblouissante lumière de Son amour, le Prince Satan se retirera-t-il simplement dans l'espace et le temps infinis, emportant avec lui ses ténèbres ? Ne considérera-t-il pas, à un moment donné, qu'il a intérêt à s'unir avec le Créateur dans l'équilibre et l'harmonie parfaites ou est-il à jamais engagé à défier la volonté de Dieu ?"
Vous devez avoir un positif et un négatif, vous ne pouvez pas avoir l'un des deux seulement, et il n'est pas possible que ‘Satan’ se sauve à bride abattue pour échapper à un Dieu imaginaire le poursuivant avec acharnement. Si une chose pareille se produisait, il y aurait une stase — un état où tout serait stationnaire, où rien ne pourrait bouger. Je répète encore une fois que vous devez avoir un positif et un négatif, et que l'un est aussi important que l'autre. Sans négatif vous ne pouvez pas avoir de positif, un point c'est tout.
Cette même personne me dit : "Il y a eu une guerre dans les cieux et, de ce fait, on peut imaginer qu'il fut un temps où une unité complète de tout et de toutes choses a existé, sans conflit entre positif et négatif. S'il en est ainsi, ce conflit est-il maintenant devenu irrévocable ?"
Mais, chère madame, il ne s'agit pas d'un conflit dans le sens d'une bagarre entre un bon type et un mauvais gars qui se tombent dessus mutuellement. Il ne s'agit pas de cela du tout. Prenez une batterie et une ampoule. Vous avez votre batterie — une lampe de poche, si vous voulez — et quand vous allumez (lisez ceci attentivement) vous complétez simplement le circuit, de sorte que le positif et le négatif sont connectés à l'ampoule et donc, vous obtenez de la lumière. Si, donc, vous supprimez le vieux Satan, ou le négatif, comme il vous plaira de l'appeler, la lumière s'arrête, tout s'arrête, et très bientôt, n'ayant plus rien à faire, la pauvre vieille batterie se désintègre et meurt. Faites l'essai vous-même. Allez dans un magasin quelque part, achetez une batterie — une batterie disons de 4,5 volts — et achetez deux longueurs de fil électrique d'environ deux pieds (61 cm) chacune, et puis une ampoule. Connectez la batterie et l'ampoule, et vous aurez de la lumière. Déconnectez le câble négatif, et vous n'aurez aucune lumière ; c'est aussi simple que cela. Cette ‘lutte sans fin’ est la lutte de la vie elle-même. Un bébé lutte pour quitter le ventre de sa mère ; à mesure qu'il se développe il lutte contre la maladie, contre les crampes, puis pour faire ses dents — et quel horrible tapage il mène dans le processus de la lutte ! — et tout au long de la vie, c'est la lutte. Lutte pour trouver un partenaire, lutte pour divorcer du partenaire, lutte pour trouver un emploi, lutte pour éliminer un supérieur afin d'obtenir une promotion. Oh oui, il doit y avoir lutte ! Quoi que vous fassiez, il vous faut encore lutter ; vous devez même lutter pour sortir du lit le matin !
Quand la lutte se termine la vie se termine. Quand la vie se termine sur cette Terre, vous passez alors à une autre existence et vous recommencez la lutte encore une fois. Vous lutterez de façon peut-être plus courtoise ou plus distinguée sur un autre monde, mais c'est encore une lutte : que ce soit clair.
Mon interlocutrice continue : "Au départ, je suis bouleversée à la perspective d'une lutte interminable entre un bonheur tenant de l'extase et un désespoir fait de vide, sans anticipation d'une fin heureuse même après des trillions d'éons dans l'avenir. Mais, tout comme pour l'exploration et l'analyse d'autres vérités qui tout d'abord m'ont alarmée, j'ai la ferme conviction que la vérité, quelle qu'elle soit, nous libérera lors du dénouement final."
Eh bien, nous y voilà, je vous dis la vérité. Je vous dis la vérité dans tous mes livres et si vous m'aviez cru, vous connaîtriez déjà la vérité. La vérité c'est ceci : nous luttons tous pour atteindre un objectif final. Ce but final n'est pas de rester assis comme une bande de hippies devant un Dieu plus grand que nature tout décoré d'or, et d'affiches en couleurs qui défilent devant soi. Dieu est tout autre chose. Dieu est complètement différent de la conception chrétienne moyenne. La façon dont les Chrétiens imaginent ‘Dieu’ n'est qu'une parodie de la représentation que les anciens ‘païens’ avaient des Dieux de l'Olympe. Pour eux, Jupiter menait joyeuse vie au sommet de quelque mont mythologique, en compagnie d'autres Dieux et Déesses. Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'ils ne devaient pas avoir très chaud là-haut, car l'imagerie nous les montre assez peu couverts, et s'ils cabriolaient au sommet de leur montagne dans un pareil dénuement vestimentaire, ils étaient sans doute contraints de ne jamais s'arrêter s'ils voulaient se réchauffer. Mais, de toute façon, c'est ce qu'il en est.
Débarrassons-nous tout d'abord de tout préjugé et considérons le vrai problème, considérons le communisme. Au début, une certaine clique de gens se sont dit : "Oh ! pourquoi ce groupe de personnes auraient-elles tout ? Nous sommes les ouvriers et nous aussi nous voulons tout." Ils se sont donc rassemblés et ont formulé une sorte de politique. Le Communiste pense que tous les hommes et toutes les femmes doivent être égaux et que chacun doit posséder la même quantité d'argent, oubliant que si tout le monde avait la même quantité d'argent aujourd'hui, ils auraient tous différentes quantités demain. Mais les Communistes n'aimaient pas la façon de faire des ‘Capitalistes’ et ils élaborèrent donc une sorte de politique — si elle peut être qualifiée de politique — où toutes les valeurs du capitalisme étaient complètement inversées, et ils partirent à la recherche de convertis, même si cela les rendait sans travail, même s'ils mouraient de faim, et même si cela signifiait la misère pour le monde.
Aux premiers jours des Romains, des Grecs, et divers autres peuples, il y avait une très bonne religion, un très bon code de vie, et les gens étaient heureux, bien plus qu'ils ne le sont maintenant. Par exemple, il y avait beaucoup plus de liberté, de saine liberté, dans le sexe. Il y avait beaucoup plus de camaraderie entre hommes et femmes, mais cet état que connaissaient les Grecs, les Romains et diverses autres races suscita la jalousie d'un petit groupe qui considérait qu'ils étaient trop heureux pour être naturels. Ils prirent donc les Enseignements d'un grand homme et les altérèrent, les déformèrent et inversèrent tout ce qu'avaient fait les Romains, les Grecs, et autres. Le sexe devint quelque chose d'ignoblement dégoûtant, et ne fut permis aux hommes que comme un encouragement à faire certaines choses que les prêtres voulaient qu'ils fassent. Les femmes, au lieu d'être les égales des hommes, comme elles l'avaient été au temps des Grecs et des Romains, les femmes étaient maintenant des esclaves, des biens meubles, des bagages dont les hommes disposaient selon leur bon plaisir. Mais on rencontre souvent ce genre de situation quand ces petits groupes, possiblement homosexuels de surcroît, prennent en grippe quelqu'un. Et, ainsi, au cours des années, les Chrétiens ont travaillé dur pour obtenir des convertis, et ils allaient faire des convertis même si cela devait tuer l'être humain concerné. Si la chose vous semble étrange, rappelez-vous les Croisades : des gangs de brigands armés envahissant des peuples aux tendances les plus pacifiques. Et si vous voulez plus de matière à réflexion, pensez à l'Inquisition Espagnole, où l'on ‘torturait un homme pour sauver son âme’. Quelle montagne de stupidités ! Si je regarde un côté d'une pièce de monnaie, je vois ce que je regarde, mais quelqu'un qui regarderait le revers de ladite pièce verrait une image tout à fait différente. C'est la même pièce de monnaie, mais nous avons différents points de vue.
Et tout ce verbiage sur l'exploration d'autres ‘vérités’. La vérité est que les humains sont sur cette Terre pour se développer, devenir des créatures plus spirituelles, et s'ils ne le font pas, ils seront retirés et d'autres créatures seront mises à leur place. C'est comme pour les plantes dans un jardin ; le jardinier met en terre toute une quantité de plantes, les soigne avec attention, et si elles ne se développent pas comme elles le devraient, il les arrache et les remplace par des plantes d'une autre espèce. Voilà ce que sont les humains, voilà ce que sont les chevaux, les porcs pareillement ; des plantes différentes, des croissances différentes, des choses différentes qui sont observées sur cette Terre.
Notre interlocutrice continue ainsi : "Si une chose telle qu'une paix parfaite, finale, se concrétisait dans les mondes des êtres rationnels, les mondes opposés seraient-ils voués à un destin contraire, à ce qu'on appelle l'enfer, pour toujours, ou bien leur aboutissement, plus heureusement, en serait-il un, fait, lui aussi, d'une sorte de paix, se manifestant en quelque sorte de manière opposée, quelle qu'elle puisse être ? Tous les Dieux, êtres intelligents et rationnels, n'apprendront-ils pas, un jour et une fois pour toutes, toutes les leçons nécessaires et ne retourneront-ils pas à une conscience totale et une unité avec le Créateur ? Ou bien serait-il toujours dans Son plan d'amour infini de créer continuellement de nouveaux êtres qui peuvent choisir de se donner à Lui après avoir livré un terrible combat entre forces positives (le bien) et négatives (le mal) ? Ensuite, après avoir traversé tous leurs tests et être retournés à Dieu, seront-ils suivis par d'autres êtres nouvellement créés, en une création sans fin ?"
Si la ‘paix’ gagnait ce monde, une paix parfaite, s'entend, cela signifierait que les gens d'ici n'auraient pas à revenir, qu'ils auraient appris une leçon, la leçon qui consiste à maintenir la paix, et ils avanceraient alors vers quelque état supérieur d'évolution où ils pourraient retourner à l'école et y apprendre autre chose. Mais toute cette histoire de ‘retour à Dieu’ est une absurdité. Vous ne retournez pas à Dieu à la fin de cette vie sur Terre comme un petit enfant retourne vers sa maman ou son papa ; ce n'est pas le cas du tout. Il y a beaucoup, beaucoup de choses à apprendre. Il y a des milliards, des trillions d'années à vivre dans des états différents ; et, en rapport avec ceci, je dois vous dire que j'ai reçu une lettre très injurieuse de deux personnes — un homme et une femme — vivant en Australie. Ils affirment qu'ils ont été ‘en contact avec les Jardiniers de la Terre’, que les Jardiniers de la Terre étaient des gens si merveilleusement bons et que tout ce que j'ai écrit dans ‘L'Ermite’ est visiblement le produit de mon imagination parce que les Jardiniers de la Terre ne feraient jamais le moindre mal à un humain. Juste ciel ! Ces gens d'Australie — ils doivent avoir le cerveau fêlé ou je ne sais quoi ! L'humanité n'est pas la forme la plus élevée de la création ; elle n'en est qu'un spécimen tout comme la fourmi est un spécimen, tout comme le ver solitaire est un spécimen. Un ver solitaire apprend une certaine chose, un humain en apprend une autre ou plutôt — devrait apprendre, ce qui est tout différent.
Mais encore une fois, permettez-moi de déclarer de façon définitive que nous sommes ici pour apprendre certaines choses et pour faire certaines choses, et que la vie continue et continue en cycles. Je préfère considérer ceci comme l'oscillation du pendule ; nous avons un pendule qui se balance, qui est disons au sommet de sa course et nous avons l'Âge d'Or où tout est merveilleux, tout est paisible — mais où personne n'apprend. Puis, le pendule retombe, et les choses vont de mal en pis, ne cessent d'aller en se détériorant. Quand nous atteignons le point le plus bas de l'oscillation, il y a des guerres et des rumeurs de guerres, des meurtres, de tout : le calendrier complet des crimes à la fois. Mais après cela, le pendule insouciant continue vers le haut et nous avons de nouveau l'Âge d'Or où personne n'apprend car c'est un fait, un triste fait mais malgré tout un fait, que les gens n'apprennent que par la souffrance et les difficultés, et quand une personne a tout ce qu'elle veut, elle s'assoit et s'installe dans son confort et ne fait rien pour essayer d'aider les autres ou même de s'aider elle-même.
Une autre personne m'écrit pour me demander : "Est-il possible que nous rencontrions nos contraires individuels ?"
Je présume qu'elle veut parler de l'âme sœur, et, si c'est bien le cas, la réponse est non. Vous ne rencontrerez pas votre âme sœur en ce monde, car s'il en était ainsi, vous seriez complet et, de ce fait, ne pourriez plus demeurer ici. Vous ne pouvez rester en ce monde que si vous avez une ‘ancre’ qui vous y amarre, un défaut, ou une quelconque imperfection artificiellement créée qui permet d'y rester. Les êtres qui viennent d'au-delà des sphères sont comme des plongeurs ; ils doivent porter l'équivalent d'une ceinture de plomb, de bottes de plomb, etc., pour rester submergés dans ce monde lugubre. Ainsi donc, s'il arrivait qu'une personne rencontre son âme sœur, ce serait une situation qui approcherait au plus près de la perfection, et vous ne pouvez avoir la perfection dans un monde tel que celui-ci. Aussi, pour rencontrer votre âme sœur, vous devrez attendre d'avoir quitté ce monde.
Maintenant, une autre personne dit : "Vous déclarez catégoriquement que chacun de nous trouve Dieu par son seul effort personnel et que nous ne devrions pas dépendre des autres pour nous venir en aide. Voulez-vous dire que la responsabilité finale de l'utilisation de son libre arbitre à se confier à Dieu repose pleinement sur les épaules de chaque individu, et que quelles que soient les choses aimables ou désobligeantes qui lui ont été faites par les autres, il choisit consciemment la direction de sa vision ? Bien sûr, la vérité et la justice ou la tromperie et l'injustice peuvent influencer le cours de nos vies, soit vers la lumière, soit loin d'elle, mais n'est-ce pas l'application de la Règle d'Or qu'il est vital pour chacun de pratiquer, et donc d'aider les autres ?"
Je dis nettement que chaque personne ne doit dépendre que d'elle-même. Il est stupide d'adhérer à des cultes, des groupes, des associations, des instituts, etc. etc., et d'en attendre le ‘salut’ parce que vous ne trouverez pas de salut dans ces cultes lucratifs qui ne sont là que — pour obtenir votre argent ! Voyez la chose comme ceci : une personne meurt — quitte cette Terre pour les royaumes astraux — et cette personne se rend au Hall des Souvenirs et répond d'elle-même pour les choses qui ont été faites ou qui n'ont pas été faites. Il n'y a là personne d'autre que l'âme nouvellement arrivée, ou l'entité ou quel que soit le nom que vous lui donniez, et la connexion avec le ‘Sur-Moi’. Maintenant, je vous le dis très nettement — très, très nettement — vous répondrez seul. Vous ne verrez pas le secrétaire ou le tuteur en chef de la Société du Hot Dog, ou quel que soit le nom de tous ces cultes, venir à vous et répondre en votre nom. Le Président de l'Association Rednose ne viendra pas dire : "Oh mais, mon cher Sur-Moi, vous ne vous y connaissez pas du tout ; j'ai dit à cette personne de faire telle chose parce que les règles de notre Association demandent qu'il en soit ainsi, et donc c'est lui qui devrait prendre votre place."
Vous devrez vous présenter seul, nu et sans doute honteux de l'être. Et, si vous rejetez sur cette Terre toute idée de ces associations et de ces cultes, alors vous acquerrez la préparation qui vous permettra de répondre seul quand vous atteindrez l'Autre Côté.
Comme vous aurez à répondre à votre ‘Sur-Moi’, vous aurez besoin, bien sûr, d'avoir quelques bonnes réponses, et pour cela, le meilleur moyen est d'obéir à la Règle d'Or : ‘Faites aux autres ce que vous aimeriez qu'ils vous fassent’. La personne qui m'adresse cette question me donne l'impression de se livrer à toutes les contorsions mentales possibles pour échapper à la vérité, la simple vérité qui est celle-ci — vous devez apprendre à vous tenir debout sur vos deux pieds, peu importe qu'ils soient plats ou non. Vous devez vous tenir debout, vous devez être responsable, seul, de vous-même, et si vous aidez autrui par adhésion et obéissance à la Règle d'Or, alors vous aurez beaucoup de bien dans votre compte bancaire astral.
Permettez-moi de dire encore une fois que Dieu ne se tient pas tout là-haut avec une grande canne à la main, pas plus que le diable ne se présente avec des fers chauds. Dieu est une force positive, et le diable une force négative ; ce ne sont pas des personnages se livrant à la louange ou à la torture. Durant votre séjour sur cette Terre, il ne vous est pas possible de comprendre les choses qui se produisent dans de nombreuses autres dimensions. De même, une limace de mer assise sur un peu de boue au fond de l'océan ne peut certainement pas comprendre les expériences des gens sur la Lune, elle ne peut même pas comprendre ce que pensent ou font les habitants des gratte-ciel, pas plus qu'elle ne peut comprendre l'agitation causée par un téléviseur dont le volume est réglé au maximum. Essayer de comprendre ce que font les gens de la neuvième, la dixième, la onzième ou la vingtième dimension serait complètement au-delà de la compréhension des gens d'ici dans la troisième dimension. Ainsi, tout est relatif. Nous pouvons plus ou moins comprendre ce que font les autres gens sur la Terre, nous pouvons nous rendre compte que ce qu'ils font est bien ou mal, mais comment nous serait-il possible de comprendre ce que font ceux de la vingtième dimension ? Vous ne pouvez comprendre les concepts d'une autre dimension à moins d'avoir eu une certaine expérience de cette dimension.
En réalité, vous pouvez en avoir une idée, une vague idée, en pensant au fait que tout est vibration. Nous avons une extrémité que nous appelons ‘sensation’ ; un peu plus loin, nous disons ‘son’, et plus haut encore, c'est la ‘vue’. Tout est vibration, sur n'importe quelle planète, dans n'importe quel système et dans n'importe quel univers et donc, cela nous donne une faible explication des autres dimensions. Il est rare, en vérité, qu'une personne sente un son ou voit un son et pourtant, ce sont toutes des vibrations faisant partie de la même échelle. Il y a des entités qui peuvent voir le son, il y des animaux qui peuvent entendre des sons différents ; ceux qui sont au-delà de la portée humaine. Les chiens, par exemple, répondront à un coup de sifflet qui, pour un homme, ne sera pas perceptible. Les chats voient les couleurs sur un spectre différent ; pour les chats, par exemple, le rouge est argent. Mais pour donner une autre petite illustration qui pourrait aider, essayez de résoudre ce qui suit par vous-même :
Nous avons une personne qui est née aveugle. Maintenant, vous avez la tâche d'expliquer à cette personne qui est née aveugle la différence entre le rouge et le rose, ou entre le jaune et l'orange. Comment allez-vous faire ? Vous ne le pouvez pas. Il n'y a aucun moyen par lequel vous pouvez expliquer à un aveugle la différence entre le jaune et l'orange, ou l'ambre et le brun. Vous pourriez peut-être expliquer la différence entre le rouge et le vert si la personne était extrêmement sensible et pouvait sentir la différence. Mais trouvez une solution à ceci — vous voulez savoir à quoi ressemblent les autres dimensions ; supprimez une dimension que vous connaissez, supprimez la vue. Alors, comment allez-vous expliquer à quelqu'un qui n'a jamais connu la vue la différence entre le rose et le rouge ?
Prenons maintenant le cas d'une personne qui est complètement sourde ; comment allez-vous lui faire sentir la différence entre deux notes musicales assez semblables ? Ce n'est pas si facile, n'est-ce pas ? Aussi, à moins que vous ne puissiez répondre à mes questions, je ne peux rien vous dire des expériences de la neuvième dimension.
Voici une question qui vous fera dresser les cheveux sur la tête, aussi mesdames, mettez vos chapeaux de bain ; messieurs, si vous êtes chauves, vos cheveux se relèveront sur votre crâne chauve ! La voici : "Selon les philosophes Zen, il n'y a en fait ni bien ni mal, ce qui élimine le besoin de jugement."
Pouvez-vous répondre à cela ? Eh bien, je vois ce qu'il y a derrière cela, et la réponse est celle-ci : à l'échelon Supérieur des choses, le ‘bien’ et le ‘mal’ sont complètement différents de ce qu'ils sont sur la Terre. Ici, il existe certaines règles ou lois qui doivent être respectées dans l'intérêt de ce qu'on pense généralement être le bien commun. Par exemple, il n'est pas bien de voler ; aussi un homme, en théorie du moins, devrait se laisser mourir de faim plutôt que de voler de l'argent pour acheter de la nourriture.
Si un homme fume et pour une raison quelconque met sa pipe allumée dans la poche de son pantalon et que celui-ci prenne feu, il ne devrait donc pas — en théorie — le retirer parce qu'alors, se trouvant nu, il offenserait la décence publique et pourrait en fait être accusé ‘d'outrage à la pudeur’. Ainsi, selon la loi, un homme devrait bel et bien se laisser griller aux meilleurs endroits plutôt que de s'exposer impudiquement aux regards quand son pantalon est en feu. Que considérez-vous être bien ?
Tandis que nous sommes sur le sujet de l'indécence : dans certains endroits, la femme doit garder son visage caché au regard des hommes. Elle peut, tout en demeurant toujours décente, dénuder la partie inférieure de son corps. Pourtant, dans d'autres parties du monde, elle peut avoir le visage découvert mais la partie inférieure de son corps ne doit pas l'être, sinon elle se couvre de honte. Ainsi, ce qui est bien dans une partie du monde est mal dans une autre. Le bien et le mal sont des préceptes de l'homme et n'ont aucun fondement stable au-delà de la Terre. D'un autre côté, étant donné que l'on se juge soi-même dans le Hall des Souvenirs, on doit le faire selon les règles en vigueur pendant la durée de sa vie. Cela n'aura pas la moindre importance si vous avez transgressé les lois purement artificielles, par exemple, si vous vous êtes dévêtu en public — cela ne sera pas une offense dans la Réalité Supérieure du monde astral. De toute façon, les Chrétiens croient que l'Homme est fait à l'image de Dieu et pourtant, ils font un raffut terrible quand une personne se montre nue ; mais pourquoi ? Veulent-ils dire que Dieu est indécent ? Mais ceci, de toute manière, n'est qu'une réflexion personnelle.
Ce qui compte vraiment dans votre ‘jugement’, c'est que vous devez répondre — avez-vous fait du mal à une autre personne ? Avez-vous aidé une autre personne ? Comme exemples de ceci : une personne avait un travail que vous convoitiez. Vous vouliez vraiment ce travail, vous vous voyiez parfaitement digne de cette position et donc, vous avez fabriqué un petit complot contre le titulaire du poste de sorte qu'il a perdu son emploi et que vous avez pris sa place. Bien sûr, c'est un péché, parce que cela va à l'encontre d'une loi de l'Univers qui dit : ‘Ne fais pas de mal à autrui’. Mais si vous disiez un petit mensonge pieux pour aider quelqu'un à obtenir un emploi qu'il est vraiment en mesure de bien faire, alors ce mensonge ne serait pas une offense ; ce serait bien !
Très loin, au-dessus des lois de pacotille et des règles de l'humanité, il y a des vérités de base, des règles de base que nous transgressons seulement à nos risques et périls. Les lois de l'Homme sur Terre ne sont pas faites pour l'individu, mais pour la majorité, et bien souvent une loi visant à servir les intérêts de la majorité ne le fait qu'au préjudice de l'individu. Tant pis, c'est l'une des choses qu'il faut accepter si l'on est assez fou pour choisir de vivre en communauté, parce que la liberté est un terme relatif. Si nous étions libres de faire absolument n'importe quoi, nous pourrions alors aller chez n'importe qui, prendre tout ce qui nous plaît, faire tout ce qui nous plaît, et nous serions alors entièrement ‘libre’. En fait, ce ne serait pas à l'avantage de la communauté dans son ensemble, et ainsi il existe des lois destinées à protéger la majorité contre la minorité et c'est à nos risques et périls que nous les violons, risques et périls sur cette Terre, s'entend ; la plupart de ces lois n'ont plus la moindre importance au-delà de cette Terre. Quelle importance, par exemple, qu'une personne achète un paquet de cigarettes après vingt heures du soir en Angleterre ? Quelle importance si, au Canada, une personne achète un journal le dimanche (autrefois, considéré comme le jour du repos du Seigneur, toute activité étant interdite — NdT) ? Ce ne sont que de stupides enfantillages, mais quelqu'un a eu une idée quelque part même si personne n'a idée maintenant du sens de ladite loi !
Voici une autre question : "Si je comprends bien, les entités de la quatrième et d'autres dimensions sont toutes très occupées à aider les âmes de celle-ci, la troisième dimension, et elles restent uniquement pour nous aider sur ce monde. Qu'est-ce qu'elles en retirent ?"
Mais non, ceci n'est bien évidemment pas vrai ! Considérons la vie, toute la vie, comme une école — bien entendu, quelqu'un va m'écrire pour me dire : "Oh, vous vous répétez, vous nous avez déjà dit tout cela." Mais il faut croire que je n'ai pas été assez clair puisque les gens continuent à me questionner à ce sujet ; aussi, ceux qui veulent m'écrire pour se plaindre, patientez un moment, voulez-vous ?
Donc, toute la vie est une école. Différentes classes, différents niveaux. Il se trouve que sur cette Terre, nous sommes en Troisième Année (troisième dimension). Les gens de la quatrième dimension sont en Quatrième Année. Les gens de la cinquième dimension sont en Cinquième Année. Maintenant, sérieusement, en repensant à vos propres jours scolaires, pouvez-vous dire honnêtement que les étudiants de la Cinquième Année de votre école restaient volontiers, une fois leurs cours terminés, pour aider les étudiants de la Troisième Année ? Plus probablement, les étudiants de la Cinquième Année considéraient ceux de la Troisième Année comme de misérables petits vauriens qui n'étaient même pas dignes d'une attention méprisante. C'était ainsi, n'est-ce pas ? Aussi, laissez-moi vous dire ceci : il y a certaines personnes qui sont des professeurs qui ont le malheur de se laisser persuader de se ‘porter volontaires’ pour venir enseigner aux misérables petits vauriens de la Troisième Année, et quand ils descendent dans la Classe de Troisième ils constatent que les étudiants n'ont pas le moindre désir d'apprendre (étiez-vous désireux d'apprendre quand vous étiez à l'école ?) et ainsi, le professeur s'entend critiquer méchamment et finit un jour par en avoir assez et dit au Directeur : "Eh bien, Patron, je ne peux plus supporter tous ces bons à rien, si vous ne me changez pas de classe, ils me rendront encore un peu plus timbré. Où pouvez-vous me muter ?"
Aussi, croyez-moi, les maîtres sur la Terre — maîtres venus d'autres dimensions — se donnent beaucoup de mal pour aider les gens de la Troisième Année, aider les gens de la troisième dimension. Et si les gens de la troisième dimension étaient un peu plus reconnaissants, ils progresseraient beaucoup plus vite, car il arrive un moment où même le meilleur des maîtres en a plus qu'assez de la continuelle persécution et veut passer à autre chose.
Maintenant, j'ai été pris à partie, non pas pour la première fois et non pas pour la dernière fois, mais on m'a réprimandé en disant : "Oh, mais vous ne pouvez pas en rester là !! Les gens ne vont pas du tout comprendre ce que vous entendez par ‘Dieu’. À certains moments vous dites que Dieu est un concept et à d'autres moments vous dites que Dieu est une personne. Comment allez-vous justifier cela ?"
Oh là là ! Un ennui ne vient jamais seul, n'est-ce pas ? Eh bien, il y a des Dieux et des Dieux. L'individu moyen prie son ‘Dieu’. En fait, les prières prennent un parcours de première classe vers le Sur-Moi, mais si vous voulez vous adresser un peu plus haut, vous pouvez alors prier le Manu de la planète. Ou, si vous avez des ‘relations’ là-haut, vous pouvez adresser vos prières au Manu de cet Univers tout entier. Comme j'ai essayé de le faire comprendre dans mes livres (apparemment sans grand succès !), le système-Dieu ressemble beaucoup à un magasin à départements ou à une chaîne de magasins où vous avez chaque directeur de succursale comme ‘Dieu’ pour sa cohorte ou son personnel. Mais, tous les directeurs de départements ou directeurs de succursales considèrent le Président de la compagnie comme ‘Dieu’. Donc, essayons de tirer cela au clair : on peut adresser ses prières à une personne que l'on considère comme ‘Dieu’. Ce peut être le ‘Sur-Moi’, ce peut être un Manu, ou un Chef Manu, ou ce peut même être le Dieu de l'Univers. Mais il n'est absolument pas le ‘Dieu suprême’. Le ‘Dieu suprême’ est quelque chose de complètement différent, quelque chose qu'on ne peut considérer actuellement que comme un concept car, comme je vous l'ai déjà dit, il n'est pas possible, avec des concepts tridimensionnels, de discuter des choses à neuf ou dix ou vingt dimensions. Aussi, continuez à regarder votre Dieu comme une personne ou une entité, mais en gardant bien clair dans votre esprit qu'il existe quelque chose d'infiniment supérieur à tout ceci.
L'Homme le Plus Honnête de Montréal se tenait debout derrière sa porte close et épiait par une fente la scène qui se déroulait dans la rue. Celle-ci était transformée en champ de bataille : voitures de police et motocyclettes allaient et venaient dans le vacarme des moteurs. Bouteilles et pierres voltigeaient pour aller s'écraser sur le sol à grand fracas. De l'autre côté de la rue, en face du magasin où Hy Mendelson montait la garde sur Simons Cameras, les grands locaux assiégés de La Presse se dressaient comme un symbole de la puissance médiatique.
Oui — les journalistes en grève avaient réduit au silence les grosses machines rugissantes. Le téléscripteur ne crachait plus ses kilomètres de messages. Les reporters geignards ne traquaient plus ‘les gens dont on parle’. La grève de la presse c'était aussi pour certains ‘l'air soudain devenu plus respirable — puisse-t-elle continuer !’
Mais pour quelqu'un comme Hy Mendelson, le patron de Simons Cameras, la grève représentait une considérable chute de son chiffre d'affaires. Derrière son magasin, on était en train d'ouvrir un nouveau chemin de passage et devant chez lui, grévistes de La Presse, policiers, barricades, tous les obstacles à un commerce honnête. (La grève, bien sûr, a pris fin maintenant, et les affaires de Hy Mendelson sont redevenues prospères !)
Pourquoi devons-nous avoir des grèves quand tant de gens sont sans travail ? Si les gens ne sont pas satisfaits, qu'ils abandonnent alors leur emploi à ceux qui vont faire le travail. Pourquoi faire du chantage à tout un pays, à tout un continent à cause du simple caprice de quelques meneurs avides d'argent à la tête de syndicats d'inspiration communiste ? La Presse — et les syndicats — les fléaux de la vie moderne !
Hy Mendelson, un homme bien, un homme honnête. Pourquoi devrait-il, et tant d'autres comme lui, être presque ruiné à cause des batailles des grévistes ? Quand ce ne sont pas les bagarres des journalistes qui stoppent le commerce dans la rue, c'est la grève des postiers qui l'empêche de faire marcher sa très productive vente par correspondance. Je connais Hy Mendelson depuis des années ; c'est un excellent ami, et je suis convaincu que ces grèves vicieuses ne devraient pas nuire ainsi à l'homme innocent et juste.
Montréal ressemblait à une ville assiégée. Grévistes parcourant les rues, policiers très efficaces, gangs de révolutionnaires potentiels fainéantant insolemment au coin des rues. Hommes aux longs cheveux, trouvant leur bonheur à exhiber leur crasse et leurs hardes déchiquetées avec recherche, se pavanant le long des rues, échangeant des saluts barbares et inintelligibles en croisant ceux de leur acabit.
Montréal, où les Canadiens-français n'aimaient pas les Canadiens-français ! Là où il était souvent très difficile (comme je l'ai constaté) de se faire servir dans un magasin Canadien-français à moins de parler français. La Ville aux Deux Langues, une ville qu'il m'a fait plaisir de quitter le moment venu, comme vous allez lire plus loin.
De sa maison sur le fleuve, le vieil homme observait souvent ce qui se passait. Il observait les éclairs d'explosions dans la nuit. Il observait le clignotement des lumières des voitures de police lancées à la poursuite des incendiaires, des révolutionnaires, observait la crise du F.L.Q. (Front de Libération du Québec/crise d'octobre 1970 — NdT) où un homme bon et juste a été assassiné sur l'ordre d'un quelconque vaurien illettré.
Il avait assisté aussi à l'arrivée du Maire Drapeau. Le Maire Drapeau, l'un des meilleurs, sinon le meilleur homme qu'ait produit le Canada français. Le Maire Drapeau qui est si harcelé par une Presse sans compréhension ni conception de la Grandeur. Car, il est de fait que le Maire Drapeau a fait de Montréal une ville, au lieu de la collection de taudis qu'elle était avant son avènement. Oui, Son Honneur est l'un des réellement Grands en cet âge des très, très petits hommes.
Le vieil homme dans son fauteuil roulant était là à observer quand les voyous du F.L.Q. sont passés précipitamment devant sa fenêtre, escortés par une police farouche, emportant la Croix du Diplomate dans le ‘territoire étranger’ du Pavillon Cubain sur le site de Terre des Hommes. L'hélicoptère qui emmenait ces gangsters à l'aéroport avait survolé l'appartement du vieil homme.
Mais, à cette heure crépusculaire, étendu sur son lit, il regarde s'allumer les lumières de Montréal, timides tout d'abord, puis leur lueur jaune verdâtre s'intensifiant bien vite. Et, soudain, ce sont les myriades de néons colorés, jaillissant de partout — sur les enseignes publicitaires et les immenses buildings. Là-haut, sur le Mont Royal, la grande Croix de métal se borda de lumière contre le ciel sombre quand quelque part un robot détecteur, réagissant au stimulus de l'obscurité, avait tourné le commutateur.
Le long du fleuve, sous les fins entrelacs du pont Jacques-Cartier, un paquebot s'avançait, tout embrasé par ses cordons de petites lumières clignotantes qui l'illuminaient de la proue à l'étambot, du mât de vigie au mât de misaine. De petits remorqueurs enrubannés de lumières sur les côtés s'affairaient autour du géant océanique, tandis qu'à leurs bords on entendait des cris dans le patois particulier que les Canadiens-français croient être du français.
Le glissement des feux dans le ciel nocturne, les vrombissements sourds des jets signalaient les arrivées en provenance de toutes les capitales du monde. Les avions de la Sabena en provenance des villes belges, la Lufthansa, K.L.M. et le flot des foules de la Grande-Bretagne. Puis, un avion plus rare, qui a maintenant cessé de l'être, un avion Russe s'apprêtait à atterrir. L'aviation de toutes les nations du monde volait au-dessus des têtes. Maintenant, toutefois, un nombre croissant volait non-stop jusqu'à Toronto pour éviter les désagréments et la grossièreté à l'aéroport de la Ville aux Deux Langues !
Mais les heures, lentement, s'étiraient. Les lumières changeaient. De nouvelles s'allumaient. D'autres disparaissaient. Dans les rues le trafic diminuait sans s'arrêter jamais, car cette ville ignore le sommeil. Le vieil homme se tourna et jeta un coup d'œil sans affection à la pile de lettres restées sans réponse et les expédia mentalement à un endroit plus chaud. Demain, songea-t-il, je m'y mettrai de bonne heure et liquiderai le tout avant l'arrivée du prochain courrier.
Sur cette pensée, il se retourna et s'endormit. Peut-être dans la maison croit-on qu'il ronfle comme un cochon grognant avec les harmoniques d'une grille rouillée, mais quand on voyage dans l'astral, on est autorisé à ronfler !
Le matin arriva comme il arrive immanquablement, même dans la famille la mieux réglée. Le matin revint, et avec lui revint le temps, encore une fois, du travail, la besogne interminable des lettres, toujours des lettres, encore des lettres.
Voici une question sur l'acupuncture qui est vraiment très d'actualité en ce moment. On m'écrit : "J'ai beaucoup lu sur les merveilles réalisées grâce à l'acupuncture, mais personne ne semble capable d'expliquer avec précision comment agit cette méthode. Les douze points importants d'insertion de l'aiguille pourraient-ils correspondre aux douze centres psychiques du corps, ce qui expliquerait ‘le mystère’ et apporterait peut-être un lien entre la troisième et la quatrième dimension de l'existence ?"
Oui, il y a tant de mystère au sujet de l'acupuncture. La Presse a malheureusement dramatisé les choses à l'excès. L'acupuncture est beaucoup plus efficace en Extrême-Orient qu'elle ne l'est dans le monde Occidental. Maintenant, la raison de cet état de choses n'est pas difficile à trouver.
Je n'ai cessé de répéter la vérité que les humains ne sont que des marionnettes du Sur-Moi. Bon, à quand remonte la dernière fois où vous êtes allé voir un spectacle de marionnettes ? Avez-vous déjà eu une marionnette dans les mains ? Même la plus simple d'entre elles est munie d'une ficelle qui contrôle la tête et d'autres qui commandent les bras et les jambes et donc, même la plus simple des marionnettes a cinq ficelles de contrôle. Combien plus de ficelles alors un être humain, qui après tout est une sorte de marionnette assez compliquée, peut-il avoir ?
L'acupuncture fonctionne en interceptant le flux d'un nerf, en court-circuitant le flux d'un nerf qui a un défaut. Par exemple, vous avez une voiture et constatez que vous ne pouvez pas l'utiliser parce que chaque fois que vous mettez le contact le fusible saute, et vous ne pouvez pas découvrir exactement ce qui ne va pas avec la voiture. Aussi, si vous ne disposez pas de tout le temps du monde, vous localisez la zone où une panne se produit. Ce pourrait être (simplement par exemple) le klaxon qui a un défaut, et donc si vous coupez le klaxon pour le moment, vous pouvez conduire votre voiture au garage où elle pourra être réparée.
Le processus d'acupuncture court-circuite temporairement une partie défectueuse du système nerveux et fait aller une stimulation en direction inverse, ce qui entraîne un allègement considérable de la souffrance.
Nous avons notre marionnette ; les ficelles de la marionnette sont dans la main de l'opérateur, mais la main de l'opérateur est contrôlée par le cerveau de l'opérateur, et donc si la marionnette ne se comporte pas trop bien, ce peut être dû au fait que la main de l'opérateur ne parvient pas à effectuer les ordres du cerveau. Maintenant, remplaçons cela ; disons que la marionnette est un être humain, la main, le cerveau de cet être humain, et alors nous pouvons voir que si le cerveau ne peut pas donner les messages corrects à un membre ou à une portion du corps, un dysfonctionnement se produit, et s'il s'agit d'une marionnette ordinaire, il est alors possible de rallonger ou de raccourcir un fil pour effectuer une réparation provisoire. Nous faisons le même genre de chose, du moins en principe, avec l'acupuncture.
Mais pourquoi cela fonctionne-t-il mieux pour l'Oriental ? Eh bien, l'Oriental a un ensemble de vibrations différent de celui de l'Occidental. L'Oriental est davantage occupé par les choses de l'esprit, par la vie après la mort, par les valeurs morales, par l'éthique, et tout cela. Et, ainsi, l'Oriental est plus apte à accepter comme une réalité le fait que l'introduction d'une ou deux aiguilles dans une anatomie puisse causer une diminution spectaculaire des maux physiques.
Le monde Occidental est plus préoccupé par les choses de cette vie, plus préoccupé par l'idée d'acquérir un pouvoir sur les autres, de gagner très vite beaucoup d'argent et surtout de ne s'en séparer que pour se procurer ce qui peut augmenter le confort de sa propre petite personne.
L'Occidental ne peut croire qu'en les choses dont il peut se saisir, celles qu'il peut mettre en pièces et, quand il les a irrémédiablement détruites, il dit alors : "Tiens, c'est drôle ! Ça marchait, après tout. Dommage de les avoir détruites pour prouver qu'elles fonctionnaient !"
Je pense même que la Bible chrétienne dit quelque chose dans le sens qu'à moins d'être comme un petit enfant, on ne peut pas entrer dans le Royaume des Cieux. Voilà : à moins d'être d'une simplicité enfantine et de croire avec foi qu'il y a des choses que les humains sur Terre ne peuvent expliquer, l'acupuncture ne nous sera pas profitable.
L'acupuncture n'est pas du tout une affaire de guérison par la foi, la foi n'y a pas de part parce que l'acupuncture guérit vraiment. Mais il faut, avant tout, que vous ayez le métabolisme de quelqu'un de sensé, capable d'accepter la réalité qu'une guérison va être effectuée. Or, cela est différent de la guérison par la foi. Certains disent : "Eh bien, vous me le prouvez et je ne le croirai toujours pas." (Tout comme cette vieille dame qui, voyant une girafe au zoo, s'était exclamée : "C'est une blague... Un animal comme ça n'existe pas !") Ainsi, aussi talentueux que puisse être un acupuncteur, aussi brillantes que puissent être ses aiguilles, si la personne qui doit être traitée n'a pas l'aperception spirituelle nécessaire, la guérison ne se produira pas, et la Presse, toujours à l'affût de l'échec, se ruera sur le cas pour le monter en épingle, découragera totalement et abaissera le point de perception de ceux qui, sans l'intervention de la Presse, auraient été guéris.
Maintenant, voici une belle petite question qui aussi, sans aucun doute, est dans l'esprit de beaucoup de gens : "Est-ce qu'il arrive que l'on doive retourner, disons, dans la quatrième ou la troisième dimension, ou même dans la deuxième ou la première dimension, après avoir existé quelque part entre la cinquième et la neuvième dimension, pour la raison que l'on a mené sans vergogne une mauvaise vie dans un de ces plans plus élevés ?"
La réponse est définitivement ‘non’. Si quelqu'un est un Vilain Garçon dans la troisième dimension, il revient dans la troisième dimension, il ne va pas dans la seconde. Vous avez le même genre de système dans les écoles ; si un étudiant ne travaille pas très bien quand il est en Troisième, il part en vacances à la fin de l'année et subit un déplaisant entretien avec ses parents, puis reprend la Troisième à la rentrée ; il n'est pas rejeté en Première.
De même, une personne qui lutte tout au long de l'École de l'Évolution ne revient pas à l'Échelon inférieur, mais seulement au même Échelon. Ainsi, donc, si vous vous conduisez mal, ou si vous n'apprenez pas correctement vos leçons, vous reviendrez alors sur cette pauvre misérable vieille Terre où les conditions seront encore un peu plus mauvaises pour un bon bout de temps.
Les gens reviennent dans des dimensions inférieures à des fins spéciales ; ce sont des volontaires (vous vous rappelez la vieille histoire de l'armée des volontaires — le Sergent dit : "Hé, je veux dix volontaires — toi, toi et toi !"). Eh bien peut-être que les gens des dimensions beaucoup plus élevées jettent un regard sur la Terre et frissonnent devant ce qu'ils voient. Alors, ils s'en retournent et en viennent à la conclusion que quelqu'un — un spécialiste — devra revenir sur Terre en volontaire, chercher ce qui ne va pas, et aider ensuite à mettre les habitants de la Terre sur la bonne voie.
Il y a quelques ‘hics’ attachés à cela parce que l'une des plus grandes lois est que vous ne pouvez pas utiliser à votre propre bénéfice le savoir que vous avez acquis dans une autre dimension : vous devez vivre comme un habitant de la troisième dimension, ou quelle qu'elle soit, et vous contenter des moyens inhérents à la troisième dimension.
Une autre réaction habituelle est que, comme le volontaire est ‘différent’, il (ou elle) est persécuté et, trop souvent, détesté car sa personne, en effet, est un corps étranger, une écharde dans le corps de la Terre. Vous-même, par exemple, si une écharde est plantée dans une partie quelconque de votre anatomie — eh bien, vous ferez tout un raffut jusqu'à ce qu'elle soit extirpée. Les volontaires font aussi la pénible expérience de constater qu'ils ne sont pas populaires. Peu importe qui ils sont. Même le Christ a été persécuté. Même Gautama a été persécuté. Même Moïse a eu plus qu'il ne pouvait assumer. Et, au cours de leur existence, ils n'étaient pas populaires, on les considérait plutôt comme des fouineurs, comme des bonnes âmes, etc., etc. Ce n'est que lorsqu'un de ces volontaires a quitté le plan de la Terre depuis de nombreuses années qu'il vient à l'esprit de ses habitants que — Oh, la personne doit avoir été quelqu'un de bien, après tout, et ils se mettent alors à écrire une Bible ou deux à son sujet. Mais cela n'aide pas beaucoup le volontaire, n'est-ce pas ?
Au stade actuel, les pauvres malheureux volontaires ont un danger supplémentaire au succès de leur travail : les journalistes sont toujours à l'affût de celui qui est ‘différent’ et si quelqu'un est ‘différent’, il refuse de ‘coopérer’ avec la Presse et alors il est persécuté, traité d'imposteur, ce qui ne fait que réduire encore davantage les chances de réussir ce qu'il essaie de faire. La tâche à laquelle il se consacre volontairement peut, par exemple, être en très bonne voie, quand surgit soudain un quelconque minable journaliste qui concocte une histoire totalement imaginaire avec ‘documents’ à l'appui, causant ainsi réellement un très considérable obstacle à une bonne tâche.
Il y a une autre question qui trouve sa place ici. La voici : "Étant parvenu à la neuvième dimension, est-on cristallisé pour ne faire qu'un à jamais avec le Créateur, ceci irrévocablement et pour toujours ?"
Eh bien, non, on n'est jamais ‘cristallisé’, car il y a toujours quelque chose de plus élevé à atteindre. Vous connaissez le vieil énoncé — ‘il y a toujours de la place au sommet d'une échelle !’ J'ai souvent fait référence à la neuvième dimension — d'accord, laissez-moi vous donner un nouveau but, la neuf centième dimension. Maintenant, il n'y a pas le moindre intérêt à essayer de vous expliquer ce qu'est cette neuf centième dimension, mais il y a une neuf centième dimension, et d'autres plus élevées encore. Mais si vous ne pouvez pas même comprendre la quatrième ou la cinquième dimension, comment pourriez-vous même commencer à comprendre la neuf centième ?
On s'élève et s'élève et s'élève. Bien sûr, si on lutte pouce par pouce (cm par cm) tout au long du chemin, on mettra plus de temps à s'élever, mais les gens ont toujours leurs chances, et j'affirme formellement, formellement, que personne n'est jamais détruit, même pas les journalistes. Hé ! — vous pensez que je continue à m'en prendre aux gens de la Presse ? J'ai mes raisons pour cela, vous savez. J'ai eu une foule d'ennuis avec les gens de la Presse en Angleterre et en Allemagne, en France et, comme vous le lirez plus loin, au Canada français, aussi. Mais, non, je ne suis pas amer envers la Presse, je ne suis amer envers personne. Mais il est stupide de rester là, assis gentiment comme Ferdinand le Taureau, en se contentant de respirer les fleurs pendant que des gens malveillants glissent des peaux de bananes sur votre route. Oh non, n'allez pas croire que je suis amer, parce que je ne le suis pas. Ne croyez pas que j'attaque la Presse injustement. Non. Je dis la vérité, ce sont eux qui concoctent les histoires !
Mais revenons à nos dimensions ; le vieil Hitler, ou Staline, ou quelques autres de cet acabit, eh bien, ils ne seront pas rejetés dans la première dimension, vous savez. Ils ne seront même pas rejetés dans la deuxième. Ils reviendront dans la troisième. Et laissez-moi vous chuchoter quelque chose. Êtes-vous prêt pour un gentil chuchotement juteux ? Alors le voici.
C'est un fait que le réel scélérat et tyran de cette vie revient dans une nouvelle vie comme un prédicateur tonitruant. Par exemple, un homme qui a été un pervers sexuel dans une vie peut revenir prêcher et vociférer contre le sexe sous toutes ses formes, sans se préoccuper le moins du monde du moyen par lequel sera assurée la continuité de la race. De même, la brute qui a dirigé la torture dans un pays de violence reviendra, peut-être, comme un médecin très, très compatissant. Les choses doivent être égalisées, vous voyez. C'est un cas de un de perdu, un de gagné. Vous devez équilibrer les choses. Donc, si vous êtes un véritable voyou dans une vie, vous revenez comme une imitation de saint dans la suivante, parce que quand vous allez dans le Hall des Souvenirs et que vous voyez quel gâchis vous avez fait de toutes choses, vous retournez plein d'amers remords en pensant à la canaille que vous étiez, et vous en faites trop, vous exagérez les choses, vous devenez extrême ; c'est ainsi que vous trouvez un réel pécheur invétéré qui revient comme un de ces prêtres galopant qui parcourent le monde à ne rien faire d'autre qu'à rester assis sur son derrière et beugler une hymne ou deux. Donc — si vous voyez apparaître un vrai bon prêcheur dans les prochaines années — eh bien, cela pourrait justement être le vieil Hitler qui revient !
Maintenant, comment se fait-il que j'aie à faire face à un tas de questions semblables ? Qu'est-ce que je dois comprendre à me faire refiler de telles questions ? Voyez celle-ci :
"Est-ce que toute Création est composée des vibrations de l'octave musicale — la plupart des octaves étant plus élevées ou peut-être même plus basses que celles discernables par l'oreille humaine ?"
Tout est vibration, chaque chose est vibration, même la soi-disant matière morte vibre ; elle ne pourrait exister s'il en était autrement. Vous avez un morceau de roche et vous ne pouvez entendre le bruit qu'il fait, mais certaines créatures quelque part le peuvent et peut-être appellent-elles ces roches les pierres chantantes (singing stones) ou quelque chose du genre, ce qui nous changerait des Rolling Stones, n'est-ce pas ? Mais toute vibration est vie, toute vie est vibration, et les humains ne peuvent percevoir que le plus infime spectre de vibrations. Il existe des lieux où les rocs chantent et d'autres où les rocs sont, en fait, des créatures. Peut-être leur faudra-t-il une centaine d'années pour faire tout mouvement susceptible d'être perçu par les humains, mais comme ces créatures ont devant elles quelques millions d'années selon les standards de la Terre, le rythme de leur déplacement les satisfait pleinement. De toute façon, étant donné qu'elles se déplacent toutes à la même vitesse, elles n'ont pas conscience de leur lenteur !
La question suivante logiquement, je suppose, aurait dû être placée deux questions plus haut. C'est celle-ci : "La Terre elle-même est-elle destinée à évoluer à un plan plus élevé ? La Lune est-elle sur un plan inférieur à celui de la Terre et est-elle destinée, elle aussi, à évoluer à un plan plus élevé et à être remplacée par une autre création au niveau initial du plan inférieur de la Lune ?"
Bon, j'ai la tête qui tourne avec tout cela. Combien de semblables m'attendent encore dans ce paquet de lettres ? Je ferais mieux de m'arrêter pour un moment jusqu'à ce que ma tête cesse de tourbillonner !
Mais sérieusement, la Terre est comme une salle de classe. Vous ne diriez pas d'une classe qu'elle évolue, vous ne diriez pas que la classe de l'étudiant de troisième année évolue soudainement et devient une classe de quatrième année ou une classe de cinquième année. Une classe est une classe et c'est tout. Bien sûr, de nombreux différents assortiments d'élèves passent par la classe tout comme de nombreux différents assortiments de civilisations passent par la Terre, et de temps en temps il y a d'énormes cataclysmes qui labourent la surface de la planète, ce qui fait que toute trace de vie est perdue et enterrée à quelques milles (km) sous sa surface. Voilà pourquoi il n'y a aucune trace de Mu ou de la Lémurie ou de l'Atlantide. Voilà pourquoi il n'y a aucune trace des civilisations qui ont existé des millénaires avant l'Atlantide elle-même.
Pensez à l'agriculteur ; il parcourt le sol avec un horrible instrument et toute la surface du champ est soulevée et retournée et labourée en profondeur pour avoir une nouvelle surface prête pour la prochaine semence. C'est ainsi qu'est la Terre, c'est ainsi que procèdent les Jardiniers de la Terre. Quand une race devient trop mauvaise, Quelque Chose se produit qui vient enterrer tout ce qui a appartenu à cette civilisation décadente, et il y a alors un sol frais pour y planter de nouveaux spécimens.
La Lune, ou les lunes, selon le cas, n'est en aucune façon inférieure à sa soi-disant planète parente. Une lune, en fait, peut simplement être un gros astéroïde qui a été attrapé par le champ gravitationnel du monde qui est sur le point de devenir le corps prédominant, comme la Terre a la Lune pour satellite. Et puis, vous devez vous souvenir également que les gens sont habitués à la vie sur la Terre et que seule celle-ci leur paraît acceptable. Ce qui ne signifie nullement que la vie sur la Lune (par exemple) doive être identique à la vie sur la Terre. Les gens pourraient, par exemple, vivre à l'intérieur de la Lune.
Pour répondre à cette question, donc, on peut seulement dire ‘Non’, la Terre n'évolue pas à un niveau supérieur. Elle n'est qu'une salle de classe pour les gens qui, eux, évoluent.
Un vacarme soudain. Le vieil homme leva les yeux de son travail avec une certaine exaspération. C'en était déjà assez d'avoir à répondre aux lettres sans, en plus, une interruption malvenue, mais le Visiteur faisait son apparition. "Bonjour, dit-il avec exubérance, puis, un peu plus calmement : Dites donc, vous ne lisez jamais les journaux de langue française ?" "Non, dit le vieil homme, je ne les lis jamais, même pas un coup d'œil."
"Eh bien, vous devriez, dit le Visiteur. On vous y a consacré pas mal de place dernièrement. Je ne sais quelle mouche les a piqués, mais ils ont vraiment l'air de vous considérer comme un ennemi personnel. Que se passe-t-il ? Ne voudriez-vous pas leur donner une interview ?"
"Non, dit le vieil homme, je ne me propose pas de donner d'interview à la Presse, parce qu'en chaque circonstance où j'ai accepté de le faire mes commentaires ont été grossièrement déformés. Il est infiniment préférable de ne voir aucun reporter, car de cette façon nous savons que toute ‘interview’ est purement imaginaire."
Le Visiteur tira le lobe de son oreille. "Ma foi, je ne suis pas sûr de ça, parce que comment après tout allez-vous dire aux gens que vous ne donnez pas d'interview ? Et même si vous le leur dites, ils ne vous croiraient probablement pas."
"Non, répliqua le vieil homme, c'est un de ces cas où, quoi que vous fassiez, vous n'aurez jamais raison."
"Je vais vous dire quelque chose, reprit le Visiteur. Je pensais que vous étiez un peu paranoïaque au sujet de la Presse, mais certaines choses que j'ai vues récemment et certaines choses que j'ai lues récemment me conduisent à croire que vous n'êtes pas si toqué, après tout. Il semble que tout le monde ait eu des ennuis avec la Presse. Écoutez ceci."
Fouillant dans ses poches, il en sortit des papiers chiffonnés et, triant dans le tas, il finit par mettre la main sur une feuille de papier. Il la déplia soigneusement en disant : "Voilà quelque chose pour vous. C'est quelque chose que Thomas Jefferson a dit, il y a bien des années. Il a dit : “Même les gens les moins renseignés ont appris que rien dans un journal n'est fait pour être cru”. Que pensez-vous de ça ? Et cette phrase de Churchill... un vrai joyau ; il écrit : “L'essence du journalisme américain est la vulgarité dénuée de vérité. Leurs meilleurs journaux s'adressent à un public de femmes de chambre et de laquais prétentieux, et même à des gens très bien dont ils ont tellement faussé le jugement et le goût qu'ils en sont venus à apprécier ce style”."
Le vieil homme sourit et dit : "Oh, j'ai mieux que ça, ou, en tout cas, aussi bien. Vous connaissez le Général William Sherman, un grand général américain ; eh bien, il a écrit : “Je préférerais être gouverné par Jefferson Davis qu'être dupé par une bande de sales gribouilleurs de journaux qui ont l'effronterie de Satan. Ils entrent dans le camp, viennent fouiner parmi les tireurs au flanc, recueillent les rumeurs du camp pour les publier comme des faits, et l'avidité avec laquelle le public avale ces rumeurs fait que même certains de nos officiers vont jusqu'à s'incliner devant eux comme des espions, ce, qu'en vérité, ils sont.” "
Mais, jugeant inutile de poursuivre sur ce sujet, le vieil homme coupa court à la conversation en disant : "Je m'excuse, mais j'ai du travail. Il va vous falloir filer. Je dois continuer ceci sinon les gens vont penser que je suis un très mauvais auteur, que je ne peux pas répondre aux lettres. Laissez-moi, s'il vous plaît."
Et, avec un soupir et un haussement d'épaules, le vieil homme retourna à ses occupations.
Voici maintenant une question qui devrait intéresser beaucoup de gens. C'est celle-ci : "Quand je vais au Hall des Souvenirs, si je décide que j'ai appris ce pour quoi je suis venu sur cette Terre, est-ce que je vais passer à un plan d'existence dans un monde de l'esprit ou bien est-ce que je prends la forme humaine de nouveau, mais pour vivre sur une planète différente dans un univers différent ?"
Eh bien, si, une fois rendu dans le Hall des Souvenirs vous décidez que vous avez accompli ce que vous étiez venu faire, alors vous ne reviendrez pas sur la Terre. Il n'y aurait aucune raison d'y revenir parce que vous aurez ‘passé’ votre test. À nouveau nous retrouvons l'exemple de la vie scolaire. Pensez à l'université ou à l'école : il n'y a pas de raison de retourner suivre un cours pour lequel vous avez déjà un diplôme. Si vous avez réussi et si vous êtes satisfait de cette réussite, vous pouvez alors rester dans le plan astral pour un temps indéfini ou vous pouvez aller dans une autre forme de monde où peut-être la molécule de carbone n'est pas la brique de base de la vie, mais où il y aurait peut-être une molécule de silicone ou d'un autre type de matière. Et là, vous pourriez apprendre par la bonté plutôt que par les difficultés que vous endurez sur cette Terre. Il y a des difficultés sur cette Terre parce que c'est l'un des enfers. Courage, cet enfer ne va pas durer éternellement.
La même personne demande : "Sur le plan suivant de l'existence la routine est-elle semblable à celle de la Terre : la souffrance, la douleur, et les épreuves jusqu'à ce que nous ayons appris plus de leçons afin de pouvoir progresser au plan suivant de l'existence ?"
En vérité, j'ai déjà répondu de nombreuses fois à cette question, mais revenons-y à nouveau. Fondamentalement, non, car à mesure que vous évoluez de plus en plus haut, vous avez de moins en moins à supporter. Prenez comme exemple les conditions sur cette Terre où l'ouvrier est voué aux dures besognes, aux ecchymoses, et aux grossièretés, etc., alors que le président ou le directeur général de l'entreprise semble faire tout le profit, ou du moins c'est ce qui se passait avant que le mouvement travailliste n'apparaisse et inverse en quelque sorte les choses — au détriment du monde. Mais de toute façon, le fait est que plus vous vous élevez, plus vous progressez rapidement, et plus les conditions sont faciles.
Remarquez, je parle des choses physiques de base. Tout le monde sera d'accord pour reconnaître que le manœuvre qui creuse des trous dans le sol fait un dur travail physique, dans des conditions salissantes, qu'il est ‘houspillé’ par son contremaître s'il ne fait pas correctement son travail. Et donc, c'est un dur travail physique que le sien.
Cependant — le président ou le directeur général d'une compagnie peut, lui, s'installer confortablement dans un fauteuil bien rembourré, mais il a vraiment beaucoup de travail ‘non physique’ à faire. C'est à lui que revient la responsabilité de s'assurer que les moins évolués (les manœuvres) fassent leur travail. Aussi je veux vraiment qu'il soit absolument clair que plus on s'élève, plus sont grandes sont les responsabilités morales.
Voyez la chose de cette façon : les simples ouvriers ont la possibilité de boire, de s'enivrer, de se bagarrer, et personne n'y trouve rien à redire, mais, si vous prenez des gens de rang social élevé — un duc ou un prince — il est impensable qu'ils entrent dans un bar et se trouvent mêlés à une bagarre. Et de toute façon, ceci ne saurait se produire, parce qu'en allant en progressant ils ont une responsabilité morale accrue, une discipline morale et éthique accrues. Ils ont une plus grande estime d'eux-mêmes et de leurs capacités, mais le travail physique est pour les gens inférieurs, ce qui fait que, quand vous êtes sur cette Terre si vous appartenez aux échelons du bas, les tâches rudes sont votre lot. Quand vous progressez vers des dimensions supérieures, vous n'avez pas de telles conditions dures et désagréables mais, bien sûr, vous avez de plus grandes responsabilités pour lesquelles votre dur labeur vous aura préparé.
Eh bien, cette personne semble en avoir pour son argent ; elle a toute une liste de questions, mais ce sont des questions qui ont l'air de déconcerter beaucoup de gens. Voici donc sa question suivante : "Que va-t-il advenir, finalement, de toutes ces planètes sur lesquelles les gens vivent, de tous ces plans d'existence ? Quand vient le temps où tout le monde a traversé tous les plans d'existence et acquis tout le savoir gagné par ces nombreuses vies, que faisons-nous alors ?"
Vous ne pouvez pas discuter de ceci à l'heure actuelle à cause des limitations de la compréhension humaine tridimensionnelle. Si vous allez dans le monde astral consciemment, vous saurez précisément ce qui arrive, et en termes de compréhension terrestre ou même humaine, il n'y a pas de fin ; c'est comme pour les restes de nourriture : vous commencez un jour avec un bon repas, le lendemain vous faites réchauffer la chose, le surlendemain vous en faites une rissole ou chose semblable, et finalement tout cela retourne à la Terre, fait de nouvelles plantes qui nourrissent de nouveaux humains, et cela continue. C'est un cycle sans fin d'existence.
Mon interrogateur poursuit : "Vous nous avez dit dans vos livres qu'il y a de nombreux univers. Notre univers empiète-t-il sur un quelque autre univers ou n'y a-t-il entre eux que des vides d'obscurité ?"
Il existe des billions et des trillions d'Univers. Mais comment expliquer une telle chose ? Eh bien, imaginons que vous êtes au bord de la mer. À vos pieds, tous les grains de sable se touchent les uns les autres, mais vous ne diriez pas qu'ils s'imbriquent, n'est-ce pas ? Certains sont si minuscules qu'ils ne sont que poussière, certains sont de grands rochers, ou même des montagnes et, en fait, il y a des montagnes sous la mer tout comme il y a du sable sous la mer. Pensez à tous les grains de sable et à tous les rocs sur la Terre, et tous les rocs et toutes les pierres sur la Terre n'égalent en aucune façon le nombre des Univers qu'il y a dans tout le système général. Et au-delà de ce système, il en a d'autres, et d'autres encore, ad infinitum, jusqu'à ce qu'on atteigne des chiffres bien au-delà de la compréhension humaine.
Toujours avec le même monsieur. Je me dois de répondre à ce monsieur parce que jusqu'à présent je me suis occupé de tant de questions posées par des femmes, que je me fais un plaisir de répondre à un monsieur qui pose des questions sensées. Mais, de toute façon, il poursuit : "Dans un de vos livres vous décrivez comment vous avez fait un voyage astral vers une Planète Rouge en compagnie de votre Guide, le Lama Mingyar Dondup, et d'une autre personne du nom de Jigme. Quand vous étiez là, vous avez parlé à des gens sur place qui vous ont dit que c'était une planète mourante. Ces gens étaient-ils sous la forme astrale ou sous la forme humaine, ou bien vous êtes-vous matérialisé en face d'eux ?"
Vous ne devez pas confondre le voyage astral et le voyage physique. Je n'ai pas pris un autobus Greyhound pour me rendre à la Planète Rouge, bien entendu. Mais quand on voyage dans l'astral, on reste complètement visible pour un clairvoyant ou complètement audible pour un télépathe. Ainsi donc, la Planète Rouge où je suis allé était peuplée, bien que très peu, et sa population se composait de gens puissamment évolués qui étaient clairvoyants et télépathes tout comme sur cette Terre les gens voient et entendent. Donc, ils pouvaient vraiment nous voir comme si nous étions des masses solides de chair et d'os. Ils pouvaient nous parler et nous pouvions leur parler. Nous pouvions tout voir sur leur planète et ils pouvaient nous voir. En fait, c'était le voyage astral, un voyage conscient, un voyage astral entièrement sous contrôle, mais cela ne faisait aucune différence pour eux, et cela ne faisait aucune différence pour nous. Nous étions ‘là’.
Maintenant je soumets ici quelque chose à votre réflexion. Lisez ceci à quelques reprises, puis grattez-vous la tête et pensez un peu plus :
Vous êtes sur la rue et pouvez voir devant vous une personne qui marche de manière parfaitement normale et naturelle, mais — êtes-vous sûr qu'elle est vraiment là ? Êtes-vous sûr qu'il ne s'agit pas d'un voyageur astral qui stimule vos perceptions sensorielles au point de vous faire croire qu'il est solide, alors qu'il peut en fait être dans l'astral, vibrant sur une fréquence compatible avec la vôtre, ce qui fait que vous êtes sûr de vraiment le voir avec vos yeux physiques. Vous ne pouvez pas aller taper sur l'épaule d'un étranger en lui disant : "Hé, vous, êtes-vous là ou est-ce autre chose que je vois ?" Mais si vous le pouviez et que votre doigt passait directement à travers lui, vous auriez un drôle de choc, vous ne pensez pas ?
Une autre petite pensée, oh une gentille petite pensée que voici : vous êtes au courant de tout ce que l'on dit à propos des gens qui sortent des Soucoupes Volantes ou, pour être plus respectueux, des OVNIs ? N'avez-vous jamais pensé que si ces gens qui sortent de ces choses étaient affreusement étranges, au point d'être incapables d'y croire, nous ne pourrions tout simplement pas les voir ? Réfléchissez. Quand une chose est par trop différente de ce que les humains peuvent croire, ils n'y croient pas et, n'y croyant pas, ils ne la voient pas.
Encore une simple petite pensée : ces gens peuvent être d'une vibration différente, une vibration qui, pour des humains, se situe dans la zone d'invisibilité. Ils peuvent voir les humains, mais les humains ne peuvent les voir. Cela vous semble stupide ? D'accord, que dites-vous de ceci : les chiens sont capables d'entendre des sons que les humains ne peuvent percevoir, alors direz-vous que les sons que les chiens peuvent entendre, mais non les humains, n'existent pas ? Le chien les entend, de même qu'il entend ceux qui sont perceptibles aux humains. Le chien est capable d'entendre les deux sortes de sons, alors pourquoi n'aurions-nous pas des gens d'un autre monde fonctionnant sur une gamme de vibrations si différente que les humains ne peuvent pas les percevoir ? Réfléchissez à cela, et voyez ensuite si vous n'avez pas l'impression que quelqu'un regarde par-dessus votre épaule !
Mon correspondant a encore deux questions à poser, questions auxquelles j'ai déjà répondu dans un de mes précédents livres. Il demande : "L'Homme s'est-il développé en venant de la mer — en singe — en Homme ? Et d'où viennent les différentes races ? De l'espace ? Des Jardiniers de l'Univers ?"
C'est facile ! Tout ce que vous avez à faire pour obtenir ces réponses c'est de lire L'Ermite. Les ‘comment’ et les ‘pourquoi’ sont clairement expliqués dans ce livre.
Celui-Qui-Aurait-Pu-Être-Un-Ami avança pesamment le long du corridor recouvert de tapis. Le souffle court, respirant bruyamment, il propulsa sa masse ronde entre les piliers, puis s'arrêta devant une porte dissimulée dans une alcôve sombre. Il reprit son souffle pendant quelques instants, puis planta son doigt trapu dans le bouton de sonnette. Une sonnerie résonna dans l'appartement.
À l'intérieur de l'appartement, le vieil homme était étendu sur son lit. La lumière du soleil jouait sur les eaux du port. Plus loin, près de la petite piscine des enfants, les mères couvaient d'un regard protecteur leur progéniture, dont elles surveillaient les efforts. Sur la branche d'un arbre tout proche, un oiseau chantait la joie de la saison des nids. La journée était chaude, riante, et le ciel, sans un nuage.
La sonnerie retentit. Le bruit d'une porte qu'on ouvre, suivi de murmures de voix : "Puis-je le voir un instant ? C'est urgent." Bruit de pas et Celui-Qui apparaissait avec un sourire épanoui : "Avez-vous lu ça ? dit-il d'une voix tonnante en brandissant une copie d'un hebdomadaire à sensation rédigé en langue française. Il n'y est question que de vous. Diffamatoire. Scandaleux. Ils s'apprêtent à écrire un livre sur vous. Pourquoi ne faites-vous rien ?"
Le soleil avait cessé de donner sa chaleur. L'air venait de fraîchir et l'obscurité s'étendait sur toutes choses. Le jour n'avait plus rien de joyeux. De ce papier chiffonné sortaient les sinistres émanations de la haine, la haine d'hommes jaloux. Une haine qui n'avait cessé au fil de nombreuses années. La haine des auteurs dont les livres ne se vendaient pas si bien. Haine, jalousie, venin concentré contre celui qui disait et écrivait la vérité !
Celui-Qui tortilla son chapeau, donnant l'impression qu'il y réfléchissait à deux fois avant de demander : "Vous n'aimez pas du tout la Presse, n'est-ce pas ? Les journalistes de langue française semblent en avoir long à dire à votre sujet. La télévision aussi. La nuit dernière, un critique littéraire, tenant en main votre dernier livre, disait qu'il lui avait été impossible d'aller au-delà de la première page, puis il s'est lancé dans une attaque virulente contre vous. Je me suis demandé comment il pouvait tant vous attaquer s'il n'avait pas lu le livre."
"Oui, dit le vieil homme avec un soupir, c'est vrai qu'il existe une certaine minorité très bruyante qui cherche non seulement à nuire à ma personne, mais à nuire au travail spécial que j'essaie de faire. Mais qu'importe ce que peut dire un critique ; c'est simplement quelqu'un qui n'a pas assez de cervelle pour écrire son propre livre — et qui est jaloux de celui qui peut le faire. Les critiques confondent sarcasme vicieux avec esprit et humour. Ne vous occupez pas d'eux !"
"Mais il doit y avoir quelque chose là-dedans, répliqua Celui-Qui, pour que la Presse continue comme ça. Il n'y a pas de fumée sans feu !"
Le vieil homme poussa un grognement d'indignation. "On voit bien que vous n'êtes pas très renseigné, sinon vous ne diriez pas de telles idioties."
Il resta immobile sur son lit pendant un moment, à penser au passé et aux événements survenus une décennie et demie plus tôt. Il vivait alors à Londres, en Angleterre, et depuis la parution de son premier livre, il avait connu des difficultés. En Suisse, une Agence avait fait paraître dans le Times une annonce totalement trompeuse rédigée ainsi : "Si Lobsang Rampa veut bien entrer en communication avec —— il apprendra quelque chose dans son intérêt." Ainsi, Lobsang Rampa flairant un piège par intuition, chargea un Agent qui était alors M. Brooks de chez A.M. Heath & Company, de se mettre en contact avec l'annonceur afin de savoir ce qu'il en était. Ce fut très instructif. L'Agence admit qu'elle était dans son tort, mais qu'elle avait eu des instructions d'un auteur en Allemagne pour chercher à tout savoir.
Durant cette période, le vieil homme avait fait l'objet de filatures, avait été épié, et on lui avait rendu la vie misérable. Durant cette période, Bouton D'Or vint vivre avec lui et Mme Rampa, vint vivre comme une fille adoptive. Plus tard, elle devait venir au Canada en tant que fille adoptive. Mais les gens d'esprit lascif virent immédiatement dans cet arrangement une situation de perversions sexuelles, perversions qui n'ont jamais existé. La jeune femme était acceptée comme membre à part entière de la famille, comme une fille adoptive, mais bien sûr les gens à l'esprit sale ne pouvaient accepter un tel état de fait.
La famille quitta l'Angleterre, le pays de la persécution, et s'installa en Irlande, dans le ravissant petit village de Howth, proche de Dublin. Là elle se fit de très bons amis en vérité, et les possède encore. Mais faisant son miel du mensonge, la Presse monta une campagne de haine et de déclarations incorrectes contre Lobsang Rampa, disant toutes sortes de choses, toutes sortes de choses qui n'étaient pas vraies. Les histoires inventées par les journalistes étaient infiniment plus miraculeuses que ne l'était l'absolue vérité énoncée par Lobsang Rampa.
Un jour, une horde entière de journalistes Britanniques d'esprit bestial firent irruption dans le paisible village de Howth. Ils brisèrent la paix, contrarièrent tout le monde, et un reporter en particulier vola une poubelle devant la maison de Rampa, pour la fouiller dans l'espoir d'y découvrir quelque chose, avant d'aller la jeter avec son contenu d'ordures dans le jardin de quelqu'un d'autre.
Des articles fantastiques, féroces, parurent dans la Presse Anglaise et dans la Presse Allemande qui agissait en étroite complicité avec les reporters Anglais. Lobsang Rampa, cloué au lit par un grave infarctus, était incapable de faire quoi que ce soit. On pensait qu'il n'y survivrait pas, et c'est ce que la Presse semblait espérer parce que cela aurait ajouté à la sensation.
Les journalistes vinrent à la maison. Ils tambourinèrent à la porte comme des inconscients qui ne cherchaient que le mal, et ne le trouvant pas, ils l'inventèrent. Ils dirent à Mme Rampa qu'ils ne voulaient pas la vérité. Ils lui dirent qu'ils ne cherchaient que du sensationnel. Le reporter en chef jura qu'il empêcherait la publication de tout autre livre de Lobsang Rampa — celui-ci est le quatorzième ! — et donna l'impression d'être fou de rage. Tout le problème était cependant qu'à cause de la maladie, à cause d'une maladie extrême au point de presque en mourir, Lobsang Rampa ne pouvait intenter un procès pour diffamation. Et parce que cette occasion a été perdue, la Presse mondiale semble maintenant en mesure de citer et de reprendre tout ce qu'elle veut dans les articles parus en Angleterre et en Allemagne. Apparemment, parce qu'un procès n'a pas été intenté dans une certaine limite de temps, on ne peut plus rien faire maintenant.
La Presse Britannique a été dégoûtante. La Presse Allemande était pleine d'indignation outragée. Mais pourquoi ? Les journalistes allemands se sont mis en rage sans raison, parce que ‘l'Histoire de Rampa’ est parfaitement vraie et que toute la famille sans exception a affirmé que tout y était exact. Lobsang Rampa est bien celui qu'il proclame être. Un certain journaliste a publié un article qui disait que Mme Rampa avait ‘avoué’. C'est faux. Elle n'avait rien à avouer !
L'histoire est vraie. Lobsang Rampa est tout ce qu'il prétend être. Il peut faire toutes les choses sur lesquelles il écrit. Mais parce que la maladie l'a empêché d'aller en Justice pour défendre sa réputation, maintenant la Presse, comme d'insensés crétins, copient les faux articles originaux en y rajoutant le produit de leur imagination délirante. Les journaux de langue française semblent tirer le plus grand plaisir de ce qu'ils imaginent être l'aspect sexuel de l'affaire, oubliant à dessein que jamais le sexe n'y fut mêlé. Il s'agit d'une association complètement innocente, complètement ‘pure’, l'association de deux femmes et d'un homme vivant comme un ermite.
Le vieil homme réfléchissait à toutes ces choses. Il réfléchissait aux difficultés, non seulement pour lui, mais aussi pour ceux qui viendraient après lui et qui, tout comme lui, chercheraient à aider ce monde troublé. Il songeait à l'époque d'une autre attaque de la presse —
Lobsang Rampa vivait à Windsor, dans l'Ontario, au Canada. Inconnu de lui et vivant en Californie, un homme prétendant être Lobsang Rampa essayait de recruter des ‘disciples’ et encourageait ceux-ci à prendre mescaline et peyotl qui, disait-il, étaient excellents pour leur développement psychique etc., etc., et ce Lobsang Rampa disait que sans aucune exception, il est absolument inoffensif de prendre de la drogue.
Mais Lobsang Rampa était à Windsor, Ontario, et le faux Rampa était à Los Angeles. La fraude fut, bien sûr, rapportée par les journaux, ce qui fit pas mal de tapage. On finit par prouver que Lobsang Rampa n'était pas en Californie et l'affaire tomba, mais jamais la Presse ne publia les moindres excuses, ni ne déclara qu'une erreur s'était produite.
Se retournant dans son lit, le vieil homme saisit quelques papiers. Tout à fait par hasard, il tomba sur trois ou quatre lettres. Leur jetant un coup d'œil, ses pensées se pressèrent ——
Depuis deux ou trois mois des lettres avaient commencé d'arriver, disant : "Où sont mes livres ? Où sont les livres que vous m'avez promis ?" Un Lobsang Rampa confus n'y comprenait goutte jusqu'au moment où il tomba sur une lettre en provenance du Colorado et qui disait que, dans une caverne, vivait un homme qui annonçait publiquement qu'il était T. Lobsang Rampa. Cet homme conseillait aux gens de boire des boissons alcoolisées ainsi que de prendre toutes les drogues dont ils pouvaient avoir envie. Il disait que c'était bon. Il leur suggérait également d'écrire au siège social, qui leur adresserait gratuitement un coffret des livres de Rampa. D'où le courrier massif qui arrivait à Lobsang Rampa, qui vivait alors à Montréal.
Un Lobsang Rampa en éveil contacta alors la police du Colorado et appliquant pas mal de pression sur le Chef de Police, lui fit remarquer quelle mauvaise publicité c'était pour la justice américaine si ces fraudes pouvaient continuer ainsi. Les activités d'un autre imposteur furent donc stoppées.
Il y eut de nombreux cas semblables. Le vieil homme se souvenait d'avoir reçu des lettres d'hôtesses de l'air le remerciant de leur avoir promis des livres et lui disant ne les avoir jamais reçus. D'autres lettres produisirent l'information qu'un imposteur à bord de leur vol s'était livré à beaucoup de publicité vaniteuse. Le type disait qu'il était Lobsang Rampa. Il y allait avec beaucoup de verve, beaucoup d'impertinence, disant à quel point il était merveilleux, promettant gratuitement des livres pour tous. Mais les livres n'arrivaient pas. Et voilà que les hôtesses et les autres gens lui écrivaient maintenant, révélant toute la supercherie. La Presse ne prend jamais ce genre de choses en considération. Elle ne considère jamais que les gens, comme une horde de moustiques, persécutent ceux dont ils sont jaloux. Et c'est ainsi qu'elle aide en réalité ceux qui font le mal. La Presse, il semble, ne fait de publicité que pour le mal et jamais pour le bien. Elle ne fait rien pour redresser un tort. Il semble — pensait le vieil homme — que dans mon cas, ils aient vraiment passé les bornes avec leur haine, avec leurs préjugés ; ils ont cité des extraits de mes livres, ils ont cité des articles m'attaquant, et quand une plainte a été déposée ils dirent : "Oh ! c'est dans le domaine public, vous ne pouvez rien y faire. Nous sommes dans notre droit."
Les stations de télévision ont été tout aussi méchantes. Il y eut, par exemple, un appel il y a quelque temps d'une chaîne de télévision. On lança une invitation : "Venez à la télévision, dirent-ils, nous raconter l'histoire. Racontez-nous la vérité derrière ‘l'Histoire de Rampa’." C'est donc ce que j'allais faire, j'allais dire ‘Oui’ l'histoire est vraie, l'Histoire de Rampa elle-même est vraie ; elle raconte toute l'histoire, rien de plus ni rien de moins. Mais ils n'allaient pas me laisser raconter mon histoire. Ils insistèrent pour me faire lire plutôt un script préparé, ce que je refusai parce qu'ils voulaient me faire dire que j'étais un imposteur. Mais je n'en suis pas un. Je suis authentique. Et voilà pourquoi je ne pouvais pas apparaître à la télévision.
Il y a eu d'autres cas semblables. On m'a donné des garanties absolument merveilleuses que je pourrais écrire ou dire ce que je voulais — "Présentez votre propre histoire, dirent-ils. Venez à la télé et dites ce que vous voulez. Nous ne vous en empêcherons pas." Mais dès qu'une offre est acceptée — non, ils ne veulent pas la vérité, ils ne veulent que du sensationnel, que ce qui est faux, que ce qui flatte les pires émotions de l'humanité. Par conséquent, à travers mes livres, je me suis efforcé de délivrer au moins un message, et ce message particulier c'est — Tout ce que j'ai écrit est vrai. Mes livres sont vrais, ils contiennent mes propres expériences.
Mais Celui-Qui tournait en rond, jouait de ses pieds, se tortillait les doigts. "Vous devez écrire vous-même un article, vous savez, dit-il. Pourquoi ne pas donner à la Presse votre version des faits ? Vous connaissez un homme qui est en relation avec la Presse, pourquoi ne pas faire venir M. Telly ? Il serait heureux de publier votre histoire telle que vous la racontez. Bien sûr, je peux prendre rendez-vous pour vous ! Je le connais bien. Il viendra vous voir. Vous verrez que c'est un homme avec qui il est facile de s'entendre. Voulez-vous ?"
Le vieil homme réfléchit. Il songeait à l'article dans le minable journal de langue française, et alors, prenant une soudaine décision, il dit : "Entendu ! Dites au type de préparer ses questions. Amenez-le ici, j'en aurai long à lui dire !!"
Et donc Celui-Qui sourit gentiment, tourna les talons, et se retira en hâte. La famille vint rejoindre le vieil homme, vit l'expression morne de son visage et dit : "Mon Dieu, encore des ennuis ? Ça ne finira donc jamais ?"
Mais qu'est-ce que la vérité ? Quelle est votre conception de la vérité ? Reconnaissez-vous la vérité quand vous la voyez ? Comment pouvez-vous établir la vérité d'une déclaration ? Préférez-vous accepter la parole d'une personne qui peut démontrer la vérité, ou préférez-vous accepter la parole de gens comme les journalistes qui ne veulent que quelque chose de sensationnel ? Mais, les journalistes ne sont pas, bien sûr, les seuls fautifs. Le public a sa part de torts, lui aussi, comme je viens justement d'entendre ces toutes dernières semaines le cas absolument authentique d'un homme aux États-Unis. Cet homme avait ce qu'il croyait être une vraie bonne idée. Il voulait faire du bien aux gens et il créa un journal consacré au bien, consacré aux meilleurs aspects des nouvelles de tous les jours, et voilà que le journal a maintenant fermé ses portes. Les gens ne veulent pas entendre de bonnes nouvelles, ils ne veulent entendre que les mauvaises nouvelles. Les gens ne veulent pas savoir qu'une personne a bien réussi, mais n'ont d'intérêt que pour les mauvaises choses.
De nombreuses personnes essaient à présent de ‘démolir’ Churchill et d'autres de cette immense stature, parce que cela les fait se sentir ‘grand’ de trouver quelque chose à propos de Churchill — peu importe que ce soit vrai ou faux, si c'est répété suffisamment, les gens vont le croire. Mais laissez-moi vous donner ma pensée sur la vérité.
À notre époque, où des jeunes de quatorze ans se plaignent qu'ils ne peuvent pas ‘communiquer’, même avec ceux de seize ans, il importe de définir nos termes, afin que le lecteur puisse comprendre ce que l'écrivain essaie de dire. Qu'est-ce que la vérité ? La vérité, telle que je la conçois, est un exposé des faits, des choses qui ont eu lieu, des choses qui sont, des choses qui ne sont pas le fruit d'une imagination, mais la qualité ou l'état d'être en conformité avec l'expérience, en conformité avec ce qui a effectivement eu lieu. C'est cela la vérité.
Précisément ! Voilà qui décrit exactement mes livres : ‘La qualité d'être en conformité avec l'expérience’. J'AI FAIT L'EXPÉRIENCE DE TOUT CE QUI EST ÉCRIT DANS MES LIVRES ; c'est pourquoi ce que j'écris est la vérité.
L'imagination, au contraire, est l'acte ou la faculté de créer des images mentales de ce qui en réalité n'a jamais été l'objet d'une expérience. Mes facultés mentales ne sont pas de celles qui me permettraient d'écrire de la fiction ; ma constitution astrologique empêche absolument une telle manifestation de virtuosité cérébrale — et c'est pourquoi je suis contraint de n'écrire que la vérité.
Permettez-moi de me répéter un peu, même au risque qu'une personne désagréable m'écrive pour me dire : "Vous nous avez déjà tout dit cela." Les gens écrivent vraiment sur ce ton, vous savez. Tant de gens sont totalement incapables de comprendre le point de vue des autres. Ils n'ont jamais eu aucune expérience eux-mêmes et ainsi ne cherche qu'à être vicieux et — comme je l'ai dit auparavant — à rabaisser tout le monde à leur propre misérable niveau.
De temps en temps, il y a une saison creuse dans la Presse. Il n'y a pas grand-chose de nouveau : une guerre a pris fin, ou le dernier sex-symbol s'est marié, ou est décédé, ou quelque chose d'autre, et alors les journalistes qui s'ennuient réagissent aux éditeurs rendus furieux par l'oisiveté, en mijotant un petit ‘scandale’ inventé de toutes pièces. C'est parfois un malheureux maître d'école accusé d'un crime odieux, et mis au pilori sur la preuve par ouï-dire pour quelque chose dont il est tout à fait innocent.
Ayant été victime d'un coup monté, accusé, jugé et condamné par une Presse odieuse en Angleterre et en Allemagne et les journaux d'autres pays reproduisant leurs articles, je vais donner quelques détails à ce sujet parce que, comme vous aurez lu dans les pages qui précèdent, la Presse tente toujours de ‘m'exécuter’, comme elle a sans cesse tenté de le faire depuis les quinze dernières années.
J'avais pensé, dans ma naïveté, que toute personne accusée avait le droit d'être confrontée avec son accusateur. Je croyais que chaque individu avait le droit de se défendre, mais — et je vous dis ceci très sérieusement — la Presse sans exception m'a refusé le droit de donner ma propre version des faits. Ils ont refusé de me donner la moindre occasion de me défendre. Cela ressemble à une grosse brute avec un système de sonorisation très puissant essayant de faire taire une personne qui peut seulement chuchoter. Bien, je vais vous chuchoter quelque chose. Voulez-vous m'écouter ?
Je suis un auteur qui n'avait pas la moindre intention de le devenir. En Angleterre, il y a de nombreuses années, j'ai essayé sans le moindre succès de trouver un emploi. J'étais trop âgé ou trop ‘différent’, ou trop ceci ou trop cela. Je suis allé (comme vous pouvez le lire dans mes livres) à des Agences d'Emploi et toutes sortes d'endroits particuliers, tout cela sans résultat. Puis, un jour, on me donna une introduction personnelle pour rencontrer un Agent Littéraire qui, m'avait-on dit, pourrait avoir ‘quelque chose de valable’. Eh bien, l'Agent, qui avait le sens des affaires, refusa de me donner un emploi, mais me dit : "J'ai entendu parler de vous ; écrivez un livre sur votre propre vie."
Je sortis de chez lui dégoûté et, je l'admets, considérablement en colère de m'être déplacé une fois de plus pour des prunes. Rien n'était plus loin de ma pensée que l'idée d'écrire un livre. J'avoue que je considérais cette activité comme ridicule. Mais la faim et le chômage forcé finirent par avoir raison de mes répugnances et finalement, avec une extrême réticence, j'ai écrit un livre vrai sur ma vie, un livre authentique ! Je mis à nu un passé que je tenais à taire ; je l'ai livré pour pouvoir manger.
C'est là que j'ai déchaîné la jalousie ; le succès de mon livre attira le courroux de certaines personnes fortunées et — pour dire les choses carrément — je fus victime ‘d'un coup monté’ et attaqué à un moment où, gravement malade, j'étais incapable de me défendre.
Personne n'a jamais pu prouver que j'étais un imposteur ; pour chaque ‘expert’ qui a prétendu que je l'étais — trois ou davantage attestaient ma complète authenticité. Je n'ai jamais été traduit devant une Cour de Justice, mais à la place il n'y a eu que les ignobles insinuations de la Presse et d'autres, insinuations qu'une thrombose coronaire qui me clouait au lit ne me permit pas de réfuter.
Les journaux, la télévision et la radio ont invariablement refusé de donner ma version des faits. Ils ont refusé d'imprimer ou de transmettre ma déclaration que tous mes livres sont absolument vrais. Au lieu de cela, ils ne cessent de présenter du réchauffé de toute l'affaire, ajoutant mensonges aux mensonges jusqu'à ce que finalement tout le monde s'y perd aujourd'hui.
J'en reviens à la personne dont je viens de vous parler, l'homme qui débuta un bon journal et dont l'entreprise a échoué parce que les gens aiment le scandale, les gens aiment faire du tort aux autres. La Presse sait que si j'avais l'opportunité de prouver que je suis absolument authentique, le tirage des journaux baisserait. Scandales, meurtres, viols, etc., sont des matières utiles à la Presse.
Les gens aiment à dire : "Oh oui, je sais que c'est vrai, je l'ai lu dans le journal". C'est un exemple de ‘qui veut tuer son chien l'accuse de la rage’. Dans mon cas, cette attitude a vraiment causé beaucoup de mal. J'avais l'espoir d'être en mesure d'aider le Tibet en parlant aux Nations Unies et, en fait, j'affirme que mes livres ont aidé énormément le Tibet et la cause du Tibet parce que mes remarques ont fait connaître le pays, mes remarques ont donné un ‘visage humain’ à cette population ‘étrange’.
Pourtant, en dépit de l'aide que je pouvais apporter, certaines ‘hautes personnalités’ exilées en Inde ont dit des choses désobligeantes sur moi parce que, je le sais de source digne de confiance, on leur a dit de me discréditer sous peine de perdre l'aide que leur accordaient certaines organisations religieuses. On peut se demander comment des Chefs spirituels (ou soi-disant tels) peuvent rejeter l'un des leurs ? Mais le Président Mao et le Général Tchang Kaï-Chek sont tous deux Chinois ; tous deux essaient de discréditer l'autre. Même ici, au Canada où je vis à présent, M. Stanfield cherche par tous les moyens à jeter le discrédit sur M. Trudeau, ou le vieux Tommy Douglas intervient et tente de discréditer tout le monde. Il semble que ce soit les risques du métier.
Mais penchons-nous sur un autre cas ; en Irlande du Nord, des Chrétiens s'entre-tuent parce que des deux sortes de Chrétiens, chacun croit détenir la vérité. Ils sont Irlandais des deux côtés, ils sont Chrétiens des deux côtés, ils semblent croire aux mêmes choses des deux cotés, pourtant ils se battent et s'entre-tuent ; et la Presse, par ses reportages incendiaires, jette de l'huile sur le feu. Si de ‘bons Chrétiens’ se comportent ainsi, n'est-ce pas compréhensible qu'en Inde des Tibétains, soumis à des pressions politiques et religieuses considérables, puissent, ‘sous ordre’, répudier un des leurs vivant au loin ‘pour le bien de la majorité’ ?
Mes livres sont vrais. Oui, mais les gens sont tout à fait à côté de la question. Qu'importe que je sois né à Lhassa ou à Londonderry ? L'auteur n'est pas important, ce qu'il écrit, l'est. Ces livres vous ont-ils aidé ? Ont-ils aidé quelqu'un ? Ont-ils appris quelque chose à quelqu'un ? Oui ? Alors, ils sont dignes d'intérêt. Vous, le lecteur, payez quelques cents ou quelques pennies pour un livre de poche. Cette somme infime ne vous donne pas automatiquement le droit de vous ériger en procureur, en juge, en jury et en bourreau. Pourtant c'est ce que certains d'entre vous essaient de faire et en y prenant vraiment plaisir.
Nous y voilà. Il n'appartient qu'à vous de choisir ce en quoi vous voulez croire. Je dis que mes livres sont vrais. Ce n'est pas quelque chose que je revendique négligemment ; je le revendique puisque des milliers de gens m'ont écrit pour me dire que mes livres les ont aidés, qu'ils les ont empêchés de se suicider, qu'ils ont aidé des proches en phase terminale, qu'ils ont dissipé la peur de la mort, etc. etc. Ne pensez-vous pas que, compte tenu de tout cela, j'ai droit à un peu de considération, à un peu de politesse, au lieu d'être harcelé par une Presse divagante traînant constamment à ma porte ? Comme vous le verrez plus loin, ils ont même réussi à me chasser de Montréal.
Je vais citer la Gazette de Montréal du jeudi 15 juin 1972, qui porte en manchette : ‘Des Tibétains au Québec S'efforcent de Garder la Tradition Vivante. Étrangers dans une Terre Promise.’
“Nous serons des étrangères pour un bon bout de temps”, murmura Lynne Borjee en prenant son thé.
Elle jeta un coup d'œil rapide à son amie, Kesang Ichhemorito, et sourit d'un air songeur, cherchant l'expression anglaise correcte.
À 22 ans, Kesang est une jeune fille timide, réservée, avec un visage aux pommettes saillantes et au sourire irrésistible ; elle avoue n'avoir aucune confiance dans les journaux de Montréal.
“Quand nous sommes arrivées ici, un journal de langue française a écrit sur nous, disant que nous ne savions même pas ce qu'était un maillot de bain et que nous nagions en imperméable. Nous avons beau être des étrangères, ce n'est pas pour cela que nous sommes stupides.” Lynne n'avait pas davantage apprécié l'histoire : “NOUS N'AVONS MÊME JAMAIS VU LE REPORTER QUI A ÉCRIT CET ARTICLE”, dit-elle.
Où est la vérité dans tout ceci ? Qui dit vrai, le reporter de la Presse ou les réfugiées Tibétaines ?
Oui, j'ai certainement été amené à connaître toutes sortes de choses étranges. Par exemple, notre vieil ami John Henderson, dont vous avez entendu parler dans le passé, m'a envoyé une coupure de journal dont apparemment il ne m'est pas possible d'en citer grand-chose car — eh bien, car mon éditeur pense que je pourrais empiéter sur les droits d'auteur de quelqu'un, et on se doit de plaire à son éditeur, n'est-ce pas ? De toute façon, M. Henderson m'a envoyé une coupure du Charlotte Observer, daté du 26 avril 1971, dont le titre est pour le moins surprenant : ‘Des Japonais affirment que Jésus est mort et a été enterré dans leur pays à l'âge de cent douze ans.’ Les gros titres continuent : ‘Jésus n'a pas été crucifié — Documents. Les Japonais affirment que le Christ sacrifia son frère sur la croix et prit la fuite.’ L'article est signé John Justin Smith. Le type est apparemment reporter au Charlotte Observer, mais ce pourrait être fort intéressant pour certains d'entre vous qui vivez aux États-Unis de vous procurer ce numéro et d'en lire tous les détails. Ce sont des détails très anecdotiques — une lecture très authentique.
J'ai une amie très proche qui vit au Japon, et cette jeune femme, à qui ce livre est dédié, a pris quelques renseignements pour moi, et — eh bien, je vous conseille très vivement de trouver ce journal, car certains d'entre vous le trouveront réellement intéressant. Mais, je dois me souvenir des avertissements et des ordres de M. L'Éditeur (bénie soit son âme !), et donc ce que nous pouvons faire de mieux maintenant, c'est de répondre à quelques autres questions. J'en ai quelques très bonnes ici.
Oui, vraiment, certaines de ces questions sont très bonnes. Par exemple : "S'il vous plaît, pouvez-vous expliquer comment l'Art ou toutes autres activités créatrices augmentent nos vibrations ? Et comment de telles vibrations sont profitables ?"
En fait, tout le monde et toute chose, comme je vous l'ai dit précédemment, se compose de vibrations. Il existe des vibrations négatives et des positives, et je ne sais combien d'entre vous ont déjà joué avec un diapason. Mais si vous avez deux diapasons, tenez-en un en posant son extrémité sur la table ; frappez alors sur l'autre diapason pour le faire vibrer, puis déposez son extrémité sur la table, assez loin du premier diapason — le premier se mettra à vibrer par résonance. Procurez-vous deux de ces diapasons à votre magasin de musique, ils sont très bon marché, et amusez-vous à faire cette expérience.
Quand nous recevons des vibrations agréables, elles nous font vibrer plus agréablement, c'est-à-dire qu'elles augmentent notre taux de vibration et, partant, nous rendent plus heureux, plus spirituels et plus perceptifs. Mais, si quelque chose abaisse nos vibrations, nous devenons désagréables, inférieurs spirituellement, et cela arrête assurément le progrès spirituel.
La peinture, après tout, n'est qu'un ensemble d'éléments arrangés de telle façon que l'entière vibration nous plaît et augmente notre taux de vibrations. C'est ainsi que l'Art, qu'il s'agisse de peinture ou de musique, peut élever notre spiritualité en augmentant nos vibrations. Souvenez-vous : les hautes vibrations sont bonnes et positives, les basses vibrations sont négatives et pas toujours si bonnes.
La question suivante en est une bonne, et elle cadre vraiment avec la question ci-dessus. Une dame m'écrit : "Voici une question sur laquelle beaucoup de gens aimeraient, je crois, avoir des informations — la peur. Vous avez expliqué comment la peur n'est rien de plus que de l'imagination incontrôlée luttant avec la volonté, et que la volonté perdra toujours dans la lutte. Quelle est la cause de la peur ?"
Revenons-en à l'Art ; si nous voyons une belle chose, nous l'apprécions, nous l'aimons, nous en retirons du plaisir. Mais si nous voyons quelque chose d'épouvantable, de — que pourrais-je dire ? une image de tortures diaboliques ? — ou quoi que ce soit, si c'est une chose épouvantable, bestiale, horrible, cela abaisse nos vibrations et nous sommes conduits à penser : "Oh, si pareille chose m'arrivait !" Tout de suite cette pensée déclenche dans notre système vibratoire une réaction en chaîne, et la vibration désagréable que nous appelons peur se nourrit d'elle-même et produit davantage de peur.
Vous obtenez parfois la même chose lorsque des gens passent devant un cimetière à minuit et que quelque chose bouge. Les cheveux leur en dressent sur la tête et ils ont une folle envie de se mettre à courir ; c'est parce que l'imagination abaisse les vibrations, ce qui fait que l'on est réceptif aux impressions des esprits désincarnés de l'astral inférieur, des corps dans les cercueils, et autres choses du genre ; nous pensons que de telles choses peuvent nous arriver, nous pensons qu'un fantôme est prêt à paraître derrière nous et à nous attraper, ou je ne sais quoi. Eh bien, nous pensons à tout cela et nous n'arrivons pas à être rationnel de sorte que la peur grandit et grandit. En d'autres mots, les vibrations deviennent de plus en plus basses, deviennent de plus en plus sombres.
La peur n'est rien d'autre que l'imagination incontrôlée. Si vous voulez surmonter la peur, il vous suffit d'avoir la certitude que rien ne va vous faire du mal. Rien ne peut vous faire du mal. Dites-vous que vous êtes une âme immortelle et que, bien qu'il soit possible à quelqu'un d'endommager temporairement vos vêtements ou votre corps, cela ne causera pas de mal à votre moi essentiel. Moins vous craignez la peur, moins vous avez peur, de sorte que finalement vous pouvez tellement vous discipliner vous-même que la peur n'existe pas, qu'elle ne peut pas exister, dans votre caractère. Vous connaîtrez alors le contentement et la satisfaction, vous marcherez la tête haute, les épaules en arrière (à moins que vous ne dépendiez d'un fauteuil roulant !).
Maintenant, lisez ceci — "Vous avez décrit de quelle façon les drogues peuvent faire grand mal à notre spiritualité. Un tel dommage peut-il être réparé au cours d'une vie ? Vous dites, également, que l'on ne devrait jamais prendre de drogues, mais vous conviendrez sûrement que beaucoup de gens ont, par l'usage de drogues, connu des expériences hors-du-corps, ont obtenu l'illumination spirituelle par l'usage de drogues. Je crois que vous êtes dans l'erreur quand vous dites que les drogues sont dangereuses. Qu'avez-vous à dire à ce propos ?"
Oui, madame, j'affirme que les drogues sont mauvaises. J'affirme que les drogues sont l'œuvre du diable lui-même, parce que si vous prenez des drogues, vous altérez artificiellement vos vibrations et rendez presque impossible (j'ai dit ‘presque’) votre développement spirituel sans l'aide de telles béquilles.
Les drogues sont des choses vraiment terribles et elles tachent assurément votre corps astral et altèrent votre corps physique.
Croyez-vous que l'on doive donner des drogues aux athlètes pour les faire courir plus vite ou sauter plus haut ? Croyez-vous que les gens doivent prendre des comprimés de Benzédrine pour leur permettre de tenir le coup ? Si c'est votre point de vue, alors vous devriez lire quelques-uns des rapports de police. À titre d'exemple, je vais vous parler des chauffeurs de camions longues distances ; ces hommes parcourent de vastes distances chaque jour et, naturellement, ils sont fatigués. Tant d'entre eux ont pris l'habitude d'avoir recours aux drogues ou, comme ils les appellent, aux ‘goof-balls’, et les rapports de police et les statistiques des compagnies d'assurances prouvent de manière irréfutable que l'usage de ces drogues provoque accidents, morts, et troubles mentaux. Or, si les firmes de produits chimiques pouvaient, sans courir de risques, vendre toutes sortes de drogues, elles le feraient, car ce qu'elles veulent c'est gagner de l'argent ; mais c'est stupide de continuer à vendre des substances comme le L.S.D., les goof-balls, et choses semblables, et de découvrir ensuite qu'ils endommagent la santé de tant de gens. Je dis que les drogues devraient être absolument interdites.
Mais ceux qui ont pris des drogues, quel espoir ont-ils ? Ils ont tout espoir pourvu qu'il s'abstienne rigoureusement de se droguer désormais, pourvu qu'ils mangent raisonnablement et boivent raisonnablement, et pourvu qu'ils ne se livrent pas à trop de formes d'abus — de conduites autodestructrices, en somme. Personne n'est ‘inadmissible’. Chacun peut être aidé s'il veut être aidé. Si donc vous êtes toxicomane et souhaitez réellement ‘arrêter’, vous pouvez ‘arrêter’, et lorsque vous parviendrez de l'Autre Côté vous découvrirez que votre forme astrale s'est remise du choc psychique de votre toxicomanie physique.
Je tiens à dire quelque chose ici au sujet du suicide parce que ces derniers temps j'ai été choqué par le nombre de gens qui m'ont écrit pour me dire qu'ils se droguaient et ne voyaient pas d'autre issue que le suicide. Eh bien, bonté divine ! Le suicide est vraiment très, très mal. Vous vous faites du mal, et vous devrez revenir dans des conditions bien pires si vous commettez un suicide. Si vous avez des difficultés qui vous font envisager le suicide, parlez-en alors à un prêtre ou même à l'Armée du Salut, ou ouvrez l'annuaire du téléphone et trouvez une Association ou une Société en relation avec l'Assistance Sociale avec qui vous pouvez discuter de vos problèmes. Laissez-moi insister comme j'ai si souvent insisté dans le passé — n'envisagez jamais le suicide. Ne commettez jamais de suicide. Vous vous faites du mal à vous-même si vous le faites. Si vous vous suicidez, eh bien, vous avez abandonné toute aide. Si vous restez en vie, il y a toujours moyen de vous sortir de votre problème. Le suicide n'en est jamais un moyen, car — je le répète — vous revenez dans des conditions encore plus dures.
Maintenant une autre question : "Comment se fait-il que certaines personnes viennent sous un signe du zodiaque et d'autres sous un autre signe ? Si nous venons comme Taureau, comment pouvons-nous comprendre les problèmes d'un Cancer ou d'un Lion ou d'un Scorpion, ou autres ? Je ne comprends pas comment nous venons sous différents signes du zodiaque. Pouvez-vous nous le dire ?"
Oui, je peux vous le dire. Chaque personne passe par tous les signes du zodiaque, et il y a douze signes. Et chaque personne doit passer par chaque quadrant du zodiaque. Ainsi, vous pouvez vous trouver, dans une vie, entrant dans le signe de la Balance et, dans une autre (pas nécessairement la suivante), être à mi-chemin dans le signe de la Balance, et encore dans une autre vie, vous pouvez être juste à la sortie de la Balance, ou, bien sûr, de tout autre signe du zodiaque. Ainsi donc, vous devez vivre sous chaque signe et sous chaque partie du signe, afin d'acquérir l'expérience complète de chacun des signes.
Question : "Parlez-nous du futur. Est-ce que pour nous, gens de l'Occident, ‘notre compte est bon’ ou bien les choses vont-elles soudainement s'améliorer ? Dites-le-nous, voulez-vous ? Je viens juste d'acheter un terrain dans les montagnes Rocheuses dans l'État de Washington ; je vais y faire construire une maison et j'espère être à l'abri de tous les ennuis. Le serai-je ?"
Eh bien, nous devons nous souvenir que tout procède par cycles. Imaginez que vous êtes en train de regarder un très grand pendule. Le pendule est au sommet de sa course. Disons que vous faites face à ce pendule et qu'il est au sommet de son battement, du côté droit. Alors, vous le relâchez, et il se met à descendre pour éventuellement atteindre son point le plus bas, puis monte vers son point le plus haut. Il fait alors marche arrière et descend à son point le plus bas, puis remonte de nouveau. La vie — l'existence — est ainsi. Vous avez un Âge d'Or et les gens sont alors si contents d'eux-mêmes que les choses vont de mal en pire, les choses chutent de plus en plus bas, tout comme le pendule sur son oscillation vers le bas. Ensuite, quand il est presque au bas de son oscillation, vous avez la négation de toutes les libertés, vous avez le Communisme où les gens deviennent absolument écœurés de recevoir des ordres. Suite à cela, ils se remettent à lutter pour la liberté et donc, tout juste comme le pendule prend la montée, les gens aspirent à plus de spiritualité et ils travaillent dur pour cela, ils mettent de côté leurs chamailleries, ils mettent de côté leurs querelles, et les conditions s'améliorent. Finalement, la vie devient assez agréable, puis elle devient extrêmement bonne, de mieux en mieux. Et c'est de nouveau l'Âge d'Or, un âge où les gens deviennent complaisants, trop satisfaits de soi, trop contents. Ils s'assoient, ils ont tout, il n'y a plus rien à faire. Et alors le pendule recommence son oscillation vers le bas, et les gens voient revenir les difficultés, voient revenir le Communisme, et nous avons donc la même chose cycle après cycle.
Pour l'instant, nous vivons sur cette Terre des temps difficiles. Le pendule continue à descendre et il doit encore descendre avant que de remonter, mais consolez-vous — le Communisme que connaîtra le monde ne sera pas aussi grave que celui qui instaura ce culte du mal ou cette politique dans le monde, parce que chaque fois les conditions s'améliorent un peu. Ainsi, nous approchons de l'heure la plus sombre, celle qui précède l'aube, mais après l'heure la plus sombre, des rayons de lumière brilleront à travers le ciel, les ténèbres finiront et ce sera l'aube, et de nouveau nous reviendrons à l'Âge d'Or. Mais à la fin du jour, la nuit tombera encore, pour être suivie par l'obscurité et les ténèbres jusqu'à ce qu'éclate de nouveau l'aube et que la vie devienne de plus en plus brillante, jusqu'à ce que, avec l'augmentation de la complaisance et du contentement de soi, les conditions se détériorent. Et ainsi, jusqu'à la fin des Temps, la Terre et tous les mondes ont ces cycles de bon et de mauvais, de bon et de mauvais. Aussi prenez courage parce que personne n'est jamais seul ou abandonné. Il y a toujours de l'espoir, gardez cela à l'esprit. Vous pouvez être aussi bon que ce que vous voulez être. Vous pouvez être aidé à n'importe quel moment si vous le désirez vraiment.
Il devenait difficile de sortir dans le parc ou de circuler dans mon fauteuil roulant le long de la Plaza. Les rideaux s'entrouvraient à mon passage, et un œil curieux suivait mon déplacement.
On murmurait : "Oui, c'est bien lui — c'est lui." D'autres sortaient carrément et venaient m'accoster pour me dire qu'ils avaient entendu parler de moi à la télévision française ou qu'ils avaient lu ce qu'on disait sur moi dans les journaux de langue française. Certains allaient même jusqu'à dire qu'il semblait y avoir tout un complot pour faire autant de mal que possible.
Le nombre de visiteurs qui ne faisaient ‘que prendre des photos’ augmentaient. Il était remarquable qu'ils s'arrangeaient tous pour braquer leur caméra dans ma direction. Un jour, alors que je circulais sur le côté de la route en fauteuil roulant, une voiture qui venait à toute allure s'arrêta à ma hauteur d'un brusque coup de frein. La caméra dans une main et l'autre sur son volant, le conducteur roula à mon allure tout en me filmant — ce qui était affreusement dangereux — car nous étions sur la voie publique !
Vint le moment où les murmures et les irritations devinrent intolérables, aussi nous discutâmes la question et je dis : "Bon, faisons donc venir ce M. Telly (Alain Stanké — NdT), mais je vais vous dire ce que je vais faire ; j'ai été la victime de si nombreuses tromperies, non seulement de la part de la Presse, mais aussi de toutes sortes de gens, que je pense que je vais utiliser un magnétophone et enregistrer ce qui est dit pour que par la suite, s'il devait y avoir un différend — eh bien, j'aurai ce qu'il faut pour prouver ce qui a été dit, libre de souvenirs défectueux, libre de ce que je pourrais appeler avec ménagement ‘la licence journalistique’."
Très peu de temps après, on entendit une ruée et un vrombissement, quelque chose comme un jet moderne prenant son envol, ou une capsule spatiale, ou quelque chose du genre, et la voiture moderne très rapide de M. Telly arrivant à toute allure tourna brusquement à droite pour venir s'arrêter devant l'entrée de l'immeuble, plusieurs étages plus bas. Quelques minutes plus tard parvenait un bruit de pas précipités, puis presque un ‘arrêt en dérapage’ suivi d'un coup frappé à la porte. M. Telly entra.
Bien sûr, il doit être très clairement compris que ‘M. Telly’ n'est pas son vrai nom. Son vrai nom n'a pas d'importance et n'a rien à voir avec ce livre, mais j'ai pensé que comme la télévision, la radio, les journaux et tout cela font partie du même genre d'organisation tapageuse, je pourrais inventer un terme générique. Cela doit être clairement précisé parce que dans le passé j'ai réellement, vraiment, honnêtement, sérieusement eu des gens qui m'ont écrit pour me questionner au sujet de Mme. Hensbaum et Rosie Hipps, ou autres personnages comme cela, ne se rendant pas compte que j'utilisais simplement des noms inventés.
Donc, M. Telly entra. Après quelques mots de courtoisie, il m'annonça qu'il avait une série de questions à me poser ; je lui dis : "Eh bien, c'est que je suis un homme vraiment très malade et je ne sais pas si je pourrai supporter la durée et la fatigue de plusieurs heures d'interview, aussi voici ce que je vous propose : vous me donnez toutes vos questions et je vais répondre à certaines d'entre elles maintenant et je répondrai aux autres par écrit."
M. Telly hocha la tête judicieusement et sortit de sa poche un tas de papiers. Certains étaient remplis de gribouillage car c'était un grand gribouilleur. Puis il plaça les questions devant lui, sur mon lit.
"Avant que nous ne commencions, dis-je, je veux que vous compreniez clairement, M. Telly, que je garde mes droits d'auteur sur la matière de l'interview, parce que je me propose d'utiliser tout ce matériel dans un livre que je vais écrire en anglais. Vous comprenez bien cela, n'est-ce pas ?"
M. Telly rétorqua d'un ton acerbe : "Mais alors, comment vais-je faire si vous réservez les droits sur notre interview ? Je ne peux pas utiliser moi-même le matériel, dans ce cas ?"
"Mais si, M. Telly, vous pouvez vous en servir pour le livre en français (Rampa — Imposteur ou Initié, par Alain Stanké — NdT) que vous vous proposez d'écrire, si j'ai bien compris, et moi, je m'en servirai pour mon livre en anglais. De cette façon, il n'y aura pas de problème, n'est-ce pas ?"
Mme Rampa, qui suivait attentivement notre conversation, acquiesça sagement et M. Telly répondit : "Bon, alors, c'est bien."
"Maintenant, dis-je, cette coupure que vous avez apportée d'un journal de langue française — eh bien, cela me fait regretter de ne pas être plus compétent en français. Il est intéressant de noter que ces types me qualifient de ‘doux imposteur’. En fait, je ne suis ni doux ni un imposteur, mais sûrement que leur commentaire est une sorte de compliment, parce qu'il y a si peu de douceur dans le monde d'aujourd'hui ; il semble que les Juifs et les Arabes s'étripent mutuellement, que les Chrétiens essaient de savoir ce que son semblable a dans le ventre, on se lance des bombes à Montréal, et la Presse et la télévision sont féroces avec tout le monde. Oui, je suppose que c'est tout un compliment que d'être étiqueté ‘doux’, même s'il est suivi d'imposteur.
"Mais, vous savez, ceci ne fait que montrer à quel point la Presse est réellement inexacte, parce que j'ai toujours soutenu que cela n'a pas d'importance qui écrit une chose, aussi longtemps que la personne écrit quelque chose qui est bénéfique à autrui, aussi longtemps qu'elle écrit la vérité. C'est ce que je dis, je dis que ma personne n'a pas d'importance, que cela n'a pas d'importance qui je suis, que cela n'a pas d'importance ce que je suis. Si ce que j'écris apporte du bien à quelqu'un — et les lettres que je reçois prouvent que vraiment j'apporte du bien aux gens — alors mon identité précise, ou si je signe mon nom avec un A, un Y, ou un Z, n'a sûrement aucune importance. Cette interview, voyez-vous, ne servira vraiment qu'à encourager la curiosité du public. Vous semblez croire que c'est une bonne idée, mais je ne suis pas sûr d'être de votre avis.
"L'une des plaintes que j'ai à porter est celle-ci : je dis l'absolue vérité et pourtant la Presse manœuvre pour présenter mes déclarations hors de leur contexte, composant quelque chose de tout à fait différent, quelque chose que je n'ai certainement pas dit et n'ai pas impliqué. Je déclare que tout ce que j'ai écrit est vrai. Comment quelqu'un peut-il déformer cela ? Mais je suis sûr que la Presse trouvera le moyen de le faire. Pourquoi ne se donne-t-elle pas la peine de faire des recherches ? Elle en a sûrement les moyens. Elle pourrait faire des recherches sur les cas authentiques de transmigration. Même dans la Bible il y a des cas de transmigration, et tout au long de l'histoire, dans les grandes bibliothèques du monde entier, de nombreux cas vraiment authentiques sont consignés. (Je dois être prudent en disant ‘vraiment’ authentiques, car je vois d'ici le journaliste stupide qui dira : “Oh, il implique qu'il n'est pas authentique puisqu'il utilise le mot ‘vraiment’.” Or, ce n'est pas cela du tout). Je déclare que j'ai fait l'expérience d'une transmigration définie, authentique.
"Maintenant vous me questionnez sur cette histoire de plombier. Eh bien, qu'est-ce qui ne va pas avec le métier de plombier ? Je suis certain que vous avez trouvé les services d'un plombier extrêmement utiles à certains moments ; en fait les services d'un plombier peuvent vous être fichtrement plus utiles que les services d'un journaliste. Vous vous retrouvez enfermé au ‘petit coin’, par exemple : cela prend plus qu'un journaliste pour vous aider à en sortir.
"Toutefois, que vous le croyez ou non (et cela m'est complètement égal), non — je n'ai jamais été plombier. L'aurais-je été, je serais beaucoup plus riche que je ne le suis — à en juger par les factures que les plombiers présentent aux clients !
"En parlant de vous retrouver enfermé au ‘petit coin’, on m'a rapporté il y a de cela quelque temps une affaire qui m'a donné une joie considérable. Un journaliste au très mauvais caractère — quelqu'un qui m'a persécuté sans pitié — est monté à bord d'un bateau pour une interview ; il n'était pas du tout le bienvenu, il n'était pas populaire même parmi ses collègues journalistes, et pour en arriver là dans ce milieu, il en faut. Mais, quoi qu'il en soit, ce journaliste a dû se rendre au petit coin, et pendant qu'il était dans ce très petit endroit, certains de ses associés ont barricadé la porte pour l'empêcher de sortir. Par conséquent il a raté tout à fait son interview, et ce fut tant mieux car il n'était pas bon rédacteur et il était incapable d'écrire la vérité. Mais alors, cela peut s'appliquer à tous les journalistes, n'est-ce pas ?
"Pour en revenir à cette affaire de plombier — non, je ne sais rien à ce sujet parce que, comme je l'ai déclaré, mon histoire est véridique et je livre dans ‘L'Histoire de Rampa’ tout ce que je sais au sujet de cette vie passée. Voyez la chose comme ceci : vous allez au cinéma et vous voyez un film qui, pour un motif extraordinaire est projeté à l'envers, c'est-à-dire qu'il se déroule de maintenant à alors. Eh bien, vous devenez confus, votre sens du temps est modifié parce que tout est inversé. Mais vous essayez de vous rappeler un film que vous avez vu — oh, que dirons-nous — il y a vingt ans ? Qu'en avez-vous gardé en mémoire ? Probablement que vous ne l'avez pas trouvé très intéressant, et s'il vous fallait écrire exactement ce qui s'est passé dans ce film qui se déroule maintenant à l'envers, cela ne correspondrait pas nécessairement et précisément aux événements réels. J'ai une mémoire complètement eidétique (mémoire photographique ou mémoire absolue — NdT) de tout ce qui m'est arrivé — à moi personnellement. Mais je ne suis pas doué du tout à essayer de décrire la vie de quelqu'un que je n'ai jamais rencontré et que je ne veux jamais rencontrer.
"Qu'est-ce que la transmigration ? Eh bien, je croyais que tout le monde le savait. S'ils ne savent pas ce que c'est, ils ne peuvent alors être très forts dans leurs études religieuses, n'est-ce pas ?
"La transmigration c'est le passage d'une âme d'un corps dans un autre corps. Il y a beaucoup, beaucoup de cas consignés dans l'histoire du monde où une âme qui vient de quitter son enveloppe charnelle prend possession d'une autre enveloppe charnelle qui, au même instant, a été abandonnée par son précédent occupant. C'est aussi simple que cela.
"Vous pouvez prendre, pour rendre la chose plus claire, l'exemple d'une voiture. La voiture s'arrête et le chauffeur en sort. Un autre chauffeur y prend place et redémarre. Le chauffeur, dans ce cas, peut être assimilé à l'âme. Ainsi l'âme, qui est le premier chauffeur, quitte la voiture qui est le corps, et une nouvelle âme, qui est le second chauffeur, monte dans la voiture et se met au volant. Tout comme vous pouvez avoir une voiture qui est conduite par deux personnes — une après l'autre, bien entendu — ainsi on peut avoir un corps qui est d'abord occupé par une âme et puis, par une autre. Il n'y a rien de très étrange à cela.
"On peut aussi expliquer la transmigration, si cela peut aider à mieux comprendre, comme ceci : vous avez une batterie rechargeable et la charge, qui dans ce cas est l'âme, s'épuise ; elle est alors rechargée et, de fait, la même batterie reçoit une âme différente.
"La difficulté c'est qu'ici, dans la partie occidentale du monde, les gens s'intéressent surtout à empocher de l'argent et à nuire à leurs voisins, tandis que dans la partie orientale du monde, il existe un concept complètement différent du but de la vie. En Extrême-Orient les gens sont plus intéressés par l'aspect spirituel de la vie, les choses de l'esprit ont une plus grande valeur que les choses de la chair.
"Mais vous en revenez toujours à cette histoire de plombier et vous tenez à savoir comment elle a commencé. Eh bien, en Angleterre où, nous devons l'admettre, il y a beaucoup de snobs, si quelqu'un est plombier ou éboueur, il est considéré comme bien bas dans l'échelle sociale, il est censé n'avoir aucune éducation, et est supposé se tenir au garde-à-vous en disant : “Oui, mon Prince, Non, mon Prince”, à des clients qui ne paient pas leurs factures ! Aussi, la meilleure façon de rabaisser quelqu'un en Angleterre c'est de dire : “Oh, c'est le fils d'un plombier”, ou “Il est plombier”, ce qui, j'en conclus, est considéré pire encore. Je ne peux m'empêcher de sourire, toutefois, quand je pense que le Fondateur de la Religion Chrétienne était un charpentier, métier qui n'est pas plus élevé que celui de plombier !
"Cela me rappelle un cas qui illustre très bien ceci. Lord Hambledon est un homme important et cultivé, mais quelqu'un qui parlait de lui dans l'intention de le dénigrer déclara : “Ah ! c'est ce Smith qui vend des bouquins !” Cela, cependant, n'affecte en rien le véritable statut de Lord Hambledon dont le nom est également Smith et qui est, après tout, le plus grand et peut-être le plus important libraire d'Angleterre.
"Ceci est l'Âge de Kali, l'âge de la perturbation où le minable petit-homme-de-la-rue et son épouse bêcheuse au visage ruisselant de fards essaient de démolir tout ce qui compte vraiment, méprisent la tradition, méprisent la culture, et n'ont pas de temps pour l'éducation vu qu'ils sont très superficiellement éduqués par la télévision et la Presse — au-delà de leurs moyens et au-delà de leur intelligence ! Ils entendent de fantastiques histoires de maisons d'Hollywood, et il leur vient des idées communistes qu'eux aussi devraient avoir de pareilles maisons, maisons qui en fait n'existent que dans l'imagination enfiévrée des gens du cinéma.
"Le pire aspect de notre civilisation actuelle réside dans la façon dont une minorité très bruyante peut faire en sorte qu'une personne paraisse être un imposteur, ou qu'une personne soit détestée, etc. Nous obtenons la même chose au cours des grèves. On a quelques meneurs qui déchaînent la foule et l'amènent à une véritable frénésie. On a des crétins musclés qui battent une personne à en perdre conscience si elle essaie de se ranger du côté de la décence. C'est ainsi que la personne moyenne qui voudrait connaître la vérité se trouve contrainte par la peur à écouter les agitateurs, les hommes de main et la Presse.
"Mais dites-moi quelque chose : si un homme est à la tête d'une grande entreprise, doit-il nécessairement être classé tout en bas de l'échelle ? Par exemple, si un homme est propriétaire d'un journal, doit-il être ravalé au rang du pisse-copie, ou quel que soit le nom qu'on lui donne aujourd'hui ? Ou encore, si un homme a une très grande entreprise d'appareils ménagers, le prend-on pour un tuyauteur ou un plombier ? N'est-il pas le chef de l'entreprise ? C'est épouvantable de nos jours comme les gens sont si extraordinairement snobs. Qui était Moïse ? Assurément, Moïse était un enfant abandonné, un enfant sans-abri que l'on a trouvé quelque part. Et qui était Jésus ? Le fils d'un charpentier, nous dit-on. Et de nouveau, comme je l'ai dit précédemment, c'est un métier encore plus ancien que celui de plombier.
"Revenons à notre époque. La Presse s'est également lancée dans une entreprise de nivellement par le bas en rabaissant la royauté. Ne se réfèrent-ils pas très fréquemment à la Princesse Margaret simplement comme ‘Mme Jones’ ? Ne se réfèrent-ils pas à ce très grand homme, le Prince Philip, comme juste un étranger qui a réussi à se faire accepter par la Marine Britannique ? Bizarre, n'est-ce pas ? Et donc, pourquoi ne pas appeler le Rédacteur en chef d'un journal un chiffonnier ? Après tout, il est vraiment dans le torchon, n'est-il pas vrai ?
"Encore une fois, je vais déclarer que tous mes livres sont vrais, et je vais vous dire que j'ai une raison très spéciale pour insister sur cette vérité. Je vais même vous dire pourquoi j'insiste tant : la transmigration est un fait, pas une fantaisie, et il y en aura beaucoup d'autres comme moi à venir sur ce monde. Si je peux épargner à l'un ou l'autre d'entre eux la misère et l'enfer et les persécutions que j'ai endurés ici et qui ont eu pour cause la haine, alors ma propre souffrance aura été plus que justifiée.
"Ceux qui ont accompli une transmigration et en ont parlé ont été considérés comme des êtres étranges. Certains ont été enfermés dans des asiles psychiatriques ! Mais si une personne paraît étrange à une autre personne, elle est crainte, et si elle est crainte, elle est aussi détestée. Avez-vous déjà observé un chien qui approche un chien inconnu ? Avez-vous vu comme il tourne autour, le reniflant et grondant, comme s'il avait peur de perdre quelque chose ? Eh bien, c'est ainsi que les humains se comportent avec moi parce qu'ils considèrent que je suis différent d'une certaine façon, et donc ils essaient de me faire passer pour un imposteur, ils déclarent que parce que je suis si étrange je dois être un faussaire. Je ne le suis pas, vous savez. Je suis tout seul à l'heure actuelle — l'homme solitaire — mais d'autres viendront par transmigration, et ils continueront ce que je dois abandonner à cause et de ma mauvaise santé et de la pauvreté, toutes deux causées par la persécution.
"Les gens persécutent et craignent ce qu'ils ne comprennent pas. Les gens haïssent ceux qui leur révèlent des domaines où ils ne sont jamais entrés auparavant. Les gens détestent ceux qui écrivent sur des questions au-delà des expériences limitées du lecteur. Les gens essaient de détruire ce qui n'est pas conforme à leurs propres concepts et modèles, comme en témoignent les divers Chrétiens qui se battent pour des différences de concepts à peine saisissables. Témoin également, les Américains Blancs qui essaient d'asservir ou de détruire les Américains de Couleur parce qu'ils ne se conforment pas au modèle blanc. Dur est le chemin du porteur de vérité ; seuls le sadique et le pornographe sont couverts de louanges et d'or. Qu'importent les conséquences, tous mes livres sont vrais.
"Ma femme a été importunée par des journalistes qui voulaient qu'elle écrive quelque chose de sensationnel, quelque chose dont le public pourrait se régaler. Ce n'était pas nécessaire que ce soit vrai. Si ce devait être la vérité, dirent-ils, ce ne serait pas du sensationnel, ce ne serait que — la vérité. L'un d'eux alla jusqu'à lui offrir une somme d'argent assez considérable pour qu'elle démente tout ce que j'affirme et invente toutes sortes de choses étranges. Il voulait des orgies sexuelles, il voulait des temples souterrains et des rites obscènes. Naturellement, ma femme a refusé. Mais cela montre qu'il existe un certain journalisme qui n'hésite pas à falsifier la vérité. Ils ne peuvent pas supporter la vérité, elle n'a aucun intérêt pour eux.
"Il y a eu un intérêt étonnant pour ma vie sexuelle ! Eh bien, je peux répondre à cela facilement, c'est très, très simple à répondre : je n'ai pas de vie sexuelle, je vis comme un ermite. On pourrait dire (et on l'a dit trop souvent) que je vis en pensionnaire dans mon propre foyer, mais il n'y a rien d'immoral ici. Chacun de nous a du respect pour les autres, et, vous savez, nous ne sommes pas tous des obsédés sexuels. Nous laissons cela aux autres.
"Ah oui, il faut que je vous raconte quelque chose qui devrait vous faire rire. J'ai reçu une communication d'une dame, une Canadienne-française bien sûr, qui déclare triomphalement qu'elle a su que j'étais un imposteur quand elle m'a vu sur un programme filmé, parce que je regardais mes chattes avec amour. Si j'aime mes petites chattes ? Bien sûr que oui ! J'aime réellement, sincèrement, ces deux petites personnes, j'aime tous les chats, mais je n'étends pas toujours cet amour aux humains.
"Maintenant, un mot qui vient tout droit, comme on dit, de la bouche du cheval — à moins que ce ne soit plutôt de celle d'un âne pour avoir été attiré dans tout ceci ? Mais de toute façon, voici un mot venu tout droit de ma bouche : je suis réellement stupéfié de voir comment les gens de la Presse suscitent un tas de critiques quand ils n'ont même pas lu mes livres. Or, si ces gens veulent critiquer mes livres, et s'ils savent quelque chose sur le sujet, pourquoi ne commencent-ils pas par lire mes livres ? Probablement parce qu'ils constateraient qu'il n'y a rien qu'ils peuvent critiquer par la suite. Quoi qu'il en soit, oui, vous pouvez publier tout ceci si vous voulez, je vous y autorise, mais seulement si vous incluez cette phrase :
"Moi, Lobsang Rampa, je déclare formellement que tous mes livres sont vrais et que je suis bien celui que j'affirme être, et je déclare que d'autres viendront par transmigration. J'espère qu'ils seront mieux accueillis que moi.
"Juste ciel, je croyais en avoir fini avec toutes ces sottes questions. Mais si, comme vous le dites, il est si important d'y répondre, quelles sont-elles ? Les questions des Critiques ? Mais, je ne m'en fais pas avec les critiques ! Ceux qui critiquent sont toujours ceux qui ne savent rien. Mais allez-y, sortez vos questions. Quelles sont-elles et qu'elle est la première ?"
Q : "Des gens écrivent pour dire que vous n'avez pas l'air d'un Tibétain."
R : "Ah bon, vraiment ? Mais combien de gens, de n'importe quelle nationalité que ce soit, ressemblent à l'idée de ce que s'en fait l'imagination populaire ? Prenez, par exemple, un petit pays comme l'Angleterre. Pourriez-vous me décrire l'Anglais typique ? Considérez un petit Gallois au teint foncé, comparez-le avec un grand Écossais blond. Est-ce qu'ils se ressemblent ? Ils sont pourtant tous deux de la Grande-Bretagne, n'est-ce pas ? Prenez ensuite une personne de Manchester et une autre de Cornwall ; elles sont toutes deux anglaises, mais elles peuvent être tout à fait, tout à fait différentes.
"Considérez les Indiens de hautes castes. Certains ont la peau si blanche qu'ils peuvent passer et passent vraiment pour des Européens. Mais l'imagination déformée voit l'Indien typique comme un petit homme au teint foncé, le plus souvent en haillons. Cela n'a aucun sens. C'est tout à fait absurde de dire qu'il existe un type classique de personne pour n'importe quelle race. Par exemple, John Bull, la personnification typique Britannique : une telle personne existe-t-elle ? Ou l'Oncle Sam — l'Oncle Sam existe-t-il ? Non ! Les gens qui disent : ‘Oh, il n'a pas l'air d'un Tibétain’, ne font qu'afficher leur ignorance de la vie et des forces de la vie. L'imagination populaire, en Occident, se représente le Tibétain moyen comme étant d'origine mongole, mais plus il est de classe noble, plus il est blanc et plus il a l'air ‘européen’."
Q : "Que pouvez-vous nous dire au sujet de la réincarnation ? Les gens écrivent pour dire que la réincarnation est une chose qu'ils ne peuvent vraiment pas accepter."
R : "Quelle chose fantastique ! La plupart des religions enseignent ou ont enseigné la réincarnation. Par exemple, permettez-moi de vous rappeler que les enseignements du Christ étaient très, très différents à l'origine des enseignements du temps présent. Les choses changent. Souvent le Vatican publiera un décret modifiant une interprétation ; une personne que l'on a considérée comme sainte durant des siècles cesse soudain de l'être. Une doctrine qui a été acceptée pendant des siècles sera changée du jour au lendemain par un décret papal.
"Il en va de même pour la réincarnation. Le Christ a enseigné la réincarnation. Il a enseigné que les gens revenaient à maintes et maintes reprises et retournaient à l'endroit où ‘Dans la maison de mon Père il y a de nombreuses demeures’. Mais, vers l'An 60, les prêtres décidèrent de modifier les enseignements du Christ ; ils trouvèrent qu'il n'était pas sage d'enseigner la réincarnation, parce que les gens s'en donneraient à cœur joie dans une vie en se disant qu'ils paieraient dans la vie suivante, dans l'aisance d'un avenir lointain. Donc, dans la croyance chrétienne, la réincarnation a été abandonnée. Les documents originaux, les Manuscrits de la Mer Morte et tout ce genre de choses, enseignent la réincarnation. Mais n'est-ce pas amusant que moi, un non-Chrétien, je doive apprendre le christianisme aux Chrétiens ?
"De nombreuses religions enseignent que les gens doivent venir sur cette Terre comme les enfants retournent à l'école, à maintes et maintes reprises. Les enfants vont d'abord à l'école primaire, et d'année en année, ils reviennent à la maison pour les vacances. À la fin des vacances, ils ‘naissent’ de nouveau à la vie scolaire. S'ils ont assez bien travaillé durant la période précédente, ils passent à un niveau supérieur. Alors, quand ils ont poursuivi avec succès cette nouvelle période, ils ‘meurent’ à la vie scolaire et retournent encore à la maison, pour revenir de nouveau à l'école après les vacances appropriées. Ainsi, ils continuent comme cela, en retournant à l'école jusqu'à la fin de leur carrière scolaire. À la fin de chaque terme successif ils rentrent à la maison, simplement pour revenir à l'école à un niveau supérieur jusqu'à ce qu'ils aient progressé tout au long de la scolarisation, ou, comme il nous faut le spécifier, la vie. Alors, ils retournent à la maison pour ne plus revenir à l'école, ou pour ne plus revenir sur Terre."
Q : "J'ai ici un magazine français. On y lit que vous êtes plombier. Ils disent que vous avez été plombier toute votre vie. Qu'en est-il ?"
R : "Donc nous revenons encore une fois à cette affaire de plombier, hein ? Eh bien, j'aimerais pouvoir facturer le tarif en vigueur pour les plombiers. Je saurais dépenser judicieusement cet argent. Mais non, je le répète, je ne suis pas plombier, je n'ai jamais été plombier et — eh bien — comment peut-on possiblement dire que je travaille actuellement comme plombier alors que je suis soit confiné à un fauteuil roulant ou cloué au lit ? Cela démontre justement à quel point les reportages de la presse sont affreusement inexacts."
Q : "Les gens disent que vous êtes très riche et que vous vivez dans le luxe absolu."
R : "Il suffit de regarder autour de vous ! Est-ce l'idée que vous vous faites du luxe ? Ne m'avez-vous pas dit que le plancher est froid et que je devrais au moins avoir un tapis ? Il n'y a pas de tapis sur mon plancher, M. Telly, et, puisque nous en sommes sur ce sujet, je n'ai pas de télévision ni non plus de voiture. C'est du luxe ? C'est très, très loin d'être du luxe. Mais je vais vous donner une réponse claire — Non, je ne vis pas dans le luxe. Non, je n'ai pas un gros revenu comme vous semblez le croire, ou, soyons juste avec vous, comme certains de vos collègues semblent imaginer. Pour commencer, certains éditeurs en Angleterre vont jusqu'à prendre cinquante pour cent de mes petits droits d'auteur avant que je ne reçoive quelque chose. Puis, bien sûr, il y a les honoraires des agents littéraires. À propos, mes honoraires d'agents sont un investissement parce que mon agent, M. Stanley Knight, m'épargne énormément de travail ; il me maintient sur le bon chemin !
"Quand un livre est publié dans un autre pays, il peut y avoir des honoraires de deux agents, et puis il y a les taxes. En plus, bien sûr il y a toutes sortes de dépenses liées à la rédaction d'un livre : la machine à écrire, la dactylographie, la duplication, et tout ce qui s'ensuit.
"Si ce qu'on me reproche est de vivre dans cet immeuble, eh bien, laissez-moi vous dire ceci : il est moins coûteux de vivre ici que dans beaucoup d'autres immeubles. Il y a de nombreux avantages à vivre dans un endroit comme celui-ci. Je n'ai pas de voiture, comme je vous l'ai dit, pour la simple raison que je n'ai pas les moyens d'en avoir une. Aussi, un exceptionnellement grand avantage à être ici est le fait qu'il y a des portiers qui éloignent les gens indésirables, non invités. Les gens viennent ici et à moins de pouvoir produire une preuve concluante que je suis prêt à les voir, ils se font simplement entendre dire : ‘non, entrée interdite’, ce qui, pour moi, vaut beaucoup d'argent.
"Mais si vous voulez vraiment savoir ce que je fais avec la petite somme d'argent que je gagne, je vais vous le dire : je fais de la recherche. Je suis en train de faire de la recherche sur l'Aura humaine. Tous les humains ont une Aura autour de leur corps. Il est inutile d'entrer ici dans les détails parce que tout cela a été décrit de long en large dans mon livre ‘Vous, pour toujours’ (paru précédemment sous le titre ‘Les Secrets de l'Aura’ — NdT). Si les gens pouvaient photographier l'Aura humaine, ils pourraient dire à l'avance quelles maladies sont susceptibles d'affecter ce corps physique, dire à l'avance, tandis que la maladie est évitable ou guérissable. Voyez-vous, la maladie est visible dans les couleurs de l'Aura longtemps avant de se manifester dans le corps physique. La recherche, l'équipement, coûtent beaucoup d'argent, et parce que je dépense tant pour la recherche, il m'en reste vraiment très peu pour moi. Parfois, je n'ai même pas assez pour mes besoins médicaux.
"À propos, permettez-moi d'intervenir un moment ici avec mes propres remarques, en dehors de vos questions. Je ne peux pas comprendre pourquoi toutes ces questions personnelles et impertinentes me sont posées. J'écris des livres qui sont vrais, mais ce n'est pas parce qu'un lecteur paie quelques cents (dizaines de centimes — NdT) pour un livre, qu'il a le droit de faire enquête sur ma vie privée. Pourquoi n'écrirais-je pas à certains de mes lecteurs pour leur demander combien ils gagnent et ce qu'ils font de leurs revenus ? Et pourquoi ne pas leur poser des questions sur leurs vies sexuelles ? Pensez-vous qu'ils y répondraient ? Mais bref, continuons avec ces questions et réponses puisque je vous ai déjà dit que j'allais répondre un peu plus."
Q : "Vous dites que vous êtes un moine. Alors pourquoi vivez-vous avec deux femmes ?"
R : "Voilà une question parfaitement absurde. Pourquoi ne pourrais-je pas vivre avec deux femmes ? Le pape, par exemple, n'a-t-il pas des femmes autour de lui ? Il en a, vous savez ; il a pour le moins une Gouvernante. Mais de toute façon, pourquoi ne pas dire que je vis avec quatre personnes féminines ? Deux d'entre elles sont des dames chattes siamoises et sont de véritables dames, aussi. Mais j'ai déjà dit clairement ce qu'était ma vie sexuelle, ou, pour être plus précis, mon absence de vie sexuelle, et il ne sert donc à rien de continuer là-dessus, si ce n'est pour rappeler que même Gandhi avait des femmes préposées. Le Christ avait des femmes autour de Lui, et si nous devons en croire la Bible, le Christ côtoyait même les prostituées. Ainsi donc, qu'y a-t-il de mal à côtoyer des femmes ? Elles font partie du genre humain, n'est-ce pas ? Vous saurez qu'au Tibet certains moines étaient même mariés et leurs épouses vivaient dans les lamaseries. Non, je ne parviens pas à comprendre qu'on puisse poser une question aussi absurde !"
Q : "Pourquoi êtes-vous venu vivre au Canada ? La Presse en Angleterre dit que vous êtes parti dans votre cachette canadienne. Êtes-vous venu ici juste pour vous cacher ?"
R : "Pourquoi suis-je venu vivre au Canada ? Pourquoi pas ? Je dois vivre quelque part et si j'étais allé à Tombouctou, il se trouverait sûrement quelque idiot pour demander : ‘Pourquoi Lobsang Rampa vit-il à Tombouctou ?’ Après tout, pourquoi les gens vivent-ils au Canada ? Y a-t-il quelque chose à reprocher à ce choix ? Est-ce un crime de vivre ici ? La réponse est que je vis au Canada probablement pour la même raison que vous : je vis ici parce que je veux vivre ici. J'ai pris la nationalité canadienne et je suis maintenant citoyen à part entière de ce Canada."
Q : "Pourquoi êtes-vous aussi anti-social ? Pourquoi vivez-vous comme un ermite ? Avez-vous peur, ou je ne sais trop quoi ?"
R : "Vous savez, j'aimerais arrêter ici et rire un bon coup. Mais comme le temps presse, tâchons de poursuivre avec une réponse sensée à une question stupide. Je vis en ermite parce que je suis complètement dégoûté et excédé par les questions insensées et les gens insensés qui posent des questions insensées. J'ai déjà eu des gens qui m'ont rendu visite et j'ai été absolument dégoûté par leur égoïsme. Ils me disent : “Oh, que de choses vous pouvez faire pour moi ! Je veux que vous fassiez ceci, je veux que vous fassiez cela.” Les gens demandent rarement ce qu'ils peuvent faire pour moi. Et une autre chose : avant d'avoir appris par une dure, amère expérience, j'ai vraiment reçu quelques personnes, mais beaucoup d'entre elles m'ont quitté et sont allées rapporter complètement de travers tout ce qui s'était passé. Certains ont essayé de faire de l'argent avec la Presse et sont allés vendre de fausses informations pour un bon paquet d'argent. Aussi ai-je décidé qu'il n'y a aucune raison pour que je me plie à la curiosité insensée des gens. Je ne suis pas une bête curieuse dans une cage, ni un phénomène de cirque. Donc, je ne vois pas, et je ne verrai pas les gens.
"Je n'ai pas peur de rencontrer les gens. Pourquoi aurais-je peur ? J'ai dit tout ce qui doit être dit dans mes livres. Mais là encore, pourquoi devrais-je rencontrer les gens si je ne veux pas ? Vous, monsieur Telly, est-ce que vous recevez n'importe qui croyant n'avoir qu'à se présenter et qui vous fait perdre votre temps ? Pourquoi rencontrerais-je des gens quand tant d'entre eux ne songent qu'à me critiquer ou à obtenir quelque chose pour rien ? On semble croire que parce que j'écris des livres que les gens peuvent acheter pour quelques cents, je dois faire office d'une sorte de ‘Tante Sally’ et répondre à n'importe quelle question stupide, ou voir un quelconque mentalement dérangé qui s'arrange pour tituber jusqu'à ma porte. Laissez-moi déclarer finalement que les gens ne disposent pas d'un droit de visite, ils ne disposent pas du droit de venir me voir quand l'envie leur en prend.
"Je dois vous raconter quelque chose qui a une connotation humoristique. Je vivais ici dans un autre appartement quand un homme est venu frapper à ma porte, après minuit. Il était originaire d'un pays du Moyen-Orient et arrivait avec plusieurs valises. Il se présenta à la porte et quand on lui ouvrit, il essaya de pénétrer à l'intérieur, en disant : “Je suis venu pour vivre avec vous comme un fils.” Eh bien, c'est quelque chose, n'est-ce pas ? Finalement, nous nous sommes débarrassés de lui, je l'ai vu beaucoup plus tard dans la matinée, et il est reparti apparemment satisfait.
"Quelques mois plus tard, je recevais une lettre de chantage dans laquelle on exigeait de moi 2000 $ et une autre très sauvage exigence que j'embrasse et écrive sur une religion étrange dont je n'avais même jamais entendu parler auparavant. Le type insistait fortement pour que j'écrive des livres faisant l'éloge de ladite religion. C'était tout à fait fantastique pour moi, mais une affaire sérieuse pour lui. Je n'ai jamais été facilement intimidé, aussi, malheureusement pour l'homme en question, sa sixième lettre contenait tout à fait accidentellement une indication sur son adresse — les premières étaient absolument anonymes. Bref, je suis entré en contact avec le Service d'Inspection Postale des États-Unis et la police de la région concernée.
"L'homme en question vivait aux États-Unis illégalement.
"Il n'y est plus maintenant !
"Tandis que nous sommes sur ce sujet, je peux vous dire ceci : des gens sont venus à moi en prétextant qu'ils étaient dans la plus grande détresse et d'autres m'ont écrit que des choses effroyables allaient leur arriver et que j'étais le seul à pouvoir les sauver. J'ai donc, par compassion, accepté de les recevoir. Une femme a voulu immédiatement coucher avec moi, une offre que j'ai refusée et qui m'a ainsi attiré son hostilité. Elle a depuis essayé de me nuire. D'autres m'ont dit qu'ils avaient inventé des histoires de toutes pièces parce qu'ils savaient que je n'accepterais pas de les recevoir sans un motif sérieux. C'est en raison de traîtrises de cette nature que je ne vois plus les gens désormais."
Q : "Vous avez une entreprise en Angleterre qui fabrique des Pierres de Touche et des disques. Comment pouvez-vous dire que vous êtes pauvre alors que vous avez ces intérêts commerciaux qui vous rapportent de l'argent ?"
R : "Non. Je n'ai pas d'entreprise en Angleterre ni nulle part ailleurs dans le monde. Je n'ai aucun intérêt commercial que ce soit à part celui d'écrire mes livres, et M. Knight, mon Agent merveilleusement fiable, s'occupe de cette affaire pour moi ! Mais bien sûr, des Pierres de Touche sont fabriquées et je les ai conçues, mais ce n'est pas mon entreprise et je n'en fais pas partie."
Q : "La Presse d'ici — publie une lettre qu'elle prétend venir du Dalaï-Lama et qui dit que vous êtes un imposteur. Qu'avez-vous à dire à ce sujet ?"
R : "La Presse a fait beaucoup de battage autour d'une prétendue déclaration d'un certain secrétaire employé par le Dalaï-Lama disant que je ne suis pas authentique, mais le Dalaï-Lama lui-même n'a jamais dit une telle chose ; son secrétaire non plus n'a pas dit que je ne suis pas authentique. La lettre, par exemple, dit : “Nous n'accordons pas créance”, ce qui est une autre paire de manches. Mais penchons-nous sur cette question. Même la personne la moins bien renseignée sait que les gens ‘haut placés’ ont un bon nombre de secrétaires. Les dirigeants des pays ont plusieurs secrétaires, et parfois ces secrétaires sont autorisés à prendre des initiatives pour écrire ce qu'ils considèrent opportun, parce que leurs employeurs n'ont pas le temps de s'occuper eux-mêmes de toute la correspondance. Ainsi, si le type a une aversion personnelle, il trouve une merveilleuse occasion d'exprimer son dépit sur l'objet de son aversion et, dans ce cas particulier, je déclare qu'il y a assurément un secrétaire du Dalaï-Lama qui ne m'a pas dans son cœur, et qui fait des remarques dans le genre “Nous n'accordons pas créance —” ce qui est quelque chose de tout à fait différent de ce que la Presse cherche à insinuer.
"À ce propos, vous venez de me dire vous-même que de deux ‘lamas’ discutant l'affaire Rampa, un ‘lama’ m'était supposément très opposé et l'autre était absolument fervent dans son soutien. Pourtant la Presse, bien entendu, prend le côté de l'opposition. Pourquoi ?
"Il y a un auteur américain très connu qui est allé voir le Dalaï-Lama en Inde, et quand M. B. est revenu, il m'a envoyé un message spécial attestant que le jour où le Tibet sera libre de nouveau, le Dalaï-Lama m'accueillera volontiers au Potala. Non, ne faites pas dire au Dalaï-Lama ce qu'il n'a pas dit. Plutôt, considérez les secrétaires dans les coulisses comme suspects. Vous ne connaissez pas leurs motivations ? Il se peut que je les connaisse !
"Encore une fois je vais faire une autre remarque qui n'entre pas jusqu'ici dans vos questions, mais je crois comprendre que vous avez tout un tas de ces misérables choses. La Presse semble être très perplexe sur mon identité. Mais pourquoi ? Regardez quelques cas très connus — qui était Shakespeare ? Qui était Bacon ? Qui était Moïse ? Je mentionne ceux-ci simplement parce qu'ils sont si bien connus, et encore une fois, juste pour montrer combien sont remarquables certaines déclarations de la Presse. J'ai déjà mentionné un communiqué de Presse sur le Christ parti au Japon après avoir ‘abandonné’ Son frère. Eh bien, que pensez-vous de tout cela ? Y croyez-vous ? C'est dans les journaux vous savez. Mais si l'on est prêt à croire tous les propos orduriers que la Presse publie sur moi, eh bien — pourquoi ne pas croire tous ceux publiés sur tout le monde ?"
Q : "Quel âge avez-vous ? Pourquoi refusez-vous de dire votre âge ?"
R : "Mais certainement que je refuse de dire mon âge. Cela ne regarde personne. Ceci est mon affaire. Mon âge, qui est beaucoup plus avancé que vous ne pourriez le croire, n'affecte pas mes écrits, il n'ajoute aucune preuve à quoi que ce soit et, de toute façon, je ne veux pas donner de preuve parce que je me fiche complètement de déplaire à la Presse. Les honnêtes gens ordinaires qui lisent mes livres me croient, eux, mais comme c'est toujours le cas, c'est une minorité extrêmement bruyante qui soulève l'opinion et dont on ne comprend qu'elle est nuisible que si l'on devient sa victime. Mais la réponse est — Non, je ne dirai pas mon âge, simplement parce que je ne veux pas le dire !"
Ce questionnaire prolongé était très fatigant. Assis au pied du lit sur lequel le vieil homme était adossé, M. Telly remuait une grande liasse de papiers, et pendant tout ce temps il n'arrêtait pas de fouiller dans ses poches et d'en extraire de nouveaux bouts de papier portant de nouvelles questions. De temps à autre une idée lui venait à l'esprit, il saisissait un crayon et rédigeait encore une autre question. Quand il n'écrivait pas, M. Telly griffonnait. C'était un grand gribouilleur, et ses griffonnages étaient ô combien révélateurs !
"Eh bien, alors, continuons avec ces questions, dit le vieil homme. Quelle est la suivante ?"
Q : "Si vous êtes si fort et savez tant de choses, pourquoi ne pouvez-vous pas vous guérir vous-même de votre maladie ?"
R : "Eh bien là, c'est vraiment le fond de l'absurdité. Laissez-moi vous dire quelque chose : il y a quinze ans, je suis allé à l'un des hôpitaux les plus célèbres de Londres. Là, j'ai été très soigneusement examiné, et l'avis était que je n'en avais plus que pour six mois à vivre. Je suis alors allé à un autre tout aussi célèbre hôpital de Londres. Ils confirmèrent l'évaluation du premier, et cela s'est passé il y a plus de quinze ans.
"Au Canada, il y a de deux ans et demi, on m'a annoncé que je n'en avais plus que pour deux ou trois mois à vivre. Il y a deux ans et demi que ce diagnostic a été fait. Permettez-moi de vous dire quelque chose qui peut ne pas vous être venu à l'esprit : toutes les persécutions dont j'ai été l'objet de la part de la Presse n'ont pas amélioré ma santé, et que même la foi la plus ardente ne fera pas repousser une jambe ou un bras amputé, pas plus que la science médicale ne pourra faire se développer un poumon dont on a fait l'ablation. Quelle sorte d'imbécile a pu poser une question stupide comme celle-là ?"
Q : "La Presse Française prétend que vous avez probablement copié Mme Blavatsky** (voir référence plus bas — NdT). L'avez-vous fait ? Ou si vous ne l'avez pas copiée, alors vous devez avoir copié Alexandra David-Neel. Est-ce exact ?"
R : "Ceci semble vraiment être une session comique, n'est-ce pas ? Non, je n'ai copié personne. Je n'ai aucun livre de référence. Je n'ai jamais lu aucun des ouvrages de Mme Blavatsky, ni aucun de ceux de cette Alexandra David-Neel. J'écris exclusivement à partir de ma propre expérience et mes connaissances personnelles, et cela semble être tout à fait adéquat. Mais pourquoi ne lisez-vous pas les livres de Madame Blavatsky et ceux de David-Neel et voir si mes livres sont similaires ? S'ils le sont, ne manquez surtout pas de venir me le dire car je devrais en être des plus intéressés."
** Mme Blavatsky (Hélène Petrovna Hahn), née en 1831, avait épousé un haut fonctionnaire russe. Elle a fait de nombreux voyages pour rencontrer les plus grands initiés orientaux. Elle réussit, en 1851, à pénétrer en Himalaya, où elle séjourna pendant sept ans. Là, elle entra en contact avec les mahatmas de la ‘Grande Fraternité Blanche’, des maîtres prestigieux parvenus, dit-on, à une condition semi-divine. C'est d'eux qu'elle reçut la mission d'aller révéler au monde les connaissances qu'elle avait eu le privilège de recevoir. Elle fonda à New York, en 1875, la première société théosophique. À partir de cette date, sa carrière se déroula aux États-Unis, en Angleterre et en Inde. Elle mourut à Londres en 1891. Depuis, deux organisations connues en France se réclament d'elle : La Société théosophique (dite branche Adyar) et La Loge unie des théosophes. Elle est l'auteur de : Isis dévoilée et La Doctrine secrète.
Q : "J'ai ici un autre article d'un journal français dans lequel on prétend que vous avez été engagé par Hitler pour vous rendre au Tibet afin d'en apprendre le plus possible, pour ensuite revenir le conseiller sur la façon de gagner la guerre."
R : "Eh bien, pensez-vous sérieusement que je vais répondre à une pareille question ?! Mais je vais le faire, bien que vous semblez vraiment avoir ratissé les cliniques psychiatriques pour trouver les gens les plus cinglés qui posent les questions les plus absurdes.
"Non, je n'ai jamais été engagé par Hitler pour me rendre au Tibet. Si vous voulez connaître la vérité, la vérité vraie, et rien que la vérité, lisez tous mes livres et vous saurez alors la vérité."
Q : "Voulez-vous nous parler de certaines des questions qui vous sont posées comme, par exemple, la réincarnation : les gens ne la comprennent pas. La transmigration, les gens ne comprennent pas ça non plus. Répondrez-vous à des questions sur ces sujets ?"
R : "Eh bien, je ne vois pas ce que je pourrais vous dire de plus. Je vous ai dit que si vous lisez tous mes livres, vous saurez toutes ces choses ; c'est ce dont parlent mes livres. Si les gens lisent mes livres, ils seront renseignés sur la transmigration, ils seront renseignés sur la réincarnation, ils seront renseignés sur l'Aura."
Q : "Eh bien, ne nous fournirez-vous pas même une seule explication à propos du changement de corps ? À quoi cela ressemble-t-il ?"
R : "Je vais vous dire ce que je vais faire ; je vais vous donner un extrait de ‘l'Histoire de Rampa’. Vous n'aurez qu'à l'imprimer et vous aurez alors l'incident réel qui vous sera raconté."
Q : "Pourquoi avez-vous tellement dissimulé les choses quant à un changement de corps et tout cela ? Pourquoi ne pas en avoir parlé ouvertement ?"
R : "Attendez une minute. Voici un extrait du ‘Troisième Œil’ protégé par droit d'auteur en 1956. Je vais vous laisser cet extrait particulier. Peut-être aurez-vous l'amabilité de publier la déclaration dans son intégralité et il sera alors clairement compris que même depuis 1956 j'ai rendu les choses ‘publiques’ et que je n'ai pas ‘dissimulé les choses’."
Q : "Mais pourquoi votre nom est-il maintenant Rampa ? Quelle est la raison de ce changement ?"
R : "Ma réponse va vous surprendre ! Je suis allé en Amérique du Sud, en Uruguay, plus précisément, et là-bas on n'a pas semblé croire possible qu'une personne puisse avoir deux noms : un nom de plume et un nom d'état civil ; ainsi donc, on ne me permettait de recevoir que le courrier venu sous un seul nom. On m'a dit que je devais m'en tenir à un seul nom, aussi j'ai fait un acte légal de changement de nom, un changement fait spécifiquement selon la loi. C'est une chose parfaitement légale et mon unique nom est maintenant Tuesday Lobsang Rampa. Oui, vous pouvez avoir une copie de l'acte juridique et vous pouvez le publier (dans le livre ‘Imposteur ou Initié’ d'Alain Stanké, on peut trouver, pages 113 à 117, un fac-similé des documents officiels, en date du 11 mars 1963, de ce changement de nom de Carl KuonSuo, Kuon Suo ou KuanSuo, sujet britannique, en Tuesday Lobsang Rampa, qui atteste de ce changement d'identité administratif, selon la législation uruguayenne en vigueur à l'époque — NdT).
"Oh, ne me dites pas que vous avez là une autre quantité de questions ! Je pensais que nous nous étions débarrassés de tout ce lot. Mais je tiens à vous dire que nous ferions mieux de régler ces questions ici et maintenant parce que, après cela, je n'ai pas l'intention de répondre à d'autres questions ; si les gens ne veulent pas croire — eh bien, laissez-les ne pas croire. C'est comme de mener un cheval à l'abreuvoir ; vous pouvez l'amener à l'abreuvoir, mais vous ne pouvez pas le forcer à boire. Vous pouvez donner à quelqu'un une preuve absolument irréfutable, mais vous ne pouvez le forcer à croire s'il ne veut pas croire ou s'il a un esprit fermé. Quelle est la question suivante ?"
Q : "Beaucoup de gens posent des questions sérieuses et n'obtiennent pas de réponses. Ils s'enquièrent sur cette affaire de transmigration. Eh bien, en fait, qu'est-ce que c'est ? Comment cela se passe-t-il ?"
R : "Mais, juste ciel, j'ai si souvent traité de cela que j'en ai franchement plus qu'assez de toute cette affaire. Tout y est expliqué dans mes livres, vous savez, et je n'arrive pas à croire que vous ne pouvez vous y mettre et les lire. C'est pour cela qu'ils ont été rédigés ! Mais qu'est-ce que la transmigration ?
"Eh bien, c'est une migration-croisée (cross-migrate — NdT). Cela signifie simplement qu'une âme quitte son corps et reprend un autre corps qui, au même instant, vient juste d'être libéré de son occupant précédent. Il n'y a rien de difficile là-dedans. Cela se fait très souvent. Mais reprenons la chose d'un peu plus loin.
"Si nous croyons en un Dieu ou en un Être Suprême quel qu'il soit, nous devons nécessairement croire en la bonté essentielle, en la justice essentielle d'un tel Être. Maintenant, si nous y croyons — et je présente la chose ainsi parce que vous être effroyablement ignorant de tout ceci — alors sûrement nous sommes en droit de nous attendre à ce qu'un Dieu bienfaisant soit équitable envers tous ; ainsi, pourquoi une personne naîtrait-elle de très haut rang social et aurait tout ce qu'elle veut, serait à l'abri des problèmes, de la persécution de la Presse, de la haine, alors qu'une autre personne à peu près du même âge naîtrait atteinte d'une maladie grave et dans la pauvreté, et en même temps se verrait persécutée par les voyous de la presse si elle ne présentait pas la bonne apparence ? Tous deux naissent et meurent, l'un dans les éloges, l'autre dans le chagrin. Si l'on croit en un Dieu juste, il ne peut en être ainsi, et en tout cas, il existe des preuves précises, des cas établis, où les corps ont été échangés. Voyez-vous, les corps ne sont que des véhicules. La science Occidentale tâtonne maintenant vers la vérité que les Orientaux ont connue depuis plusieurs siècles. L'Homme est le véhicule d'un Être Supérieur, l'Homme est contrôlé par une âme, ou un Sur-Moi — appelez cela comme vous voulez. Appelons cela l'âme, car à moins que vous n'ayez étudié un peu la question, vous pourriez vous égarer. Je pense que vous êtes déjà égaré en faisant partie de la Presse, mais ceci est une tout autre histoire. Et donc, quand une personne est désincarnée, c'est-à-dire quand elle n'est qu'une âme, elle se trouve dans un état beaucoup plus glorieux, un état où elle ne peut pas connaître la douleur ou la persécution vindicative, mais elle peut avoir besoin d'apprendre quelque chose et la seule façon d'apprendre, vraiment, c'est par une certaine dose de souffrance. La souffrance peut être excessive ; d'après ma propre expérience, je dis qu'elle peut être excessive. Mais cette âme choisit alors un corps qu'elle occupera quand elle descendra sur cette Terre. Si vous voulez faire du tourisme, vous choisissez une voiture qui vous donnera suffisamment de puissance et vous transportera sans risque, même dans les coins les plus reculés. Vous prenez une voiture de type fiable, vous voulez un bon cheval de labour comme voiture. Ou bien, si vous décidez de prendre part à une course automobile, vous aurez besoin d'un engin beaucoup plus capricieux, car les voitures de course sont en effet capricieuses. Tout comme vous choisissez une voiture en fonction des conditions que vous avez à l'esprit et des choses que vous voulez faire, l'âme choisit un corps qui lui offrira la gamme d'expériences qu'elle doit supporter ou surmonter.
"Maintenant, lorsqu'on est de l'Autre Côté de la vie, on peut voir beaucoup de probabilités concernant cette Terre. C'est comme si vous vous trouviez au sol entouré d'arbres dans un petit bois. Vous croyez être dans une vaste forêt, vous ne pouvez voir très loin parce que vous avez ce bois tout autour, et peut-être êtes-vous limité par une rivière ; ou peut-être vous trouvez-vous sur une petite île. Si c'est le cas, alors cette île peut constituer votre monde tout entier, mais si vous la survolez en avion — ce que vous pensiez être une puissante forêt n'est en fait qu'un petit taillis. L'île, qui était votre monde tout entier, n'est qu'un site sur l'exploitation agricole de quelqu'un. C'est ainsi que vous voyez les choses depuis l'Autre Côté de la Vie.
"Bien sûr, les auteurs jaloux et les journalistes idiots sont une incontestable nuisance quand on est sur cette Terre, mais ils devront passer par là eux-mêmes dans une vie future. Cela leur apprendra déjà quelque chose et, sinon, ils reviendront à maintes reprises jusqu'à ce qu'ils aient enfin appris. Mais cela nous éloigne de la transmigration, aussi revenons à nos voitures.
"Disons que vous faites du tourisme et que vous avez atteint un point très éloigné. Les circonstances exigent d'urgence que vous fassiez quelque chose qui demande un type particulier de voiture. Ce pourrait être une voiture de course, ce pourrait même être un bulldozer, mais la chose importante est que vous, l'âme de la voiture, sortez de votre voiture de tourisme et que vous, l'âme, montez dans — que dirons-nous ? Une voiture de course ou un bulldozer ? — disons que vous montez dans un bulldozer. Vous montez sur l'engin, vous effectuez certains gestes et il entre en action. Vous, l'âme, faites savoir à la machine ce que vous en attendez. Vous dirigez le véhicule et vous en retirez toutes sortes d'impressions, surtout si vous renversez dans le fossé ! Mais vous êtes très sensiblement dans la même situation qu'une âme prenant un autre corps."
Q : "Oui, mais pourquoi un homme voudrait-il prendre la relève du corps d'un autre ? C'est quelque chose que demandent les gens — pourquoi quelqu'un reprend-il le corps d'un autre ?"
R : "Je pensais que c'était parfaitement évident. J'ai essayé de vous l'expliquer simplement. Mais prenons l'exemple auquel vous vous référez si indirectement. Nous avons ici une personne qui avait désespérément besoin d'un corps pour pouvoir continuer une tâche qui lui avait été assignée par d'autres, une tâche pas du tout de son choix, pas du tout à son goût, mais une tâche assignée à l'insistance d'autres personnes. Son propre corps, à cause de la cruauté des hommes, était sur le point de l'abandonner. Son propre corps était trop vieux, trop usé, et trop insatisfaisant pour être en mesure d'effectuer ladite tâche.
"Maintenant, penchons-nous sur l'autre corps ; c'était celui d'une personne totalement dégoûtée de la vie, une personne très délicate dont la sensibilité avait été broyée par de nombreuses circonstances malheureuses dans sa propre vie. C'était un homme vaincu, un raté, si vous voulez, mais ce qui peut vous sembler un échec n'était pas un échec dans son cas. C'est peut-être lui le gagnant dans tout ceci, et vous, qui avez essayé d'entraver la tâche, eh bien, vous serez très certainement le perdant. Mais quoi qu'il en soit, cet autre corps avait une âme qui en avait assez de la vie sur cette Terre, qui, quelque temps auparavant, avait pris une mauvaise Voie et savait donc qu'il n'arriverait pas au bout de sa propre tâche dans cette vie-ci. Il avait envisagé le suicide, il espérait mourir, il souhaitait ardemment la mort, il n'était pas heureux. Cependant, son corps vibrait sur une harmonique fondamentale de cet autre corps qui flanchait. C'était un corps qui était compatible.
"Permettez-moi une petite digression et de revenir aux voitures. Vous étiez très attaché à une certaine voiture et vous montez dans une autre qui vous rappelle beaucoup celle que vous venez de quitter. L'accord se fait entre elle et vous. Mais si vous étiez passé de votre propre voiture à la fameuse marque X, peut-être auriez-vous constaté qu'elle ne convenait tout simplement pas à votre propre tempérament. Et malgré qu'elle fonctionnerait pour vous comme elle le ferait pour tout le monde, vous ne seriez pas tout à fait à l'aise, pas tout à fait heureux avec elle, et vous ne pourriez vous empêcher de continuellement souhaiter avoir quelque chose qui vous convienne mieux, qui vous soit plus compatible ; pas nécessairement d'une mécanique supérieure ou en meilleure condition, mais quelque chose de mieux dans le domaine de la compatibilité. Ainsi, dans ce cas-ci, la personne en question a été en mesure de contacter l'occupant du corps et un arrangement a été fait. Vous trouverez tout cela dans ‘L'Histoire de Rampa’ alors pourquoi devons-nous continuer à geindre sur ce sujet particulier, je n'arrive pas à comprendre. Tout a été écrit, tout a été discuté, et il y a eu de nombreux cas de transmigration tout au long de l'histoire de l'humanité."
Q : "Oui, cela semble assez clair, mais le pourquoi ce corps particulier a été choisi n'est toujours pas parfaitement clair."
R : "J'avoue ne pas arriver à comprendre votre question ! En supposant qu'un corps Y ait été choisi au lieu du corps Z, vous me demanderiez encore la même chose — pourquoi prendre ce corps ? Mais j'ai déjà essayé de vous l'expliquer : parce que ces deux corps avaient une fréquence fondamentale, une vibration fondamentale, parce qu'ils étaient mutuellement compatibles, parce que leurs ‘contrôles’ étaient semblables, parce que, comme leurs contrôles étaient semblables, un remplacement était facile, parce que le corps était prêt à être libéré, et parce que la personne était toute disposée et impatiente. Que peut-on ajouter à cela ? Tout le sens de ce cas est que le corps était là, au moment précis, pour le but précis, et point n'était besoin de crier comme le roi : “Un cheval, un cheval, mon royaume pour un cheval !” Le ‘cheval’ ou, plus correctement, le ‘véhicule’, était là. Et c'est tout. Le fait que la personne était mariée était une question accessoire et — eh bien, je suppose qu'elle n'a pas été suffisamment considérée, mais les choses se sont finalement passées de façon tout à fait satisfaisante.
"Au fait, vous savez, vous posez beaucoup de questions. Maintenant, vous ne pensez pas que je pourrais, à mon tour, vous en poser une ou deux ? Y répondrez-vous ? Alors voici ce que j'aimerais savoir : vous et moi avons été de très bons amis et je pensais que l'amitié impliquait la loyauté. J'ai essayé de vous aider, mais depuis cette histoire, depuis ce reportage dans le journal, votre attitude a été très hostile. Mais je suis la même personne. Il n'y a rien qui émerge maintenant qui n'ait déjà émergé il y a douze ou treize ans, alors pourquoi avez-vous changé ? Nous avons entendu dire qu'un certain jaloux et sa cohorte immature vont écrire un livre sur moi parce que la personne en question m'en veut de ce que mes livres se vendent. Eh bien, j'en suis toujours à me demander pourquoi votre attitude a tant changé, pourquoi vous semblez si hostile envers moi. Je ne vous suis pas hostile car je suis capable de voir un peu plus loin que la simple coquille superficielle qui entoure la plupart des gens. Ainsi, avez-vous quelques commentaires intéressants que je pourrais inclure dans mon livre destiné aux lecteurs de langue anglaise ? Voyez-vous, je suis périodiquement attaqué depuis des années par des abrutis qui ne connaissent rien du sujet, qui ne se sont jamais donné la peine de lire mes livres. Par exemple, voilà quelques années, en Angleterre, un garçon s'est suicidé et juste parce qu'une copie de ‘Vous, pour toujours’ (paru précédemment sous le titre ‘Les Secrets de l'Aura’ et nouvellement retraduit — NdT) a été trouvée près de lui, le livre a été étiqueté ‘le livre du crime’. Mais je déclare de façon définitive dans tous mes livres que je suis fortement opposé au suicide. Le suicide n'est pas une porte de sortie, c'est une porte de retour. Et pourtant la Presse, dont vous faites partie, m'a attaqué et a dit que j'encourageais le suicide. Je suis entré en contact avec la Presse en Angleterre et j'ai mis les journalistes anglais au défi de trouver une seule ligne dans mes livres où j'ai, d'une façon ou d'une autre, encouragé ou approuvé le suicide. Ils n'ont pas relevé le défi. Maintenant, allez-vous relever mon défi ? Avez-vous vraiment lu tous mes livres ? Tous les faits saillants me concernant sont relatés dans ‘L'Histoire de Rampa’. L'avez-vous lue ? Puis, si vous l'avez lue, pourquoi votre attitude envers moi a-t-elle tant changé ? Il me semble que vous me regardez maintenant comme quelque effluve particulièrement malodorant apporté par le chien. J'ai ma sensibilité, tout comme vous avez la vôtre, peut-être même en ai-je un peu plus. Et voilà. C'est maintenant à votre tour de répondre.
"Mais laissons ce sujet pour le moment et venons-en à ces autres choses qui apparemment troublent les grands cerveaux de la Presse.
"Vous demandez : “Comment se fait-il que je ne me souvienne pas de mes expériences hors du corps ?”
"Je reçois beaucoup de lettres et un nombre incroyable de gens qui ont lu mes livres m'écrivent pour me dire qu'ils arrivent maintenant à se souvenir de leurs expériences hors du corps. Ainsi, à mesure que l'on progresse, on se souvient. Une fois que vous vous souvenez correctement, vous vous souvenez dès lors toujours correctement. Le point est le suivant : ici-bas sur Terre, l'être humain moyen n'est pas censé se rappeler ses expériences hors du corps, pas plus que ce qu'il a été dans une vie antérieure ou ses autres vies précédentes, et c'est bien ainsi car, pour l'homme qui aurait été roi dans une vie antérieure et qui reviendrait en mendiant, la situation serait intolérable. Il risquerait fort d'être un mendiant plein d'arrogance, ce qui nuirait à son état. N'est-il pas dit quelque part que ceux qui ont bu l'eau de Léthé oublient le passé de façon à pouvoir vivre le présent en préparation pour l'avenir ? J'ai lu quelque chose à ce sujet. Mais c'est une disposition bienveillante de la Nature, ou de Dieu, si vous voulez, que d'accorder aux hommes l'oubli temporaire du passé afin qu'ils puissent vivre dans l'avenir, et le présent.
"Vous voyez, j'ai attaqué ce sujet en disant que si nous croyons en un Dieu bon, nous devons croire également qu'il existe une sorte de récompense pour ceux qui viennent comme mendiants et victimes. Autrement, s'il n'y a qu'une seule vie, comment pouvez-vous, Monsieur le Journaliste, expliquer l'équité d'un Dieu qui accorde à quelqu'un fortune, position, pouvoir, tout cela sans ennui, et à un autre, difformité, peut-être même déficience mentale et en plus, pauvreté ? S'il n'y a qu'une seule vie, il est alors tout à fait clair que ce serait une injustice pour l'individu défavorisé et un favoritisme marqué à l'égard de celui qui est comblé. Ce n'est là, bien sûr, qu'un aspect de la question. Il existe dans les religions de l'Inde diverses preuves établies de la vérité de la réincarnation. Le christianisme est, vous le savez, une religion assez moderne en comparaison de certaines religions indiennes, et en réalité, les religions indiennes sont les ancêtres de la religion chrétienne. Il est connu que le Christ a pris possession du corps de Jésus — ‘Et l'Esprit du Seigneur entra en Jésus’ — et alors le Christ ‘erra dans le Désert’. Bien sûr, c'est ce qu'Il a fait. Il est allé en Extrême-Orient, Il a traversé l'Inde, Il a traversé le Tibet, Il a rencontré les sages de ce temps et, de toutes les religions qu'Il a étudié, Il a formulé celle qui à ce moment-là semblait convenir le mieux aux gens de cette époque. Ainsi, donc, le Christianisme tel que le conçut le Christ était un mélange de religions Orientales, aussi bien que de religions de la Mythologie.
"Mais, vers l'An 60, plusieurs des prêtres qui s'étaient précipités pour suivre le mouvement et profiter de cette opportunité, pour ainsi dire, pensèrent qu'ils perdaient le pouvoir à cause de la simplicité et de la pureté de la religion chrétienne, et se mirent donc à trafiquer la religion. Ils décidèrent de ce qu'ils allaient enseigner, et dans de nombreux cas c'était totalement le contraire des enseignements du Christ. Le Christ n'était pas homme à détester les femmes, Il ne pensait pas que les femmes étaient impures. En fait, si vous étudiez les documents réels, vous découvrirez que le Christ était un homme marié avec une famille, mais c'est un fait qui est soigneusement, soigneusement tenu secret par les ‘experts’ en théologie chrétienne qui craignent que le fait de le révéler au peuple ne détruise une partie de la mystique du christianisme.
"Mais vous ne pouvez toujours pas accepter cette affaire de réincarnation ? Eh bien, je ne vais pas prouver quoi que ce soit. Il y a une preuve, vous savez, il y a bel et bien une preuve, mais j'ai appris ces dernières années que l'on ne peut tout simplement pas prouver quoi que ce soit à quelqu'un qui ne veut pas avoir la preuve. C'est comme d'emmener un cheval à l'abreuvoir ; vous pouvez y conduire l'animal, mais vous ne pouvez le forcer à boire. Si vous essayez, il ne fera que s'étouffer. Ainsi je dis qu'il y a une preuve de la réincarnation pour ceux qui étudient les religions Orientales, mais si vous autres ne prenez même pas la peine de lire mes livres avant de me condamner, comment vous mettrez-vous à l'étude des religions Hindoue, Brahmanique, Musulmane, etc. ? Le mieux pour vous est de laisser tomber et d'attendre qu'une expérience amère vous enseigne qu'il y a bien davantage dans tout ceci que ce que vous avez cru jusqu'à présent.
"Bon, voilà que vous avez maintenant une question à laquelle je pensais avoir déjà répondu."
Q : "Qu'est-ce qui ne va pas ? Pourquoi est-ce qu'on ne nous enseigne rien sur le fait de vivre à maintes et maintes reprises ?"
R : "Mais nous nous sommes sûrement déjà occupé de tout cela presque ad nauseam ! Attendez une minute — où est cette question de nouveau ? — “Pourquoi est-ce qu'on ne nous enseigne rien sur le fait de vivre à maintes et maintes reprises ?”
"Eh bien, c'était enseigné autrefois, et je me réfère actuellement aux Chrétiens. Cela faisait jadis partie de la doctrine chrétienne. Les gens s'interrogent sur la signification de ‘Dans la maison de mon Père il y a de nombreuses demeures’, mais ils ne comprennent pas ce que cela signifie vraiment. Ce que cela signifie en réalité c'est qu'il existe de nombreux plans d'existence, de nombreux niveaux de vie astrale.
"Au temps jadis quand le Christianisme a commencé et qu'il était issu de certaines religions de l'Inde, la réincarnation était enseignée, son mécanisme complet était enseigné, et est toujours enseigné dans les pays Orientaux. Mais malheureusement les Chrétiens considèrent le Christianisme comme étant la seule et unique doctrine, ou le seul enseignement valable. Ainsi, quand vous dites : “Pourquoi ne nous instruit-on pas sur ce sujet ?”, je ne peux que répondre : “Mais vous avez été instruits. C'est juste que certains de vos enseignants essaient d'obscurcir la question.” Le Christianisme n'est pas la plus grande religion numériquement, et n'est donc pas la plus importante. Si vous étudiez les autres religions, vous verrez que la réincarnation y est enseignée.
"Malheureusement la foi catholique veut qu'il soit mal d'accepter la vérité de quoi que ce soit d'autre qu'une doctrine remarquablement rigide établie par les prêtres pour sauvegarder leur propre pouvoir. Ils ont fait tout un battage sur le fait que penser par soi-même était un péché mortel. Ils ont enseigné qu'il faut croire aveuglément tout ce que les prêtres disent, même quand c'est évidemment trop ridicule pour qu'une personne normale y croit. Les prêtres catholiques ont mystifié, hypnotisé leurs fidèles dans un état de terreur tel qu'ils n'osent même pas penser par eux-mêmes. Même le pape aujourd'hui semble penser qu'il y a beaucoup de choses qui ne vont pas dans la religion catholique ; c'est pourquoi il fait tant de changements, n'est-ce pas ? Et même le Dalaï-Lama a admis — à la Presse, je crois — qu'il n'était pas une réincarnation de Chenrezi. Je ne crois pas me tromper en disant qu'il a expliqué les circonstances complètes de la façon dont il avait été choisi pour être l'actuel Dalaï-Lama. Mais si vous étudiez la question vous découvrirez partout que — oui, la vérité de la réincarnation est disponible pour ceux qui sont prêts à l'accepter et qui ne s'aveuglent pas délibérément."
Q : "Pourquoi vivons-nous assailli de problèmes ?"
R : "À l'école, à l'université, vous avez des problèmes tout le temps et vous devez résoudre les problèmes. Vous allez à l'école pour apprendre des choses et apprendre comment résoudre des problèmes. Si vous êtes dans la classe d'arithmétique, on vous donne le problème, par exemple, d'un homme qui peut faucher un champ en tant de jours, mais à quelle vitesse le champ sera-t-il fauché si vous prenez trois hommes et demi et un chien ? Tout est affaire de questions. Cela peut sembler complètement stupide pendant que vous êtes à l'école, mais ensuite vous constatez que vous pouvez appliquer la solution du problème à d'autres problèmes qui se présentent dans la grande vie au-delà de l'école. De même, ici-bas sur cette Terre, il y a toutes sortes de problèmes et plus le degré d'évolution d'une personne s'élève, plus ses problèmes deviennent difficiles. Mais alors, quand elle passe à la Très Grande Vie au-delà de cette Terre, au-delà de toute idée de retour à cette Terre par voie de réincarnation, elle constate que la connaissance acquise sur cette Terre avec ses problèmes l'aide dans d'autres sphères d'activité.
"S'il n'y avait aucun problème sur la Terre, il n'y aurait alors aucune raison de vivre ici. Si les gens étaient simplement assis toute la journée à jouer avec de l'argent ou avec d'autres choses que l'argent permet d'acheter, ils n'apprendraient rien, ils ne feraient que perdre leur temps. Ainsi, à la place, une personne a de plus en plus de problèmes, et plus elle progresse et évolue, plus ses problèmes deviennent importants. De même, à l'école, un diplômé d'université n'aurait pas le moindre problème avec les questions posées par ceux du Primaire ou de la Maternelle, mais les problèmes du Premier Cycle Universitaire seraient complètement au-delà de la compréhension de l'enfant de la maternelle. Par conséquent, les difficultés qu'une personne rencontre ne sont pas une indication qu'elle est une mauvaise personne, qu'elle doit payer pour les péchés commis dans le passé ; c'est plutôt une indication, pure et simple, qu'elle a suffisamment évoluée pour être testée par des examens très difficiles.
"Ainsi, quand je vous dis que vous ajoutez à mes problèmes, et bien — j'apprends comment les résoudre ! Mais, quant à l'injustice dont vous faites preuve à mon endroit, vous devrez la payer. Si vous voulez obtenir de l'argent sans travailler, vous n'aurez d'autre solution que de l'emprunter, mais vous devrez le rembourser avec les intérêts. Je vous dis le plus sérieusement du monde : toute la haine qui a été dirigée contre moi par des gens égarés qui condamnent sans écouter la version de la défense — et bien, tout cela va revenir sur ces haineux, augmenté des intérêts. Or, ce n'est pas une affabulation, c'est un fait, et vous le constaterez. Vous découvrirez, aussi, dans votre propre moment de détresse que la fidélité, l'amitié, sont des choses qui n'ont pas de prix. Si vous ne donnez pas votre fidélité, si vous ne donnez pas votre amitié, quand viendra votre temps d'ennuis, vous découvrirez que la loyauté et l'amitié qui vous auraient aidé dans vos difficultés vont vous faire défaut. Ce moment viendra à coup sûr. Quand ce livre sera publié, notez simplement ceci, gardez-le sous vos yeux, mettez-y un signet, et voyez ensuite si vous ne vous trouvez pas en difficulté et constatez que les gens en qui vous aviez confiance ne sont pas loyaux envers vous.
"Voyez-vous, tout se ramène à ceci : je n'ai rien fait de mal. J'ai dit la vérité jusqu'au bout. Je n'ai rien caché. Et pourtant la Presse, dont vous faites partie, s'est positionnée en accusateur, en juge, en jury, et en bourreau. Mais je ne suis pas encore mort ; j'ai toujours en moi une énorme force vitale. Je ne peux que vous dire à vous, journaliste, que cela pourrait vous être très profitable de lire votre Bible chrétienne, de lire le Livre de l'Exode, chapitre 22:21, où il est dit : ‘Tu ne traiteras pas mal et tu n'opprimeras pas l'étranger, car vous avez été étrangers dans le Pays d'Égypte.’ Mais à la place de ‘Égypte’ pourquoi ne pas mettre ‘Canada’ ? Je suis sûre que ce serait applicable.
"Vous avez encore une autre question qui m'a tout l'air de venir de la Presse :"
Q : "Est-ce que les animaux vont dans le monde de l'Esprit et les y revoyons-nous ? Ont-ils une âme et une intelligence ?"
R : "Les animaux ont-ils une intelligence ? Bonté divine, oui ! Certains d'entre eux sont plus intelligents que certains humains. Ma petite chatte siamoise, Cléopâtre, est vraiment la petite personne la plus intelligente que je connaisse. Elle fait preuve d'une haute intelligence et d'une haute compréhension. Quant à Tadalinka, elle est exceptionnellement clairvoyante et télépathe, ce qu'on ne peut dire de la plupart des humains, n'est-ce pas ?
"Oui, les animaux vont dans le monde de l'Esprit. Si nous reconnaissons l'existence d'un Dieu — et comment pourrions-nous exister sans un Dieu ? — alors il nous faut convenir que les petits et les grands animaux aussi ont leurs droits, ont droit à la considération d'un Dieu, parce que les humains ne sont qu'une forme spécialisée d'animal, une forme plus sauvage qu'il n'est commun chez les animaux. On dit que seuls les humains et les araignées commettent le viol. Cela mérite réflexion, également. Mais les animaux — oui, ils vont dans le monde astral exactement de la même manière qu'y vont les humains. Ils naissent à maintes et maintes reprises, mais bien sûr chaque espèce se réincarne en fonction de sa propre classification. Autrement dit, les humains ne deviennent pas des animaux et les animaux ne deviennent pas des humains. Ils constituent quelque chose de totalement distinct. Mais de nouveau, si vous avez lu tous mes livres, vous aurez lu ce qui concerne les chats et ce qu'ils font dans cette vie.
"Il n'est que les Chrétiens pour nier que les animaux ont une âme. Il faut bien dire que, pour la plupart, ils n'accordent que peu de considération à leurs propres âmes. Ils font tout ce qu'ils peuvent pour nuire à autrui, toujours prêts à prendre l'avantage, ce qu'on ne voit pas chez les animaux. Les animaux tuent seulement pour manger, ils n'assassinent pas pour de l'argent et autres choses du même genre. Ils vivent selon la Loi de la Nature et c'est comme cela qu'ils doivent vivre ; mais vous n'avez jamais entendu parler d'animaux tuant pour le seul plaisir de tuer, comme l'homme qui tire des perdrix ou des canards. Vous n'avez jamais vu d'animaux courir le long d'une route pour essayer d'écraser un animal plus faible juste pour passer le temps. Mais les humains le font. La réponse à votre question est — oui, les animaux ont une âme, les animaux ont une intelligence. Et, oui, si un humain et un animal veulent se rencontrer de l'Autre Côté de la vie ils le peuvent, à la condition que tous deux le veuillent, car l'humain n'est pas le Seigneur de la Création. Dans d'autres mondes et dans d'autres existences les humains ne sont guère plus que ce que sont les vers de terre sur ce monde."
Q : "Pourquoi ne pas voir les gens ? Pourquoi ne pas être plus sociable et vous mêler aux gens ?"
R : "Eh bien, j'ai déjà répondu à cette question. Je vous ai déjà dit que chacun a le droit de décider s'il veut ou non rencontrer les gens et pour parler carrément, pourquoi devrais-je rencontrer les gens de la Presse ? Ma prise de position à propos de la Presse est celle-ci : les journalistes essaient par tous les moyens de prouver que je suis un faussaire, de prouver que j'écris des mensonges. Mais mon cher monsieur, imaginez donc : la Presse — des journalistes — entre tous, s'inscrire en faux contre mes écrits ! Qui sont-ils pour s'ériger en juges ? Avant d'écrire à propos des mensonges ou des prétendus mensonges d'autrui, ils devraient s'assurer que leur propre conscience est nette. Il faut que les choses soient devenues sérieuses, vous savez, pour que le Pape, les Évêques et d'autres gens également importants aient à demander à la Presse d'être plus véridiques. Et pourtant, ce sont là les gens qui essaient de me juger. Ç'en est risible !
"Mais vous savez, il y a une très bonne raison pour rester ce que je peux seulement appeler ‘solitaire’. J'ai des facultés différentes, des pouvoirs différents, parce que, au risque de me répéter, je vais vous dire que tous mes livres sont vrais et que je peux faire chacune des choses à propos desquelles j'écris, mais cela signifie que j'ai une sensibilité différente de la moyenne. Je ne peux pas faire certaines des choses que la personne moyenne tient pour acquises, mais parce que je vis seul, je développe d'autres sens. Voyez la chose comme ceci : si une personne est aveugle, elle développe alors un sens accru du toucher ou un sens accru de l'ouïe ce qui, dans une certaine mesure, compense pour le sens déficient. De nouveau, si les gens vivent en troupeau, un nivellement se produit automatiquement, mais si un homme vit seul dans le désert pendant un temps, il découvre que ses sens deviennent beaucoup plus aigus : sa vue devient plus aiguë, son ouïe devient plus aiguë, et son odorat tout autant. Les traqueurs qui vivent dans les régions sauvages ont des sens très, très aiguisés ; en fait, en Australie certains aborigènes sont capables de pister un homme plusieurs jours après son passage, alors qu'il n'y a pas le moindre signe de quoi que ce soit d'inhabituel pour l'homme blanc ordinaire.
"Donc, si une personne veut développer et conserver des facultés particulières, elle doit vivre seule. Si elle socialise trop, ses perceptions s'émoussent. Vous trouverez des moines vivant en reclus qui voient augmenter leurs facultés. Ils deviennent télépathes ou clairvoyants, mais ils appellent cela communier avec Dieu, ou chose semblable. En fait, c'est simplement ce qui se produit dans le cours normal des événements.
"Mais si vous voulez développer vos aptitudes, vous devez alors être seul et c'est tout. Peut-être devrais-je dire que ce qui se passe réellement c'est que quand vous avez un rassemblement de personnes, certaines ont des Auras négatives, d'autres des Auras positives, certaines autres ont de fortes pensées et d'autres encore ont de mauvaises pensées ; tout est mélangé et cela conduit à un épuisement de l'énergie nerveuse. Combien de fois vous êtes-vous senti vidé, épuisé, fatigué après être sorti et avoir rencontré beaucoup de gens ? Supposez que vous vous rendiez à une grande réception — tout le monde boit, bavarde et danse ici et là. Tout est bien tandis que vous êtes sur place, mais vous vous sentez ensuite vidé, vous avez la gueule de bois et vous pensez que c'est uniquement la faute de l'alcool, mais non ; c'est dû à l'épuisement de l'énergie nerveuse au milieu d'un tas de gens dont les Auras sont en conflit.
"Supposez que vous avez une pile d'aimants que vous laissez tomber les uns sur les autres. Certains s'attireront, d'autres se repousseront, en fonction, bien sûr, de l'orientation de leurs pôles, c'est-à-dire selon le côté positif ou négatif. Et les gens sont tout juste comme cela, car le véhicule appelé humain n'est, après tout, qu'un dispositif électrique. Il existe des ondes cérébrales — eh bien, l'on admet de nos jours qu'il y a des ondes cérébrales, on admet de nos jours que les pensées peuvent être enregistrées sur papier en graphique de lignes ondulées et que le voltage du cerveau est aisément mesurable. Ainsi, toutes ces ondes sont en conflit quand elles sont en contact trop étroit.
"Chaque individu a une note de base — que je pourrais appeler une note musicale sauf que certaines fréquences ne sont pas très musicales à vrai dire — mais chaque personne émet un bruit, un bruit statique avec un fond de bourdonnement. Vous avez pu entendre quelque chose de semblable si vous vous êtes approché d'une ruche d'abeilles. Ainsi les gens bourdonnent, tictaquent et vrombissent, mais ils sont tellement habitués à ces bruits, qu'ils n'en ont plus conscience. De même, chaque race a sa propre odeur caractéristique. Les Blancs ne peuvent pas s'approcher de trop près des Noirs prétendant que ces derniers sentent mauvais, mais les Noirs sont généralement beaucoup trop polis pour se tourner vers le Blanc pour lui dire : “Et bien, si tu savais comme tu empestes !” Mais c'est vrai. Chacun possède l'odeur propre à sa race sur laquelle se superpose le propre arôme particulier à cette personne, et chaque personne émet également une note qui peut être détectée par des instruments, et cette note est la note de la race de cette personne sur laquelle est superposée sa note d'identité personnelle. Les deux peuvent donner lieu à l'harmonie ou à la discorde, et si c'est la discorde la personne est alors très difficile à fréquenter parce qu'on se sent sérieusement vidé, on sent qu'avec cette personne il y a un malheureux conflit de personnalités."
Q : "Que pensez-vous vraiment de la méditation ?"
R : "La méditation est une chose très réelle, très nécessaire. Les chercheurs américains ont découvert récemment que lorsqu'une personne est en état de méditation, ses réponses métaboliques générales sont considérablement touchées, son sang change, tout son être change, et tout ceci peut être très facilement détecté par des instruments. Ce qu'il y a de pire pour la méditation c'est toute la foutaise qui est écrite à son sujet. Tous ces cultes, ces cours par correspondance, etc., etc., sont absolument inutiles, vous n'avez pas besoin de toutes ces balivernes pour vous aider à méditer. Il semble que cela ne serve qu'à remplir les poches de celui qui enseigne la méditation. La méditation est naturelle, elle est aussi naturelle que de respirer, aussi naturelle que de penser. Mais les histoires fantastiques qui circulent sur la façon de méditer et ce qu'est la méditation — eh bien, cela suffit pour rebuter n'importe qui. L'une des plus grosses difficultés, bien entendu, est le fait qu'il y a tant de charlatans dans le travail occulte, mais là encore c'est la faute des gens parce que si les gens étaient dans l'ensemble plus ouverts d'esprit, des recherches spécifiques pourraient alors être faites pour enquêter sur ce qui est authentique et ce qui ne l'est pas. C'est quelque chose dont je suis fermement convaincu. Nous envoyons des hommes dans l'espace, ce qui est tout à fait inutile, parce que tout cela pourrait être fait par voyage astral avec de bien, bien meilleurs résultats. Mais de toute façon, on envoie des hommes dans l'espace, mais pas la moindre somme d'argent n'est dépensée à des recherches sur ce qui vient après la mort. Le voyage astral est-il vraiment possible ? Je sais qu'il l'est, bien sûr, mais ce pourrait être investigué pour l'homme ou la femme de la rue. Si les hommes de science pouvaient garder un esprit ouvert, ceux qui sont doués de facultés authentiques coopéreraient volontiers pour démontrer ces facultés.
"Or, nous avons une situation où un soi-disant ‘chercheur’ intimide une personne véritablement psychique et lui dit : “D'accord, vous vous exécutez devant moi et je vais faire de mon mieux pour prouver que vous êtes un charlatan. Je ne crois pas en ce que vous faites et je vais prouver que tout est supercherie.” Dans de telles conditions, la preuve ne peut être donnée parce que certaines sciences occultes sont des choses vraiment très délicates, des choses vraiment très fragiles, qui exigent les bonnes conditions. Vous ne diriez pas tout à coup à un photographe : “Très bien, je viens avec vous dans la chambre noire pour voir exactement ce que vous faites”, et entrer ensuite dans la chambre noire en allumant toutes les lumières. Cela ruinerait tout ce que le photographe essayait de faire, et ce serait stupide au-delà de tout entendement. Ainsi, pour qu'il y ait une preuve, il faudrait qu'il y ait des chercheurs à l'approche sympathique. Ils n'auraient pas à s'engager à croire, cela dit, mais ils devraient avoir une approche sympathique, il leur faudrait garder un esprit ouvert et être prêt à accepter. C'est la brutalité de ‘l'investigation’ actuelle qui pousse les médiums à refuser de coopérer, et bien sûr la Presse doit en porter la plus grande responsabilité, parce que les journalistes arrivent avec leurs voix de trompettes beuglantes et leurs attitudes cyniques et sceptiques, et ils ne sont pas prêts à croire quoi que ce soit même si la chose est prouvée. Si une chose est prouvée au-delà de tout doute, la Presse insistera alors en disant qu'il doit y avoir une supercherie quelque part et que c'est dommage que pour le moment ils n'arrivent pas à mettre le doigt sur ce que c'est exactement.
"Quoi qu'il en soit, le temps viendra où il sera nécessaire de mener une enquête adéquate sur ce qu'est la mort, ce qui vient après la mort. Les gens de la Presse disent qu'on ne peut peser une âme ; non, mais qui a jamais parlé de cela ? Une âme est dans une autre dimension ; ils se trompent d'unité de mesure. Chacun de nous se compose d'un ensemble de vibrations, tout comme un signal radio est, en fait, une vibration, ou une fréquence, ou une longueur d'onde. Les humains sont sur un certain spectre. Ici-bas sur Terre nous avons un poids, nous pouvons sentir une résistance si nous frappons dans quelque chose que nous considérons comme solide. Mais, si nous allons dans une dimension différente, alors les choses qui ici-bas sont solides ne le sont plus et, en fait, elles peuvent être si peu solides, qu'elles ne peuvent pas du tout être perçues. C'est ce qui se passe de l'autre côté de l'échelle ; une âme quitte un corps, mais elle se trouve dans un temps différent, une dimension différente, et donc l'équipement tridimensionnel grossier ne peut pas la détecter.
"Quand nous aurons des hommes de science qui écouteront les conseils des occultistes sur la façon dont les choses peuvent être testées, alors vraiment une preuve satisfaisante se manifestera, car il existe d'authentiques occultistes. Il y a, bien sûr, de nombreux charlatans, mais il y a incontestablement des milliers de personnes véritablement occultes qui peuvent faire ce qu'elles prétendent pouvoir faire. Elles devraient être protégées et les imposteurs devraient être éliminés."
Q : "Mais comment faut-il faire pour apprendre à méditer ?"
R : "J'en ai beaucoup parlé dans mes livres. Il n'y a dans cela aucune difficulté. La principale difficulté est causée par ceux qui ne veulent pas croire à quel point c'est facile. Ils veulent y travailler dur et sont ainsi tellement occupés à travailler dur, qu'ils n'obtiennent pas de résultat. Si vous voulez savoir comment méditer, alors lisez mes livres. Après tout, même les journalistes devraient les lire avant de tenter d'exprimer une opinion, parce que s'ils ne font que beugler une accusation sans avoir lu les livres, comment leur est-il possible de savoir de quoi ils parlent ? Non pas qu'ils le sachent de toute façon, mais soyons assez polis même avec les journalistes."
Q : "Qu'est-ce que cette histoire de voyage astral dont vous êtes toujours en train de parler ? Est-ce qu'il y a du vrai là-dedans ?"
R : "Oui, c'est très certainement réel, absolument et définitivement très réel. Mais c'est quelque chose de très difficile à expliquer à une personne qui ne veut pas croire, aussi difficile que d'essayer d'expliquer à un aveugle de naissance la différence entre, disons, l'orange et le rose, ou entre deux tons de vert. Comment expliqueriez-vous à une personne qui n'a jamais vu, la différence qui existe entre le vert d'un chou et celui d'une laitue ? Ou bien la différence de couleur entre une orange et un citron ? Comment vous y prendriez-vous ?
"J'ai déjà dit que vous pouvez comparer le corps humain à une voiture, et l'âme ou corps astral, comme il vous plaira, au conducteur de cette voiture. Or, au retour d'une balade vous coupez le contact et la voiture reste en un certain endroit. Vous en sortez et partez ailleurs. C'est exactement ce qui se passe dans un voyage astral.
"Le corps physique est peut-être en état de fatigue ; vous pourriez avoir fait un petit travail sur une affaire à scandale ou autre, et puis les divertissements n'ont pas manqué ensuite. Après quoi vous êtes fatigué, vous revenez à la maison et allez vous coucher. C'est comme le fait de stationner votre voiture ; vous avez stationné votre voiture quand vous vous êtes mis au lit. Puis vous arrêtez le moteur, en d'autres termes, vous vous endormez. Mais le conducteur, votre âme ou votre forme astrale, comme il vous plaira de l'appeler, quitte votre corps et s'en va ailleurs, elle gagne un plan d'existence où il y en a d'autres, aussi, qui font le voyage astral. Bien sûr, vous regagnez votre corps, car il existe un lien appelé la Corde d'Argent, qui peut être comparée à l'onde porteuse d'un programme radio sur laquelle le programme ordinaire se superpose.
"Vous sortez de votre corps physique, alors, et vous voyagez quelque part dans le monde astral. Là, vous pouvez rencontrer une personne que vous allez effectivement rencontrer le lendemain en chair et en os, et vous discutez avec cette personne. Ensuite, quand vous êtes de retour dans le corps et en présence de la personne en question, vous vous dites : “C'est curieux ! Je suis sûr d'avoir vécu tout cela auparavant !” Si vous avez, en fait, établi ce contact dans l'astral, votre réunion se passera alors avec beaucoup plus d'aisance, tout comme si elle avait été pré-ordonnée, ce qui fut probablement le cas. Beaucoup d'hommes importants qui ont connu des réussites notoires connaissent le secret, consciemment ou inconsciemment, du voyage astral, et sont à même d'établir des contacts dans l'astral. C'est ainsi qu'ils prévoient et préparent ce qui s'accomplira sur le plan terrestre dans le corps terrestre au cours des jours suivants. Puisqu'ils ont tout préparé si soigneusement, il n'y a pas de problème, tout se passe bien, toutes les décisions sont claires et nettes, et chacun ‘prend sa place’ avec une précision d'horlogerie.
"Oh oui, assurément, le voyage astral est une réalité. C'est quelque chose de très simple que tout le monde peut faire en ayant la foi et la patience d'essayer quelques étapes élémentaires. Mais bien sûr, si vous commencez chargé d'incrédulité, d'aversion, et tout ce genre de chose, alors vous ne vous souviendrez pas de vos voyages astraux. J'affirme, de façon définitive, que chacun de nous voyage dans l'astral, ceci parce que vous n'imagineriez pas que quelqu'un gare sa voiture et y reste simplement assis jusqu'au lendemain, n'est-ce pas ? Il lui faudrait en sortir pour se dégourdir les jambes. Il lui faudrait en sortir pour manger ou autre chose. Exactement de la même façon chacun quitte son corps pour l'astral, mais de nombreuses personnes ne se souviennent pas de leurs expériences parce que cela leur fait peur ou parce qu'elles ne croient pas en ces choses.
"Certaines personnes font des rêves. Or, les rêves sont fréquemment des rationalisations de ce qui s'est réellement passé. La personne est incrédule au départ. Elle se refuse à accepter la possibilité du voyage astral, et donc pour répondre à ce qui serait un problème difficile, le sub-conscient de l'incrédule invente une image fantastique — un rêve — qui est vraiment plus étrange que tout ce qui pourrait arriver dans la vie réelle. Les rêves, alors, sont ou bien la rationalisation d'une expérience astrale, ou bien les pensées errantes, insensées, d'un corps dont l'âme, ou la forme astrale, est loin, si loin qu'aucun contrôle n'est maintenu dans les processus mentaux de la forme endormie.
"Encore une fois je dis, oui, vous pouvez faire le voyage astral consciemment. Chacun peut le faire pendant son sommeil. Ce n'est pas tout le monde qui en garde le souvenir. Les gens qui ont un peu d'entraînement peuvent le faire alors qu'ils sont éveillés. C'est très, très intéressant. La plus grande difficulté est que vous ne pouvez emporter quoi que ce soit avec vous, ce qui est parfois un inconvénient.
"Vous avez encore d'autres questions ? Eh bien, j'y répondrai donc puisque j'ai l'intention, comme je vous l'ai déjà dit, d'utiliser ce matériel pour le livre que je suis en train d'écrire pour la version anglaise et que j'ai commencé il y a environ un mois. Votre prochaine question ?"
Q : "Qu'avez-vous à dire sur la pollution, ses causes, ses problèmes, son effet, et sa solution ?"
R : "Assurément, il y a un très grave problème de pollution, mais bien sûr tout cela vient entièrement de l'homme. La Nature ne provoque pas de pollution, la Nature cherche à vaincre la pollution. Tout d'abord l'Homme épuise les ressources d'oxygène de l'atmosphère. Au Brésil, l'une des forêts tropicales doit être abattue et l'on estime que si cet abattage se poursuit selon le plan actuel, dans trente ans il y aura dans l'air un tiers d'oxygène en moins qu'aujourd'hui. C'est quelque chose de vraiment très sérieux, parce que moins il y a d'oxygène, plus il y a de pollution. L'humanité travaille donc à son suicide collectif.
"La destruction des forêts amène encore d'autres problèmes. Les Américains ont constaté que, en déboisant, ils créent des zones désertiques. Les arbres, en plus de fournir l'oxygène pour l'atmosphère, assurent le maintient de la terre arable. Les racines de l'arbre s'enfoncent profondément dans la terre arable et la maintiennent ensemble afin qu'elle ne soit pas balayée. Les arbres aident également à la conservation de l'humidité dans le sol. Ils conservent la vie au sol. Mais lorsque les arbres sont abattus, plus rien ne peut maintenir le sol, toute la nature de la zone change et devient plus aride. Ainsi le sol s'assèche et à cause du manque d'humidité, les grains de terre n'adhèrent plus ensemble. Les vents se lèvent et comme il n'y a rien pour les arrêter, ils balaient la surface de la terre stérile, emportant le sol. Il peut être soufflé dans les rivières, il peut être soufflé dans la mer, mais de toute façon en très peu de temps ce qui était une région saine, fertile, devient un désert aride créé par l'Homme. L'un des plus graves problèmes pour la terre c'est cette saleté de pétrole : c'est vraiment une calamité. Les moteurs à vapeur, voilà ce qu'il faut, parce que la vapeur ne pollue pas et l'humidité de la vapeur retourne à la terre et l'aide, tandis que les horribles émanations des produits du pétrole empoisonnent tout, tout. Regardez un jet décoller ou atterrir, regardez la substance crasseuse déversée à l'arrière recouvrant toute chose d'une pellicule huileuse sur son passage.
"Il y a cinquante ans, il existait des véhicules à moteur propulsés par la vapeur, le vieux Stanley Steamer, entre autres ; eh bien, nous n'avons plus rien de semblable à l'heure actuelle. Le Stanley Steamer était extrêmement confortable et exceptionnellement rapide, il était d'une grande puissance et à aucun moment, sous aucune condition, il n'a pollué ni l'atmosphère ni la terre. Mais des intérêts personnels — des hommes affamés d'argent — ont tué la voiture à vapeur et à la place, ont commencé une course au suicide en produisant des moteurs à essence qui mènent au cancer et à tous les autres types de maladies dont l'humanité est maintenant si encline.
"Si l'humanité, avec sa soif insensée d'argent, continue à fabriquer tous ces produits chimiques et synthétiques diaboliques, il n'y aura bientôt plus de vie sur cette Terre. Un grand nombre de composés synthétiques sont en effet mortels. Nos rivières et nos lacs sont pollués. Ce ne sont plus que des masses de liquide empoisonné. Dans de nombreuses régions les gens ne peuvent plus se baigner dans les rivières ni nager en bordure des plages à cause de la terrible pollution. Les navires faisant le débarquement rencontrent de grandes masses de déchets flottants ; les marins peuvent dire à l'œil qu'ils approchent de la terre, ils n'ont pas besoin de radio, car ils peuvent le dire par la décoloration des eaux à des milles (km) au large des côtes.
"Vous demandez quelle pourrait être la solution. Eh bien, il y a une solution, vous savez, il y a une solution à tous nos problèmes. L'humanité devra retourner à une religion. Peu importe laquelle à partir du moment qu'il s'agit d'une religion, parce que la religion nous donne la discipline spirituelle nécessaire grâce à laquelle nous pouvons réglementer nos propres actes. Les gens vraiment religieux ne feraient pas passer l'argent avant la santé des autres. Ils tenteraient de protéger la vie au lieu de ne penser qu'à se remplir les poches. Il faudrait qu'il y ait un retour à la Nature, aux choses naturelles. Les gens devraient retourner à la campagne au lieu de s'agglomérer comme des moutons dans les villes. Il y a de vastes étendues de terre pratiquement inhabitées parce que les gens ne veulent pas travailler la terre, préférant rester dans quelque usine puante pour fabriquer des produits qui empoisonnent la population. Il faudrait que cela change. Les agriculteurs ont peu de statut dans l'ordre social des choses, et il faudrait qu'on améliore leur statut afin qu'ils puissent de nouveau attirer des travailleurs dans leurs fermes.
"Il y a beaucoup, beaucoup d'années, quand la Terre était jeune, l'atmosphère était tout autre que ce qu'elle est maintenant. L'humanité comme nous la connaissons à l'heure actuelle ne pourrait vivre dans de telles conditions parce qu'il y avait des vapeurs sulfureuses dégagées par les volcans qui faisaient rage, il y avait des relents gazeux provenant du tremblement des marécages où le méthane et tout le reste étaient éjectés dans l'atmosphère. L'atmosphère, aussi, était beaucoup plus lourde, beaucoup plus dense qu'elle ne l'est à présent. Avec le passage de plusieurs, plusieurs siècles, l'atmosphère changea et s'épura. Au fur et à mesure que la végétation se développait sur la Terre, de plus en plus d'oxygène se répandait dans les cieux, et la vie humaine se développait de façon à utiliser au mieux cet oxygène. Mais maintenant l'oxygène se raréfie, remplacé par la pollution, les affections pulmonaires se multiplient, la santé se détériore, et, à moins d'un retour aux choses simples de la vie avec une interdiction des produits pétroliers et une interdiction de certains de ces produits synthétiques diaboliques, la vie humaine pourrait bientôt disparaître. Elle pourrait disparaître d'ici l'an 2000. Mais tous les pays rivalisent entre eux pour créer plus de pollution dans les cieux. Ils appellent cela le progrès social. Les pays sont en compétition les uns avec les autres : jusqu'à quel point peut-on abattre des étendues de forêts dont les arbres seront transformés en papier pour des journaux inutiles. J'ai depuis longtemps affirmé que la Presse est la force la plus mauvaise sur cette Terre, ce que je crois fermement, et l'une des façons dont la Presse est malfaisante se démontre par le fait qu'elle utilise une si vaste quantité de papier. Le papier — à l'usage des journaux — vient des arbres, de la chair des arbres, et plus grande est la demande de journaux et leurs contenus sensationnels, plus grande est la demande imposée aux arbres. Et c'est ainsi que les hommes pénètrent de plus en plus dans les régions sauvages à la recherche de forêts non encore touchées.
"À mesure que les bûcherons avancent au cœur de la nature c'est une scène de désolation qu'ils laissent derrière eux, quelque chose qui ressemble au paysage de la Lune : des cratères là où les souches d'arbres ont été arrachées, des rochers là où le sol a été emporté par les vents. Aussi, à moins que la situation ne puisse être renversée, à moins que les arbres ne soient plantés au lieu d'être abattus — eh bien, vous pouvez aussi bien dire adieu à la vie humaine, vous pouvez aussi bien dire adieu à toute vie sur cette Terre, jusqu'à ce qu'un nouveau type de personne qui soit capable de vivre dans ces conditions pestilentielles puisse être produit. Il ne s'agit pas seulement de la vie humaine, mais de tout ce qui vit ; dans les mers et les rivières les poissons meurent à cause de la pollution, dans les airs les oiseaux meurent d'avoir mangé des poissons pollués. Tout se ramène à une chose — la nécessité de revenir à la religion et de retourner à la terre. De nos jours, hommes et femmes se ruent au travail pour faire toujours plus d'argent. Leurs enfants, l'avenir de la race, sont plus ou moins abandonnés dans les rues pour voler de leurs propres ailes, pour vivre sous la domination des caractères plus forts qui, trop souvent, sont de mauvaises fréquentations.
"Et donc sans discontinuer les conditions deviennent de pire en pire. Si l'on veut avoir un beau verger, on s'y met pour l'émondage sélectif, le greffage sélectif, la plantation sélective. Si l'on veut la meilleure qualité d'élevage — de chevaux, de vaches ou d'autres bêtes — il faut alors voir à ce que la reproduction soit contrôlée. On ne permet pas au bétail insatisfaisant de s'accoupler, de reproduire sa propre espèce de créature déficiente, et pourtant les humains, les ‘Seigneurs de la Création’, vivent selon un ordre inversé. Plus l'humain est dépenaillé, plus minables sont ses mœurs et ses ressources intellectuelles, plus il fait d'enfants, des enfants dont il ne s'occupe pas, parce que les deux parents sont trop affairés à courir après l'argent. Cet état de choses est artificiellement créé par les intérêts particuliers. S'il doit y avoir production de masse, il doit alors y avoir beaucoup d'argent pour acheter les choses. Si l'homme est seul à travailler, soit qu'il ne gagne pas assez d'argent pour acheter tout ce qu'ils ont besoin, ou plutôt, tout ce qu'ils croient avoir besoin, soit que les usines n'ont pas suffisamment de main-d'œuvre bon marché, et les femmes sont ainsi amenées à penser que ce qu'ils ont n'est pas suffisant. Ainsi le père et la mère, travaillant tous deux à l'usine, les enfants sont négligés et la race va en dégénérant de plus en plus. C'est ce qui se passe pour le bétail qu'on laisse se reproduire sans contrôle.
"La seule solution c'est que les dirigeants du monde devraient former un gouvernement mondial. Les chefs religieux du monde devraient cesser de se combattre et essayer de faire quelque chose pour l'humanité. Ils devraient enseigner que le salut ne réside pas dans l'usine mais aux champs et que, sans un retour à la religion, il n'est pas d'espoir pour cette Terre."
Q : "Que pensez-vous des protestations étudiantes, de toutes les manifestations dans les universités, etc. ?"
R : "Je pense vraiment que ces étudiants d'université se font une idée d'eux-mêmes tout à fait prétentieuse. Regardons le problème comme il se doit : si les gens vont à l'école — et une université est seulement une école — cela signifie qu'ils ne savent pas tout, sinon ils n'iraient pas à l'école. C'est quelque chose qui me stupéfie complètement que ces étudiants — des enfants d'école — osent penser qu'ils ont le pouvoir de refaire le monde. Il me semble qu'ils devraient occuper leur temps à étudier, de sorte que lorsqu'ils ont terminé leurs études et bel et bien réussi aux examens, alors, et alors seulement, ils pourraient se mettre à la réorganisation du monde. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'ils en auront appris quelque chose, deviendront ainsi tolérants, et se tairont !
"Je n'ai pas la moindre sympathie pour ces enfants d'école qui pensent tellement en savoir qu'ils peuvent, par exemple, ‘surpasser Churchill’ et autres de même statut."
Q : "Et à propos des grèves et des syndicats en général ?"
R : "Je pense que les grèves ne devraient pas exister. Les grèves sont une forme vicieuse de chantage. À l'heure où j'écris ceci, je vis à Montréal qui est une ville vraiment malade, dans une province malade, où les grèves et la violence semblent le mode de vie quotidien.
"D'après ce que je vois, les grèves font perdre de l'argent et aux ouvriers et aux employeurs. Il devrait y avoir un arbitrage, il devrait y avoir des Tribunaux juridiques spéciaux, des Tribunaux industriels pour régler les problèmes. Mais dans ma vie j'ai connu quelques organisateurs de syndicats, et je préférerais les appeler de vulgaires hommes de main. J'ai le sentiment que le travailleur syndiqué moyen est terrorisé par l'homme de main syndical, l'exécuteur, et si j'étais approché par un de ceux-là, j'en rendrais compte sans tarder à la police. Mais j'ai le sentiment que ces syndicats ne fonctionnent qu'au bénéfice des dirigeants syndicaux, car je me suis laissé dire que plus ils obtiennent pour leurs membres et plus ils exigent pour eux-mêmes. On voit des cas de corruption de jury, on voit des cas où des travailleurs innocents sont attaqués à coups de barre de fer. Eh bien, comment est-il possible de justifier l'existence des syndicats ? Mon opinion est qu'ils devraient être interdits par la Loi tout comme les grèves devraient être interdites par la Loi.
"En Angleterre, il y a de très nombreuses années, les ouvriers avaient un bien meilleur système. Il existait des guildes, ou associations, qui leur venaient en aide et je pense que tous les travailleurs devraient avoir des guildes spécialisées et non des syndicats. Autrement dit, je suis absolument opposé aux syndicats.
"Tout dernièrement, une grève a éclaté dans le milieu hospitalier et plus d'un ami médecin m'ont confié : “Oh oui, nous savons que plusieurs personnes meurent faute de soins. Mais que pouvons-nous y faire ? Si nous essayons d'intervenir, les syndicats incitent les grévistes à prolonger la grève, ce qui ne fait qu'aggraver la situation.” J'ai eu besoin d'aller à l'hôpital durant la grève et, bien sûr, je n'ai pas pu y aller, alors peut-être suis-je partial envers de tels grévistes. Mais je ne peux m'empêcher d'espérer qu'un jour, lors d'une grève, certains parents de grévistes soient les perdants."
Q : "La violence dans le monde — qu'en pensez-vous ? Qu'est-ce qui peut être fait à ce sujet ?"
R : "La violence dans le monde est bien sûr quelque chose de simple à expliquer. On donne aux gens de fausses valeurs. La religion est méprisée. Les gens ont cessé de croire aux choses simples de la vie. Ils écoutent la radio, regardent des choses terribles à la télévision, et lisent les détails sanglants dans les journaux à sensation. Ainsi, les gens sont conditionnés par la radio, conditionnés par les programmes de télévision et, bien sûr, ‘échauffés’ par la Presse qui glorifie le sang. Les gens regardent un programme de télévision, voient une maison largement mythique à Hollywood et pensent : “Pourquoi, moi aussi, ne vivrais-je pas dans une telle demeure ? Pourquoi n'aurais-je pas une Cadillac, une péniche aménagée, un hors-bord, et un avion particulier ?” Et ainsi l'insatisfaction s'installe en eux. Le mécontentement est mauvais conseiller et il est bien souvent à l'origine de ces bandes qui s'organisent et se lancent dans le hold-up et le kidnapping. Il est des gens qui, toujours pour de l'argent, inventent de toutes pièces des plaintes et traînent des gens devant les tribunaux. Une ‘sportive’ se retourne contre son club et le poursuit en justice pour quelques millions de dollars — quelques millions de dollars ! Plus qu'elle ne pourrait gagner en dix existences. Mais les gens ont une idée remarquablement exagérée de leur valeur. Un million de dollars de nos jours ne semble pas grand-chose quand il s'agit de faire des réclamations. Mais cela, bien sûr, est provoqué par la Presse. La Presse incite les gens à faire ces choses stupides parce que si les gens n'avaient pas ces folles idées, La Presse aurait moins à écrire. J'ai dû m'entendre dire, il y a des années, que la Presse ne voulait pas la vérité, qu'elle voulait imprimer ce que les gens recherchent — le sensationnel. On m'a dit que cela n'avait pas d'importance si je ne voulais pas donner d'interview, de toute façon on allait en ‘inventer’ une.
"En voici un bon exemple. La semaine dernière, la presse locale a à plusieurs reprises parlé d'une femme Tibétaine, disant qu'au cours d'une interview, elle avait exprimé nombre de choses remarquables. Mais la femme en question a déclaré n'avoir jamais rencontré de journaliste ! Aucun journaliste ne l'avait approchée. L'interview sortait tout droit de l'imagination du reporter. Ayant moi-même souffert de cela je la crois tout à fait, et en principe je ne crois pas la Presse.
"Mais la violence est causée par le manque de surveillance parentale. Les pères et les mères travaillent dans les usines, après quoi ils se précipitent dans les bistrots, ou au Bingo, ou n'importe où ailleurs, et les enfants — légitimes ou illégitimes — sont laissés à eux-mêmes dans les rues et sont contaminés par les plus forts et d'habitude les plus mal intentionnés qui surgissent du maelström.
"Encore une fois, seul un retour à la religion peut sauver ce monde. L'animal humain se détériore, devenant de moins en moins capable de décider ce qui est bien et ce qui est mal. Les religions actuelles sont représentées par des hommes aux pieds d'argile, incapables d'enseigner la religion mais bien plutôt préoccupés de faire de la politique et d'obtenir ainsi vraisemblablement davantage d'argent. Les prêtres devraient être des prêtres. Les prêtres devraient s'occuper de l'âme d'une personne. Ils ne devraient pas se préoccuper de la politique d'une personne.
"Il en est ainsi. Vous m'avez posé une question, et je dis qu'à moins d'un retour à la religion et une censure définie de la Presse, il n'y a pas de véritable espoir pour l'humanité qui va continuellement en se détériorant."
Q : "Que pensez-vous de la guerre du Vietnam ?"
R : "Eh bien, j'aimerais féliciter chaleureusement les Vietnamiens ! Je pense qu'il est très amusant que ceux que les Américains considéraient comme de ‘pauvres petits hommes de couleur ignorants’ puissent résister d'abord à toute la puissance de la France et maintenant à toute celle des États-Unis. L'Amérique ne peut pas gagner au Vietnam tant que les gens de là-bas gardent le moral. À quoi bon déverser cent mille tonnes de bombes sur des marécages ? Cela fait un éclaboussement affreusement boueux, il est vrai, mais qui ne fait pas beaucoup de mal. Ce qui paie, par contre, c'est la guerre que mènent les Vietnamiens — une guerre de guérilla. Et si les Vietnamiens étaient aussi brutaux que le prétendent les Américains, croyez-moi, ils les chasseraient du Vietnam et les feraient fuir comme s'ils avaient le feu au derrière, parce que les Américains — eh bien, il semble qu'il y ait beaucoup de corruption là-bas. Les Vietnamiens vont à leurs tâches particulières en s'efforçant de faire en sorte que leur pays continue comme eux le veulent, et non pas comme les Américains le veulent."
M. Telly sursauta légèrement en entendant le vieil homme lui dire : "Eh bien, c'est tout. Je ne répondrai plus à aucune question."
M. Telly se trémoussa sur sa chaise, traîna les pieds, et tripota ses griffonnages avant de dire : "Sapristi ! Pourquoi n'avez-vous pas de tapis sur les planchers ? Il fait atrocement froid ici. On trouve des tapis qui ne sont pas coûteux, vous savez. Je sais ce que je vais faire : je vais vous donner le nom d'un endroit où vous pouvez en acheter un à très, très bon prix."
Le vieil homme renifla et répondit : "Mais je vous ai déjà expliqué que je ne suis pas pour le luxe ; aussi, je ne veux pas acheter de tapis."
Faisant le tour de la pièce d'un air embarrassé, M. Telly dit alors : "Vous savez ce qu'on devrait faire ? Amener ici une équipe de télévision et faire un petit film sur vous. Tout le monde a envie de vous voir à la télé."
D'exaspération, le vieil homme sursauta dans son lit. "Oh non, je ne suis pas intéressé par la télé. Je ne suis pas du tout intéressé par la boîte aux idioties ni par les idiots qui la regardent. Je pense qu'après la Presse la télévision est la plus grande malédiction de notre temps. Elle a la prétention de montrer aux gens les meilleures choses de la vie, mais elle ne fait que leur apporter l'insatisfaction."
M. Telly dit : "Eh bien, est-ce que je peux apporter ici ma caméra Bolex, des flashes et mon enregistreur, et vous direz simplement quelques mots — juste quelques mots ? Ça m'aiderait beaucoup si vous acceptiez et, pour vous, ce ne serait pas un grand dérangement."
Le vieil homme réfléchissait et devenait profondément écœuré de toute cette affaire. C'était un autre de ces cas où l'on donne à un homme grand comme le doigt et il en prend long comme le bras, mais il finit par dire : "D'accord, à la condition que vous, et vous seul, veniez, vous pouvez apporter votre caméra et vous pouvez apporter votre enregistreur, mais comprenez-moi bien — si vous amenez une équipe de télévision avec vous, la porte restera close."
Le lendemain, la grosse voiture puissante de M. Telly arriva en trombe dans un afflux de déplacement d'air et un vrombissement sonore. Quelques minutes plus tard, il se précipitait le long du corridor de pierre, le visage rougi par l'effort, tout bardé de caméras, de lumières, et portant un enregistreur à la main. "Je suis venu — je suis venu", dit-il, insistant sur ce qui était déjà péniblement évident.
Avec une considérable habileté, il installa ses lumières, sa caméra, et mit l'enregistreur en marche. Il faisait penser à la mythique Bande de McNamara (McNamara's Band : chanson populaire rendue célèbre par Bing Crosby — NdT) ou à un jongleur manchot. Les lumières étaient brillantes et Mlle Cléopâtre s'avança et vint s'asseoir près du vieil homme, afin d'être, elle aussi, sur l'image. Et après que Mlle Cléopâtre ait fait ses débuts sur film, ce fut l'arrivée de Grosse Chatte Taddy qu'il fallut amener parce que Grosse Chatte Taddy n'aime pas les caméras et n'apprécie aucune espèce d'interruption dans sa routine qui se résume à manger — se reposer — manger — se reposer, mais il était indispensable que Grosse Chatte Taddy soit dans le film, elle aussi.
Le vieil homme dit quelques mots en anglais et M. Telly se retira finalement avec sa précipitation habituelle — comme propulsé — et la paix descendit sur la maisonnée quelque peu secouée.
Plus tard, le film passa à la télévision de langue française. De nouveau, une très petite minorité fit de très mauvaises déclarations. Une avalanche de courrier s'abattit sur le vieil homme et sur M. Telly, et environ quatre-vingt-dix-neuf et neuf-dixièmes pourcent des gens étaient en faveur, étaient intéressés, etc. Mais juste une ou deux personnes à l'esprit mesquin voulaient créer des difficultés du fait que le vieil homme s'était exprimé en anglais et non pas en français ; ces gens prétextaient que, s'il ne tenait pas à parler en français, il n'aurait pas dû apparaître à la télévision de langue française.
C'est tellement dommage que ces Canadiens-français soient si insistants à propos de leur propre langue. Après tout, ils veulent des affaires, ils tentent de faire des affaires avec les États-Unis et d'autres pays, mais ils établissent comme condition que les entreprises des États-Unis et celles des autres pays parlent uniquement en français. Mon opinion personnelle, quelle qu'en soit la valeur, c'est que la langue française devrait être abandonnée dans le domaine des affaires au Canada et conservée seulement pour le plaisir de ces quelques personnes qui veulent parler une certaine forme de français. Je suis de l'avis que si quelqu'un est Canadien, il se doit en premier lieu d'être Canadien, en second et troisième lieu, il doit composer avec la langue naturelle du pays, qui est l'anglais, et ne pas jouer avec la pseudo-linguistique. Je dis publiquement ici et maintenant que je n'ai aucune sympathie pour les Canadiens-français, aucune sympathie pour leurs très, très agressives attitudes et leur insistance à se mettre en avant, directement au premier plan en tout temps, sans tenir compte des droits et des sentiments des autres personnes.
Les conditions de vie devenaient de plus en plus difficiles. Il semblait au vieil homme qu'à chaque fois qu'il sortait, il y avait un quelconque journaliste dissimulé derrière un pilier. Le nombre de visiteurs allait croissant ; on se présentait à sa porte sous toutes sortes de prétextes dans l'espoir de rencontrer Lobsang Rampa.
Pendant plusieurs nuits deux hommes se perchèrent comme des poules couveuses sur un petit mur à l'extérieur de la fenêtre de la chambre du vieil homme. Une nuit, ils utilisèrent un long bâton mince pour taper sans répit contre la vitre de la fenêtre, tapèrent pour attirer son attention afin de l'amener à écarter les rideaux pour qu'il regarde à l'extérieur. L'un des hommes tenait sa caméra et le flash prêts à entrer en action.
Ce système ne fonctionnant pas, ils essayèrent autrement : l'un d'eux faisait éclater des flashes à la fenêtre, tandis que l'autre homme se tenait prêt à prendre une photo avec sa caméra et son flash. Mais, de nouveau, sans succès.
Mais ces journalistes avaient toutes sortes de petits trucs — qui, tous, rataient — conçus pour attirer le vieil homme à sa fenêtre et essayer de prendre une photo de lui, en pyjama peut-être. Parfois, une poignée de gravier était lancée à la fenêtre. Tout d'abord, il y avait le crépitement de deux ou trois grains de sable, puis de deux ou trois de plus, et alors une poignée de sable était lancée violemment et avec une extrême exaspération. Mais — non, le rideau n'était jamais écarté comme ils l'auraient voulu ; ces gens ne semblaient pas se rendre compte qu'il existait d'autres moyens d'observation que celui de regarder par une fenêtre. Ils étaient tellement désireux dans leur surveillance d'une fenêtre en particulier, qu'ils oubliaient qu'il y avait d'autres fenêtres, ils oubliaient qu'il y avait d'autres gens dans d'autres appartements qui étaient en mesure de rapporter ce qui se passait ! Mais les choses devenaient intolérables. Il était extrêmement embarrassant d'aller où que ce soit — d'aller en ville — à cause des gens qui vous abordait, à cause des gens qui hochaient la tête et souriaient. Il était extrêmement embarrassant de sortir en taxi parce que les choses d'ordre privé semblaient maintenant être affaires publiques à travers les journaux de langue française et la télévision de langue française. Il n'y avait aucune difficulté venant des journaux anglais, aucune difficulté venant de la télévision anglaise, seulement du côté français.
Les gens pointaient, hochaient la tête et souriaient ; pas tous de façon désagréable, loin de là. En fait, un tout petit pourcentage d'entre eux était inamical, peut-être moins d'un dixième de un pour cent étaient hostiles, mais ils étaient certainement bruyants. Chacun de nous a droit à sa vie privée, chacun a le droit de se tenir à l'écart des autres s'il désire se tenir à l'écart des autres, or à Montréal il n'y avait pas de vie privé. C'est un vrai village. Un homme éternue à un bout de la ville et la rumeur en atteint l'autre bout jusqu'à Dorval presque avant que l'homme ait fini d'éternuer.
Ainsi, une décision fut finalement prise. La Famille quitterait Montréal, quitterait la province de Québec qui s'était révélée si inhospitalière du côté français, qui s'était révélée si productive d'ennuis. Le Canadien-français semblait avoir la manie de la haine, et il semble bien que les Canadiens-français détestent même les Canadiens-français ; en fait, il semblait souvent qu'ils détestaient les Canadiens-français par-dessus tout !
Ainsi cette petite Famille, deux femmes, deux chattes siamoises et un vieil homme handicapé malade de dégoût et malade tout court, s'est réunie pour discuter de ce qu'elle devait faire, où elle devait aller, et non seulement où elle devait aller, mais comment s'y rendre, parce qu'il n'est pas facile de voyager de longues distances avec des chattes siamoises, des meubles, et une personne confinée à un fauteuil roulant.
La discussion fut longue. Elle dura de façon intermittente pendant plusieurs jours. On consulta des cartes, on s'informa à des gens vivant dans des endroits éloignés. Finalement, il fut décidé d'aller en Colombie-Britannique qui était à peu près ce qui se trouve aussi loin que possible de la Province de Québec, à peu près ce qui se trouve aussi loin que possible des Canadiens-français, ces gens déplaisants. Bien sûr, il existe de bons Canadiens-français, certains qui sont brillants, talentueux, doués. Le Maire Drapeau de Montréal est un homme brillant, un homme humain, et un homme plein d'humour aussi. Le Maire Drapeau, peut-être le meilleur Canadien-français du Canada. Et puis, bien sûr, le Premier Ministre Trudeau est également Canadien-français. Mais il semble y avoir ‘Canadiens-français’ et ‘Canadiens-français’ : certains ne sont pas si bien, et d'autres sont des gentlemen cultivés.
Des lettres furent envoyées à Victoria en Colombie-Britannique, et des lettres furent envoyées à Vancouver, Colombie-Britannique. Des paquets de lettres furent envoyés à des Agences de Location, des paquets de lettres furent envoyés à des Agents Immobiliers, et pas une seule réponse ne vint !
La Famille réfléchit et réfléchit sur l'étrangeté de tout cela. Toutes ces adresses d'Agence de Location et d'Agents Immobiliers avaient été obtenues dans les Pages Jaunes de l'annuaire téléphonique en cours, toutes les lettres contenaient des enveloppes retour timbrées, et pourtant — aucune réponse. Nous avons dû attendre d'être arrivés en Colombie-Britannique pour en connaître la raison !
Un autre plan fut mis au point. La Famille irait à Vancouver et s'installerait à l'hôtel ou dans une pension de famille au début, et prospecterait pour trouver un logement. Ainsi on contacta quelques hôtels à Vancouver et, finalement, il sembla y en avoir un qui offrait des conditions raisonnables et un hébergement raisonnable. Presque au même moment, une coupure d'un journal de Vancouver leur parvenait, sans aucune lettre, juste une coupure de journal. Le journal de Vancouver publiait un petit article à propos de l'auteur Lobsang Rampa, auteur du ‘Troisième Œil’, etc., qui venait s'installer à Kitsilano, Vancouver. Kitsilano, l'endroit où vivent les hippies. La Famille examina donc la question et décida que, de toute façon, elle n'irait jamais où la presse s'attendait à la voir et, à ce moment, elle n'avait pas la moindre idée de là où était situé Kitsilano !
Lentement, les dispositions furent prises en vue du déménagement. Après avoir mis fin au bail de l'appartement, la petite Famille s'installa dans un Appartement d'Hôtes pendant que le mobilier était emballé et emporté, emporté pour voyager par la route et franchir trois mille milles (5 000 km) à travers l'Ontario, passer Winnipeg, tout au long des Prairies, monter dans les Rocheuses pour redescendre de l'autre côté jusqu'à Vancouver, où la Famille espérait pouvoir reprendre un nouveau départ.
‘Lueur d'une Chandelle’ — ce livre-ci — avait été commencé. Maintenant, il devait être mis de côté car rien de plus ne pouvait être fait en vivant dans un Appartement d'Hôtes, rien de plus ne pouvait être fait tandis qu'il fallait s'occuper des préparatifs de voyage et alors que l'avenir était si noir et incertain.
Le vieil homme progressait lentement dans son fauteuil roulant pour aller dire un dernier au revoir à une personne, à une autre et une autre encore : locataires d'autres appartements, locataires qui s'étaient conduits décemment, qui s'étaient mêlés de leurs propres affaires, locataires qui avaient montré qu'il y avait de bonnes personnes, après tout, même à Montréal. Un ou deux Canadiens-français ont également été salués et invités à venir n'importe quand à Vancouver où nous serions très heureux de les recevoir.
Une dernière fois, le vieil homme dans sa chaise roulante traversa la propriété, monta par le Labyrinthe et traversa le pont vers Terre des Hommes, mais même en ce dernier voyage les gens furent difficiles : une voiture lancée à toute vitesse s'arrêta dans un crissement de pneus quand ses nombreux passagers reconnurent le vieil homme. Ils saisirent leurs caméras et les progrès du vieil homme furent sérieusement entravés quand ils essayèrent de le prendre en gros plan. Mais un fauteuil roulant électrique est beaucoup plus maniable qu'une voiture, et les gens furent privés de leurs gros plans, après tout. Et donc le vieil homme fit de nouveau demi-tour, entra sur le terrain de l'immeuble, fit rouler sa chaise sur la rampe de la Plaza et sur les quelques pieds (m) menant à l'Appartement d'Hôtes.
"Je ne vais plus retourner dans ce bled, dit-il aux personnes inquiètes dans l'appartement. Impossible d'avoir un instant de paix avec cette foule envahissante." Puis, se détournant, il se revit quelques mois plus tôt alors qu'il y avait beaucoup de neige au sol et que traverser les sentiers était difficile. Le vieil homme était sorti seul en cette très rare occasion et essayait de monter la rampe recouverte de caoutchouc qui conduit à la Plaza. Mais la rampe était glissante et son fauteuil roulant ne cessait de glisser en arrière vers le tas de neige amoncelé au bas de la pente.
Sur la Plaza elle-même se tenaient quatre jeunes hommes Canadiens-français qui riaient, ricanaient, s'amusaient follement de voir un vieil homme handicapé essayant de vivre indépendamment, essayant d'aller à ses propres affaires, et leur joie était intense quand sa chaise roulante n'arrivait pas à monter la rampe à cause de la surface glissante. Finalement, ils en eurent assez d'observer, dévalèrent les marches, et se précipitèrent dans une voiture dont les roues arrière, en patinant, chassèrent des paquets de neige. Ils étaient d'une famille Canadienne-française bien connue.
Vint le moment où il n'y avait plus aucune raison de demeurer dans l'Appartement d'Hôtes, ni à Montréal, et c'est ainsi qu'un taxi Murray-Hill arriva un matin de bonne heure et deux femmes, deux chattes siamoises, et le vieil homme y prirent place. Leurs valises et le fauteuil roulant furent chargés dans un second taxi, et ils partirent pour l'aéroport de Montréal. Après des retards, de la paperasserie et le reste, ils finirent par monter à bord d'un avion et s'envolèrent jusqu'à Vancouver, s'arrêtant d'abord à Winnipeg qui avait l'air d'une ville perdue montant la garde au milieu du néant, et survolant ensuite les Rocheuses, les Rocheuses qui ressemblaient à de petites bosses à côté de l'Himalaya. Sitôt après avoir passé les Rocheuses, l'avion commença à descendre, puis ce fut le bruit du train d'atterrissage qui sortait, et Sea Island, l'aéroport de Vancouver apparut. L'avion continua à descendre, le bruit du moteur changea et, presque aussitôt, les roues touchèrent la piste. Après s'être balancé quelques instants, l'avion tourna, se présenta latéralement au bâtiment d'arrivée et s'immobilisa.
Un peu courbaturés, les membres de la famille se mirent debout, descendirent de l'avion et s'entassèrent dans un taxi qui les conduisit à un hôtel proche.
En passant, c'est toute une expérience que celle d'être une personne handicapée dans un fauteuil roulant. Parfois, une bonne compagnie aérienne aura un chariot élévateur pour soulever le fauteuil roulant jusqu'au compartiment des passagers. Parfois, une compagnie aérienne dira qu'ils n'ont aucune installation, et le passager handicapé se verra obligé de se débrouiller comme il peut pour se colleter une volée de marches ; pas toujours facile pour une personne en partie paralysée. Mais, dans ce domaine-là, j'ai un souvenir merveilleux. C'était à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. Je venais de voyager en train et devais me rendre de la gare à l'Admiral Beatty Hotel. Il n'y avait aucun moyen de me transporter sauf — un camion à poisson ! Le préposé, ou l'assistant du chauffeur était un homme exceptionnellement courtois et prévenant. Il n'aurait pas accordé plus d'attentions à un oncle à héritage. Il fit avancer mon fauteuil vers l'arrière du camion, où se trouvait le plateau de levage, et cet assistant fut méticuleux à s'assurer que j'étais en sécurité, que les roues du fauteuil roulant étaient bloquées et tout le reste. Et tandis que la plate-forme du camion se leva, mue par l'élévateur hydraulique, il s'accrocha au fauteuil roulant et je dois dire que ce fut la plus sûre élévation que j'aie jamais eue. Cet homme — je suis désolé de dire que j'ignore son nom — était un parfait gentleman.
C'était très agréable de s'installer à l'hôtel, un endroit non loin de l'aéroport, un hôtel tout nouveau, si nouveau qu'il était encore en cours de construction ! La Famille suivit le long corridor pour aller prendre l'ascenseur. Mlle Cléo passait continuellement de bruyants commentaires, disant à quel point elle aimait l'endroit et combien elle allait être heureuse de pouvoir enquêter sur toutes les senteurs et les curiosités de la place. Elle est très calée sur la vie d'hôtel ; elle en a fait l'expérience à Fort Érié, en Ontario, elle a connu également un hôtel à Prescott, Ontario, puis elle a passé pas mal de temps dans un hôtel extrêmement agréable à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. Ainsi — Mlle Cléo et Mlle Tadalinka sont très entraînées à la vie d'hôtel et Cléo en particulier a une qualité que peu d'humains possèdent : quand elle comprend que ce qu'elle fait n'est pas très apprécié par les humains, elle ne recommence jamais. Elle n'abîme pas le mobilier, mais utilise plutôt son propre griffoir, aussi personne ne s'est jamais plaint de ces deux petites créatures dans aucun des hôtels qu'elles ont fréquentés. Elles ont toujours été invitées à ‘revenir et rester plus longtemps’.
La porte de l'ascenseur s'ouvrit et nous nous dirigeâmes vers l'appartement — c'est l'un de ces hôtels ayant un certain nombre d'appartements — et Mlle Cléo et Mlle Tadalinka en firent le tour, inspectant tout et faisant de bruyants commentaires au sujet des choses. Il y avait trois chambres, et elles circulèrent de l'une à l'autre, se promenant sur les meubles, sous les lits — une investigation attentive que Sherlock Holmes lui-même aurait approuvée !
La nourriture était aussi une aventure pour elles. Un garçon d'hôtel différent, un cérémonial différent, parce que le vieil homme, confiné dans un fauteuil roulant, ne pouvait se rendre dans une salle à manger bondée. Il y a toujours quelque idiot pour trébucher sur sa chaise ; cela s'est produit fois, après fois, après fois.
Les lumières de l'hôtel s'allumèrent et l'obscurité commença à baigner la vallée en cuvette qu'est la Colombie-Britannique, enserrée entre les Rocheuses canadiennes. Les sommets étaient encore baignés de lumière, mais d'une lumière qui se teintait de plusieurs couleurs. En bas, dans la vallée de Vancouver l'obscurité, ou plutôt le crépuscule, tombait. Tout au long de la grand-route à l'extérieur de la fenêtre les réverbères s'allumaient, jetant d'abord une lueur un peu verdâtre avant d'affirmer leur éclat. Le trafic s'écoulait, ininterrompu, en direction de la ville.
Mais le voyage avait été fatigant. Trois mille milles (5 000 km), dans un espace restreint avec beaucoup, beaucoup de problèmes et beaucoup, beaucoup de soucis n'étaient rien de favorable à une bonne santé, n'étaient rien de favorable non plus à la paix de l'esprit. Bref, la Famille ne fut pas longue à se retirer — pas toute la Famille : Mlle Cléo et Mlle Tadalinka rôdaient aux alentours, reniflaient sous les portes, et écoutaient tous les bruits étranges de la vie d'hôtel au fur et à mesure que les fêtards tardifs allaient et venaient, parfois d'un pas plutôt mal assuré.
La lumière du matin entra tôt dans la chambre. Une journée magnifiquement ensoleillée, sans trace de nuages et, bien sûr, ici sans neige. Le climat était merveilleux. Le vieil homme s'assit dans son lit et regarda la grand-route par la fenêtre. Voyant de nombreuses voitures ainsi que la Police, il prit ses jumelles pour voir ce qui se passait. Il ne tarda pas à comprendre — les Mounties (La Gendarmerie Royale du Canada ou en anglais : Royal Canadian Mounted Police — NdT) opéraient de nouveau l'un de leurs pièges de vitesse ! Environ douze ans plus tôt le vieil homme était venu à Vancouver et, témoin de l'acharnement total de la Police, il avait décidé qu'il ne vivrait jamais dans cette ville. À cette époque, il avait séjourné à l'hôtel Vancouver et, de sa fenêtre, il avait pu observer la police patrouillant sans arrêt et posant des contraventions sur les voitures en stationnement, harcelant les conducteurs. Et après deux ou trois jours d'observation, il s'est rendu compte que la police semblait extraordinairement sauvage à Vancouver. Et c'est ce qui, pendant douze ans, lui avait fait écarter toute idée de vivre en Colombie-Britannique. Maintenant, regardant par la fenêtre de l'hôtel et voyant les Mounties faisant la même chose — ce qu'ils firent jour après jour aussi longtemps que le vieil homme observa — toutes les réflexions des gens lui revinrent en mémoire, toutes les lettres des gens qui disaient à quel point la police de Vancouver était difficile. Une dame lui avait écrit : "Vous parlez de la police de Montréal qui vous empêche de sortir, mais si jamais vous venez à Vancouver, vous verrez qu'elle vous empêche même de respirer !"
Mais c'était maintenant l'heure du petit déjeuner. Miss Cléo, allant et venant, s'assurait que tout était bien, car c'est une chatte siamoise à l'esprit hautement discipliné et qui prend ses responsabilités vraiment très, très au sérieux. Elle a besoin, avant de se mettre devant son assiette, de vérifier si tout est en ordre. Pour Grosse Chatte Taddy, qui pèse à peu près le double de Mlle Cléo, la nourriture, bien sûr, passe en premier !
Le petit déjeuner terminé, le vieil homme, accompagné d'un membre de la Famille, se rendit dans le hall de l'hôtel pour y acheter un journal. De suite, il fut reconnu et, bien qu'il essayât de ne pas remarquer la personne en question, elle persista. Immédiatement après qu'une personne l'eut reconnu, une autre suivie, ce qui lui fit faire demi-tour et regagner l'appartement en se disant qu'il n'y avait pas de paix ici non plus. Il s'étendit sur son lit pour lire le journal, pendant que deux autres membres de la Famille se lançaient dans la chasse au logis. L'une choisit de se rendre à toutes les adresses auxquelles des lettres avaient été envoyées, l'autre partit sur une base ‘free-lance’ pour tenter de trouver quelque chose.
Tous trois — le vieil homme, Mlle Cléo et Mlle Taddy — passèrent la matinée ensemble dans la chambre d'hôtel, tandis que les longues heures se traînaient. À l'extérieur le trafic rugissait de l'incessant va-et-vient à la ville. Ouvriers de nuit finissant leur service et regagnant leurs foyers dans diverses parties de la province, ouvriers de jour arrivant en foule vers la ville car, ici, la distance semble être de peu d'importance. Je connais un chauffeur de taxi qui doit parcourir une quarantaine de milles (64 km) par trajet pour se rendre de son domicile à l'endroit où se trouve son taxi, et il estime cependant qu'il s'en tire financièrement.
L'heure du déjeuner arriva et passa, mais peu après, à un court moment l'une de l'autre, les deux membres manquants de la Famille retournaient, chacune avec une triste histoire à raconter.
"Oui, ils ont bien reçu toutes tes lettres", dit l'une, "mais ils ont pour règle de n'accepter aucun animal et donc, comme tu n'aurais pas loué dans ces conditions, ils n'ont pas pris la peine de répondre. Ils n'ont rien du tout qui puisse te convenir puisqu'ils n'acceptent pas les animaux de compagnie."
Les nouvelles que rapportait la seconde n'étaient guère plus gaies : "Je suis allée partout, raconta-t-elle, dans les endroits les plus incroyables, mais c'est partout la même histoire — pas d'animaux, disent-ils, débarrassez-vous d'eux et nous serons ravis de vous avoir."
L'atmosphère — c'est-à-dire le climat — de Vancouver est vraiment très agréable, c'est une ville très plaisante à habiter, avec de beaux parcs, de beaux paysages mais, pour une raison inexplicable, il semble y avoir une haine des animaux de compagnie. Eh bien, ces gens sont-ils inhumains ? N'ont-ils toujours pas atteint un niveau humain ? Car pourquoi une telle aversion de ces petites personnes qui sont souvent, et de loin, bien plus belles à regarder et qui se comportent bien mieux que les humains qui leur refusent le droit d'un espace vital ?
La Famille réfléchit à la question, continua ses recherches mais la réponse restait la même — pas d'animaux. Une dame rencontrée par hasard dans un centre commercial leur dit : "Oh oui, c'est exact, ici ils ne prendront pas d'animaux de compagnie. J'ai été contrainte de me débarrasser de mon chat pour me loger. Maintenant j'ai trouvé un studio que je paie cent soixante dollars."
Non, la Famille ne ‘se débarrasserait’ pas de Cléo et de Taddy parce que ce sont là deux personnes distinctes, civilisées, intelligentes. Si la chose devient nécessaire, décida la Famille, si Vancouver est une ville à ce point inhospitalière, eh bien ! nous irons ailleurs, là où le climat est peut-être moins bon, mais où les gens seront plus aimables.
Les habitants de Vancouver ont une curieuse façon de se mettre en évidence, pensant qu'ils ont le droit d'accoster n'importe qui. Le vieil homme s'était rendu dans un centre commercial et trois fois en une demi-heure fut accosté d'une manière des plus injurieuses par des gens exagérément exubérants et enthousiastes. Mais ce qui lui arriva le lendemain est un modèle du genre.
Il était dans son fauteuil, installé sur la promenade, attendant un membre de la Famille occupé à faire des emplettes. Un jeune homme qui passait par là s'arrêta devant lui plus ou moins en dérapant et s'exclama : "Oh ! Mais je vous connais ! J'ai une photo de vous."
"Vous n'êtes pas le seul", répondit le vieil homme d'un ton revêche.
"Ah oui, mais j'ai une photo très spéciale, une photo de vous avec un de mes amis."
La curiosité du vieil homme était maintenant un peu éveillée. Que pouvait bien être cette merveilleuse photo avec un ami ? Il répondit donc : "Une photographie de moi avec un de vos amis ? Qui est-il ?"
Minaudant, le jeune homme dit d'un air entendu : "Oh ! Je sais tout sur vous. J'ai une photo de vous et vous avez le bras autour des épaules de mon ami. Elle a été prise cette année en Angleterre."
Le vieil homme faillit choir d'ahurissement, et dit alors : "Mais vous plaisantez ! Je ne suis pas allé en Angleterre cette année. Je n'y suis pas allé depuis quinze ans."
Le jeune homme le regarda, secoua tristement la tête et dit : "Vous ne pouvez pas dire vrai. Qu'avez-vous à cacher ? J'ai une photo de vous prise à Londres, en août 1972. Vous avez le bras autour des épaules de mon ami."
"Mais je vous l'affirme, dit le vieil homme, je ne suis pas allé en Angleterre depuis une quinzaine d'années. Vous vous trompez quelque part."
Le jeune homme secoua la tête, soupçonneux, et demanda : "Vous êtes bien Lobsang Rampa ?"
"En effet", reconnut le vieil homme. Triomphant, l'inconnu s'écria : "Mais, alors, vous étiez bien en Angleterre en 1972, puisque j'ai cette photo qui le prouve." Sur ce, il tourna les talons et s'éloigna en secouant la tête. Dans son fauteuil, le vieil homme, lui aussi, secoua la tête !
Mais c'est quelque chose de vraiment remarquable que tous ces imposteurs. Le vieil homme n'était pas allé en Angleterre depuis des années et il n'était pas le genre de personne à se faire photographier le bras passé autour des épaules de quelqu'un ! Mais il y avait pire — cette personne qui s'était avancée vers lui en disant : "Oh ! Je vous ai vu à la télévision ! J'étais à Baltimore il y a quelques semaines et je vous ai vu à telle ou telle émission."
Le vieil homme répondit : "Eh bien, vous ne pouvez pas m'avoir vu là, parce que je n'ai pas participé à une émission de télévision."
La femme insista : "Oh, c'était bien votre nom." Elle sembla réfléchir, puis ajouta : "Mais je dois reconnaître que vous aviez l'air différent. Peut-être votre état de santé s'est-il aggravé ? Mais c'était quelqu'un avec votre nom et je doute qu'il y ait plusieurs personnes du nom de Tuesday Lobsang Rampa. Non, c'était bien vous !" s'exclama-t-elle.
Il y a encore cet autre cas où quelqu'un m'écrivait, me disant qu'il venait de regarder une émission à la télévision de Toronto. "Je viens d'entendre un homme affirmer qu'en entrant chez lui vous avez prédit la grossesse de sa femme. Elle était vraiment enceinte et tous deux ne le savaient pas ! Vous avez même déterminé le sexe du bébé — et bien sûr vous aviez raison. Cet homme a dit qu'il vous connaissait très bien." Je ne cesserai jamais de m'étonner car — non, je n'ai jamais prédit que qui que ce soit était enceinte. J'ai toujours pensé que les gens devaient être assez alertes pour savoir s'ils allaient ou non avoir un enfant. Ce n'est pas à moi de le leur dire, surtout que je n'ai rien à y voir ! Mais c'est vraiment incroyable de voir le nombre de gens — véritables faillites sur le plan mental, qui ne peuvent rien faire par eux-mêmes — qui se mettent à singer quelqu'un qui a une certaine renommée. Récemment, il y a eu une recrudescence de gens prétendant être moi ou prétendant que je suis leur ami intime, etc., etc.
Quand j'étais à Prescott, j'ai reçu une lettre d'une femme qui vivait à Montréal. Elle m'écrivait en m'appelant ‘mon mari’, et en poursuivant ma lecture je suis devenu de plus en plus stupéfié parce que sa lettre me donnait à comprendre que j'étais le père de son enfant. Apparemment — strictement d'après elle — j'étais allé lui rendre visite dans l'astral et — euh, fait ce qu'il fallait pour produire cet état particulier. Et donc la femme me considérait comme le père astral de son fils en gestation. Eh bien, première nouvelle ! Mais ceci me revient en mémoire parce que ces dernières semaines j'ai reçu une lettre d'une femme en Angleterre qui elle aussi pense que je suis le père de son enfant, bien que je vive à près de six mille milles (9656 km) de là et que je n'aie pas mis les pieds en Angleterre depuis quinze ans. Il faut en conclure que j'ai soit des attributs physiques phénoménaux, ou bien que les choses ont été longtemps retardées. Mais je suppose que les pauvres esprits malades sont capables d'imaginer n'importe quoi. Je ne livre ces exemples que pour vous montrer quel genre de personnes importunent parfois un malheureux auteur. Ce que je ressens est, sans doute, assez semblable à ce qu'éprouve le prêtre catholique — célibataire — auquel on donne le titre de ‘Père’, et qui n'a probablement jamais pensé à le justifier.
Mais nos recherches devaient se poursuivre. Où trouver un endroit pour vivre ? Comment se débrouiller ? Les frais d'hôtel grimpaient et y demeurer trop longtemps — eh bien, il aurait fallu avoir les moyens d'un Rockefeller pour mener un tel train de vie. Même Howard Hughes semble s'être déplacé d'un hôtel à un autre !
Encore plus de recherches, encore plus de lettres furent écrites. Une lettre écrite à l'un de ces endroits qui garantissent de trouver un logement convenable et une réponse arriva très vite : "Oh, je vous connais, Docteur Rampa, et je veux tellement vous rencontrer ! Je ne peux vous trouver aucun logement à cause de vos animaux, mais je veux vraiment venir faire votre connaissance."
Finalement la Famille déménagea plus au centre de la ville dans l'espoir d'être plus près de là où se passe les choses, dans l'espoir que des contacts personnels permettraient à ses membres de trouver un logement. Ainsi, ils se déplacèrent dans un autre hôtel qui, au moins pour le moment, consentait à prendre les chattes.
La solution de notre problème semblant devoir être longue à trouver, la machine à écrire fut donc déballée et je me remis à ‘Lueur d'une Chandelle’. Ainsi, revenons donc à la discussion de ces problèmes, ces questions, qui semblent rendre perplexes tant de gens.
Le vieil homme était assis devant l'éternelle pile de lettres. Soudainement il en prit une, il y eut le froissement du papier, puis il se mit à rire : "Hé ! appela-t-il, écoutez ça ; c'est dans une lettre que je viens d'ouvrir."
La Famille approcha tandis qu'il lisait. C'était lors d'un de ces vols par charter qui emmènent les gens de Los Angeles à Londres, en Angleterre. Le groupe devait faire le tour des lieux historiques de Londres et d'Angleterre. L'avion est arrivé en Angleterre et le tour a commencé. Tous les gens ont pris place dans un bus affrété pour eux qui les a conduit à Runymède, l'un des grands lieux historiques du monde et pas seulement de l'Angleterre, un endroit où la liberté a commencé il y a des siècles.
Debout devant la fournée de touristes américains en bermudas avec leurs caméras et leurs yeux de hibou derrière leurs grandes lunettes, le Guide s'adressa à eux : "Mesdames et Messieurs, vous êtes ici dans un lieu hautement historique. La Grande Charte (La Magna Carta Libertatum — NdT) y fut signée. 1215." Regardant alors sa montre en entendant 1215, une grosse dinde du troupeau dit, d'un air ennuyé : "Dommage ! On l'a manqué de vingt minutes !" (en anglais ‘twelve fifteen’, [12:15] se dit aussi bien pour la date que pour l'heure — NdT).
Mais, du rire à la mélancolie, il n'y a qu'un pas. La lettre suivante était celle d'une personne des plus préoccupées par — la mort.
"Vous écrivez beaucoup sur la mort et sur les joies qu'elle réserve à ceux qui échappent aux difficultés de la Terre, mais vous ne dites jamais rien pour aider ceux qui y restent. Pourquoi ne pas parler dans votre prochain livre du chagrin et de ce que nous pouvons faire ? C'est très bien pour ceux qui sont partis, mais ce n'est pas si bien pour ceux d'entre nous qui avons été laissés derrière. Ainsi, que diriez-vous de nous parler un peu du chagrin ?"
Très bien, c'est de bonne guerre : la mort et le chagrin sont si grossièrement mal compris, mal interprétés. Presque chacun d'entre nous dans l'existence a été frappé par le deuil, par la perte d'un enfant tendrement aimé, d'un parent bien-aimé ou d'un partenaire. Le chagrin est vraiment quelque chose de terrible et si une personne rumine sur ses émotions, cela peut nuire de façon précise. Les gens devraient comprendre que le système consacré par notre société actuelle n'est pas toujours le meilleur. Les anciens Chinois, par exemple, avaient l'habitude de rire (jaune) franchement en parlant de la mort d'un être aimé. Les vieux Chinois ne pouvaient tout simplement pas faire face à l'idée de montrer leur émotion au monde, montrer l'émotion du chagrin, et c'est ainsi qu'ils adoptaient une attitude de légèreté complètement artificielle à ce sujet.
Il n'existe aucun moyen de mettre fin à la douleur causée par une perte, aucun moyen de mettre fin au chagrin. Seul le temps peut le faire. Le temps guérit tout, le temps mettra fin au chagrin, le temps mettra fin aux problèmes de cette Terre turbulente, le temps mettra fin à la vie elle-même.
Une des grandes abominations de notre époque est l'attitude des entrepreneurs des pompes funèbres parce qu'ils essaient de prétendre, sans doute pour des raisons d'affaires, que ‘la personne aimée’ n'est pas morte, mais simplement endormie. Ces entrepreneurs maquillent le visage des morts, ondulent leurs cheveux morts et installent le défunt sur un coussin de satin, comme quelqu'un qui se serait assoupi.
De nos jours, cela semble une conspiration universelle que de dissimuler le chagrin, comme s'il y avait quelque chose de honteux à montrer de l'émotion lors d'une perte.
Une personne part pour un long voyage à l'autre bout du monde, par exemple — eh bien, il y a toujours la possibilité de la voir revenir. Mais quand une personne est morte, elle a alors quitté cette Terre et il est hautement improbable qu'elle y revienne. Le chagrin est souvent teinté d'une hostilité définie, l'hostilité due à l'impression d'être abandonné par le défunt. Maintenant, réfléchissez à la question qui, bien qu'irrationnel en apparence, est vraie — il y a une sorte d'hostilité inconsciente à l'égard de la personne décédée. Souvent, aussi, un sentiment de culpabilité. Aurait-on pu faire davantage pour la personne souffrante ? Aurait-on pu de quelque façon sauver sa vie ? Aurait-on pu atténuer ses souffrances ? Souvent, quand quelqu'un nous ‘met dans notre tort’ nous éprouvons de la rancune à son égard et pareillement, quand une mort survient, il y a beaucoup ‘d'introspection’ — qui est à blâmer, qu'est-ce qu'on aurait pu faire de plus pour la personne, ou encore "comment a-t-elle pu me faire pareille chose, comment a-t-elle pu me quitter ?"
Les entrepreneurs de pompes funèbres prennent des mesures fantastiques pour feindre que le cadavre n'est qu'un corps endormi. Ils falsifient les valeurs et, à mon avis, il est vraiment très mal de faire adopter à un corps une attitude anormale — anormale pour la mort, s'entend — et prétendre que la personne n'est qu'endormie. Il nous faudrait avoir une nouvelle conception de la mort. Les nations devraient dépenser de l'argent pour enquêter sur la mort et enseigner aux gens que le chagrin est naturel, le chagrin est normal, le chagrin est une soupape de sécurité permettant aux émotions étouffées de se libérer sans danger.
Les grands hommes comme Winston Churchill n'avaient pas peur de verser des larmes quand l'occasion le justifiait. Winston Churchill, dit-on, pouvait pleurer d'émotion et pleurer de chagrin et, pour cela, il n'en était que plus grand.
Maintenant, vous demandez ce qui peut être fait pour aider une personne qui souffre à cause de la perte d'un partenaire ou d'un parent — évitons toute cette hypocrisie au sujet d'un ‘bien-aimé’, car pour les jeunes gens la perte ou la mort d'un parent âgé et ennuyeux est bien souvent ressentie comme un soulagement. Ils se sentent honteux de leur soulagement et c'est ainsi qu'ils parlent avec emphase du ‘cher disparu’.
La première chose à faire est d'accepter la réalité de la mort, d'accepter que les choses seront désormais différentes. Il y aura la paperasserie, l'intrusion de fonctionnaires qui demanderont toutes sortes de papiers signés. L'administration du pays voudra sa part de tout héritage laissé. On peut beaucoup aider en écoutant la personne en deuil, en écoutant et en laissant parler la personne, en la laissant parler à fond de ses chagrins, en la laissant évoquer le passé. De cette façon, la culpabilité sera drainée, le chagrin sera drainé et la personne décédée sera plus libre.
Il est essentiel qu'une personne soit aidée à surmonter son chagrin ; il ne faut pas la laisser toute seule à s'affliger, à prendre le deuil avec un visage impassible, ne montrant rien au monde extérieur, parce qu'un tel chagrin bloqué à l'intérieur apparaîtra quelque part. C'est la même chose qu'une chaudière à vapeur — vous ne pouvez pas visser la soupape de sécurité et continuer à chauffer ; quelque chose va finir par éclater. Une personne qui est écrasée par un chagrin refoulé souffrira plus tard d'ulcères, ou de graves ennuis d'intestin, ou pourra même commencer à développer de l'arthrite. Dans les cas extrêmes — dont deux voisins non loin de chez moi — la schizophrénie peut se produire. Une jeune femme, par exemple, qui semble tout avoir, qui semble équilibrée, peut soudainement être frappée par la mort d'un parent ; elle devient mentalement dérangée, elle erre en broyant du noir, maussade, et malpropre. Ce sont des choses qui arrivent, mais cela ne se produirait pas s'il y avait une plus grande compréhension de la nature du chagrin, cela ne se produirait pas si les voisins apportaient leur aide en laissant parler la personne, en restant eux-mêmes silencieux sauf pour des acquiescements de sympathie aux moments appropriés.
Combien de fois n'avez-vous pas entendu une personne en deuil dire : "Si seulement j'avais agi autrement, il/elle serait encore parmi nous aujourd'hui." Il y a d'autres cas où la personne endeuillée se lamentera à la personne décédée avec des phrases dans le genre : "Pourquoi es-tu mort(e) et m'as-tu laissé(e). Qu'est-ce que je vais faire maintenant ?"
L'un des pires aspects du service funéraire est l'éloge funèbre où quelqu'un raconte tout un tas de foutaises au sujet du défunt. Il semble qu'une fois disparu, personne n'ait jamais été mauvais. Les gens sont à la recherche de quelqu'un qui peut dire tout un tas de mensonges, dire à quel point la personne décédée était bonne et à quel point c'est une terrible perte pour la communauté. Mais c'est mal, vous savez ; cela faire croire à la personne endeuillée qu'elle a perdu quelqu'un d'infiniment plus grand qu'en réalité.
On a souvent le cas d'un mari dont la femme meurt en donnant le jour à un enfant. Devenu père, l'homme éprouve une réelle hostilité envers le pauvre bébé innocent qui, en naissant, a causé tout à fait accidentellement la mort de sa mère. Ainsi, l'existence du père est ruinée et l'existence du bébé est ruinée aussi dès le début. Si les gens voulaient simplement clarifier leurs conceptions des choses.
Maintenant, le chagrin — qu'est-ce que c'est ? C'est souvent de l'égoïsme. C'est souvent une opposition à tout changement. Les gens n'aiment pas un changement qui est permanent et donc, quand la mort se produit — eh bien, c'est permanent, c'est un changement considérable, et le ressentiment et l'hostilité se manifestent.
Ce que vous devez faire c'est ceci : aider une personne en deuil en l'encourageant à parler, et si la personne pleure, c'est tant mieux. En pleurant, les émotions sont libérées et il n'y a alors aucun risque pour sa santé mentale. Vous pouvez lui parler gentiment mais fermement, lui dire de ne pas bloquer ses émotions, lui dire que — oui, elle a subi une terrible perte, mais bientôt elle aussi passera de l'autre côté du rideau qui sépare les morts de ce monde des vivants de l'autre monde. Et si vous êtes bon psychologue — les meilleurs psychologues viennent de la maison et non pas du cabinet de soi-disant professionnels — vous pouvez faire beaucoup pour aider ceux qui en ont besoin.
Je tiens toutefois à mentionner ici que, alors que les gens devraient être encouragés à donner libre cours à leur peine afin de la ‘faire sortir de leur système’, ils ne doivent pas être encouragés à persister dans leur chagrin, parce que ce n'est que de pleurer sa propre perte et non pas du véritable chagrin, c'est de l'apitoiement sur soi-même et cela ne doit pas être encouragé.
Tandis que nous sommes sur ce sujet, je voudrais mentionner une lettre qui, certainement, s'applique à la situation : "Quelque chose de terriblement choquant s'est passé alors que mon père était mourant. Ma fille, âgée de 18 ans, s'est étendue sur un divan et — savez-vous quoi ? — elle est tombée profondément endormie pendant que mon père me quittait. Je ne pourrai jamais lui pardonne cela !"
Mais, vous savez, nous devons nous souvenir qu'il y a des gens qui sont des ‘assistants de ceux qui trépassent’. Ces personnes, peu importe leur âge, peu importe leur classe sociale, ont le don d'aider un mourant à passer dans l'autre vie, tout comme une sage-femme est capable d'aider un bébé à naître et à se séparer de sa mère. La sage-femme doit rester bien éveillée, mais ‘l'aide’ doit donner l'impression de s'endormir, parce que la forme astrale doit sortir du corps. Par conséquent, dans ce cas-ci, la jeune fille ne s'est pas inconsidérément ‘endormie’. Elle avait, au contraire, la capacité de quitter son corps et d'aider son grand-père à entrer dans sa nouvelle vie.
On pourrait dire tant de choses sur le sujet de la mort. Au temps de l'Atlantide et de la Lémurie, par exemple, on gardait toujours des corps dans des chambres froides, des corps morts, ou des corps apparemment morts. C'étaient des corps ‘sans-entité’ qui étaient gardés pour que les Jardiniers de la Terre puissent à tout moment prendre le contrôle d'un corps et apparaître parmi les humains comme un humain. Ces prises de contrôle sont les premiers exemples de ‘voyages dans le temps’, car les Jardiniers de la Terre, qui savent et peuvent tout faire, doivent voyager dans différents mondes et se mêler à différentes entités, et ainsi, comme on l'a dit, ils conservent vraiment certains corps qui peuvent être occupés selon un arrangement. Ce processus n'est pas nécessairement le même que celui de la transmigration, parce que dans cette dernière une entité prend les commandes d'un corps — par arrangement spécial et autorisation spéciale, bien sûr — et demeure dans ce corps pour le reste de sa vie terrestre. Les Jardiniers de la Terre pouvaient prendre les commandes d'un corps, aller partout pendant un certain temps, puis laisser ce corps tout comme une personne peut louer une voiture, voyager, et retourner ensuite la voiture aux locataires. Peut-être devrions-nous ouvrir une agence de voyages qui desservirait ces lignes !
Maintenant, disons quelques mots sur le vieillissement. C'est un processus extrêmement désagréable qui nous affecte tous, peu importe tout ce que nous essayons de faire pour dissimuler ce fait déplaisant, peu importe la couche de poudre, l'épaisseur de maquillage, peu importe tout ce que nous tentons pour nous convaincre du contraire, vient un moment où, au réveil, vous constatez que vos articulations craquent un peu, vous constatez que vous n'arrivez pas à vous lever aussi facilement que d'habitude. Vous en arrivez alors à la conclusion inévitable que vous vieillissez.
Quand les gens vieillissent, ou plutôt, quand ils sont devenus vieux, il semble qu'ils se détériorent très rapidement, mais c'est naturel, n'est-ce pas ? Quoi que vous en pensiez, les gens ne sont que les fleurs du Sur-Moi ! Les fleurs ne sont que des moyens d'attirer l'attention sur les graines, et les gens, ainsi, ne sont que les fleurs portant les graines destinées à reproduire d'autres membres d'une espèce ou d'une race. Une femme est censée être attrayante pour l'homme de sorte que dans l'union qui s'ensuit certains actes se produisent qui permettent à la race de se propager et donc de continuer. Après tout, hommes et femmes sont ici dans un but, celui de continuer la race afin que, sans cesse, les gens apprennent et apprennent. Mais selon la loi fondamentale de la Nature, lorsque la reproduction n'est plus possible en raison de la détérioration causée par l'âge, il n'y a plus alors de réel besoin que la vie continue. Quand les gens ont passé l'âge où ils peuvent contribuer à produire d'autres humains, ils ont alors terminé sur le plan purement matériel.
Jadis, quand la race de l'Homme était jeune, les gens vivaient jusqu'à l'âge de trente ou quarante ans et quand ils ne pouvaient plus engendrer ou porter des enfants, ils s'éteignaient. C'était comme pour les fleurs : vous avez une plante ; les fleurs s'épanouissent éventuellement et les graines sont à l'intérieur. Après un certain temps, la fleur se fane et tombe, et c'est donc la fin de cette fleur. Elle a accompli sa tâche en portant les graines et en les rendant disponibles. Lorsque cette tâche est terminée, la raison de l'existence de la fleur est aussi terminée. Il fut un temps où les humains étaient plutôt comme cela.
Mais la science, la prétendue science, a doublé ou triplé ce qu'était la durée normale de la vie aux premiers temps de la race. Et les gens, maintenant, s'en vont dans la vie en essayant de tricher, de donner l'impression qu'ils restent jeunes ; leur mémoire raciale se souvenant, en effet, que la fin de leur potentiel reproductif les rend désormais inutiles, ils affichent une apparence de fausse jeunesse, cherchant par là à persuader autrui qu'ils sont encore capables — mais oui ! — de procréer et, partant, qu'ils ont une excuse, ou une raison pour continuer à vivre. On voit cela particulièrement dans l'histoire de la vie des stars d'Hollywood. Telle vedette masculine se proclame ‘le plus grand reproducteur’ qui soit. Telle minable actrice de cinéma dont les seins agressifs sont dus, sans doute, à la chirurgie esthétique, affirme qu'elle est le ‘sex-symbol’ de tous les temps. Pouah ! C'est l'esprit et l'âme qui importent, et non la masse de chair qui habille la charpente osseuse.
Dans les races les plus anciennes les gens mouraient jeunes, à l'exception de très peu de vieillards qui étaient délibérément laissés sur place par les Jardiniers de la Terre pour enseigner et transmettre le savoir acquis au cours d'une existence de loin plus longue que la normale. Mais cet engouement actuel qu'ont les femmes de faire refaire leur personne en quelque chose qu'elles n'ont jamais été — eh bien, c'est de l'auto-justification qui signifie qu'elles veulent toujours rivaliser dans le domaine (faut-il comprendre : le lit ?) du sexe. Si seulement les gens voulaient ‘être eux-mêmes’ et ‘agir selon leur âge’, ils seraient infiniment plus heureux. Il y aurait moins de troubles nerveux, il y aurait moins d'hostilité des autres groupes d'âge.
Mais, si regrettable que cela semble, il se peut même que les Jardiniers de la Terre soient à blâmer pour l'horrible état dans lequel l'humanité a dégénéré. Quand un jardin — si beau soit-il — est négligé trop longtemps par l'absence de son jardinier, il dégénère, tout ‘part à vau-l'eau’. Les humains, pour sûr, en sont arrivés là rapidement, les humains sont dans un grand état de confusion quant à leur origine. Ils ne savent pas pourquoi ils devraient tenir compte des choses matérielles et des choses métaphysiques. Ils ne savent pas comment les choses sont reliées. Ils voient un corps humain mais ils ne voient pas l'âme, de sorte qu'ils sont plus enclins à ne croire qu'à l'aspect purement physique du corps. Et pourtant, les humains prient ou révèrent une Trinité que de longues années de tradition chrétienne ont appelé Père, Fils et Saint-Esprit. En réalité, la Trinité c'est le Sur-Moi qui est le Saint-Esprit, la forme astrale qui est l'intermédiaire, et puis le troisième élément qui est, sur la Terre, le corps purement physique.
Sur la Terre, le corps physique est le laboureur, celui qui accomplit les besognes dures afin d'apprendre les dures leçons que le Sur-Moi, plus intangible, inaccessible, ne pourrait pas supporter. On pourrait dire, de façon semblable, qu'un sauvage barbare serait plus endurant à la torture qu'une dame très raffinée. Ainsi, la torture physique se placerait sur le plan le plus bas, mais la dame très raffinée, elle, serait en mesure de supporter beaucoup plus de chocs mentaux que ne le pourrait le sauvage. Les humains doivent se souvenir qu'ils sont fondamentalement trois entités : le physique, qui est le corps terrestre, l'astral, et le Sur-Moi. Il y a, en fait, du physique à l'astral neuf enveloppes différentes, ce qui pour l'instant n'a pas d'importance vu qu'elles sont dans des dimensions différentes et qu'il n'est pas facilement possible de discuter des choses d'une existence à neuf dimensions dans une catégorie tridimensionnelle.
Et — pour achever de vous dérouter — je vous dirai qu'il y a plus de neuf enveloppes sur d'autres plans d'existence. Vous pouvez y ajouter quelques zéros si vous y êtes déjà allé. J'y suis allé !
J'ai reçu une lettre d'un pasteur chrétien particulièrement désireux de rester dans l'anonymat — si désireux de taire son nom qu'il oublie, en fait, de me le donner ! Malheureusement pour lui, il a utilisé une feuille de son propre papier à en-tête et, dans un moment de distraction, a écrit au revers ou, si vous préférez, a écrit sur le côté qui n'avait pas d'adresse. L'autre côté portait son nom et son adresse ! Peu importe, je ne donnerai pas son nom ni son adresse, mais je vais vous dire ceci : plusieurs personnes de convictions religieuses m'écrivent ; des évêques m'écrivent, un cardinal a correspondu avec moi et, soit dit en passant, a totalement, totalement approuvé mon travail. Dommage que je ne puisse l'amener à faire une déclaration à la Presse, n'est-ce pas ? Et puis, il y a cet autre ‘Homme d'Église’, un Jésuite, qui est en vérité un professeur très haut placé de cette Ordre. Il enseigne les ‘hautes classes’ aux autres Jésuites. Tous ces gens approuvent mon travail, tous ces gens m'écrivent en me donnant leur nom et adresse, sachant que je ne les révèle jamais, si ce n'est à la demande ou avec la permission de la personne citée. Ce n'est pas tout le monde qui veut de la publicité. Pour ma part, je n'en veux pas !
Mais revenons à notre prêtre timide ; il m'écrit une belle lettre, s'exclamant avec horreur et stupéfaction sur le fait que les gens se refusent à croire le contenu de mes livres. Il me dit que l'Église Catholique enseigne à ses fidèles qu'à sa mort le Chrétien — le Chrétien Catholique — quitte son corps physique et qu'alors Dieu lui donne un corps spirituel. Je crois comprendre qu'ensuite ils chantent Alléluia tous en chœur, jouent quelques morceaux à la harpe et s'envolent au-dessus de la campagne astrale. Bon, d'accord, à chacun sa Croyance, mais en substance cela ne diffère pas de ce que j'ai écrit. Bien sûr, les gens quittent le corps physique, mais ils ne reçoivent pas un nouveau corps spirituel, parce qu'ils l'ont déjà — ils ont le corps astral.
Maintenant, il est vraiment regrettable que ce Respecté Révérend se croie dans l'anonymat, parce que j'aurais aimé lui écrire et lui dire que — non, les gens ne se refusent pas à croire mes livres. Je ne pense pas avoir eu, au cours des seize dernières années, plus de quatre ou cinq lettres vraiment offensantes, lettres exprimant le doute, etc. Je les ai gardées dans mon — comment l'appeler — Musée Noir. Mais ces lettres ne sont que les élucubrations d'esprits malades. Une personne me disait que Dieu allait me terrasser de ses foudres. Mais si je lui adressais une certaine somme d'argent, elle interviendrait auprès de Dieu en ma faveur. Eh bien, je n'ai pas envoyé d'argent et je suis encore ici.
Une autre ‘dame’ m'a écrit, affreusement courroucée de la façon dont j'ai parlé des guérisseurs de bas-quartiers et tout ce genre de chose. Elle me parlait des merveilles qu'elle avait accomplies, comment elle avait guéri un cancer, et je crois (c'est trop compliqué à vérifier !) qu'elle a presque ressuscité les morts. Et maintenant elle m'écrit, folle de fureur, parce que les gens lisent mes livres et qu'en conséquence sa clientèle a baissé brusquement. Elle m'accuse de ruiner ses affaires. N'est-ce pas comique ?
J'ai eu une autre lettre d'un gentleman de couleur qui m'a écrit en son nom et au nom d'un ami. Il disait qu'ils aimeraient venir me voir parce qu'ils voulaient tous deux devenir médecins, de sorte qu'ils écrivaient pour me demander de leur envoyer des billets d'avion en Première Classe et de leur fournir une somme d'argent suffisante afin qu'ils puissent visiter un peu les États-Unis et décider où ils aimeraient vivre. L'auteur de la lettre continuait en disant que, une fois leur lieu de résidence choisi, je pourrais payer pour leur formation et tous leurs frais de subsistance pendant environ cinq ans ‘de plus’, ajoutait-il, ‘si nous décidons de nous spécialiser’ —. Bien sûr, ils ont clairement spécifié qu'ils ne seraient jamais en mesure de me rembourser, mais ils m'assuraient de façon absolue qu'ils prieraient pour moi tous les jours de ma vie.
Naturellement, je fus très touché à la pensée de ces messieurs de couleur priant pour moi avec tant d'ardeur si je consentais à leur donner des milliers et des milliers de livres (la livre sterling, unité monétaire d'Angleterre — NdT) juste pour l'amour des messieurs de couleur, mais je ne fus pas assez touché pour me séparer d'un penny. Aujourd'hui, je dois regarder les deux côtés du penny, et je regrette de ne pas être qualifié dans l'art connu de la division d'un billet en deux ! Au Canada, malheureusement, comme dans les autres pays du monde, le gouvernement n'aime pas que les gens impriment leur propre monnaie ou fabriquent leur propre monnaie ; le gouvernement aime garder le monopole sur ce sujet, même s'il regarde avec grande répugnance les autres gens qui ont un monopole de quoi que ce soit. Et donc les gentlemen de couleur n'ont pas eu leur formation et, moi, je suis demeuré d'une pureté virginale, au moins pour ce qui est de la fausse monnaie.
Poursuivons donc avec quelques autres de ces questions. C'est que vous n'arrêtez pas de me distraire, vous savez ! Bien sûr, avec toutes ces lettres que vous ne cessez de m'envoyer, je me trouve distrait par certains curieux commentaires que vous me faites. Bon, de toute façon, revenons à ces questions :
Une dame de l'Inde est des plus déconcertées ; elle écrit : "La coiffe (the ‘caul’, ou coiffe de naissance — NdT) qui est une membrane enveloppant parfois le bébé à la naissance, a-t-elle une importance métaphysique ou psychique pour cet individu ?"
Non, cela ne signifie rien du tout. Pas plus que le fait que certains naissent avec des cheveux noirs, certains naissent avec — peu importe — une chevelure blonde, le truc roux. Une coiffe de naissance est simplement quelque chose de particulier à cette personne et n'augmente en aucune façon sa capacité psychique ou son pouvoir spirituel. Certaines personnes pensent différemment, mais ce ne sont que des contes de bonne femme, tout comme ces gens qui croient que croiser un chat noir à minuit par une nuit sans lune apporte la malchance — je me demande d'ailleurs comment ils verraient ce chat noir, ne pensez-vous pas ? Pour d'autres, la rencontre avec le chat noir dans les conditions ci-dessus mentionnées est interprétée de façon absolument opposée. Alors voilà, je vous suggère de prendre le penny dont je vous ai parlé un peu plus haut et de décider de l'interprétation en la jouant à pile ou face. J'affirme que la coiffe ne signifie rien du tout.
J'ai là une autre question : "Pour la plupart des causes qui nous touchent physiquement, comme le cancer, la pauvreté, la cécité, etc., il existe certaines sortes de fonds auxquels on peut contribuer afin d'aider sous tous les aspects du problème en question. Est-il possible de mettre sur pied pareil fonds qui pourrait aider des causes comme la vôtre ?"
Oh ho, ma chère madame, c'est là quelque chose de chargé avec du matériel de bombe atomique ! Si une telle chose était entreprise, vous découvririez sans tarder que la Presse s'emparerait de l'affaire en disant que j'exploite le public, ou que je vole le pauvre monde, ou toute autre saleté du même genre.
On m'a suggéré, il y a quelque temps, d'entreprendre la mise sur pied d'une Fondation (non, pas la sorte de fondation portée par les femmes [en anglais, ce même mot signifie également ‘fond de teint’], mais celle de fonds de solidarité), mais je ne suis pas du tout enthousiasmé par cette idée parce que tant de ‘cultes’ ont une Fondation qui leur permet de mettre en place un genre de combine pour ne pas payer d'impôts sur l'argent reçu et de s'offrir à eux-mêmes des salaires très élevés, mutuellement, pour ‘services spéciaux’, quoi que cela puisse signifier. Je suis honnête, et malheureusement assez honnête pour avoir une horreur instinctive de ces Fondations. Tant d'entre elles ne sont pas ce qu'elles prétendent être !
J'estime toujours que si quelqu'un est vraiment désireux de contribuer à la recherche sur l'Aura ou sur les autres sujets pour lesquels je me passionne, cette personne peut toujours aider par une donation, si elle le désire, mais cela doit être sa propre décision.
Maintenant, voici quelque chose qui va vous faire vaciller ; cette question est la suivante — attendez une minute que je comprenne bien — "Au sujet du Tai Chi, dans ‘La Sagesse des Anciens’, vous dites que les hommes sages de la Chine utilisaient le terme Tai Chi pour indiquer ce à quoi nous retournons quand nous quittons ce monde. C'est l'état ultime, ou la fin de toutes choses incarnées. C'est la réunion avec son Sur-Moi et l'état qui, sur la Terre, ne peut être comparé qu'à la béatitude. Pensez-vous pouvoir développer un peu plus ce sujet ? Par exemple, est-ce que le Tai Chi a quelque lumière à nous apporter aujourd'hui, et qu'en est-il de son origine ?"
Mais je ne vous ai rien dit d'autre tout au long de mes treize livres ! Quand nous quittons cette Terre, nous sommes un pas plus près de la ‘Maison’. Chaque étape d'un plan à un autre plan apporte une joie grandissante, ou ce que cette personne appelle la ‘béatitude’. Sur chaque étape inférieure de l'évolution, nous devons travailler dur avec une récompense relativement faible, mais plus nous nous élevons, plus nos responsabilités sont grandes, plus le travail physique diminue et plus nos aspirations peuvent être hautes. Si bien que sur cette Terre, par exemple, nous travaillons avec la pioche et la pelle ‘à la Gloire de Dieu’. Il n'y a rien de honteux dans le dur labeur. Mais vous n'obtiendrez pas la même rémunération que le Président de la Société qui vous emploie. Vous travaillerez plus durement, vous recevrez moins d'argent, mais vous aurez moins de responsabilités, alors que le malheureux assis dans son fauteuil capitonné (j'ai failli dire ‘sa cellule capitonnée’), s'il est bien payé, s'il ne se fatigue pas physiquement, a assez de responsabilités pour y gagner des ulcères. Eh bien, plus vous vous élevez et moins vous faites de travail physique, mais plus vous retirez de joie à bien faire un travail, plus grand est le plaisir que vous avez à être au service des autres. Et plus nous montons — eh bien, quand nous arrivons au neuvième plan d'existence, par exemple, nous connaissons un état de félicité qui nous serait tout à fait incompréhensible en termes tridimensionnels. C'est — oserais-je dire — comme l'amour. Sur Terre, à cause des pratiques chrétiennes inhibitrices, l'amour se trouve complètement mélangé avec ce qu'on appelle le sexe, et le sexe, ici, est considéré comme quelque chose d'innommable, il est considéré comme ‘malpropre’. Il est donc tout à fait inutile d'expliquer à une personne dominée par ce concept de malpropreté ce que sont, dans la neuvième dimension, l'amour et le sexe. Il n'existe aucun terme pour les décrire, mais il faut connaître une telle union d'âmes hautement évoluées avant d'être en mesure de savoir ce que signifient la joie, la félicité, l'extase, le bonheur, et tout le reste.
Le Tai Chi a-t-il aujourd'hui quelque lumière à nous apporter ? Eh bien, nous sommes dans l'Âge de Kali, nous sommes sur le mouvement descendant du pendule, et les choses vont beaucoup s'aggraver avant de beaucoup s'améliorer. Nous sombrons vers les profondeurs. Quand nous aurons atteint le point le plus bas, alors nous remonterons à nouveau jusqu'au moment où nous atteindrons ce qui est, en fait, un état de ravissement sur cette Terre. Bien sûr, vous et moi ne serons alors plus ici. Nous serons passés à notre juste récompense des siècles avant ce temps. Mais nous pouvons nous assurer une place sur le chemin ascendant si nous gardons en mémoire à tout moment — Fais à autrui ce que tu voudrais qu'il te fît. Vous sortirez alors de l'Âge de Kali et serez sur la voie du Tai Chi.
Nous nous retrouvons dans le grand monde une nouvelle fois : une comtesse m'envoie un paquet de questions. Voulez-vous quelques questions d'une comtesse ? D'accord, voici la première :
"Quand un monde nouveau est créé, les habitants pour ce monde sont également créés pour convenir aux conditions de vie. Leurs âmes sont-elles aussi des âmes nouvellement créées ou sont-elles déjà créées et existantes à ce moment-là ?"
Quand un nouveau monde est créé, les entités existent déjà. Considérez la question de cette façon :
New York est surpeuplé, il y a là beaucoup trop de gens et ainsi il pourrait y avoir une pénurie de nourriture, une pénurie d'électricité, une pénurie d'eau et, en fait, une pénurie de tout. Alors une ville satellite, ou ville-dortoir, est créée dans les environs proches, disons West Chester, par exemple. Une masse de gens partent pour West Chester et y installent des magasins et tout le reste. En réalité c'est un nouveau monde, et donc quand un nouveau monde est créé, cela veut dire que l'un des anciens mondes est surpeuplé ou qu'il va se désintégrer. Le Soleil, voyez-vous, n'est rien d'autre après tout qu'une pile atomique et, bien qu'il puisse nous sembler avoir des millions d'années, il ne s'agit pourtant que d'un battement de paupières dans certaines autres échelles de temps.
Cela vous semble difficile à comprendre ? Prenez une allumette dans votre main et voyez-la comme dans un espace mort ; l'allumette n'est alors qu'un morceau mort. Frottez-la sur le côté de la boîte et elle s'enflammera. Toutes sortes de petites particules seront émises et expulsées de la surface enflammée. Ces particules, étant beaucoup plus petites, se refroidiront beaucoup plus rapidement et cependant, aussi longtemps qu'elles seront proches de la flamme de l'allumette, seront réchauffées. Mais cette explosion de l'allumette éclatant en flammes ne dure qu'une ou deux secondes, n'est-ce pas ? Ce n'est même peut-être pas aussi long. Mais pensez à ce soleil donnant naissance à de petites planètes qui sont des fragments éjectés, et à ces planètes ayant un début de vie, la vie elle-même. Et puis, c'est le dépérissement de la vie quand la flamme du soleil central (la tête de l'allumette) décroît pour devenir finalement un débris brûlé. C'est ainsi que vont les mondes. Pour nous qui vivons sur ces particules, ou plutôt sur une particule particulière, il nous semble que les mondes existent pour des millions d'années, mais, pour les gens qui regardent de loin, ce n'est que la flamme d'une allumette qui s'enflamme soudainement, va en se consumant, et expire.
Seconde question : "Si ces âmes sont nouvellement créées, jusqu'où va la multiplication ? De quelle marge disposons-nous ? Où cela finit-il ?"
Nous avons affaire à la relativité, ici. En fait, l'espace est sans limite. Nous n'avons pas affaire à une chose simplement tridimensionnelle, mais à des choses de toutes les dimensions et des choses qui n'ont pas de dimensions. Sur Terre, nous sommes limités à certaines dimensions. Exemple : je suis dans une chambre. La chambre a quatre murs, un plafond (heureusement !) et un plancher. Quand je suis dans cette chambre et que la porte en est fermée, je dois, si je veux sortir, ouvrir cette porte ; mais, si une personne de la quatrième dimension — que nous appellerions un fantôme — désirait entrer, eh bien, ce ne serait pas un problème parce que les molécules du mur d'ici-bas sont si ténues pour un fantôme, qu'il passerait tout simplement à travers sans la moindre difficulté. C'est quelque chose comme la glace, qui est une substance solide et dure. Les gens vivant dans un monde de glace n'auraient aucune conception de ce à quoi ressembleraient leurs âmes, mais ‘tuons’ un peu de glace, changeons son taux de vibration, parce que lorsqu'une chose meurt, son taux de vibration change. Cette glace, alors, que nous avons ‘tuée’ se transforme en eau. C'est une substance totalement différente de la glace. L'eau se répand, elle peut prendre la forme du récipient qui la contient. Mais nous voulons trouver ‘l'âme de la glace’ et donc, chauffons l'eau et augmentons ainsi sa vibration ; nous obtenons alors une vapeur, un gaz. Et donc, si vous pensez à un corps — un corps humain — représenté par la glace, vous pouvez alors facilement comprendre que l'étape suivante, lorsque la glace se transforme en eau, est celle où nous quittons notre corps, entrons dans le monde astral et flottons aux alentours. Après cela — eh bien, nous passons du stade de l'eau au stade de vapeur d'eau, au stade de gaz. Ainsi, il vous serait impossible de faire passer un morceau de glace à travers une substance apparemment solide, tel un papier buvard, par exemple, mais vous pourriez y faire passer de l'eau. Encore mieux, vous pourriez y souffler de la vapeur de part en part, aisément.
Vous voyez donc que les molécules de glace, les molécules d'eau et les molécules de vapeur sont différentes. Elles se font de plus en plus dispersées à mesure qu'elles s'élèvent. C'est exactement ce qui se produit avec le corps et l'âme de l'Homme.
Troisième question : "On nous a enseigné que notre Créateur est un Dieu unique. Y a-t-il vraiment une seule Entité à la tête de toute la création ou bien est-ce un groupe dirigeant à la tête de notre ‘Tout’ ?"
Cette question sur le sujet de Dieu est la pire des colles qu'on puisse poser. Vous demandez si c'est vraiment une seule Entité à la tête de la création entière. Voyez la chose comme ceci : vous êtes un être humain et vraisemblablement vous avez une tête, des pieds, des bras et quelques autres morceaux placés à certains points stratégiques de votre corps. Tout cela vous compose — un seul vous — et vos mains, vos pieds, vos genoux, vos — toutes les parties — forment ce tout, et toutes ces parties sont dépendantes les unes des autres. Bien sûr, vous pourriez continuer à fonctionner si vous perdiez une main ou une jambe, mais vous ne pourriez pas vous passer de votre tête, bien que la plupart des gens semblent s'y essayer de nos jours. Mais ‘Dieu’ est cette entité qui comprend l'ensemble des Univers, et il y en a des milliards, et chaque Univers et partie d'un Univers est une partie essentielle du ‘Dieu’ fondamental.
Quatrième question : "Est-ce que nos âmes vivront éternellement après que nous serons diplômés de ce monde ? Après un très grand nombre de vies nous irons dans de meilleurs lieux, vous m'avez convaincu de ce fait. De combien de mondes devrons-nous sortir diplômés et où finirons-nous ?"
Oui, nos ‘âmes’ vivront aussi longtemps que ‘Dieu’ vivra, parce que nos âmes, nos Sur-Moi, etc., ne sont qu'une partie de la structure de Dieu. Si vous vous piquez avec une épingle et que vous la retiriez de votre corps frémissant, elle peut paraître tout à fait propre, parfaitement nette, mais si vous la regardez sous un microscope puissant, vous pouvez y trouver une molécule solitaire ondulant sous la loupe électronique. Eh bien, cette molécule solitaire peut être tout juste ce que vous êtes pour ‘Dieu’.
Cinquième question : "J'ai été élevée dans la religion catholique et suis allée à l'école dans un couvent. On ne nous a que peu parlé des années au cours desquelles Jésus a disparu. Était-Il vraiment en Asie en train d'apprendre ? Tant de livres disent tant de choses différentes à ce sujet. S'Il est resté si longtemps en Asie, c'est sans doute qu'Il aimait ce qu'Il y apprenait. Bien sûr, toute l'idée que je me faisais de Lui a changé, vu que je suis vraiment plus religieuse — ce qui n'a rien à voir avec une religion en particulier. Vous recevrez encore de mes nouvelles — sous peu."
Maintenant, je me demande si cette déclaration : "Vous recevrez encore de mes nouvelles — sous peu", est une promesse ou une menace. Je dois y réfléchir, mais quoi qu'il en soit —
Oui, l'homme Jésus a erré à l'étranger dans les Régions Sauvages, les Régions Sauvages étant cette partie du monde qui n'était pas Son voisinage immédiat et familier ou le voisinage de Sa naissance. Jésus a parcouru toute l'Inde, a parcouru toute la Chine, et est allé au Tibet, et une grande partie de la religion chrétienne originelle est en fait un conglomérat de religions Orientales dans lesquelles on a pioché, que l'on a retravaillé et adapté pour convenir à ce qui, en fait, est la mentalité Occidentale.
Jésus a très certainement aimé ce qu'Il a trouvé en Orient puisque après cela, selon le rapport de Presse cité plus haut, Il est allé au Japon au lieu d'être crucifié !
De retour de Ses voyages, l'homme Jésus est allé de nouveau dans un endroit éloigné où Il ne pourrait être dérangé par des badauds, et là Il quitta Son corps physique et s'en alla ailleurs. Son corps fut repris par une autre entité de l'espace, selon un arrangement décidé au préalable. Ainsi l'homme Jésus quitta Son corps et l'esprit de Christ en prit le contrôle et devint ‘le Christ’. Et cela n'est pas autre chose que la transmigration.
Tant de gens semblent éprouver une réelle difficulté à comprendre la transmigration, mais le Christ l'a enseignée. Le Christ a aussi enseigné la réincarnation, et si les gens lisaient la Bible avec un esprit ouvert, ils comprendraient toutes ces choses. Ils devraient également prendre en considération le fait certain que la Bible n'est pas, de nos jours, ce qu'elle était à l'origine ni non plus ce qui avait été prévu qu'elle soit. La Bible a été traduite, retraduite, mal traduite, remaniée, et des milliers d'éditions différentes en ont été produites. Le chef d'une Église, parfois, dira que telle chose ne peut plus être enseignée. Il se mettra alors à se gratter la tête et produira quelque chose d'autre qui devrait être enseigné. La Bible devrait être considérée comme une déclaration de politique générale, plutôt que comme un compte rendu détaillé, complet, de ce qui est arrivé. C'est un bon livre, mais vous devez faire preuve de bon sens en lisant un livre si ancien et de concepts si éloignés de ce qui a été originellement planifié.
"Hé ! criaient les mots de la lettre, comment se fait-il que vous, qui travaillez depuis si longtemps sur l'Aura, n'ayez jamais une bonne critique dans la Presse ?"
Pensif, le vieil homme retira d'une grande enveloppe une coupure de journal, le National Enquirer, en date du 24 septembre 1972. Il semblait que quelque journaliste se soit mis en quatre pour louer les Russes et leurs efforts en matière de recherche sur l'Aura.
L'article soutenait que les plantes ‘savent’ quand le temps va changer. Bien sûr qu'elles le savent. Je le dis depuis des années.
L'article disait aussi : "C'est un fait que les Soviétiques sont des années en avance sur les États-Unis dans la recherche des Perceptions Extra-Sensorielles (ESP), dans les domaines du pouvoir de l'esprit sur la matière, la télépathie, etc., avance que nous ne pourrons probablement jamais rattraper."
Et : "les étonnants films en couleurs de l'Aura humaine que les Russes ont faits montrent jusqu'où ils sont déjà allés — !"
Mais, pourtant, je fais des choses semblables depuis des années. De toute façon, j'ai déjà eu tous les détails au sujet de cet homme et de l'article, et je lui ai écrit en lui envoyant certains de mes livres, lui livrant la vérité telle que j'en ai été informé ; les Russes ont été grandement impressionnés par mon livre ‘Vous, pour toujours’ (ou les ‘Secrets de l'Aura’ — NdT) et il a suscité de considérables recherches en Russie. La vente de mes livres, dans ce pays, a été très importante et les Russes ont su mettre à profit une large partie de ce que j'avais donné à entendre.
Oui, oui, c'est très bien que les Russes fassent des progrès, mais pourquoi ne pas accorder un peu de crédit ici aussi ? Il me semble vraiment que les gens deviennent fous de joie et de plaisir quand les Communistes de la Russie copient quelqu'un et découvrent que ça marche, et maintenant que je suis citoyen Canadien, je constate combien il est vrai que nul n'est prophète en son pays ! Je constate que mes livres sont cités, cités, et mal cités, sans jamais une trace de reconnaissance pour moi — l'auteur — mais je suppose que c'est la vie.
Il y a un autre livre qui fait l'éloge de la ‘science’ Russe et les mêmes remarques s'appliquent à cet ouvrage. J'ai adressé certains détails à ses auteurs, mais ils n'ont même pas eu la courtoisie élémentaire de me répondre, ni même la courtoisie de dire "je vous remercie". J'en viens à me demander si je ne suis pas un peu ‘cinglé’ de répondre à toutes les lettres que je reçois et de remercier ceux qui m'envoient une coupure de journal ou autre chose. C'est ce que les gens m'ont dit, en fait — que je suis fou de me donner du mal pour tant de monde. Peu importe, cela pourrait aider quelqu'un. Mais je tiens à déclarer que les Russes n'ont pas le monopole de la recherche sur l'Aura. Ils semblent avoir un monopole des capitaux destinés à la recherche et, sans argent pour acheter l'équipement — eh bien, de nombreuses inventions prometteuses sont mortes avant d'avoir vu le jour. C'est ce que je découvre actuellement. Il existe un ‘téléphone avec le ciel’ et une bonne caméra pour photographier l'Aura ; toutefois, les Russes, jusqu'ici, ne se sont pas occupés de l'Aura véritable, mais de l'enveloppe aurique sous-éthérique. Ils ne sont pas encore allés au cœur du sujet, mais peut-être le pourront-ils avec le temps !
On me demande dans une autre lettre : "Est-il exact que la plupart des grands leaders du monde étaient des gens de métier (commerçant, artisan, ouvrier, ...), et si oui — pourquoi ?"
Eh bien, oui, on peut dire cela. On peut dire que la plupart des grands leaders du monde viennent, comme on dit, ‘d'origines modestes’ et à cela il y a une raison spéciale. Les Jardiniers de la Terre pensent que ceux qui viennent ici pour aider l'humanité doivent être en contact avec la majorité des humains, et si un homme vient sous l'aspect d'un roi, alors normalement il n'est en contact qu'avec ceux de statut royal, princier, ou ducal.
Jésus était le fils d'un charpentier. Peut-être a-t-il manié Lui-même les outils, bien que nous n'ayons jamais entendu dire qu'il ait été charpentier, mais seulement le fils d'un charpentier. Mohammed, qui était l'un des grands personnages, était un commerçant arabe qui, à l'âge de quarante ans, commença à avoir toutes sortes de messages et de ‘conversations avec des Messagers’. Le contenu des instructions des Messagers l'amena à mettre sur pied la religion musulmane et à écrire le Coran.
Moïse — eh bien, il n'était qu'un enfant abandonné qui a eu la chance — ou la malchance — d'être recueilli par une princesse, mais l'important c'est qu'il n'en restait pas moins un enfant abandonné qui possédait une 'affinité avec les gens ordinaires'.
Gautama, bien sûr, était Prince, c'est-à-dire qu'il était Prince par la naissance. Mais, il s'est vite rendu compte que son rang le tenait à l'écart du peuple, et il renonça donc à sa caste princière et s'en alla dans les régions sauvages, loin de ses nombreuses épouses qui causèrent tout un remue-ménage d'être laissées sans mari ; mais en dépit de leurs immenses efforts de le persuader de changer d'avis, Gautama partit dans les régions sauvages comme un homme pauvre et humble et devint ‘le Bouddha’, le Fondateur du Bouddhisme. Il dut renoncer à son haut rang et à sa richesse avant de pouvoir en effet être en contact avec les gens ordinaires qui avaient réellement besoin d'aide.
J'ai ici une question que franchement je ne comprends pas. C'est celle-ci : "Est-il possible qu'il existe un absolu quelque part entre la septième et la neuvième dimension ?"
Or, je ne la comprends pas parce que qu'est-ce donc qu'un ‘absolu’ ? Je me demande si mon correspondant entend par là un Dieu et, si c'est le cas, eh bien, la réponse est non. Même les Manus vont beaucoup plus haut que la neuvième dimension. Les Manus qui s'occupent de ce monde, par exemple, sont les marionnettes d'un Sur-Moi Manu.
Voici maintenant une question pour vous : "Y a-t-il de moins en moins de lois gouvernant une entité à mesure que celle-ci s'élève dans l'échelle de l'évolution ?"
Oui. Fondamentalement. Les lois, en fait sont destinées à contrôler les masses, et bien souvent une loi qui bénéficie à la masse est horriblement injuste envers un pauvre misérable individu. Mais les lois ne peuvent être faites pour convenir à chacun des individus pris isolément. Une loi doit être formulée de façon à s'adresser à la grande majorité des gens.
Si vous avez lu les formulaires d'impôts de 1972, vous savez ce que je veux dire ! Les instructions confiées à ce pauvre formulaire sont si obscures que je n'ai pu parvenir à y comprendre goutte, et je ne dois pas être le seul dans ce cas. Mais revenons à notre question. Plus une personne s'élève, moins elle a besoin de lois stéréotypées pour contrôler son comportement, parce que quand elle atteint une position suffisamment élevée, elle sait instinctivement ce qu'elle doit ou ne doit pas faire, et elle n'a pas besoin de l'entrave que constitue les législateurs qui ne cherchent qu'à l'enfermer dans un système bureaucratique et ruinent ainsi ce qu'elle est en train d'essayer de faire.
Une question : "Devient-il proportionnellement plus facile de se développer à mesure que le plan d'évolution est plus élevé ?"
Ceci, voyez-vous, est relatif. Vous devez garder à l'esprit que plus vous vous élevez et plus grande peut être votre chute ; mais, pour répondre à cette question, je dois reprendre l'exemple de la salle de classe.
Quand un enfant est à l'école, il est entraîné à l'étude, entraîné à se souvenir, formé à absorber l'information. Mais, s'il quitte l'école pour travailler à quelque emploi banal — comme garçon de bureau ou autre chose — il se déshabitue alors d'étudier et, s'il doit reprendre les études quelques années plus tard, il trouve le processus remarquablement difficile et pénible.
Si un enfant étudie et poursuit ses études au lycée, puis à l'université, puis choisissant peut-être la médecine ou le droit, alors cet enfant, maintenant jeune adulte, est entraîné à étudier et il trouve cela de plus en plus aisé au fur et à mesure qu'il étudie. Ainsi, vous pourriez dire qu'une personne qui évolue consciemment et continuellement — sans régresser — peut évoluer plus facilement que ceux qui ‘traînent les pieds’. Mais si la personne fait une erreur et arrête sa propre évolution, elle peut alors faire marche arrière, elle peut aller dans la mauvaise direction et perdre une grande partie de son évolution, ce qui l'obligera à revenir pour apprendre à nouveau ses leçons. Et à ce moment-là, elle constatera qu'elles sont beaucoup plus dures.
Une question : "Toutes les entités humaines possèdent-elles un corps astral ?"
Oh, ils en possèdent définitivement un ; toutes choses en possèdent, non seulement les humains, mais aussi tous les animaux, même les rochers. Toutes les choses vibrent. Il n'existe rien de tel qu'un objet stationnaire, une telle chose est impossible. Tout, sans exception, n'importe où, est en état de constant mouvement moléculaire. Vous pouvez, en regardant une montagne, penser que ce n'est qu'une stupide masse rocheuse inerte, plantée au beau milieu d'un paysage juste pour vous empêcher de voir ce qui est de l'autre côté. Il n'en est rien. C'est une énorme masse de molécules vibrantes, et l'action de toutes ces molécules vibrant à l'unisson établit une forme de champ électrique qui donne un corps astral et aussi une Aura. La réponse est donc — oui, tout a un corps astral, tout a une Aura.
Parfois on me réprimande, bien que, je dois admettre, de façon courtoise, pour apparemment me répéter. On me dit que j'explique la même chose deux ou trois fois de deux ou trois façons différentes, mais alors une autre personne me dira qu'elle m'est très reconnaissante que je me répète comme je le fais, car de cette façon je vais au bout d'une idée et parviens à la rendre compréhensible. Mais j'ai là une autre question : "Voudriez-vous expliquer de nouveau comment contrôler son esprit, comment diriger sa pensée ?"
J'ai déjà traité bien souvent de cette question, mais je suis bel et bien prié de me répéter, aussi, vous tous qui n'aimez pas la répétition, lisez donc et continuez à lire, car vous pourriez apprendre quelque chose !
Nous devons nous rappeler que notre niveau de conscience n'est que d'un dixième et que la véritable source de connaissance, la véritable source d'action, est le sub-conscient. Mais le sub-conscient est comme un vieil homme paresseux qui veut s'asseoir et fumer sa pipe toute la journée sans rien faire. Il sait qu'il est le détenteur d'un grand savoir, etc., mais il ne veut pas se dessaisir de la moindre parcelle, il ne veut pas bouger. Il vous faut donc aller à lui pour le forcer à entrer en action.
Si vous désirez diriger votre pensée ou contrôler votre esprit, vous devez savoir ce que vous voulez, car il est inutile de chercher quelque chose à moins de savoir ce que vous cherchez ; autrement, si vous ne savez pas ce que vous cherchez, vous ne saurez pas que vous l'avez trouvé, n'est-ce pas ?
Supposons que vous vouliez apprendre une certaine chose ; vous vous installez dans un endroit calme et pensez au sujet que vous désirez étudier. Vous avez peur peut-être que la mémoire vous fasse défaut, ou je ne sais quoi, mais de toute façon vous pensez au sujet que vous désirez étudier. Dites à votre sub-conscient ce que vous voulez faire, dites à votre sub-conscient pourquoi vous désirez le faire, dites-lui quels avantages découleront de l'apprentissage d'un tel sujet. Vous devez amener votre sub-conscient à comprendre que vous et ‘Georges’ ou ‘Georgina’ faites partie de la même entreprise et ainsi ce qui nuit à l'un nuit à l'autre, ce qui profite à l'un profite à l'autre. Donc, vous devez penser à la chose que vous voulez faire, vous devez y penser sans détours, vous devez y penser en en faisant le tour, vous devez penser à tous les avantages. Puis, vous devez vraiment vous visualiser en train d'étudier le sujet ou possédant l'objet, et si vous en faites une véritable campagne — faites cela peut-être trois fois de suite — il est possible que votre sub-conscient se réveille et vous aide alors à obtenir ce que vous désirez.
Vous devez pratiquer la visualisation. Maintenant, visualiser n'est pas imaginer. L'imagination est une chose à laquelle on ne peut se livrer que sur la base imaginaire. Par exemple, aucun degré d'imagination ne pourrait vous rendre capable de sauter par-dessus un édifice de trente étages. Vous pouvez le faire en imagination et ressembler alors à Buck Rogers (personnage de science-fiction créé par Philip Francis Nowlan — NdT), n'est-ce pas ? Mais un tel saut — par-dessus un édifice de trente étages — est au-delà des lois de la nature physique et n'est donc qu'imagination, et de nombreuses personnes perdent leur temps à imaginer ce qui est impossible.
La visualisation, au contraire, est quelque chose de tout à fait possible parce que c'est tout à fait conforme aux lois physiques normales. À titre d'illustration, supposons que vous vouliez acheter un bateau ; si vous vous visualisez alors acquérant soudainement une grosse somme d'argent, puis vous rendant là où on vend des bateaux, les examinant pour finalement en choisir un, il se peut que votre visualisation porte fruits. C'est un fait que si les conditions sont réunies, vous pouvez obtenir quoi que ce soit que vous visualisiez — avec le temps. Il se peut que ce ne soit pas exactement au moment où vous le désirez, mais vous l'obtiendrez — si vous visualisez les choses correctement.
Vous devez vous asseoir confortablement. Vous devez croiser vos chevilles et joindre les mains devant vous en croisant les doigts. Vous adressez alors une très forte pensée à votre sub-conscient en l'appelant par son nom, comme nous l'avons décidé au début de ce livre. Vous dites trois fois à votre sub-conscient : "Attention ! Attention ! Attention !" Et vous dites alors : "Regarde maintenant dans mon esprit." Vous répétez cela trois fois, et vous pensez ensuite très nettement, très clairement, au sujet pour lequel vous désirez la collaboration de votre sub-conscient. Revenons-en aux pendules.
Vous voulez que votre pendule vous dise où se trouve telle ou telle chose, de l'or, par exemple, et, dans ce cas, vous sensibilisez votre pendule avec une parcelle d'or (nous avons vu comment le faire, au début de ce livre). Vous vous visualisez ensuite tenant le pendule par sa ficelle et l'oscillation indiquant l'or. Vous prenez alors une carte et essayez de localiser l'or, grâce à cette carte. Si vous transmettez l'idée avec une clarté absolue et soulignez les avantages à votre sub-conscient, vous serez alors capable de détecter de l'or s'il se trouve qu'il y en ait.
"Voici une autre question portant sur la venue du Leader du Monde ; sa vie sera-t-elle aussi horrible et aussi pleine de misères que la vôtre ? Est-ce que l'humanité l'écoutera ou se contentera-t-elle de se moquer, de rire de lui, en demandant des preuves ? Aura-t-il vu le jour dans un pays ‘politiquement acceptable’ pour le reste du monde ou aura-t-il aussi à souffrir de discrimination ?"
Je vous répondrai ceci : le Leader du Monde n'a rien à voir avec ces vedettes qui sont sous les feux des projecteurs et auxquelles on fait une publicité éhontée en répétant le slogan qu'elles lancent elles-mêmes, à savoir qu'elles sont seules à pouvoir sauver le monde. Non. Le véritable Leader du Monde vit dans l'anonymat et n'est pas encore connu du monde. Quand l'heure viendra, et seulement alors, il apparaîtra sous les feux d'une publicité qu'il n'aura pas souhaitée.
Oui, il aura à souffrir, il aura de la misère, il ne sera pas cru, il sera mis au pilori et persécuté par la Presse, mais — si son message réussit à atteindre ne serait-ce qu'un millier de personnes, sa venue ici n'aura pas été vaine. Une telle personne existe actuellement sur cette Terre. Le corps est en préparation. En temps voulu la transmigration aura lieu et une Entité supérieure descendra pour prendre la suite. Ce processus est celui qui intervient dans la chirurgie ou dans l'art. Vous avez un homme de moins grande envergure qui pratique l'incision, et quand le travail de base a été fait, le Maître prend la relève et accomplit ce qui lui a valu sa réputation de Maître. L'opération achevée avec succès, c'est à un autre, moins prestigieux que lui, qu'il s'en remet du soin de suturer la plaie. Il se passe la même chose avec les Leaders du Monde qui viennent ici et prennent la relève d'un corps déjà entraîné à opérer sur la Terre. Ce serait un tel gaspillage si une grande Entité devait perdre une trentaine d'années à traîner sur cette misérable vieille Terre qu'est la nôtre. C'est pourquoi de tels gens prennent la relève par transmigration.
J'ai quelques questions ici d'un monsieur dont le nom est célèbre grâce au thé en sachets. Il est intéressé par le problème de la longévité et me dit : "Certaines personnes ont l'impression qu'il est possible, grâce aux progrès de la science, de vivre plus longtemps à l'heure actuelle qu'il y a, disons, deux cents ans. Est-ce que la réponse est non, nous ne pouvons aller au-delà d'une durée de vie maximale qui ne peut être dépassée, mais qui peut se terminer prématurément par certaines sottises ? Les morts prématurées, si fréquentes dans le passé, pourraient-elles être attribuables à la pauvreté et aux mauvaises conditions de vie, etc. ?"
À dire vrai, il n'y a en théorie aucune limite à la durée de vie d'une personne, car tout ceci dépend du souvenir emmagasiné dans les cellules de notre cerveau, le souvenir qui permet au corps de reproduire des parties identiques. Si nous avions suffisamment bonne mémoire, et il s'agit d'une mémoire sub-consciente, nous pourrions vivre presque indéfiniment. Malheureusement, à notre stade d'évolution actuel, la mémoire se détériore. C'est comme pour cette vieille histoire de l'armée : une longue file d'hommes sont alignés. Ils sont environ une centaine. Un officier, qui se tient à un bout du rang, murmure un message à l'homme proche de lui en lui disant de le chuchoter à son voisin, et ainsi de suite. Et, quand le dernier homme délivre le message, celui-ci n'a que peu de rapport avec le sujet originel.
La même chose se produit avec les humains. Nous pouvons dire qu'un fragment du tissu humain s'est usé et que l'entité-corps exige qu'on procède à une remise en état ; mais, la mémoire étant un peu lasse de toutes ces répétitions, de légères imperfections se produisent alors, légères différences dans le type, la texture ou la couleur de la peau. C'est ainsi qu'une personne peut se retrouver avec une de ces plaques brunes qui sont symptômes de vieillissement ou qu'une dame difficile à satisfaire peut se retrouver avec un petit excès de tissu et, découvrant qu'elle a ce qu'elle considère comme une ride désobligeante, elle appliquera sur sa peau quelque produit destiné à la resserrer.
Un jour viendra où les gens pourront vivre cinq ou six cents ans, et ceci ne sera pas dû à des découvertes spéciales dans le domaine de la chirurgie ou de la médecine, mais à des développements dans l'électro-chimie, parce que si nous pouvons faire en sorte que notre équilibre chimique soit correct, alors nous pouvons obtenir les voltages corrects du cerveau et, dans ce cas, le cancer, la schizophrénie et d'autres maladies seraient guéries. Par exemple, une personne est surmenée par un excès de travail et la chimie de son corps manque de ces composants chimiques qui créent les voltages nécessaires pour le garder en condition de fonctionnement. Mais, si cette personne prend tout à coup un peu de sucre, par exemple (pourvu qu'elle ne soit pas diabétique !), elle aura une soudaine poussée d'énergie et sa fatigue s'évanouira temporairement. Autrement dit, sa batterie aura été rechargée et elle fonctionnera de nouveau normalement.
Je viens juste de recevoir de mon vieil ami Jim Dodd, qui vit en Amérique, une coupure de journal. C'est un article sur la ‘médecine électrique’, et mes points de vue sur ce sujet l'intéressent beaucoup parce qu'il a reçu un coup sur la tête suite à un accident de voiture, et d'après ce que je peux comprendre de sa lettre, les chirurgiens l'ont pratiquement découpé en filets — conservant à peu près tout juste les os ! Un état des plus pitoyables. Maintenant, sans doute, s'il marche dans la rue les chiens lui courent après pour lui dévorer les os. Et voilà ! La vie n'est-elle pas merveilleuse ?
Mais cet article sur la médecine électrique ne fait que confirmer ce que je vous dis depuis longtemps : "Nous nous arrêtons rarement pour réfléchir au fait que nos corps fonctionnent à l'électricité, mais c'est le cas." Et Jim Dodd veut savoir s'il y a du vrai dans ce que l'auteur de cet article écrit. La réponse est — oui, il y a une grande part de vérité, mais ce qui est triste à propos de tout cela c'est que la médecine est presque toujours en retard d'au moins un siècle. Les médecins orthodoxes n'osent pas risquer leur réputation même en essayant quoi que ce soit qui n'ait pas été approuvé après dix ans d'usage par certains des syndicats qui contrôlent les médecins.
Oh, oui ! N'oubliez jamais que les médecins ont des syndicats beaucoup plus puissants que ceux des camionneurs et qu'ils sont maintenus rigidement au pas. Certains membres médicaux des syndicats des médecins n'ont rien contre Jimmy Hoffa pour la discipline ! (Jimmy Hoffa devint président du syndicat des conducteurs routiers américains en 1957 — NdT) Mais ceci nous éloigne de notre sujet.
Oui, on peut réaliser énormément de choses avec l'électricité. Correctement appliquée, elle peut hâter les guérisons, elle peut plus facilement souder les fractures d'os. À un bout de l'échelle il y a l'électrocution, qui arrache l'individu à son corps et envoie son astral vagabonder. À l'autre bout de l'échelle, les gens peuvent même être aidés à venir au monde par l'électricité.
C'est l'anesthésie électrique qui intéresse tout spécialement Jim Dodd, et l'article qu'il m'adresse me semble très dépassé, car l'efficacité de l'anesthésie électrique a été définitivement prouvée. Deux électrodes étant placées de chaque côté de la tête avec un faible courant, un courant continu, le patient plonge dans un sommeil sans rêves, l'astral pensant, en effet : "Mais, sapristi, je n'apprécie pas beaucoup ça ; c'est un peu trop chaud pour mes pieds. Je m'en vais !" Et c'est ainsi que l'astral abandonne en hâte le corps pour n'y revenir que quand le courant est coupé.
En fait, si quelqu'un savait comment s'y prendre, il pourrait endormir une personne sans la moindre difficulté ; c'est l'un des dangers car — enfin, nous connaissons tous les histoires des esclavagistes blancs avec leur tampon de chloroforme. Ils couvrent le visage de la victime avec un tissu imbibé de chloroforme et la pauvre innocente fille sans défense s'endort instantanément ; mais vous n'ignorez pas que c'est inexact et que cela prend beaucoup de temps pour endormir quelqu'un avec ce procédé. C'est plus facile d'utiliser un marteau de forgeron.
Non mais, ne vous essayez pas à des trucs avec l'électricité (ou le marteau !), parce qu'il est vraiment très, très mal de commettre un suicide, tout aussi mal que de commettre un meurtre. Aussi, en lisant tous ces détails d'ordre électrique, n'y puisez pas d'inspiration car — je le répète — le suicide est réellement une grave erreur.
Mais si une personne connaît la très simple technique qu'est l'électro-anesthésie, n'importe qui peut fort bien se trouver ‘endormi’ par surprise, et à son insu. Peut-être est-ce la raison pour laquelle les médecins sont si précautionneux à ce sujet, préférant sans doute entourer la chose d'un peu de mise en scène ou d'un certain rituel afin de la faire paraître plus difficile qu'elle ne l'est. Ce qui peut être fait est ceci : un patient — imaginons ceci, d'accord ? — est emmené sur un chariot dans l'annexe de la salle d'opération. L'anesthésiste place simplement deux petites électrodes de chaque côté de la tête, à des points bien précis. On met le courant et le patient s'endort aussi rapidement que s'éteint une ampoule électrique quand on tourne le commutateur ; aucun halètement, rien du tout de ce genre — le patient est ‘débranché quand le courant est branché’.
Ensuite, une fois l'opération terminée, le courant est coupé et le patient se réveille instantanément sans se rappeler la moindre douleur ou le moindre détail en liaison avec l'opération, et, chose intéressante, cet effet d'absence de douleur dure de douze à vingt heures, temps durant lequel le patient est pleinement conscient et agréablement raisonnable — à condition qu'il le soit par tempérament. Mais cette forme d'anesthésie sera en usage, un jour ou l'autre. Ce n'est qu'une question de briser les liens des préjugés et de la peur pure et simple. Cela ressemble trop à l'électrocution, n'est-ce pas, que de s'étendre et d'avoir quelqu'un qui vous place des électrodes sur la tête, puis quand le courant est branché — boum, vous partez !
L'introduction de l'électricité dans l'anesthésie est un grand bienfait pour les opérations du foie, des reins, etc. L'opération du rein nécessite une quantité formidable d'anesthésique chimique ou gazeux (c'est la même chose), et le pauvre rein, outre l'opération qu'il doit subir, doit éliminer — ce qui complique sa tâche — tous les toxiques qu'il a absorbés. De plus, avoir une telle charge de produits chimiques nocifs dans son système peut perturber le métabolisme quelle que soit l'opération, alors que dans l'induction électrique il n'y a pas le moindre produit chimique, car — remontons aux jours de la radio — quand le courant électrique circule à travers certains conduits du cerveau, il agit simplement de la même manière que la batterie de polarisation des anciens récepteurs radio utilisés il y a des années. Il établit une contre-pression de courant qui empêche le flux d'électricité cérébrale qui fait qu'une personne est consciente. Et c'est tout. Pas de douleur, pas de souffrance, pas de drogue, pas de produits chimiques, mais seulement un profond sommeil sans le moindre effet secondaire.
Et voilà, ami Jim Dodd. Quand vous lirez ceci, vous aurez votre réponse. C'est dommage que vous n'ayez pu bénéficier de ce genre de chose pour votre opération, pas vrai ?
Continuons donc à voir quelques-unes des questions et des réponses qui semblent intéresser un nombre extraordinaire de gens. Voici donc une question portant sur l'exorcisme. C'est celle-ci : "Nombre de gens d'Église affirment s'être livrés à cette pratique, certains avec succès, d'autres avec de piètres résultats. Maintenant, s'ils ne sont pas totalement clairvoyants, et ils ne le sont pas, comment sauront-ils à qui ou à quoi ils ont affaire ? Est-il permis de déclarer ce qui se produit réellement ?"
Oui. Si un lieu est hanté, ceci signifie donc qu'il abrite une entité indésirable. Cette entité dégage une forme de pensées ou un mode de pensées désagréables. Les gens deviennent conscients de la présence d'une telle entité sans pouvoir dire comment ils en sont conscients. Dans certains cas, ils peuvent voir l'entité. Dans d'autres, ils peuvent la sentir, mais quand ils sont complètement non-clairvoyants, ils éprouvent un très fort sentiment de malaise, leur esprit est traversé par d'étranges impressions, et même les moins clairvoyants d'entre eux savent qu'il se passe quelque chose d'anormal.
Les gens qui sont capables de pratiquer l'exorcisme sont des gens qui émettent des ondes télépathiques puissantes, ce qui signifie qu'ils peuvent projeter avec force une quelconque pensée. Maintenant, un ecclésiastique qui s'est totalement convaincu par hypnose qu'il agit comme le bras droit du Seigneur, et parfois le bras gauche également, voit ses ondes télépathiques stimulées à cause de cette autohypnose. Il pense qu'il est la réponse à tous les maux ou plus exactement la réponse à la prière divine. Mais, il est tellement sûr de lui-même qu'il tourne tous les boutons de ses processus de pensée, et l'entité qui hante n'aime pas du tout cela. Elle pense en effet : "Bon sang, je ne peux pas sentir ce type-là. S'il doit traîner longtemps par ici — moi, je m'en vais." Et, ainsi, les forces qui hantent s'en vont vers de nouveaux pâturages où aucun ecclésiastique ne viendra projeter de désagréables pensées. C'est aussi simple que cela. Ce n'est qu'une question de télépathie, parce que peu importe ce qu'on peut en penser, chaque personne est télépathe dans une certaine mesure. Il a été prouvé, par exemple, que même quand un non-télépathe (auto-proclamé) est soumis à un test et pense à une victime non douée de télépathie, il peut influencer le pouls et la pression sanguine de son sujet. Cela a effectivement été prouvé. Nombre de choses concernant la clairvoyance et la télépathie ont été prouvées, mais n'ont pas été rendues publiques, simplement parce que les meurtres sanglants sont des sujets d'attraction qui se vendent mieux.
Voici une touche d'humour. C'est un paragraphe d'une lettre qui m'est adressée. On y lit : "E.S.P. (Perceptions Extra Sensorielles — NdT) — Voici Une Illustration Supplémentaire de l'Exactitude de Vos Écrits. Une femme écrit à notre journal pour dire qu'elle est incapable de trouver le sommeil si les draps ou la taie d'oreiller sont à rayures. Elle sent ces rayures. Que la lumière soit allumée ou éteinte, peu importe qu'elle les voit ou non, elles perturbent son sommeil." Eh oui, c'était une citation, apparemment, d'un certain journal anglais ; j'aurais bien aimé savoir lequel.
Ici, une question qui pourrait être intéressante. La voici : "Pourriez-vous expliquer le destin de l'évolution du règne végétal et du règne animal ?"
Beaucoup de gens croient que les plantes se transforment, par l'évolution, en animaux et les animaux en humains, mais ce n'est pas ainsi. Vous n'avez jamais entendu parler d'un cheval se métamorphosant en vache, n'est-ce pas, et vous n'avez jamais entendu parler d'une feuille de laitue se métamorphosant en oiseau. Le règne animal, le règne humain, et le règne végétal sont des choses complètement à part, des choses complètement différentes, et je vous dis avec le plus grand sérieux — ceci n'est absolument pas une plaisanterie, c'est la vérité absolue — que sur certaines planètes les animaux remplacent les humains. Sur d'autres planètes, ce sont les végétaux qui règnent en maîtres. Par exemple, il existe une planète où des plantes telles que les arbres sont en mesure de gérer un lent mouvement de locomotion. Ils prennent leurs racines modifiées et se déplacent vers un endroit différent, puis les enfoncent de nouveau afin d'absorber la nourriture qui leur est nécessaire. Donc l'évolution c'est ceci : un chou peut ne pas être très conscient sur cette Terre d'un point de vue humain mais, tels qu'ils sont, les choux peuvent reconnaître les gens et peuvent reconnaître les émotions. Oh, vous ne me croyez pas ? Eh bien, cela a déjà été prouvé, cela a été prouvé par des tests de laboratoire. Si donc il se trouvait que votre tante Mathilda soit une gentille bonne vieille dame, son aspidistra serait heureux lui aussi, se développerait mieux et aurait une bien belle couleur. Tandis que la plante de Mélissa Machin, une vieille chipie, serait aussi affectée et aurait une pauvre couleur et un retard de croissance. La morale de ceci semble être de sourire gentiment à vos pommes de terre et elles feront de leur mieux pour pousser pour vous !
L'évolution est toujours un mouvement ascendant, de sorte que les légumes et les plantes que nous connaissons aujourd'hui sur cette Terre deviendront avec le temps, dans une évolution différente, dans une incarnation différente, des personnes sensibles très intelligentes du monde végétal. Les animaux aussi se développent vers un état spirituel. Ceci ne veut pas dire que votre chat va soudain découvrir la peinture et devenir meilleur que Rembrandt ou qu'il va faire des radios sur la table de la cuisine. Non, leurs valeurs sont complètement différentes. Leurs valeurs consistent en une réalisation spirituelle tout comme dans le passé, avant l'avènement du communisme, de la télévision et de la Presse, les seules valeurs qui comptaient en Extrême-Orient étaient celles de l'esprit, de la pureté et de la vraie pensée religieuse. Les gens gagnaient assez pour assurer leur subsistance et, de cette façon, pouvaient progresser sur cette Terre et ne pas avoir à y revenir. Les humains, alors, aux temps lointains, étaient de meilleures personnes que les humains d'aujourd'hui parce que de nos jours les humains sont contaminés par la télé, contaminés par la Presse, et contaminés par trop d'intérêts commerciaux. Qu'importe de nos jours dans l'Ouest qu'une personne soit de bonne compagnie et agréable à vivre, tout ce qui compte c'est — la grosseur de son compte en banque. Jugé d'après ce dernier critère, je ne vaux rien du tout ! Mais je sais pas mal de choses à propos de l'esprit et l'on n'emporte pas son compte en banque de l'Autre Côté. Mon ‘compte en banque’ c'est du savoir, un savoir que je pourrai emporter avec moi quand l'heure viendra de m'en aller.
Chose assez curieuse, je trouve là une autre question sur ce sujet : "Les minéraux, sur n'importe quelle planète, sont-ils intelligents ?"
Et la réponse est un Oui catégorique. Maintenant, je vous ai déjà dit que sur certaines planètes la molécule de carbone n'est pas l'élément de base de ce système ; ce peut être le silicate, et il y a des ‘pierres’ composées de silicate qui sont, en fait, des pierres pensantes, des entités mouvantes. Si vous étiez en mesure d'aller là-bas et de les voir (mais, comme la chose est impossible, inutile d'importuner l'agence de voyages), il vous faudrait passer toute votre vie à les regarder avant de noter la moindre amorce de mouvement, car, pour une créature capable de vivre un ou deux millions d'années, la vitesse de son déplacement n'a pas beaucoup d'importance. Ainsi, les pierres qui se meuvent prennent leur temps. Elles sont à peu près aussi lentes que les gens qui sont venus déménager mes affaires récemment.
Vous vous souvenez que je croyais en avoir fini avec le sujet de la transmigration ? Eh bien, je me trompais, car une autre question vient d'arriver. La voici : "Il est dit que le corps change, molécule par molécule, tous les sept ans. Que se passe-t-il en fait ? Certains livres Orientaux qui donnent cette information pourraient être trahis par une mauvaise traduction. Ceci est pour ceux qui doutent du changement des corps."
Eh bien, prenons un cas imaginaire, voulez-vous ? Le jeune Billy Smith est las de la vie, rien ne va pour lui et il en a marre de la vie sur Terre où tout le monde semble ‘être sur son dos’. Il envisage le suicide, ce qui est une chose parfaitement stupide à faire, parce que s'il le fait il sera brutalement renvoyé sur Terre dans de pires conditions. Mais de toute façon, avant qu'il ne se supprime, un message lui parvient au cours de son sommeil. Tom Thomas, qui est dans l'astral, désire revenir sur Terre pour accomplir une tâche spéciale ; il a procédé à un arrangement avec le Conseil qui contrôle ces choses, arrangement selon lequel Billy Smith pourra quitter son corps, pourvu qu'il autorise Tom Thomas à en prendre possession. Billy Smith, tout d'abord, n'apprécie pas l'idée que quelqu'un d'autre prenne possession de sa pauvre enveloppe d'argile, mais plus le temps passe, plus il y réfléchit et plus il se sent prêt à consentir. Ainsi, une entente est conclue. Billy Smith s'étend quelque part, la Corde d'Argent est sectionnée, mais avant d'être complètement détachée elle est rattachée à une Corde d'Argent produite par Tom Thomas, et Tom Thomas, un homme de l'astral, entre alors dans le corps de Billy Smith.
Le pauvre Tom frisonne de consternation presque immédiatement. Le corps est inefficace. Les muscles sont flasques. Les pieds se refusent à aller où on les dirige et les yeux ne semblent pas mettre au point. De plus, ce corps dégage une odeur infecte. Peu importe, Tom s'y fera avec le temps, mais en s'apercevant que le corps n'est pas très satisfaisant, en se sentant comme un aviateur qui a déjà piloté des avions, mais pas ce modèle particulier : le pilote, assis là tremblant d'effroi, regarde tous les différents cadrans, les boutons, etc., puis avec grande précaution, met l'appareil en marche. Bientôt il finit par être en mesure de contrôler ce corps, mais il ne peut se défaire du terrible sentiment de se trouver dans un corps étranger, et cela devient intolérable. Ainsi, les molécules de ce corps d'emprunt, ce corps pris en charge, sont modifiées molécule par molécule, de sorte qu'au bout de sept années le corps de Billy Smith n'a plus du tout la même composition, tout a été changé, et c'est maintenant le corps de Tom Thomas. Et Tom Thomas est de nouveau heureux — plus ou moins — ayant retrouvé le corps auquel il est habitué.
Dans les temps anciens, les grands prêtres étaient capables d'enseigner aux gens comment faire ces choses. C'était un peu comme une démonstration, par un vendeur de nouveaux modèles de voitures. Les corps pouvaient être essayés afin de voir lequel convenait le mieux, et comme je l'ai dit plus avant, en Atlantide et en Lémurie des corps spéciaux ‘sans propriétaire’ étaient gardés disponibles pour les Jardiniers de la Terre en voyage. Les corps étaient utilisés tout comme on loue une voiture, part en voyage, et la retourne par la suite.
On me pose une question sur les yétis : "Beaucoup de gens affirment les avoir vus — dans différentes parties du monde — et les avoir photographiés. Est-ce exact ? Les têtes, les mains et autres détails qu'on expose parfois sont-ils authentiques ou est-ce que ce sont simplement des objets fabriqués visant à attirer les visiteurs ?"
C'est, ne croyez-vous pas, bien étrange de penser que des gens sont allés sur la Lune, des vaisseaux-robots sur Mars, et que d'autres vaisseaux-robots sont envoyés dans d'autres mondes, alors que l'Homme n'a pas encore exploré à fond ni examiné tous les aspects de ce monde-ci. Nombreux sont les points de la Terre, du Canada, par exemple, de l'Alaska, du Tibet, de l'Inde et de l'Afrique où les humains ne sont jamais allés ; et dans ces régions éloignées existent encore les survivants d'une race qui aurait dû s'éteindre il y a des siècles. Oui, il y a des ‘yétis’. Ces gens sont les vestiges d'une race qui a disparu de la Terre. Pensez à des gens qui essaient de drainer un lac et le vider de ses poissons ; pour une quelconque raison les propriétaires du lac veulent y retirer tous les poissons pour pouvoir l'ensemencer avec un type différent. Ils utilisent des filets et toutes sortes d'autres dispositifs pour attraper les poissons et les transporter ailleurs, puis ils réapprovisionnent le lac avec une espèce différente de poissons. Mais de temps en temps on rapporte qu'un ou deux poissons du type originel ont été vus mais non attrapés. Il est normal que certains aient échappé au filet. Un de ces poissons, porteur d'œufs, peut être caché dans un petit creux de rocher, si bien que d'autres poissons de la première espèce peupleront encore le lac. C'est ce qui se produit dans les endroits les plus reculés de la Terre. Mais c'est une bonne chose que les yétis vivent dans des régions si peu accessibles, car il existe tant de gens sanguinaires qui se feraient un plaisir de tuer un yéti pour installer sa peau devant la cheminée de leur salon.
Tout comme pour de nombreux ‘spécimens’ — eh bien, vous pouvez aller dans un musée de cire et y voir de remarquables ‘gens’, mais ce ne sont que des figures de cire, n'est-ce pas ? Je ne croirais pas trop dans ces affirmations qu'il y a enfin là le corps d'un yeti.
Question : "Que sont les pyramides ? D'où tirent-elles leur origine ? Comment furent-elles bâties ? Quel est leur véritable usage ? Et est-ce qu'un objet en forme de pyramide préservera les choses ?"
Cela est censé n'être qu'une question ! Ça m'a plutôt l'air d'une quantité de questions ; mais voyons ce que je peux faire pour vous.
Les pyramides ne sont que des balises d'approche. Si vous vivez près de la mer ou d'une rivière fréquentée par les bateaux, vous verrez des bouées dans l'eau. Si vous vivez près d'un aéroport vous y verrez des balises d'atterrissage pour guider les avions. Une pyramide a cette forme parce que c'est la forme la plus durable et parce qu'elle a quatre côtés qui servent à aider à réfléchir un signal.
Au temps où les Jardiniers de la Terre venaient en ce monde, ils se déplaçaient dans des navires de l'espace et ces derniers devaient être guidés, tout comme un bateau entrant au port doit être guidé par la forme et la couleur des objets ancrés sur l'eau.
Quand ces pyramides furent construites il y avait beaucoup d'autres dispositifs que l'Homme ne connaît plus maintenant, dispositifs qui, par exemple, pouvaient annuler les effets de la gravité. Ainsi, on pouvait poser une sorte de crampon sur un énorme bloc de pierre, tourner un commutateur, ajuster un bouton, et le bloc se soulevait dans l'air et pouvait être guidé vers sa destination.
Ceci n'est pas de la fiction. C'est un fait. Laissez-moi vous parler d'un hôtel très particulier, construit aux U.S.A. La première partie de l'opération a consisté à construire une sorte de charpente avec des alvéoles, puis un très puissant moteur a été fixé au sommet de blocs — lesquels blocs étaient chacun une chambre complètement équipée — et il fut actionné, élevant ainsi chacun de ces blocs, qui n'eut plus qu'à se glisser dans l'une des ouvertures. J'ai vu ceci, je pense, dans Practical Mechanics, il n'y a pas bien longtemps. Je regrette de ne pouvoir vous présenter la photo. C'était intéressant.
Ainsi, donc, les pyramides ont été construites à l'aide de machines anti-gravité.
Et le Sphinx, demandez-vous également ? Le Sphinx est un repère destiné à localiser une masse énorme de ‘trésors’ enfouis en dessous, le trésor dans ce cas étant un musée des arts et sciences d'une époque depuis longtemps révolue. C'est le but du Sphinx.
Peut-être l'ignorez-vous, mais il existe plusieurs pyramides de par le monde. L'Égypte n'en a pas le monopole. Il y a eu des pyramides au Mexique et au Brésil, dans certaines régions de la Chine et dans divers autres endroits et, je le répète, ce ne sont que des balises d'approche. Les navires de l'espace pouvaient se diriger sur les signaux émis depuis ces pyramides et gagner le port spatial de leur choix. Cela, je le répète solennellement, est la vérité absolue ; ce n'est pas de la fiction.
Voici une question qui intéressera plusieurs d'entre vous. C'est celle-ci : "Où est l'astral inférieur ? Et qu'est-ce que c'est ?"
L'astral inférieur est un endroit, ou une zone, ou un continuum de temps, où les vibrations au lieu d'être tridimensionnelles sont à deux dimensions et où les conditions ne sont pas harmonieuses. C'est une zone astrale où la pensée n'est pas claire, où il n'est pas possible de créer artistiquement. C'est ce qu'on pourrait appeler une zone crépusculaire, et pensez simplement à ceci : vous regardez une image au crépuscule et ne pouvez voir les couleurs, n'est-ce pas ? Vous arrivez peut-être à déterminer le sujet de l'image, mais l'heure bleue bloque les couleurs et vous pouvez voir à la place un ensemble de tons grisâtres plus ou moins uniformes. Il faut la lumière du jour pour voir les couleurs. De la même manière, si l'on va dans l'astral au-dessus de cette Terre on peut voir des couleurs qui ne sont pas visibles sur cette Terre, mais si l'on va dans l'astral inférieur, c'est-à-dire si l'on est pris dans le filet des vibrations inférieures, on ne peut même pas voir les plus criardes des couleurs que l'on voit sur cette Terre.
"Eh ! vise le vieux type monté sur roues !" hurla le jeune homme dans le centre commercial. "Bigre !" rétorqua son minable compagnon. "C'est vachement astucieux, tu ne trouves pas ?" Puis, tout en promenant leur regard de droite à gauche, à l'affût de tout ce qui pouvait attirer leur futile attention, les deux jeunes gens s'éloignèrent en traînant les pieds.
Non loin de là, une silhouette, lentement et comme à regret, se détacha du pilier contre lequel elle était adossée. Mastiquant son chewing-gum avec force, le jeune homme pivota et, avec l'adresse que donne un long entraînement, il colla un gros paquet de gomme bien malaxée sur la vitre du magasin le plus proche.
Mains cramponnées dans sa ceinture, jambes écartées, les mâchoires continuant à mastiquer, par habitude, il lança à la cantonade : "Fichtre ! C'est tout un engin que vous avez là ! Vous le faites marcher avec les pieds ?" Sans attendre une réponse, il reprit sa gomme collée sur la vitre, la fourra dans sa bouche et s'éloigna d'un pas languissant.
"Oh Dieu ! regardez ça !" hurla en s'esclaffant une grosse femme dont la combinaison dépassait sa jupe de plusieurs centimètres. "C'est pas merveilleux ce qu'ils arrivent à inventer ?" répondit son compagnon sur le même ton gouailleur.
Le vieil homme, dans son fauteuil roulant, eut un grognement de dégoût si bruyant qu'une vieille dame qui se tenait devant lui sursauta violemment. Au même moment, il y eut une soudaine embardée et toute une masse d'articles qui étaient sur un étalage tombèrent en cascade. "Vous allez trop vite !" hurla une femme dépenaillée. "Je vous ai pas vu, vous alliez trop vite."
Le vieil homme, dont le fauteuil roulant avait été tout à fait stationnaire, partit. "Ah ! grommela-t-il, vivement que j'aille terminer ce livre. Et, après, peut-être pourrons-nous chercher un endroit un peu plus sensé que la Colombie Britannique."
Un autre vieil homme se mourait. Dans la chambre obscure où il était étendu, il regardait fixement, de ses yeux qui faiblissaient rapidement, un rayon de soleil qui réussissait à pénétrer en haut des rideaux.
Le vieil homme s'agitait nerveusement, presque machinalement. Il ne souffrait pas. C'était plutôt comme une sensation de froid qui montait de ses pieds à ses genoux, et plus haut.
D'un air morne il se demandait quand les anges se rassembleraient autour de lui. Il avait été toute sa vie un croyant très fervent. Il croyait aux anges, il croyait qu'à sa mort il se rendrait aux Portes du Paradis, il croyait ——
Soudain, la lumière baissa, comme si un nuage était passé devant le visage du soleil, mais simultanément une Lumière plus intense entra dans la chambre. Le froid, un froid de glace, gagnait maintenant ses hanches et montait toujours. Lentement — lentement — il atteignait le cœur.
Comme une irruption de rayons de soleil, la lumière enveloppa la chambre. Il regarda autour de lui avec des yeux qui devenaient rapidement aveugles et des formes vagues l'entouraient, des formes portant des ailes. Il y eut un bruissement de voix, incompréhensible pour lui encore parce qu'il voyait comme à travers un voile de gaze.
Le froid continua de ramper et frappa son cœur. Avec un dernier halètement convulsif, le vieil homme commença finalement à mourir quand son cœur s'arrêta et que ses poumons cessèrent de donner une impulsion. Maintenant les conditions s'accéléraient parce qu'avec la cessation de la respiration, c'était la fin, l'oxygène ne parvenait plus au cerveau. Le corps physique tressaillit suite aux dernières réactions nerveuses, tressaillit sans ressentir les contractions, sans aucune douleur. La souffrance et les sensations du corps étaient maintenant dépassées.
Les yeux aveugles, maintenant des yeux morts, fixaient immobiles vers le haut. Dans le corps il y eut le bruissement des liquides et le gémissement des gaz. Les articulations se détendirent avec un crépitement quand les muscles relâchèrent leur emprise sur la vie.
Lentement un brouillard blanc bleuté émergea du corps mort pour s'agglomérer en une forme intangible au-dessus de la tête. Il se fit plus distinct, plus ferme, en prenant la forme d'un humain nu, un très vieil homme abîmé par la souffrance. Mais, à mesure qu'il s'agglomérait et devenait plus ferme, ses contours se faisaient plus doux, plus jeunes et plus paisibles.
Graduellement la corde d'attache — la Corde d'Argent — s'amincit, s'effilocha, puis céda. La forme astrale nouvellement composée hésita pendant un moment, puis peu à peu, avec une légère secousse, entra en mouvement et, de plus en plus rapide, elle gagna un plan inconnu.
Toute sa vie le vieil homme avait été un grand croyant. Il n'avait jamais cru à la réincarnation, mais à la résurrection de la chair au Jour du Jugement dernier. Il croyait que tous les corps enterrés ou incinérés étaient récupérés et recouverts d'une enveloppe charnelle, même après dix mille ans. Et maintenant, dans sa forme astrale, il était perdu, perdu et errant, victime de ses croyances qui n'étaient que promesses trompeuses et auxquelles il avait adhéré pendant si longtemps. Il ne croyait en rien, si ce n'est que les morts reposaient dans leurs tombes solitaires ou en petits tas de cendres dans les crématoires ; mais il était vivant, vivant sous une forme différente. Autour de lui il voyait alternativement un brouillard noir de néant, puis, quand un petit doute au sujet de sa religion pénétrait sa conscience, il voyait une autre facette de sa religion — des anges. Désespérément il s'accrocha à l'idée des anges. À regret, il rejeta la pensée de la résurrection — qu'était donc pour lui la résurrection ? — N'était-il pas vivant, dans un état différent ? Ne pouvait-il pas voir des anges ? Alors, qu'était-ce donc que toutes ces paroles sur la résurrection ? Qu'on le laisse vivre pour le moment, pensa-t-il, et il lui sembla alors tomber sur un sol. Ses pieds — des pieds astraux ? Des pieds de l'esprit ? Ils lui paraissaient très solides. Il sentait un sol doux, élastique et chaud sous ses pieds nus. Ainsi il tomba sur un sol et le voile s'écartant, il regarda autour de lui. Des anges volaient dans les airs, des chérubins étaient assis sur des nuages, de grands chœurs chantaient avec une répétition monotone. Au loin, il vit une lumière dorée. Au loin, il vit les Portes du Paradis.
Il se précipita en avant, courant sur le gazon élastique, inexorablement attiré par les Portes du Paradis. Enfin, après un temps indéterminé, il arriva devant ces édifices monumentaux qui se dressaient si hauts au-dessus de lui. À l'extérieur, une silhouette scintillante avec une épée étincelante de lumière dorée lui barra la route. "Qui êtes-vous ?" demanda une voix.
Le vieil homme déclina son identité. Juste à l'intérieur de la Porte un autre personnage étincelant ouvrit un grand livre et, passant ses pouces sur ses lèvres pour les humidifier, se mit à en fouiller les pages. "Ah ! oui, dit la seconde voix. Vous êtes attendu. Entrez !"
Le Grand Livre des Archives fut refermé. Les Portes du Paradis s'ouvrirent et le vieil homme, jeune et nu maintenant, entra.
Le visiteur nouvellement arrivé demeura pendant un temps dans l'extase en voyant, réalisé, tout ce que sa religion lui avait enseigné. Anges, chérubins, séraphins, tous étaient là autour de lui. Les Armées Célestes chantant en chœur à différentes altitudes, Saint Pierre, l'Ange chargé des Archives, et le Grand Livre de toute la Connaissance dans lequel était gardé le rapport sur chaque âme existant sur Terre, dans lequel étaient inscrits le bien et le mal qu'avait faits chaque individu ayant jamais vécu.
Cependant, le vieil homme — maintenant le plus récent visiteur — éprouvait un sentiment de malaise de plus en plus grand. Il prenait conscience de certaines inconsistances. Ce qui l'entourait n'était pas réel, c'était une pantomime, c'était de la mise en scène. Où s'était-il trompé ? Y avait-il quelque chose qui n'allait pas avec sa religion ? Puis, l'idée de la résurrection lui revint. Eh bien, pensa-t-il en lui-même, tout ceci est-il aussi peu authentique que la résurrection ? À bien y penser, comment des corps morts et décomposés depuis longtemps pourraient-ils être assemblés de nouveau au dernier coup de trompette du jugement dernier ? Où se tiendraient tous ces gens, comment seraient-ils vêtus, comment seraient-ils nourris ? Et cet accueil angélique, cet aperçu du Paradis — endroit bien décevant. "Je commence à ne pas en croire mes sens."
À peine eut-il formulé ces doutes qu'il y eut un grand fracas, tel un coup de tonnerre et tout l'édifice s'écroula autour de lui, les Portes du Paradis envolées en éclats, et la lumière dorée s'éteignit. Mais — halte ! — une plus forte lumière apparut. Le vieil homme, un visiteur à présent, regarda autour de lui bouche bée. Voilà qui était plus vraisemblable. Accourant vers lui, il vit des gens qu'il avait connus lors de sa dernière vie sur la Terre, des gens qu'il avait aimés. Il vit un animal bien-aimé se précipiter vers lui en sautant et en poussant des cris joyeux.
Un autre personnage vint à lui en disant : "Ah, vous êtes maintenant délivré de vos illusions. Vous êtes maintenant rendu dans une vraie maison, le Pays de la Lumière Dorée. Vous y séjournerez pendant un temps, jusqu'à ce que vous, et vous seul, ayez décidé ce que vous voulez faire."
C'est ainsi que beaucoup de religions égarent l'individu. C'est ainsi que l'individu peut se documenter sur n'importe quelle religion et apprendre d'elle, mais la vraie sagesse vient en gardant un esprit ouvert afin que, quand arrive l'heure de la transition entre cette vie et une autre, vous — et vous — et chacun de vous puissiez aller à l'état pour lequel votre évolution et votre acquis vous ont préparé, car dans le Plan Supérieur des choses même les trépassés doivent être protégés contre leur propre folie. Si quelqu'un croit qu'il gagnera, à sa mort, un Paradis imaginaire, alors on lui en offrira le spectacle jusqu'à ce qu'il en voie les défauts.
Si un homme pense qu'il s'en va vers une terre d'ineffables délices, où des danseuses seront là en permanence pour le distraire, alors on lui en offrira le spectacle jusqu'au moment où il aura dépassé le stade de besoins aussi éphémères.
Et si une femme, leader du Mouvement de Libération, se fait du paradis l'idée d'un lieu où tous les hommes seront esclaves, ceci sans aucun doute peut être mis en scène pour elle. Et ces spectacles peuvent continuer ainsi jusqu'à ce que la personne concernée commence finalement à en percevoir la fausseté, jusqu'au moment où la personne concernée grandisse spirituellement et mentalement et puisse accepter le Pays de la Lumière Dorée pour ce qu'il est, un lieu réel, un lieu différent et pourtant pas tellement différent de celui qu'elle a quitté tout récemment. Un lieu débarrassé du mal, un lieu où on ne peut rencontrer que ceux avec qui on est compatible, un lieu où n'existent ni haine, ni inimitié, ni pauvreté, ni souffrance. Un lieu où, en pleine conscience de ses actes, une personne juge ses efforts et ses échecs passés et décide de ce qui devra être fait dans le futur.
Mais il est temps pour la machine à écrire de devenir silencieuse, car ce livre a maintenant atteint la longueur qui lui était assignée. Il doit, à présent, être adressé à mon Honorable Agent M. Knight, qui le passera à l'Honorable Éditeur !
Avec un soupir de soulagement, Mlle Cléopâtre Rampa s'est tournée vers Taddy Rampa en disant : "Oh ! Dieu merci. Maintenant qu'il s'est débarrassé de tout cela, il aura peut-être le temps de s'occuper de nous."
Il ne me reste que deux choses à accomplir. La première est de remercier Mme Rampa pour sa constante vigilance dans la lecture et la correction des légères erreurs du manuscrit dactylographié. Et deuxièmement, je dois sincèrement remercier Mme Sheelagh Rouse, fidèle compagne depuis tant d'années, pour tout le mal qu'elle s'est donné à taper tout ceci pour nous.
FIN
(Coupure de presse du Charlotte Observer, 26 août 1971)
Charlotte Observer, 26 août 1971.
La Légende dit que Jésus est mort au Japon.
Un monticule de 30 pieds (9 m) est désigné comme Tombeau du Christ.
Par John Justin Smith
Envoyé spécial de l'Observer (l'Observateur : nom du journal — NdT).
SHINGO, Japon — À environ 1 000 yards (900 m) du versant de la montagne, la route se termine dans le village de Shingo au nord du Japon et nous avons laissé la voiture pour continuer le trajet à pied.
Le fond de la vallée avait été nettoyé au bulldozer et nivelé. À gauche se trouvaient une demi-douzaine de tombes, certaines apparemment vieilles de plus d'un siècle.
Sur la droite se trouvait un monticule de peut-être 30 pieds (9 m) de haut et il était difficile de dire si c'était une colline naturelle ou artificielle.
Genki Kosaka, chef de l'administration de Shingo, tendit la main, la paume vers le haut, vers le monticule et s'exprima en japonais.
Toyohiko Yoneda, l'interprète fourni par l'administration de la Préfecture d'Aomori, écouta, jongla dans sa tête avec les mots et dit en anglais :
"C'est le tombeau du Christ."
Notre voyage à la recherche d'une légende était maintenant terminé et nous étions à l'endroit où, selon un vieux conte, Jésus de Nazareth est mort et a été enterré à l'âge de 112 ans.
La légende est bien connue au Japon. Au moins trois livres ont été écrits sur ce sujet et l'administration locale a publié l'histoire dans une brochure pour les touristes, principalement Japonais.
Le point de mire de l'histoire était ce monticule. Un escalier avait été taillé sur son côté et au sommet se trouvaient des pics jumeaux, chacun ayant environ 6 pieds (1,83 m) de haut. Il y avait deux croix.
Kosaka en tête, nous avons grimpé l'escalier, mesuré les croix et écouté cet homme, maintenant dans la quarantaine, parler par l'entremise de l'interprète.
"Petit garçon, je venais jouer ici. On nous disait que c'était le lieu de sépulture d'une personne importante, mais nous ne savions pas qui était cette personne importante."
Mais en 1935, un certain Kiyomaro Takeuchi, un prêtre shintoïste membre d'une ancienne famille japonaise, vint à Shingo avec une histoire qui est un outrage à la croyance chrétienne.
Takeuchi expliqua aux villageois qu'il avait récemment trouvé de vieux documents dans sa maison à Isohara, dans la Préfecture d'Ibaraki, au nord-est de Tokyo.
Il expliqua aux villageois que les documents disaient que Jésus-Christ n'avait pas été crucifié à Jérusalem, mais avait fui et était arrivé à Shingo après un voyage de quatre ans. Il avait alors pris le nom de Torai Taro Tenkujin, avait épousé une femme japonaise nommée Miyuko, avait eu trois filles et mené une vie bien remplie, selon Takeuchi.
Il dit que Jésus avait été respecté à Shingo en tant qu'enseignant et prophète et qu'après sa mort son corps fut laissé pendant plusieurs années à une douzaine de milles (19 km) à l'ouest, sur le versant d'une montagne près du Lac Towada, avant d'être enterré ici.
Nous nous tenions autour de l'emplacement des croix et Kosaka expliqua que l'une des croix marquait la tombe de Jésus et l'autre, l'endroit où étaient enterrés les oreilles et les cheveux de son frère, Isukiri, crucifié à sa place. Les oreilles et les cheveux avaient été apportés à Shingo par Jésus, dit-il.
Il donnait les explications et Yoneda interprétait soigneusement.
"Il dit que certaines personnes disent que non, ce ne sont pas les cheveux et les oreilles de son frère, mais les cheveux de Marie, sa mère." (On dit que d'autres encore pensent que le second monticule contient le corps d'un autre frère de Jésus.)
Quelqu'un a-t-il ouvert les tombes pour voir ce qu'elles pourraient contenir ?
"Non" répondit Kosaka, ajoutant : "Une barre de métal a été une fois enfoncée dans chaque monticule. Elle y pénétra de deux mètres (environ six pieds et demi) et fut stoppée par quelque chose de dur."
On a demandé carrément à Kosaka : "Croyez-vous que Jésus-Christ soit enterré ici ?"
Il réfléchit pendant quelques secondes et répondit : "Je n'en sais vraiment rien."
Apparemment, la légende entière est basée sur les papiers produits en 1935 par Takeuchi mais, en plus des livres écrits à son sujet, elle a été transmise oralement de personne à personne, parfois changée ou embellie.
Mais la légende est traitée sérieusement par certains et, en raison de la butte funéraire et de quelques autres choses étranges qui sont apparues, l'administration de la Préfecture d'Aomori envisage des explorations archéologiques.
Kosaka dit également qu'il devrait y avoir une enquête sur d'autres choses à l'intérieur et autour de son village, y compris :
Les coutumes antérieures à la découverte de 1935 des anciens écrits. Pendant de nombreuses années, le front des bébés de Shingo a été marqué d'une croix à la naissance, et les enfants ont porté des symboles identiques à l'Étoile de David sur leurs vêtements.
Kosaka ajouta qu'il y a de nombreuses années dans une maison très proche de la supposée sépulture de Jésus, un système d'aqueduc qui comprenait des tuyaux et un genre de robinet furent trouvés. Il n'était pas sûr de la date exacte de la découverte, mais l'établit à une époque où de tels systèmes étaient inconnus au Japon. Il nous dit que les tuyaux et le robinet furent envoyés à Tokyo pour y être examinés.
-- Il chanta pour nous une chanson qui, selon lui, est probablement dérivée de l'Hébreu. Elle est chantée partout dans cette région du Japon et phonétiquement ses mots vont comme suit : "Namiya-Do-Yarayo. Naniya-Do-Na-Sareta-Dyasa-E. Naniya-Do-Yar-Ayo."
-- Kosaka nous dit que certaines collines de la région ne sont pas du tout des collines mais des pyramides à la manière des Égyptiens.
La légende dit que Jésus de Nazareth, à l'âge de 18 ans et dans cette partie de sa vie appelée "les années cachées" par les érudits de la Bible, s'est retrouvé dans la Préfecture d'Ishikiri au Japon en quête de sagesse.
Jésus, jeune et curieux, se rendit d'abord à un Temple shintoïste appelé Kosokotai et y étudia pendant cinq ans sous l'égide du prêtre Takeogokoro, un sage.
Le prêtre enseigna beaucoup de choses au jeune homme de Judée, y compris la politique, la littérature et la religion.
Takeogokoro enseigna également à Jésus d'anciens tours de magie japonaise et plusieurs récits énumèrent ces tours comme le fait d'être capable de se dissimuler, de sauter bien haut dans un arbre, et de jeter une perche de bambou dans l'eau et de marcher dessus.
Lors de ce premier voyage au Japon, Jésus passa cinq ans à étudier sous la direction de Takeogokoro et plusieurs années à voyager.
Le prêtre shintoïste, content de Jésus, lui donna une ancienne épée, lui fit ses adieux et l'envoya voir l'empereur.
L'Empereur, également content de lui, dit à Jésus qu'il était le Roi des Juifs et lui demanda de rentrer chez lui, mais de revenir au Japon.
À la fin de son premier voyage au Japon, l'Empereur incita un artiste, Hikofutohitoga-Tazumonomiko, à faire un portrait du jeune homme. Il le montre sans barbe et portant une robe arborant les symboles de sa royauté, le chrysanthème sacré aux 16 pétales du Japon.
Ainsi, armé de connaissances magiques, d'une épée et d'un titre royal, Jésus retourna dans sa patrie en passant par Monaco pour prêcher que le Royaume de Dieu était proche.
Son message n'était pas de nature à plaire aux Juifs et aux Romains.
Quand il devint évident que Jésus allait être fait prisonnier et mis à mort, son jeune frère Isukiri dit en fait :
"Tu as encore beaucoup à faire sur la Terre. Laisse-moi mourir à ta place."
Avec Judas comme complice, Jésus permit à Isukiri d'être crucifié et placé dans un tombeau à Jérusalem.
Deux jours plus tard, en pleurs, Jésus et Judas entrèrent dans les tombeaux, volèrent le corps d'Isukiri et l'enterrèrent dans les collines de Judée.
Jésus s'enfuit alors au Japon.
En écrivant au sujet de cette légende, plusieurs auteurs ont saisi des détails et les ont comparés avec les récits de l'évangile dans un effort de leur donner de la validité.
En voici quelques-uns :
-- La légende dit que Jésus, Isukiri et Judas étaient les seuls préalablement au courant de l'intrigue qui voulait que ce soit le frère de Jésus qui prenne sa place sur la croix. La défunte Madame Kiku Yamanei, dans son livre "le Christ est mort au Japon" dit que cela explique les trois reniements de Pierre, parce que Pierre ignorait l'échange des prisonniers et pouvait honnêtement dire qu'il n'était pas associé à l'homme détenu.
-- La littérature entourant la légende s'empare des paroles de Jésus sur la croix pour dire que si c'était vraiment Jésus, le Fils de Dieu, il n'aurait jamais poussé de cris devant de simples mortels.
-- L'ange qui accueillit les deux femmes qui allèrent au tombeau de Jésus le premier jour de Pâques est identifié dans la légende comme un Japonais qui est retourné en Judée avec Jésus après son premier voyage au Japon. Il est même identifié par son nom, Muhito Tenkubu.
Jésus de Nazareth, ayant fui Jérusalem après la crucifixion de son jeune frère, Isukiri, fit un voyage épique, selon la légende.
Une version le présente voyageant seul. Une autre dit qu'il était accompagné par un disciple ou peut-être même jusqu'à 14 d'entre eux.
De toute façon, le voyage de Jésus l'a mené en Afrique, en remontant par l'Europe, à travers l'Asie par la Sibérie et les îles Aléoutiennes en Alaska, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, de retour en Alaska et au Japon par bateau.
Le voyage aurait apparemment duré quatre ans et aurait été pénible et dangereux.
À un moment donné, selon la légende japonaise, le bateau de Jésus était en danger d'être coulé par un typhon, mais il pria et la tempête se calma.
Il continua à naviguer, selon l'histoire, et accosta à Hachinohe sur la côte nord-est de l'île de Honshu au Japon, où il érigea un Temple en remerciement pour avoir été épargné de la tempête.
De Hachinohe, on dit que Jésus a voyagé à l'intérieur du pays jusqu'au village de Herai, maintenant Shingo, où il épousa une Japonaise, eut trois filles et vécut jusqu'à l'âge de 112 ans.
Quand Jésus de Nazareth eut 88 ans, il rédigea son dernier testament. Il y reconnut avoir vécu au Japon, et y fit une prophétie.
À Chicago, un traducteur Japonais examina une copie du soi-disant testament et commenta :
"C'est une écriture très ancienne... difficile à traduire." Il passa plusieurs jours à étudier le document et à prendre des notes sur son contenu et déclara :
"Il présente une vingtaine de points, la plupart ayant trait aux deux visites de Jésus-Christ au Japon. Par exemple, le testament de Jésus dit : ‘J'ai souffert une tragédie au Mont du Calvaire quand mon frère Isukiri est mort à ma place à l'âge de 33 ans.’"
"Puis, il y a une prophétie."
Quelle était cette prophétie ?
"Oh, elle dit que 1935 ans après la rédaction du testament, toutes les familles des habitants de la Terre vont se réunir en une seule organisation."
Le traducteur s'arrêta et sembla mal à l'aise. Il relut le présumé testament et reprit :
"Je n'aime pas beaucoup dire ce qui est écrit ensuite."
Mais qu'est-ce qu'il dit ?
"Oh, il dit que l'homme responsable de tous ces gens sera Japonais."
Quand ce rassemblement de l'humanité se produira-t-il ?
"Eh bien, les meilleures évaluations des théologiens sont que Jésus serait né dans les années 6 ou 8 av. J.-C. Ainsi, il aurait eu 88 ans dans les années 80-82 apr. J.-C. et en ajoutant les 1935 années mentionnées, vous obtenez les dates de 2015 ou 2017."
Alors que le traducteur parlait, une pensée me vint à l'esprit. Comment était-il possible que ce document ait été écrit par Jésus-Christ ?
Les caractères étaient japonais, et l'écriture était inexistante au Japon jusqu'aux alentours de l'année 500 apr. J.-C.
Parallèle Cité
Le Christ au Japon
Un Piège Historique ?
Chicago - - - Un érudit Jésuite qui a fouillé dans des histoires obscures sur la vie de Jésus a dit que la légende sur le Christ au Japon n'a qu'un seul parallèle à sa connaissance.
Et le Rev. Francis Filas, professeur de théologie à l'Université Loyola, a déclaré que l'histoire japonaise pourrait être le résultat d'un petit piège de l'histoire.
Filas a dit qu'une autre légende est apparue au sujet d'un long voyage que Jésus aurait fait apparemment à travers l'Égypte. La légende est dans la littérature apocryphe des Chrétiens coptes.
"Celles-ci (les 2 légendes) ne ressemblent-elles pas à la psychologie de George Washington ?" a demandé Filas.
Il suggéra que dans le cas de Washington et des deux légendes au sujet de Jésus, les gens ont apparemment voulu être associés à un héros et ont inventé des histoires pour ce faire.
Filas a également cité l'histoire étrange du Christianisme au Japon, une histoire qui a commencé avec la visite de Saint François Xavier au milieu du 16e siècle. Soixante-cinq ans plus tard, le Christianisme était interdit, beaucoup de Chrétiens martyrisés et tous ordonnés de renoncer à la religion.
Mais quand le Japon a été de nouveau ouvert aux étrangers en 1858, on a découvert qu'il y avait encore des vestiges du Christianisme.
Le prêtre suggéra que la légende de Jésus au Japon pourrait avoir jailli de ces fidèles.
Au Japon et ailleurs (notamment en Amérique du Sud et chez certains Indiens Américains), des "poches" semblables du Christianisme sont demeurées quand les missionnaires sont partis, a déclaré Filas, et dans chaque cas le Christianisme s'est mêlé aux religions locales et "a pris des couleurs locales".